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Rana Dasgupta

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Message par Arabella Ven 24 Jan - 19:55

Rana Dasgupta (1971 -    )


Rana Dasgupta Rana_d10


Rana Dasgupta grandit à Cambridge, en Angleterre. Il étudie au Balliol College de l'Université d'Oxford, et au Conservatoire Darius Milhaud d'Aix-en-Provence. Il obtient également une bourse Fulbright qui lui permet de fréquenter l'Université du Wisconsin à Madison.

Depuis 2001, il vit à New Delhi, en Inde.

Son premier roman, Tokyo, vol annulé (Tokyo Cancelled, 2005), est un examen des forces et des expériences de la mondialisation. Reprenant dans une version modernisée la forme des Contes de Canterbury de Chaucer, la trame romanesque met en scène treize passagers coincés pendant une nuit dans un aéroport : l'histoire prend ainsi des allures de contes de fées contemporains, mythiques et surréalistes.

Il reçoit le Commonwealth Writers' Prize (en) en 2010 pour Solo, son deuxième roman, et le Prix Émile Guimet de littérature asiatique 2017 pour Delhi Capitale

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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
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Message par Arabella Ven 24 Jan - 19:57

Delhi Capitale

Né en Grande-Bretagne dans une famille aux origines indienne, Rana Dasgupte décide de s'installer à Delhi. Il consacre ce livre à cette ville, à son histoire en partant du XIXe siècle jusqu'à maintenant, ce qui nécessite d'évoquer aussi l'histoire de l'Inde, les moments clés de cette histoire, mais surtout les transformations sociologiques récentes. Mais Rana Dasgupta n'est pas un historien ni un universitaire, son livre a une approche plus journalistique, il rencontre et fait parler les habitants de Delhi, sur leurs vies, sur eux, sur la façon dont les transformations récentes du pays et de la ville les ont touchés, pour cartographier en quelques sortes les mentalités de ce qu'il considère comme la métropole du futur.

Il faut dire que ce futur n'est pas franchement désirable. Corruption, violence, l'enrichissement par n'importe quel moyen, le plus rapidement possible. Un état qui favorise les agissements des puissants, les hommes politiques à leur service, les fonctionnaires n'ayant comme but que de s'approprier la part la plus importante du gâteau en vendant leurs services au plus offrant. Et une masse de plus en plus importante d'exploités, d'exclus des biens de base, qui sont la conséquence inévitable de l'appropriation des ressources de plus en plus importantes par un petit nombre. Au milieu une classe moyenne minoritaire, qui a trouvé son compte au système et qui a pu s'enrichir dans une certaine mesure, adopter un mode de vie libéré en partie des contraintes culturelles ancestrales, mais qui se retrouve progressivement poussée vers une sorte de périphérie, en ayant par exemple de plus en plus de mal à suivre les prix du marché immobilier et dont les perspectives se restreignent, ce qui ne l'empêche pas de rêver à un enrichissement rapide, et à un changement de statut.

Le livre est sans conteste intéressant, la description des transformations très rapides de ce début du XXIe siècle réaliste, même si elle donne froid dans le dos. J'ai quand même été un peu gênée par la façon dont l'auteur se positionne par rapport au monde qu'il décrit. Une sorte de fascination semble l'habiter, une sorte de satisfaction aussi de voir le pays auquel il s'identifie de donner en quelque sorte le ton, d'être à la pointe, de gagner en puissance, de préfigurer ce qu'il pense devenir ailleurs dans un futur relativement proche. Parce que le monde qu'il décrit est quelque monstrueux, auto-destructeur, et que cette façon de vivre et de gérer les ressources communes mène tout le monde dans un mur. le livre évoque d'ailleurs le problème que sans doute très rapidement va se poser pour l'accès à l'eau, la gabegie, pollution, utilisation massive par certains pour des utilisations contestables, qui détruit rapidement ou rend inutilisable.

Je crains qu'il n'ait raison sur le rapprochement entre le monde indien qu'il décrit et les démocraties occidentales, de moins en moins démocratiques, de plus en plus gangrenées par la corruption, protégeant de moins en moins les plus démunis, avec des écarts de revenus qui se creusent, avec une partie de plus en plus importante de la classe moyenne menée vers une paupérisation progressive, une violence de plus en plus forte, l'argent qui devient la seule valeur et dont l'acquisition justifie tous les comportements, y compris délictueux et destructeurs.

Encore une fois, il ne s'agit pas d'une études avec une méthodologie scientifique rigoureuses, mais d'une série de témoignages et d'interprétations personnelles. Cela donne incontestablement un aspect vivant, plaisant à lire, même si la réalité décrite n'est guère réconfortante et que l'approche choisie limite la portée du constat. le livre incite tout de même fortement à la réflexion, et m'a fait découvrir les changements très rapides de l'Inde, loin des stéréotypes de la culture traditionnelle que je pouvais en avoir. A découvrir.

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Message par kenavo Sam 25 Jan - 3:10

j'avais lu dans le temps Tokyo Cancelled… mais cela date de tellement longtemps…
par après plus pensé à lui, ton avis donne envie de le remettre dans ma LAL

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Message par Arabella Sam 25 Jan - 8:39

En effet, c'est avant tout un romancier, et ses romans semblent intéressants.

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