[One Shot] Un auteur, un livre.

Commençons organisés !

Index des Auteurs/Livres sur ce fil:

Page 1 :
Tokyo Vice, Jake Adelstein
Sorbonne Plage, Edouard Launet
Mange, prie, aime, Elisabeth Gilbert

Tokyo Vice, Jake Adelstein
(ed. Marchialy. 2016)

Plutôt intéressant dans le fond : un journaliste américain parvient à intégrer un des plus grands journaux du Japon.
Grâce à lui, et son regard de vrai Gaijin, on découvre les coulisses du journalisme d'investigation japonais. Évidemment, on n'échappe pas à tous les quiproquos comportementaux et de langages. Qui font sourire.
Avantage de ce livre : l'auteur nous plonge vraiment dans le quotidien d'un journaliste japonais (tout en étant américain). On (re)découvre ce pays, ses rites, ses codes, ses croyances, ses comportements, qui sont parfois tellement exotiques et décalés. On découvre ce qui doit être international : l'étrange relation journaliste-flic journaliste-criminel (ici, surtout mafia) flic-criminel.
C'est précis, avec de petites touches drôles, très réaliste.

Désavantage : tellement pointilleux, journalistique. Rien n'est épargné au lecteur. Les dialogues et les situations sont longues, répétitives. L'auteur (journaliste, c'est sa vie) ne sait pas couper. Le rythme est rapidement long.
En plus... comme un journaliste, on commence une enquête, on arrive plus au moins au bout, on passe à une autre. Et c'est un peu survolé. L'impression, parfois, de lire un fait divers ultra développé dans les détails des démarches du pauvre journaliste.

Je ne l'ai pas terminé.
Je ne sais pas si je le terminerais.

Manque de peps. Ou pas pour moi.

Sorbonne Plage
Edouard Launet

Après avoir travaillé comme ingénieur, Edouard Launel devient journaliste scientifique. Il collabore ensuite au service Culture de Libération et au cahier Livres. Son premier livre date de 2004.

Si vous recherchez un chef d’œuvre, passez votre chemin. Si vous recherchez un livre sympathique qui suscite réflexions et bonne humeur, alors prenez le temps de vous y arrêter. Le style est simple et agréable, comme le sentier des douaniers qui longe ses si belles côtes. Je ne suis pas assez littéraire pour aller plus loin sur le style mais ce n’est pas un précis de physique nucléaire. Le thème central, l’atome, avec ses apports et ses désastres, n’est pas du tout écrasant, laissant le lecteur à ses rêveries mais aussi à la réflexion sur d’autres sujets avec leurs apports positifs et leurs pouvoirs de destruction suivant les utilisations faites par l’homme et la société ; la chimie, la mécanique, ... en fait tout ce que l'homme a créé à travers le temps. Cela peut-il se transposer à la pensée ?

tout d'abord, bienvenue chez les Bookies

Ovalire a écrit:Sorbonne Plage
Edouard Launet

j'avais noté ce livre lors de la sortie... et j'avais d'ailleurs, via leur page FB, souscrit à la mailing list de la maison d'édition... je pense que je l'ai fait lors de leur annonce de ce livre sur FB, en tout cas j'ai eu un mail quelques jours plus tard...
avec en titre du message: Edouard Launet vous écrit de Bretagne:





je trouvais cela vraiment originale pour une action de pub

Je n'avais pas aimé le titre de ce bouquin (jsais pas, je le trouve légèrement pédant), du coup je n'ai même pas regardé ce que c'était... J'ai l'impression d'avoir eu tort. ce que tu en dis Ovalire me plaît bien (Puis j'aime ce qui tourne autour de la vie de Marie Curie). 

Et je trouve génial leur pub!

Mange, prie, aime
Elisabeth Gilbert (2006)

Mange, prie, aime est un récit autobiographique d'Elisabeth Gilbert. En avant propos, elle nous indique la structure de son livre : il est composé de 109 épisodes, comme le nombre de perles que compose un Japa mala (collier indien de méditation). 
Cette écrivain journaliste va effectuer trois voyages qui se suivront : Italie, Inde et Indonesie. 
Point de départ de ses voyages : une vie trop conventionnelle à laquelle elle n’adhère plus du tout. Ceci s'est cristallisé une nuit dans sa salle de bain : elle ne peut plus, elle ne veut plus de cette vie trop dorée, trop lisse qui lui impose un enfant, qui l'enferme dans un monde clos.
Alors elle va rompre avec son mari. Un divorce très douloureux qui la mène à la dépression. Dans une prise de conscience marquée l écoute de sa voix intérieure elle décide de s'affranchir de sa vie en partant pour 3 voyages de 6 mois.
Le premier pour la quête des plaisirs de la nourriture et l'apprentissage d'une langue, elle se rendra à Rome. Le deuxième pour sa quête spirituelle (la recherche de la spiritualité sera le fil qui liera son récit)se fera dans un ashram d'Inde. Elle y découvre la méditation et connaîtra l expérience unique de la révélation de Dieu. Enfin, parce que ca fait aussi du bien : l'amour physique à Bali et l'altruisme.
Ecriture agréable comme le sont des centaines de livres, thème sympathique parce que l'idée de renoncer à une vie qui ne nous convient pas et aller chercher sa nature profonde à l'autre bout du monde est un joli fantasme.
Ensuite, moi j'y ai vu un canevas très Hollywoodien. C'est une belle femme pleine d'argent courtisée par les hommes qu'elle rencontre. Ses amis sont artistes ou diplomates. Ses failles sont fausses (certains lecteurs ne seront pas d'accord avec moi). Ca ne m'étonne pas que Julia Roberts ait repris ce rôle 
dans l’adaptation du film que je n'ai pas vu.
En résumé, je pense que certains adorent ce bouquin. Pour moi ça a ce petit coté agréable qui n'empêche pas de me dire que j'ai quand même un peu perdu mon temps...

Et moi, du coup, j'ai regardé le film (en deux fois, m'endormant profondément lors du premier essai). C'est un peu ça aussi : l'impression de perdre son temps, malgré le côté agréable et gentillet.
Des clichés à la pelle aussi (c'était le cas dans le bouquin ?).
Mais Julia reste charmante.

Chrisdusud a écrit:Mange, prie, aime
Elisabeth Gilbert (2006)

Mange, prie, aime est un récit autobiographique d'Elisabeth Gilbert. En avant propos, elle nous indique la structure de son livre : il est composé de 109 épisodes, comme le nombre de perles que compose un Japa mala (collier indien de méditation).
[...]
En résumé, je pense que certains adorent ce bouquin. Pour moi ça a ce petit coté agréable qui n'empêche pas de me dire que j'ai quand même un peu perdu mon temps...

C'est à propos du roman que je lis en ce moment ( De beaux jours à venir) que je reviens sur cette auteure, inconnue jusqu'à présent, mais dont l'adaptation cinématographique me disait quelque chose.

J'aime bien la façon dont elle parle de Megan Kruse, dans l'avant propos. Je trouve qu'elle a une belle perception de l'auteure et qu'elle décrit bien son univers. Peut être qu'il vous donnera aussi l'envie de le découvrir (Merci @Queenie, je m'y sens bien pour l'instant!)

Le fruit de son labeur, c'est ce magnifique roman, ce roman entêtant, élégiaque. Il se trouve que, dans les voyages et les errances qui ont rythmé sa vie d'adulte, Megan a vu le vaste monde, mais pour raconter cette histoire, elle est retournée à ses origines.-L'environnement brut, dur, désolé de la partie rurale de l'Etat de Washington où elle a été elevée. Elle m'a  un jour décrit sa région "comme le pays des coulées de boue", une expression révélatrice à bien des niveaux. Le paysage de ce roman semble être une coulée de boue en train de se produire. - Des individus qui coulent, des vies qui coulent, des villes entières au bord de basculer pour toujours dans la pauvreté, le désespoir et la violence. Retourner dans un tel univers et tenter de décrire son pouvoir obscur, c'est comme essayer de s'agripper à de la boue, mais elle a réussi à trouver sa prise, et sa prose s'y cramponne de toutes ses forces.

(Cool. Je vais faire le fil, pour que tu puisses y ajouter ta petite note après)

Ah oui, il est très très bien cet avant-propos !

Ah chouette! J'allais te demander si tu l'avais commenté!

Kawakami Hiromi
Les années douces



De  nos jours, Tsukiko, une jeune célibataire qui vit au Japon, rencontre par hasard son ancien professeur de japonais, Matsumoto Harutsuna, qu'elle appellera toujours « le maître ». 
Tout les oppose : une très grande différence d'âge, leur niveau de culture, le maître étant plus attaché à une culture traditionnelle tranchant avec le comportement moderne de la jeune femme.  
Ce qui les lie, hormis leur relation élève /professeur, ce sont ces verres de saké ou de bière qu'ils partagent régulièrement ensemble dans un même bar. Peu à peu les fils très ténus de leur relation vont se renforcer au travers de sorties dominicales, d’anecdotes vécues ensemble. Dans la deuxième partie du livre, sans que l'on s'en aperçoive, de façon très subtile, le livre bascule vers une histoire d'amour et j'en fûs très surprise. Je ne m'étais pas rendue compte que le comportement de Tsukiko glissait lentement d'une relation amicale vers une relation sentimentale. 
C'est un livre d'une grande délicatesse, tout en subtilité qui économise les mots et les desciptions. Les chapitres s'organisent comme des nouvelles qui s'imbriquent les unes aux autres.
Ce n'est pas le genre de littérature que je lis habituellement mais c'est une très bonne surprise. Merci @darkanny !

oh, j'ai adoré ce livre...
et par après, la sublime adaptation de Jiro Taniguchi

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C'est vrai que le livre doit bien se prêter à une bande dessinée...

Kenavo a écrit:oh, j'ai adoré ce livre...
et par après, la sublime adaptation de Jiro Taniguchi

-

Ah mais oui, il me semblait bien que j'en connaissais la BD!

Pas encore lue, mais je peux me la procurer facilement. Et j'aime vraiment beaucoup les albums de Jiro Taniguchi!!

(J'ai lu Quartier Lointain et Le promeneur )

Chrisdusud a écrit:C'est vrai que le livre doit bien se prêter à une bande dessinée...

tout à fait

Aeriale a écrit:Pas encore lue, mais je peux me la procurer facilement. Et j'aime vraiment beaucoup les albums de Jiro Taniguchi!!

(J'ai lu Quartier Lointain et Le promeneur )

si tu as apprécié ces deux-là, tu devrais adorer Les années douces