Jeff Nichols
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Jeff Nichols

Réalisateur et scénariste américain né le 7 décembre 1978 à Little Rock, Arkansas (États-Unis) Jeff Nichols est issu d'une famille de la classe moyenne américaine. Son père était gérant d’un magasin de meubles.
En 2007, il tourne son premier long-métrage, Shotgun Stories. Financé avec l'aide de ses proches et de la société Upload Films, le film raconte l'histoire de frères se querellant après la mort de leur père et sombrant dans une spirale de violence débridée. Tourné en seulement 21 jours et porté par la prestation viscérale de Michael Shannon le film est unanimement salué en festivals.
ll a notamment réalisé Take Shelter en 2011 et Midnight Special en 2016. Il est le scénariste de tous ses films, et se dit lui-même fortement influencé par le cinéma de Terrence Malick. Loving, son dernier film, marque sa cinquième collaboration entre Michael Shannon. Ses oeuvres sont désormais indissociables du Sud,
2007 : Shotgun Stories
2011 : Take Shelter
2012 : Mud
2016 : Midnight Special
2017 : Loving
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
-Take Shelter-

Avec Michael Shannon et Jessica Chastain
Grand Prix de la semaine de la critique à Cannes, Grand Prix du festival de Deauville
...
Je n'avais pas lu de critiques (juste en diagonale) pour garder le plaisir de la découverte et j'ai été emballée. Le réalisateur réussit à nous montrer cette schizophrénie presque de l'intérieur, tout en nous laissant une petite marge de doute (est-ce de la folie ou des prémonitions) qui est superbement exploitée sur la fin, dans un final renversant. Les images sont à couper le souffle, physiquement parlant aussi comme lors de cette immersion dans le fameux blockhaus d'où l'on peine tout comme eux, à respirer. Impressionnant (l'amie avec qui je me trouvais s'est sentie presque mal)
Une tension donc à son paroxysme et dont la parabole reste très belle (cet esprit enfermé dans ses névroses et qui se construit lui-même sa propre prison) lorsque Curtis parvient à s'en libérer pour affronter le vrai monde extérieur. Je n'y ai pas senti de longueurs, impliquée que j'étais par le sujet dont Jeff Nichols nous montre tous les aspects y compris ses conséquences (les réactions de l'entourage, sa propre panique, son déni de la maladie, etc) Les acteurs sont formidables, particulièrement Jessica Chastain très émouvante en épouse déchirée par des sentiments contradictoires ( amour, rejet, compassion, incompréhension) et qui lutte jusqu'au bout pour sauver l'homme qu'elle aime. Un très bon film !


Avec Michael Shannon et Jessica Chastain
Grand Prix de la semaine de la critique à Cannes, Grand Prix du festival de Deauville
...
Je n'avais pas lu de critiques (juste en diagonale) pour garder le plaisir de la découverte et j'ai été emballée. Le réalisateur réussit à nous montrer cette schizophrénie presque de l'intérieur, tout en nous laissant une petite marge de doute (est-ce de la folie ou des prémonitions) qui est superbement exploitée sur la fin, dans un final renversant. Les images sont à couper le souffle, physiquement parlant aussi comme lors de cette immersion dans le fameux blockhaus d'où l'on peine tout comme eux, à respirer. Impressionnant (l'amie avec qui je me trouvais s'est sentie presque mal)
Une tension donc à son paroxysme et dont la parabole reste très belle (cet esprit enfermé dans ses névroses et qui se construit lui-même sa propre prison) lorsque Curtis parvient à s'en libérer pour affronter le vrai monde extérieur. Je n'y ai pas senti de longueurs, impliquée que j'étais par le sujet dont Jeff Nichols nous montre tous les aspects y compris ses conséquences (les réactions de l'entourage, sa propre panique, son déni de la maladie, etc) Les acteurs sont formidables, particulièrement Jessica Chastain très émouvante en épouse déchirée par des sentiments contradictoires ( amour, rejet, compassion, incompréhension) et qui lutte jusqu'au bout pour sauver l'homme qu'elle aime. Un très bon film !

Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
-Mud-

Avec Matthew McConaughey, Tye Sheridan, Jacob Lofland, Reese Witherspoon, Sarah Paulson
Il est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2012 sans toutefois remporter de prix.
...
Un bon film, superbement mis en images et dirigé avec sobriété et justesse, qui ne m'a pas éblouie pour autant. Peut-être à cause de certaines longueurs? ( Je me demande vraiment le pourquoi de ce cette nouvelle tendance à faire long. Cela enlève de la force au sujet, je trouve)
Une belle idée c'est sûr, que cette perte d'innocence incarnée dans le personnage d'Ellis (impressionnant ce gamin!) et le parallèle avec ce fleuve un peu traître, fascinant en apparence mais effrayant par les mystères qu'il masque au premier regard ( Les scènes de pêche avec l'oncle sont assez parlantes, en ce sens) Une espèce de boue informe et dense qui symbolise si bien la complexité de la vie.
On a fait des rapprochements avec La nuit du chasseur, c'est tout à fait ça, Jeff Nichols joue parfaitement avec l'opposition des deux, l'innocence et l'effroi, la foi et le doute, les vérités et les accomodements. On est comme ces deux gamins, ballotés aussi, et tout ça est très bien amené avec cette fin s'ouvrant sur l'acceptation et l'espoir de choses nouvelles.
Ceci dit, suite à la critique unanime (et à la standing ovation à Cannes!) je m'attendais à quelque chose de vraiment exceptionnel. Perso, je l'ai trouvé bien moins percutant que Take Shelter, par exemple. Je reste convaincue que Mud aurait gagné en puissance avec quelques coupures. Mais bon, au moins Jeff Nichols sait filmer, pas de doute. Et surtout il privilégie le feeling, c'est important!


Avec Matthew McConaughey, Tye Sheridan, Jacob Lofland, Reese Witherspoon, Sarah Paulson
Il est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2012 sans toutefois remporter de prix.
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Un bon film, superbement mis en images et dirigé avec sobriété et justesse, qui ne m'a pas éblouie pour autant. Peut-être à cause de certaines longueurs? ( Je me demande vraiment le pourquoi de ce cette nouvelle tendance à faire long. Cela enlève de la force au sujet, je trouve)
Une belle idée c'est sûr, que cette perte d'innocence incarnée dans le personnage d'Ellis (impressionnant ce gamin!) et le parallèle avec ce fleuve un peu traître, fascinant en apparence mais effrayant par les mystères qu'il masque au premier regard ( Les scènes de pêche avec l'oncle sont assez parlantes, en ce sens) Une espèce de boue informe et dense qui symbolise si bien la complexité de la vie.
On a fait des rapprochements avec La nuit du chasseur, c'est tout à fait ça, Jeff Nichols joue parfaitement avec l'opposition des deux, l'innocence et l'effroi, la foi et le doute, les vérités et les accomodements. On est comme ces deux gamins, ballotés aussi, et tout ça est très bien amené avec cette fin s'ouvrant sur l'acceptation et l'espoir de choses nouvelles.
Ceci dit, suite à la critique unanime (et à la standing ovation à Cannes!) je m'attendais à quelque chose de vraiment exceptionnel. Perso, je l'ai trouvé bien moins percutant que Take Shelter, par exemple. Je reste convaincue que Mud aurait gagné en puissance avec quelques coupures. Mais bon, au moins Jeff Nichols sait filmer, pas de doute. Et surtout il privilégie le feeling, c'est important!

Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
-Loving-

...
L'histoire vraie de ce couple mixte, poursuivi par la justice en 1958 par l'État de Virginie pour le simple fait (jugé criminel) de s'être mariés avait de quoi faire, mais je n'ai pas été emportée, loin de là. Le temps m'a paru très long et il n'a jamais réussi à m'émouvoir. Pourtant Il y a de très belles images, le Sud est filmé superbement, comme dans chaque film de Nichols, on ressent bien un pays encore marqué par des valeurs rigides et très replié sur ses terres, mais tout cela est statique et manque de relief, à mon goût!
Le caractère bourru de Richard Loving n'aide pas, Mildred réussit un peu mieux à faire passer des émotions, mais on les sent coincés dans leur rôles de taiseux, victimes d'une injustice sociale complètement absurde, sans que cela soit en soit totalement bouleversant. Nichols a voulu éviter le pathos, mais du coup, tout m'a paru assez froid. Dommage! Une demi heure voire plus de moins aurait été bienvenues

Les acteurs: Joel Edgerton, Ruth Negga

Les vraies époux Loving: la ressemblance est bluffante!

