Jiro Taniguchi

-Les gardiens du Louvre-





Suite à un salon International  de la BD, un dessinateur japonais fait escale à Paris. Mais une fièvre le cloue à l'hôtel. Il décide néanmoins de se rendre au Louvre qu'il n'a jamais vu. La foule, des queues partout. Etourdi et sonné par tout ce monde il se réfugie au calme dans une partie plus isolée, l'aile Denon. C'est là que pris d'un malaise, il s'effondre et se retrouve nez à nez avec une femme sortie d'un autre siècle qui lui dit être une des gardiennes du Louvre.des esprits qui veillent

Nous nous trouvons dans les limbes oniriques de votre imagination. Une dimension bien plus proche de la réalité que du rêve. C'est là que nous habitons […]

On reconnait les thèmes chers à Taniguchi. Une balade entre rêve et réalité où le personnage va rencontrer des peintres fameux tels Corot, Van Gogh, des gens illustres comme Saint-Exupéry ou ceux un peu oubliés de l'histoire et dont il rend ici hommage, Jacques Jaujard et Pierre Shommer notamment, qui ont risqué parfois leur vie pour préserver ce patrimoine lors de l'invasion allemande.



C'est comme d'habitude superbement croqué. Les reproductions des tableaux sont particulièrement réussies, les angles de vue sur la capitale et le Louvre impressionnantes. Mais en dehors des qualités graphiques indéniables, je n'ai pas eu de vraie surprise. Il m'a encore manqué un petit quelque chose. Profondeur, nouveauté? Un bel ouvrage tout de même :-)

j'assume qu'on peut me convaincre plus facilement avec un joli graphisme

J'avoue que lui, il pourrait toujours raconter la même histoire, je suis fan de ses dessins, hyper fins et précis 

Louis Vuitton Travel Book Venise

Accompagné d'une histoire c'est un livre mi-manga/mi-livre de voyage... très réussi à mon avis

Merveilleux!!
Une amie l'a eu en cadeau, je l'ai parcouru avec gourmandise

Ce sera un de mes prochains achats BD/mangas. Trop joli!

Aeriale a écrit:Ce sera un de mes prochains achats BD/mangas. Trop joli!

oui, surtout que Casterman l'a republié avec un prix abordable (20€ au lieu de 45€)

Kenavo a écrit:oui, surtout que Casterman l'a republié avec un prix abordable (20€ au lieu de 45€)

En effet, j'en étais restée au premier prix...Ca me refroidissait un peu

livre avec quelques planches de Jirō Taniguchi


Yôko Hiramatsu, Un sandwich à Ginza

Mes deux premières rencontres, Quartier Lointain et Gourmet Solitaire, avec Taniguchi ont été un peu compliquées. Je le trouvais fadouille, avec des sujets d'une banalité assommante. C'est avec L'homme qui marche que j'ai commencé à comprendre là où il voulait en venir, étant moi-même un grand béat du Vieux-Lille et des randonnées sur la Cote d'Opale. Effectivement, Taniguchi épouse le quotidien, mais il y insuffle de la magie, du sublime. Le silence a beaucoup de valeur dans ses mangas. Des cases entières sans dialogues, qui nous subjuguent pourtant d'une douce émotion inexplicable. Il y a bien de la solitude dans ses oeuvres, mais c'est une solitude apaisée, remplie de soi-même et de la contemplation du monde. De manière quasi-expérimentale, on voit ce qu'est l'art de Taniguchi et son silence en le comparant à Le Promeneur, dessiné par Taniguchi mais scénarisé par un autre, c'est beaucoup trop bavard, ce serait comme se balader dans des montagnes sublimes avec quelqu'un qui jacasse sans arrêt. J'ai beaucoup aimé Les Années Douces, mon préféré jusqu'ici, adapté d'un roman, qui parle de la rencontre entre deux solitaires, un homme et une femme qui ont beaucoup d'écart d'âge, qui ne cherchent pas à forcer l'amitié, qui ne s'appellent ou ne se donnent jamais rendez-vous, mais qui apprécient que le hasard les place au même endroit, à la même heure, avec ce que ça peut comporter de semaines, de mois sans se voir. Je trouve que c'est une belle peinture de relation, à une époque où les choses doivent être zappées ou consommées rapidement, où chacun cherche à séduire avec des selfies dans des postures ou des accoutrements aberrants. Là au contraire, Taniguchi laisse le temps au temps.

