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Geneviève Brisac

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Message par Aeriale Mer 12 Avr - 19:04

Geneviève Brisac Genevi10




Elle est née à Paris le 18 décembre 1951

Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay et agrégée de lettres, elle est enseignante pendant six ans en Seine-Saint-Denis.
Son adolescence est marquée par une longue période d'anorexie qu'elle décrit dans un livre autobiographique intitulé Petite, sorti en 1994 aux éditions de l'Olivier.

Elle devient éditrice chez Gallimard, où elle publie son premier roman, Les Filles, qui obtient le prix de l'Académie française en 1987. Elle crée en 1987 la collection littéraire « Page blanche » destinée aux adolescents et la dirige jusqu'en 1989.

Elle dirige les collections Mouche, Neuf et Médium à L'École des loisirs depuis 1989.

Elle collabore longtemps au Monde des livres et intervient régulièrement sur France Culture.

À L'École des loisirs, elle publie les histoires d’Olga, une petite fille toujours prête à l’aventure, mais aussi à la révolte contre les injustices et le mensonge, et de Monelle qui porte le beau prénom d’un personnage inventé par l’écrivain Marcel Schwob qui disait : « Vis dans l’instant ! Seul l’instant est vérité ».

Son livre Week-end de chasse à la mère est récompensé par le Prix Femina, en 1996. Elle publie un recueil de nouvelles, Pour qui vous prenez-vous ?, deux essais, Loin du Paradis, consacré à Flannery O'Connor, et La Marche du cavalier (éditions de l'Olivier), ainsi que plus d'une vingtaine de livres pour la jeunesse.

Depuis janvier 2007, elle s'engage aux côtés de Bibliothèques Sans Frontières, une ONG française qui vise à faciliter l'accès au savoir dans les pays en développement
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Geneviève Brisac Empty Re: Geneviève Brisac

Message par Aeriale Mer 12 Avr - 19:09

-Une année avec mon père-
Geneviève Brisac Une_an10

Ce roman est une sorte de journal de Geneviève Brisac qui apprend brutalement un matin par un coup de téléphone l'accident de ses parents d'où seul son père en réchappera, gravement blessé. L'auteure nous raconte ici ce qui en suivit, la lente réadaptation de cet homme exigeant et buté, et les rapports qui les unirent tous deux cette année là.

Il y a des passages marquants, une description des hôpitaux pas très valorisante, le circuit infernal des paperasseries administratives, la dureté du système, l'anonymat et la froideur du personnel, tout cela dans un style lapidaire mais assez percutant.


    Nous voulons parler de nos âmes, il nous montre les tarifs. Une heure et quart de chants, quatre voix, service simple. Bénédiction en sus.
    Nous parlons de notre père la-bas, absent aux obsèques de celle avec qui il a partagé cinquante six ans de bonnes et mauvaises années. Ô injusdtice, dis-je, et je pleure sans comprendre quoi. Et peut-être qu'il s'en fiche. Que savons -nous de ces choses, une suite de faux semblants, même au plus près, même au plus juste, la bave des convenances, des préjugés, des fautes de goût. Les erreurs qui nous font tant souffrir.

Ensuite vient le retour à la maison et la vie qui s'installe tant bien que mal avec les visites régulières de sa fille et l'attention discrète qu'elle lui porte. Mais l'homme est fier et les liens entre eux, un mélange de pudeur, d'admiration de frustration et de tendresse. Il y a tout ce qui ne se dit pas, les loupés ou les espoirs déçus que l'on se camoufle parce qu'il est trop tard.


Pourquoi avons-nous quitté les chemins sablonneux, les larges avenues délicieuses et sûres des grandes écoles de commerce et d’industrie, pourquoi ne sommes-nous pas trilingues, et bien mariées, quel caillou a roulé sous la carriole de nos destins ? Qu’a-t-il mal fait ?

Aucun pathos, souvent même de l'humour, et chaque "fille" pourra retrouver ses propres affects sous le style direct et assez suggestif de G Brisac. Je ne peux pourtant pas dire que ce récit m'ait transportée, ce n'était sans doute pas le moment et j'avais besoin d'autre chose. Mais une auteure sensible à redécouvrir certainement.