Avec Joel Edgerton, Ruth Negga.Il traite de l'histoire du couple Loving à l'origine de l'arrêt de la Cour suprême des Etas Unis Loving v. Virginia rendu le 12 Juin 1967 qui déclare, à l'unanimité des neuf juges, anticonstitutionnelle toute loi apportant des restrictions au droit au mariage en se fondant sur la couleur de peau des époux
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L'histoire vraie de ce couple mixte, poursuivi par la justice en 1958 par l'État de Virginie pour le simple fait (jugé criminel) de s'être mariés avait de quoi faire, mais je n'ai pas été emportée, loin de là. Le temps m'a paru très long et il n'a jamais réussi à m'émouvoir. Pourtant Il y a de très belles images, le Sud est filmé superbement, comme dans chaque film de Nichols, on ressent bien un pays encore marqué par des valeurs rigides et très replié sur ses terres, mais tout cela est statique et manque de relief, à mon goût!
Le caractère bourru de Richard Loving n'aide pas, Mildred réussit un peu mieux à faire passer des émotions, mais on les sent coincés dans leur rôles de taiseux, victimes d'une injustice sociale complètement absurde, sans que cela soit en soit totalement bouleversant. Nichols a voulu éviter le pathos, mais du coup, tout m'a paru assez froid. Dommage! Une demi heure voire plus de moins aurait été bienvenues

Les acteurs: Joel Edgerton, Ruth Negga

Les vraies époux Loving: la ressemblance est bluffante!
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
J'ai aimé "Mud" et ça ne m'a pas paru trop long parce que j'étais bien entrée dans le film et que j'appréciais ses héros. "La nuit du chasseur" ? très bon film mais effrayant !Aeriale a écrit:-Mud-
Avec Matthew McConaughey, Tye Sheridan, Jacob Lofland, Reese Witherspoon, Sarah Paulson
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Jeff Nichols
J'ai adoré, sans condition, sans restriction, sans impartialité, Mud et Take Shelter. J'ai hésité à aller voir Loving, à cause du mélo trop mélo trop américain.
Apparemment, j'ai quand même bien fait.
Apparemment, j'ai quand même bien fait.
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6604
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Jeff Nichols
Je ne connais de lui que Take Shelter, mais quelle fin.
Une des plus étranges et puissantes que j'aie jamais vues.

_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jeff Nichols
Oui, je suis tombée sur tes com de l'époque! Et Loving...franchement je ne pense pas que tu vas y trouver ton compte ;-)Queenie a écrit:J'ai adoré, sans condition, sans restriction, sans impartialité, Mud et Take Shelter. J'ai hésité à aller voir Loving, à cause du mélo trop mélo trop américain.
Apparemment, j'ai quand même bien fait.
Oh oui...FabuleuseCéline a écrit:Je ne connais de lui que Take Shelter, mais quelle fin.Une des plus étranges et puissantes que j'aie jamais vues.

Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
Oui, malheureusement Loving n'est pas très réussi.
On retrouve un des thèmes principaux de l'auteur : le mâle taiseux, un peu fruste, qui n'a pas les mots pour s'exprimer (dans Shotgun stories, les mâles taiseux s'expriment par la violence, les mots ne pouvant pas sortir).
Ça fonctionne bien dans la plupart de ses films, mais pas dans Loving.
C'est d'autant plus dommage que le sujet est intéressant, c'est assez ahurissant de voir qu'un mariage Blanc-Noir est autorisé dans un Etat et pas dans un autre. Ça aurait fait un bon article dans un journal, mais ça ne fait pas un film. Il est statique ; l'acteur principal m'a gêné, pas parce qu'il joue mal, en fait. Je l'ai vu après, dans des interviews et il avait alors sa couleur de cheveux naturelle. Là, ça allait, il n'avait plus cette étrangeté qui me mettait presque mal à l'aise, qui me faisait penser qu'il y avait quelque chose de faux.
Il y a de belles images, mais ça ne sauve pas le film, hélas.
Il y a tout le film ou quasiment dans la bande-annonce, heureusement que je ne l'avais pas vue avant.
Concernant Shelter, c'est le contraire de vous, je ne suis pas très fan de la fin. Mais il y a quelque chose, visuellement, c'est vrai.
On retrouve un des thèmes principaux de l'auteur : le mâle taiseux, un peu fruste, qui n'a pas les mots pour s'exprimer (dans Shotgun stories, les mâles taiseux s'expriment par la violence, les mots ne pouvant pas sortir).
Ça fonctionne bien dans la plupart de ses films, mais pas dans Loving.
C'est d'autant plus dommage que le sujet est intéressant, c'est assez ahurissant de voir qu'un mariage Blanc-Noir est autorisé dans un Etat et pas dans un autre. Ça aurait fait un bon article dans un journal, mais ça ne fait pas un film. Il est statique ; l'acteur principal m'a gêné, pas parce qu'il joue mal, en fait. Je l'ai vu après, dans des interviews et il avait alors sa couleur de cheveux naturelle. Là, ça allait, il n'avait plus cette étrangeté qui me mettait presque mal à l'aise, qui me faisait penser qu'il y avait quelque chose de faux.
Il y a de belles images, mais ça ne sauve pas le film, hélas.
Il y a tout le film ou quasiment dans la bande-annonce, heureusement que je ne l'avais pas vue avant.
Concernant Shelter, c'est le contraire de vous, je ne suis pas très fan de la fin. Mais il y a quelque chose, visuellement, c'est vrai.
eXPie- Messages : 727
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Jeff Nichols
Ah suis contente de lire ton avis Expie, pour l'instant les avis sont plutôt très positifs, mais comme tu dis, malgré le thème qui est ahurissant (et pas si lointain, fin des années 60!!!) ça n'emporte pas la mise.
C'est aussi l'acteur qui m'a gênée, ses tics, ses silences, sa gestuelle maladroite, toujours la même et voulue, certes, mais ça n'aide pas à l'empathie. Je ne suis pas sûre qu'il soit fait pour le rôle.
(Bien que la ressemblance avec le vrai Richard Loving soit flagrante)
C'est aussi l'acteur qui m'a gênée, ses tics, ses silences, sa gestuelle maladroite, toujours la même et voulue, certes, mais ça n'aide pas à l'empathie. Je ne suis pas sûre qu'il soit fait pour le rôle.
(Bien que la ressemblance avec le vrai Richard Loving soit flagrante)
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
On retrouve quelque chose de sa patte à Jeff Nichols ?
A lire vos critiques, on a presque l'impression que c'est un film de commande...
Cela dit, il aime bien le jeu d'acteurs masculins plein de tics (d'après les films que j'ai vu), de silences nerveux.
A lire vos critiques, on a presque l'impression que c'est un film de commande...
Cela dit, il aime bien le jeu d'acteurs masculins plein de tics (d'après les films que j'ai vu), de silences nerveux.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6604
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Jeff Nichols
Oui, on retrouve ses plans langoureux, censés représenter la torpeur du sud! Ca marche d'habitude, mais là c'était carrément trop!
C'est la première fois qu'il filme une histoire vraie, et de cette importance. Le sujet l'a dépassé, ça l'a peut être bloqué..? Et je veux bien qu'il aime les tics et les silences virils, mais là c'est juste que ça n'aboutit pas à grand chose
C'est la première fois qu'il filme une histoire vraie, et de cette importance. Le sujet l'a dépassé, ça l'a peut être bloqué..? Et je veux bien qu'il aime les tics et les silences virils, mais là c'est juste que ça n'aboutit pas à grand chose

Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeff Nichols
J'ai un souvenir très fort de Take shelter, un peu mois aimé Mud, je crois que je vais zapper celui-ci.
darkanny- Messages : 823
Date d'inscription : 29/11/2016
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