Il faudra que je tente Taniguchi un de ces jours. Mon épouse en a lu plein, j'en ai compté au moins une dizaine à la maison !
La série Le sommet des Dieux ; Quartier Lointain ; Une Anthologie ; Enemigo ; Shy Hawk ; Le sauveteur.

Croquant a écrit:Effectivement, Taniguchi épouse le quotidien, mais il y insuffle de la magie, du sublime. Le silence a beaucoup de valeur dans ses mangas. Des cases entières sans dialogues, qui nous subjuguent pourtant d'une douce émotion inexplicable. Il y a bien de la solitude dans ses oeuvres, mais c'est une solitude apaisée, remplie de soi-même et de la contemplation du monde. De manière quasi-expérimentale

je te rejoins sur tout ce que tu dis

Croquant a écrit:

Kenavo a écrit:Il s’agit d’une suite de Le Gourmet solitaire dont je m'autorise de copier un extrait du très beau et bon commentaire de Céline

J'ai cru que tu parlais de Louis Ferdinand avant de réfléchir un peu xD

il s'agit d'un membre qui a entretemps changé de nom

Nightingale a écrit:Il faudra que je tente Taniguchi un de ces jours. Mon épouse en a lu plein, j'en ai compté au moins une dizaine à la maison !
La série Le sommet des Dieux ; Quartier Lointain ; Une Anthologie ; Enemigo ; Shy Hawk ; Le sauveteur.

ah mais oui, faudra au moins tenter un, il est vraiment extra

ma première rencontre avec lui était Au temps de Botchan  

Merlette a écrit:Si on s'intéresse à la littérature japonaise, sa grande fresque en 5 tomes Au temps de Botchan sur la vie culturelle de l'ère Meiji (1868-1912) est un incontournable. On y retrouve Sôseki (ci-dessous) et on y découvre plein auteurs inconnus ici.

et depuis je suis fan inconditionelle

Croquant a écrit:Mes deux premières rencontres, Quartier Lointain et Gourmet Solitaire, avec Taniguchi ont été un peu compliquées. Je le trouvais fadouille, avec des sujets d'une banalité assommante.

J'en suis restée là pour ma part.

kenavo a écrit:
ma première rencontre avec lui était Au temps de Botchan  

Merlette a écrit:Si on s'intéresse à la littérature japonaise, sa grande fresque en 5 tomes Au temps de Botchan sur la vie culturelle de l'ère Meiji (1868-1912) est un incontournable. On y retrouve Sôseki (ci-dessous) et on y découvre plein auteurs inconnus ici.

Oh mais je ne connaissais pas, et ça pourrait peut-être me plaire celui-ci !

kenavo a écrit:

Croquant a écrit:Effectivement, Taniguchi épouse le quotidien, mais il y insuffle de la magie, du sublime. Le silence a beaucoup de valeur dans ses mangas. Des cases entières sans dialogues, qui nous subjuguent pourtant d'une douce émotion inexplicable. Il y a bien de la solitude dans ses oeuvres, mais c'est une solitude apaisée, remplie de soi-même et de la contemplation du monde. De manière quasi-expérimentale

je te rejoins sur tout ce que tu dis!

Moi aussi @Croquant. Tu décris très bien ce qui fait le charme de ses albums. Quelque chose d’assez ténu, un peu difficile à retranscrire. 

Perso je suis fan aussi. Et il faudra que  je me procure celui dont parle @Kenavo...

Queenie a écrit:Oh mais je ne connaissais pas, et ça pourrait peut-être me plaire celui-ci !

Aeriale a écrit:Et il faudra que  je me procure celui dont parle @Kenavo...

des albums grand coup de coeur... laissez-vous tenter

Yôko Hiramatsu, Le roi des gyôzas