NB:A noter pour les amoureux de Paris les balades dans le Quartier Latin, à bord du bus n° 96, les digressions sur le travail de l'écrivain et son rapport au monde réel, sur Michel Butor ami de la famille, et d'autres choses encore assez intéressantes mais juste effleurées
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Message par Aeriale Mer 12 Avr - 19:14

-Dans les yeux des autres-


Geneviève Brisac Brisac10

Si on scrutait l'âme d'Anna, on découvrirait la naïveté de celle qui n'a pas compris que le temps passe pour de bon, et l'optimisme terrifiant qui jette des êtres par-dessus les balustrades. On peut se demander ce qu'Anna espère. Sans attendre de réponse, car la plupart des espoirs sont sans nom

Deux soeurs, Mollie et Anna, aussi éloignées que solidaires, rêvent d' un monde de justice et s'engagent activement dans la lutte, aux côtés de leurs amis-amants Marek et Boris. Mais de révolution, elles n'en voient que des mirages, et leur absolu de justice s'écroule lorsque Marek retenu prisonnier au Mexique afin de servir d'exemple, meurt en prison. Anna,  plus sensible et moins aguerrie que sa soeur devenue médecin, écrit alors un roman à succés à partir de  carnets relatant leur expérience. Mais son entourage considère cela comme une trahison et la jeune femme, perdant toute confiance créative, sera aussi écartée du monde littéraire. L'histoire débute dans ce moment de profond malaise pour Anna.

Illusions perdues, vaines croisades, engagements improbables. Que reste-t-il de ces idéaux ? Anna a souvent l'impression d'avoir tout perdu dans ces combats où il était interdit de penser à soi, ou d'avoir le moindre sentiment "petit bourgeois".  En même temps a t'elle eu celle de posséder réellement quelque chose? Délaissée par son amant, oubliée à Paris dans un premier temps, rejetée par ses proches, il lui reste plutôt cette image d'abandon et de trahison. Que dire de Mollie partagée entre son idéologie marxiste et son train de vie confortable? Et que dire de Melini, leur mère, capricieuse et excentrique, concentrée sur son monde, incapable de donner, qui ne cherche qu'à retenir la lumière et l'écrase. (Seul Boris reste fidèle à lui -même puisqu'il milite activement dans des associations)

On sent que l'auteure a été bercée par ces mêmes chimères et a suivi la même désillusion. Il y a beaucoup de fraîcheur dans certaines parties du livre, mêlée à pas mal d'ironie lorsque les évènements viennent contredire les aspirations de jeunesse. J'ai lu que Geneviève Brisac s'était inspirée des carnets de Doris Lessing. Elle a en tout cas  rondement mené sa trame, mélangeant les voix et les époques, ouvrant son récit sur quelque chose de bien plus ouvert que le simple parcours militant. L'écriture comme refuge, le besoin de reconnaissance, et surtout celui plus poignant d'amour envers une mère qu'elle a toujours cherchée.
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Message par Aeriale Mar 18 Avr - 16:01

-Vie de ma voisine-

Geneviève Brisac Index_76

L'auteure, qui vient d'emménager dans un nouvel appartement, fait la connaissance d'une voisine ayant connu Charlotte Delbo. De témoignages en confidences elles vont partager tout un pan de l'histoire, de la naissance d 'Eugénie Polcky, surnommée Jenny, issue d'une famille juive polonaise immigrée en France en 1925.

On retrouve donc les années 3O, comment elles furent vécues pour ces gens déracinés mais confiants, qui avaient un idéal et ne virent pas venir les exactions commises à Moscou, leur quotidien difficile avec la vente de chaussettes sur les marchés, aggravé par la guerre. Puis la période de  l'occupation et les premières mesures anti juives, l'obligation de se recenser et le port de l'étoile. On assiste aux premières rafles, Jenny et son frère sont séparés de leurs parents, plus tard déportés, et devront se débrouiller seuls, aidés par la mère de son amie Mireille qui lui restera toujours fidèle.

Une histoire sombre, qui pourtant ne le parait pas tant car au delà des faits très durs que l'on connait, on retient surtout l'espoir et la vitalité de cette femme qui appliquera dans sa longue vie les mots retrouvés dans le message de son père alors qu'ils étaient conduits à Auschwitz: "Vivez et espérez".

C'est court, sobre et forcément triste. Mais j'avoue que je n'ai rien appris de plus. Il m'a semblé avoir déjà lu en plus percutant et plus détaillé ces récits sur la Shoah. Je pense qu'il ne va pas me marquer outre mesure. Pas incontournable, disons.
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Message par Liseron Mar 18 Avr - 19:17

Je le mets en bas de ma liste, alors...

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Message par Aeriale Mer 19 Avr - 8:35

Il n'est pas mauvais, Liseron!  Il a même de très bonnes critiques.

C'est moi qui suis un peu lassée de ces récits sous forme d'hommage, ils se ressemblent trop!

Tu peux tenter, il se lit vite...
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