Sandrine Collette
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Nightingale
Queenie
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Re: Sandrine Collette
-Madelaine avant l'aube-
Je suis rentrée facilement dans ce roman qui débute par la voix de Bran (dont on se demande qui il est jusqu'à cette chute, originale et très surprenante ;-) Une famille de paysans regroupée dans un hameau perdu qui un jour récupère une enfant abandonnée, Madelaine, au caractère bien trempé et décidée à ne pas se conformer au règles du patriarcat. Des maîtres tyranniques, des serfs exploités qui tentent de survivre malgré les mauvaises récoltes, les terres arides et les hivers rudes. Des enfants qui meurent trop tôt, la misère, la violence et l'alcool. Pas d'espoir d'une vie meilleure et chaque jour est pire que le précédent. Madelaine fait figure de renouveau, d'espoir. C'est la seule qui cherche à résister, à rendre les coups. Un petit rayon de lumière dans cet univers désenchanté.
L'écriture de Sandrine Collette est toujours travaillée, fine et élégante. Elle s'adapte bien à la personnalité très intériorisée de ses personnages. On suit leur quotidien facilement, on s'attache à eux. Ambre, Eugène, Rose et Aelis, la soeur jumelle plus gâtée que la première tombée sur la mauvaise donne. Et puis Bran disparait et là ça a commencé à patiner, pour moi. On sait d'entrée qu'un malheur déterminant est arrivé, on sait même que Madelaine en est la cause ou la victime. Mais après tout ce déploiement de mauvaise fortune, j'avais hâte que l'intrigue avance. Des pages et des pages de noirceur, de souffrance, ça finit par plomber le moral. Pourtant l'auteure insiste, en remet quelques couches. Au secours!
Démontrer les abus de tout temps, les vies opprimées, l'injustice, c'est tout à fait louable. Et elle le fait bien. Mais trop en faire peut aussi annuler l'effet de compassion. Il m'a manqué un peu de nuance dans cette accumulation de malheurs. Et quand dans la dernière partie, l'action s'emballe, j'avais eu le temps de me détacher un peu de l'histoire, j'étais moins dedans.
Tout comme dans mon premier d'elle Ces orages là, j'ai regretté un manque de respiration, des répétitions et malgré la tension qu'elle insuffle, l'action tarde et peut provoquer de l'ennui. Cette autrice écrit surement bien et a une belle sensibilité mais elle n'est sans doute pas pour moi, dommage!
Je suis rentrée facilement dans ce roman qui débute par la voix de Bran (dont on se demande qui il est jusqu'à cette chute, originale et très surprenante ;-) Une famille de paysans regroupée dans un hameau perdu qui un jour récupère une enfant abandonnée, Madelaine, au caractère bien trempé et décidée à ne pas se conformer au règles du patriarcat. Des maîtres tyranniques, des serfs exploités qui tentent de survivre malgré les mauvaises récoltes, les terres arides et les hivers rudes. Des enfants qui meurent trop tôt, la misère, la violence et l'alcool. Pas d'espoir d'une vie meilleure et chaque jour est pire que le précédent. Madelaine fait figure de renouveau, d'espoir. C'est la seule qui cherche à résister, à rendre les coups. Un petit rayon de lumière dans cet univers désenchanté.
L'écriture de Sandrine Collette est toujours travaillée, fine et élégante. Elle s'adapte bien à la personnalité très intériorisée de ses personnages. On suit leur quotidien facilement, on s'attache à eux. Ambre, Eugène, Rose et Aelis, la soeur jumelle plus gâtée que la première tombée sur la mauvaise donne. Et puis Bran disparait et là ça a commencé à patiner, pour moi. On sait d'entrée qu'un malheur déterminant est arrivé, on sait même que Madelaine en est la cause ou la victime. Mais après tout ce déploiement de mauvaise fortune, j'avais hâte que l'intrigue avance. Des pages et des pages de noirceur, de souffrance, ça finit par plomber le moral. Pourtant l'auteure insiste, en remet quelques couches. Au secours!
Démontrer les abus de tout temps, les vies opprimées, l'injustice, c'est tout à fait louable. Et elle le fait bien. Mais trop en faire peut aussi annuler l'effet de compassion. Il m'a manqué un peu de nuance dans cette accumulation de malheurs. Et quand dans la dernière partie, l'action s'emballe, j'avais eu le temps de me détacher un peu de l'histoire, j'étais moins dedans.
Tout comme dans mon premier d'elle Ces orages là, j'ai regretté un manque de respiration, des répétitions et malgré la tension qu'elle insuffle, l'action tarde et peut provoquer de l'ennui. Cette autrice écrit surement bien et a une belle sensibilité mais elle n'est sans doute pas pour moi, dommage!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Sandrine Collette
Le Goncourt des lycéens a été attribué ce jour à Sandrine Collette pour Madeleine avant l'aube.
Nightingale- Messages : 2831
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Sandrine Collette
Nightingale a écrit:Le Goncourt des lycéens a été attribué ce jour à Sandrine Collette pour Madeleine avant l'aube.
Je viens de l emprunter à la bibliothèque, on verra.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3637
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
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