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Yasmina Khadra

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Message par Pia Sam 31 Déc - 6:23

Yasmina Khadra  Yasmin10


Yasmina Khadra est le nom de plume de l’écrivain algérien Mohammed Moulessehoul né le 10 janvier 1955 à Kenadsa dans le Sahara algérien. Ce pseudonyme est composé des deux prénoms de son épouse.


Son père est un officier de l’ALN blessé en 1958. Il envoie son fils dès l'âge de neuf ans dans un lycée militaire afin de faire de lui un officier. Mohammed Moulessehoul effectue toutes ses études dans des écoles militaires avant de servir comme officier dans l'armée algérienne pendant vingt-cinq ans. Durant la guerre civile algérienne, dans les année 1990, il est l'un des principaux responsables de la lutte contre l’Ais puis le GIA.  Il atteint le grade de commandant.
Mohammed Moulessehoul a publié trois recueils de nouvelles et trois romans sous son propre nom de 1984 à 1989 et obtient plusieurs prix littéraires, parmi lesquels celui du Fonds international pour la promotion de la culture (de l’UNESCO) en 1993. Pour échapper au Comité de censure militaire, institué en 1988, il opte pour la clandestinité et publie son roman Le Dingue au bistouri, le premier dans la série des « Commissaire Llob ». Il écrit pendant onze ans sous différents pseudonymes et collabore à plusieurs journaux algériens et étrangers pour défendre les écrivains algériens. En 1997 paraît en France, chez l'éditeur parisien Baleine, Morituri qui le révèle au grand public, sous le pseudonyme Yasmina Khadra.


Il opte définitivement pour ce pseudonyme, qui sont les deux prénoms de son épouse.


Dans un monde aussi conservateur que le monde arabo-musulman, porter un pseudonyme féminin, pour un homme, est une véritable révolution. Yasmina Khadra n'est pas seulement un nom de romancier, il est aussi un engagement indéfectible pour l'émancipation de la femme musulmane. Il dit à ce propos :
« Le malheur déploie sa patrie là où la femme est bafouée. »


Il fait valoir ses droits à la retraite et quitte l'armée algérienne en 2000 pour se consacrer à l'écriture et ne révèle son identité masculine qu'en 2001 avec la parution de son roman autobiographique L'Écrivain et son identité tout entière dans L'Imposture des mots en 2002. À cette époque ses romans ont déjà touché un grand nombre de lecteurs et de critiques.


À la demande du président Abdelaziz Bouteflika, il est nommé directeur du Centre culturel algérien, fonction à laquelle il est mis fin le 29 mai 2014, après qu'il a parlé « d'absurdité » et de « fuite en avant suicidaire » à propos du quatrième mandat de Bouteflika.


Il acquiert sa renommée internationale avec les romans noirs du commissaire Brahim Llob : Morituri, adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita, Double Blanc et L'Automne des chimères


Khadra illustre également « le dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident avec les trois romans : Les Hirondelles de Kaboul, qui raconte l'histoire de deux couples afghans sous le régime des Talibans ; L'Attentat, roman dans lequel un médecin arabe, Amine, intégré en Israël, recherche la vérité sur sa femme kamikaze ; Les Sirènes de Bagdad relate le désarroi d'un jeune bédouin irakien poussé à bout par l'accumulation de bavures commises par les troupes américaines.


Yasmina Khadra a touché plusieurs millions de lecteurs dans le monde. Adaptés au cinéma, au théâtre, en bande dessinée, en chorégraphie, ses romans sont traduits dans 42 langues et édités dans plusieurs pays.


En 2010, Yasmina Khadra dirige une collection sur le Maghreb chez l’éditeur de polars Après la lune. En 2013, le cinéaste Rachik Bouchareb adapte l'un des romans de Khadra au cinéma sous le titre Enemy Way


En 2015, il publie La dernière nuit du Raïs, où le narrateur est l'ancien dictateur libyen Kadhafi.


En 2016, il publie Dieu n'habite pas La Havane.
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Message par Pia Sam 31 Déc - 6:42

La dernière nuit du Raïs

Le Raïs, c’est Mouammar Kadhafi. Khadra se met dans la tête du Raïs qui raconte ses derniers moments. Des souvenirs lui reviennent, des pensées, dans une tentative de sonder ce qui lui arrive. Khadra est bien loin de faire de lui une victime que ses origines de bédouin pauvre excuseraient. Mais il en parle comme on expliquerait une cause à effet. Il fait de lui un homme qui est sûr de son bon droit et que le doute n’effleure que très peu. Il fait de lui un homme qui avait déjà des problèmes de comportement dans l’enfance et qui s’est élevé dans la hiérarchie, comme un échappé de l’enfermement dont il aurait eu besoin. L’hôpital psychiatrique coutait trop cher. Alors on s’est cotisé pour l’envoyer à l’école. 

Il se retrouve donc acculé dans une vieille école avec quelques uns de ses partisans fervents alors que les rebelles le recherchent et se rapprochent inexorablement. 


Quand il parle de lui:

Je sortirai du chaos plus fort que jamais, tel le phénix renaissant de ses cendres. […] Je suis Mouammar Kadhafi, la mythologie faite homme. S’il y a moins d’étoiles ce soir dans le ciel de Syrte et que ma lune parait aussi mince qu’une rognure d’ongle, c’est pour que je demeure la seule constellation qui compte. Sans moi la Libye ne serait qu’un désastre sans nom et sans lendemain. […] Je ne suis pas un dictateur ; je suis le vigile implacable. […] On raconte que je suis mégalomane. C’est faux. Je suis un être d’exception, la providence incarnée que les dieux envient et qui a su faire de sa cause une religion.



Son enfance :

Ma mère s’arrachait les cheveux lorsqu’elle constatait que je ne l’écoutait pas, convaincue qu’on m’avait jeté un sort. Elle m’avait emmené consulter toutes sortes de charlatans. […] En réalité, je n’écoutais personne pour ne pas subir leurs mensonges. On m’a toujours menti. Lorsque je demandais après mon père, ma mère me répondait expéditive : « Il est au paradis. » […] Jusqu’à l’âge de onze ans on m’a considéré comme un enfant dérangé. Il fut même question de m’interner à l’asile psychiatrique, mais mes parents étaient trop pauvres. Finalement, pour ramener le calme dans le hameau, mon clan dut se cotiser pour m’envoyer à l’école.



Moments décisif :

C’est ici dans cette ville, que j’avais sauté à la gorge d’un agent de police ; ce dernier avait giflé un père devant ses enfants simplement parce qu’il demandait son chemin. Je n’ai jamais oublié le regard de ces gamins, je n’ai rien vu de plus outrageant. […] Et j’ai dit : « ça suffit ! » Et j’ai crié : « Mort au roi ! » Et j’ai instauré la république et rétabli la justice.


Doutes :


Ce peuple m’a-t-il sincèrement aimé ou n’a-t-il été qu’un miroir qui me renvoyait mon narcissisme démesuré ?
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Message par Queenie Dim 1 Jan - 12:36

Cet auteur m'a toujours intriguée, sans que jamais je ne franchisse le pas de le lire. Et je ne saurais pas par lequel commencer...

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
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