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Stefano Benni

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Stefano Benni  Empty Stefano Benni

Message par Epi Sam 3 Déc - 20:09

Stefano Benni  Avt_st10

Ecrivain et journaliste, Stefano Benni collabore à divers quotidiens et journaux tels que Il Manifesto et Panorama. Son premier livre, 'Bar sport', sort en 1976 aux éditions Mondadori. Dès lors, il se partage entre l'écriture de romans, de nouvelles, de recueils de poésies ou de théâtre, et s'essaie même au cinéma en réalisant 'Musica per vecchi animali' en 1989 avec le grand comédien Dario Fo. Avec des romans comme 'Achille au pied léger', 'Saltatempo' ou encore 'Margherita Dolcevita', l'auteur conquiert public et critiques. Réputé pour son usage original et innovant du langage, son acuité à saisir, à travers le genre satirique, les aspects les plus aberrants de la société moderne, son goût pour la satire sociale et politique font de Stefano Benni l'un des écrivains contemporains italiens les plus en vue.


Source : Evène

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Message par Epi Sam 3 Déc - 20:10

La grammaire de Dieu 
Histoires de solitude et d’allégresse


Stefano Benni  Gramma10

Présentation de l'éditeur
Des histoires. Des histoires hilarantes, tristes, mélancoliques, amères ou poétiques, qui nous parlent d'humains, d'animaux, de diablotins ou de pauvres diables, de sorcières ou de moines muets, de chefs d'entreprise arrogants ou de chauffeurs de poids lourd abandonnés par leur bien-aimée. Stefano Benni décline sur tous les tons la solitude dans notre société de "communication" triomphante. Et il le fait avec un talent de conteur hors pair, entraînant même dans cette sarabande l'Arioste, Andersen ou encore Lewis Carroll. Car comme l'a dit un philosophe grec : "Parmi les dieux que les hommes inventèrent, le plus généreux est celui qui, en unissant plusieurs solitudes, en fait un jour d'allégresse." Le Benni de cette très humaine "grammaire de Dieu" n'a pas renoncé à ses thèmes de prédilection, mais la variété de sa palette, l'universalité de ses thèmes et la qualité de son écriture le placent dans la lignée de Buzzati et de Calvino.



Un jour, subitement, M. Remo se mit à haïr son chien.

Ce n’était pas un homme méchant, mais quelque chose s’était cassé à l’intérieur de lui, lorsqu’il était resté veuf. Il avait perdu sa femme et s’était retrouvé seul avec son chien, un boudinbâtard gras et noirâtre, aux grandes oreilles de chauve-souris. Il s’appelait Boom, ou plutôt Boomerang, car il rapportait toujours tout ce qu’on lui lançait, avec promptitude et persévérance.

"Boomerang" est la première nouvelle de ce recueil qui en contient vingt-cinq, aucune ne dépassant trente pages, certaines n’en faisant que trois ou quatre. Elle m'a complètement conquise et j'en avais les larmes aux yeux.

Si je ne les ai pas toutes aimées pareillement, certaines sont vraiment sorties du lot pour moi.

Celle intitulée "Plus jamais seul" surtout. L'histoire d'un homme tellement seul qu'un jour, attiré par une pub sur les téléphones portables, en achète un et se sent tout d'un coup comme faisant partie d'un groupe, les détenteurs de téléphone portable. Très vite, il va s'en servir pour faire croire à son entourage qu'il a des amis avec qui il parle au téléphone. Oui mais voilà, personne ne l'appelle jamais bien sûr. Alors un jour il a une idée lumineuse, il va acheter un deuxième portable et l'un appellera l'autre. Sans arrêt. 

Cette nouvelle montre à quel point les gens peuvent ressentir la solitude et la difficulté qu'ils peuvent avoir à la surmonter. Ils essaient, du mieux qu'ils peuvent, par l'artifice et le mensonge, le paraître étant souvent plus important que l'être. C'est une nouvelle comique mais si triste !

"Soupir", une autre de mes préférées, est l'histoire d'un petit voleur qui s'attache aux maisons qu'il cambriole la nuit, tout en douceur. Il s'attache aux habitants, à leurs objets et ne dérobe jamais rien qui ait de la valeur. Il s'attache tellement qu'il prend de plus en plus de risques tant, dans certaines maisons, il se sent chez lui, presque comme dans une nouvelle famille. Il aime les regarder dormir, les imaginer vivre, s'inquiète aussi pour eux. Il est pathétique ce jeune voleur mais tellement humain et attentionné…

Une autre encore qui m'a fait verser quelques larmes (décidément, j'ai pleuré beaucoup en lisant ce livre  Laughing ) est celle consacrée à "Carmela", une jolie poule qui se sacrifie et passe à la casserole pour permettre au fils de la famille de se réchauffer en buvant un bouillon bien chaud et ainsi, peut-être, guérir de la pneumonie. Elle a un humour et une tendresse cette poule ! Elle l'exprime simplement et restera quand même mauvaise langue jusqu'au bout. Des rires et des larmes pour cette nouvelle extra.

Une autre, étonnante, celle des Lacrymoïdes. D'énormes larmes tombent sur la ville. Celles-ci renferment les rêves négligés, oubliés et perdus. Une idée que j'ai trouvé très intéressante.

Il y a des nouvelles plutôt glauques, d'autres pleines de tendresse, ou d'ironie mais toujours traitées avec humour. L'auteur nous plonge au cœur de la vie moderne dans tout ce qu'elle a de terrible et toute la solitude et la tristesse qu'elle engendre. En quelques pages seulement, tout un univers s'ouvre à nous, différent chaque fois mais toujours cohérent. Une comédie humaine dépeinte avec justesse, montrant l'absurde dans notre vie quotidienne où l'égoïsme est la condition pour enfin avoir l'impression d'exister pleinement. L'amertume et le désespoir ne sont jamais loin.

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