Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Vénus Khoury-Ghata

Aller en bas

Vénus Khoury-Ghata Empty Vénus Khoury-Ghata

Message par Arabella Dim 12 Mai 2019 - 16:04

Vénus Khoury-Ghata




Vénus Khoury-Ghata Khoury10



Source : Wikipédia


Vénus Khoury naît au Liban, près de Beyrouth, dans une famille maronite. Fille d’un militaire parlant le français et d’une mère paysanne, elle se souvient de son enfance passée à Bcharré, le village de montagne du poète Khalil Gibran.

En 1957, elle se marie à un homme d’affaires. Elle entreprend des études littéraires à l'École supérieure de lettres de Beyrouth. Elle publie son premier recueil de poésie Les Visages inachevés en 1966 et, en 1967, Terres stagnantes, chez Seghers. Elle s’installe à Paris en 1972 pour fuir la guerre au Liban, elle épouse le médecin et chercheur français Jean Ghata. Elle publie son premier roman en 1971, Les Inadaptés.

Dans ses romans, la femme est au centre de tout en tant que personnage principal tandis que l'homme est souvent connoté péjorativement. Elle le montre comme responsable du péché original, du Mal qui engloutit la femme.

Vénus Khoury-Ghata obtient le grand prix de poésie de l'Académie française en 2009 et le prix Goncourt de la poésie en 2011 pour Où vont les arbres.

En 2018, elle intègre le Parlement des écrivaines francophones aux côtés de Sedef Ecer, Paula Jacques et Khadi Hane en autres.

Elle a publié une quarantaine de romans et de recueils de poésie traduits en 15 langues.

Sa fille, Yasmine Ghata, est également écrivaine.

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

Vénus Khoury-Ghata Empty Re: Vénus Khoury-Ghata

Message par Arabella Dim 12 Mai 2019 - 16:06

Les derniers jours de Mandelstam


Ossip Mandelstam a été un immense poète russe, né à la fin du XIXe siècle, et qui a connu la révolution, puis l'installation du stalinisme dans son pays. Il faisait partie de toute une génération de grands poètes : Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva, Varlam Chalamov… Une génération d'artistes, que leur trop grand talent va mettre hors la loi en URSS, parce qu'écrire en dehors des canons fixés par Staline deviendra un crime. Ils connaîtront des destins tragiques, et Ossip Mandelstam n'y échappera pas. Interdit de parution, condamné à l'exil à Voronej, il sera arrêté en 1938 pendant les grandes purges et mourra dans un camp de transit en route vers le goulag. Dans son cas, ses condamnations ont un semblant de motif : un poème, Une épigramme contre Staline. C'est cette vie, et surtout ses derniers moments que Vénus Khoury-Ghata dépeint dans ce court texte.

Il s'agit forcément d'un récit poignant et touchant, par la force même du sujet, par les détails des souffrances et des humiliations du grand artiste qui se dirige vers la folie et vers la mort. Je n'ai pas été toutefois complètement convaincue par le traitement du sujet. Vénus Khoury-Ghata choisit des phrases courtes, des petits paragraphes, des mots simples. Des répétitions aussi, comme des leitmotivs, des épisodes, des phrases qui reviennent. Comme une sorte de poème en prose, dans lequel la sensibilité, l'expression des sentiments prime sur le récit. Une déploration, une élégie à la mémoire du poète. C'est un parti pris défendable, mais je n'ai pas été vraiment conquise par cette écriture, emportée par la poésie des mots. Cela m'a semblé par moments un peu artificiel. Et les extraits de poème de Mandelstam, d'Akhmatova, de Tsvetaïeva insérés dans le texte sont tellement extraordinaires, qu'il est difficile de soutenir la comparaison.

Je suis sans doute un peu difficile, et comme je l'ai dit plus haut, ce texte est touchant et sensible. Et s'il permet à un certains nombre de lecteurs de connaître Ossip Mandelstam et son destin terrible, et s'il donne envie d'explorer sa poésie, il aura accomplit l'essentiel.

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum