Colson Whitehead
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Colson Whitehead
Colson Whitehead, né le 6 novembre 1969 à New York, est un romancier américain.
source et suite
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Colson Whitehead
Il est lauréat du prix Pulitzer de littérature 2017 pour son roman, The Underground Railroad, déjà élu meilleur roman de l'année 2016 par la presse américaine.
Ce n’est pas que je fais plus attention aux auteurs couronnés de prix… mais quand il s’agit d’un prix prestigieux et d’un auteur que j’aime beaucoup… oui, je l’avoue, je suis plus susceptible de noter de telles nouvelles.
J’avais répéré cette nouvelle parution et j’espère que ce prix va avoir comme résultat une traduction plus vite en français.
J’ai fait connaissance avec cet auteur avec son deuxième roman :
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John Henry Days / Ballade pour John Henry
Cette lecture date de 2001, suite à une recommandation d’une amie lectrice, et ainsi mes impressions datent…Serge Chauvin , Traducteur a écrit:John Henry est un héros mythique de la culture noire américaine. Un jour de 1872, ce colosse perceur de tunnels, " né un marteau à la main ", défia un marteau piqueur : il le gagna de vitesse, puis mourut d'épuisement. Depuis, d'innombrables ballades ont immortalisé sa légende. Jusqu'en 1996, où la petite ville de Talcott, théâtre présumé du fameux duel, organise un Festival John Henry. Parmi les invités, J. Sutter, un " parasite ", pigiste mercenaire et pique-assiette patenté. Lui aussi vise un record : assister pendant un an d'affilée à une promo par jour. Mais sous la futilité de cette entreprise, le drame couve... Et tandis que le roman entremêle les trajectoires de J., de John Henry et de toutes ces vies, réelles ou inventées, affectées par sa légende - de l'historien au compositeur, du bluesman au philatéliste -, c'est toute la geste d'un peuple qui renaît, hanté par cette figure aussi insaisissable qu'une chanson. Satire acerbe d'une société contemporaine qui a réduit la culture populaire à une marchandise, fresque historique en forme de puzzle, réflexion élégiaque sur la mémoire et ses vestiges, Ballades pour John Henry est un roman immense et visionnaire. Il use de tous les tons et de tous les langages pour nous offrir un regard neuf sur l'Amérique et sur le siècle. Cette œuvre majeure, confirmant toutes les promesses de L'intuitionniste, impose d'emblée Colson Whitehead comme l'un des plus grands écrivains américains d'aujourd'hui.
Mais le commentaire du traducteur Serge Chauvin redonne bien l’atmosphère du roman.
D’après ce qu’il en dit, on peut avoir l’impression que c’est peut-être un livre ‘lourd’, ‘difficile d’accès’, mais je peux le garantir, il n’en est rien.
C’est d’une fluidité et beauté extra.
Son talent de mêler ces deux fils rouge pour raconter une bonne histoire est génial.
J’attends un peu de voir concernant la traduction de son The Underground Railroad pour le lire mais je me réjouis d’avance.
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George Gershwin
Re: Colson Whitehead
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Sag Harbor
Présentation de l’éditeur
Et le grand plus se trouve dans sa description de la classe moyenne aisée noire américaine.
Je me considère aussi comme ‘adolescente des années 80’ et j’en ai retrouvé quelques repères qui m’étaient bien connus.
Mais je pense que la lecture de ce livre peut aussi plaire à tout le monde qui n’a pas partagé ces années mythiques
Sag Harbor
Présentation de l’éditeur
Avec ce roman, j’ai retrouvé une autre voix de cet auteur. Plus joyeuse et par moment rigolo. Mais c’est un très bon livre autour du sujet de l’adolescence.C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est. Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.
Et le grand plus se trouve dans sa description de la classe moyenne aisée noire américaine.
Je me considère aussi comme ‘adolescente des années 80’ et j’en ai retrouvé quelques repères qui m’étaient bien connus.
Mais je pense que la lecture de ce livre peut aussi plaire à tout le monde qui n’a pas partagé ces années mythiques
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George Gershwin
Re: Colson Whitehead
Alors finalement, quelqu'un ici l'a lu, ce Underground Railroad ?
Ça me tente...
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Nightingale- Messages : 2802
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Colson Whitehead
Et non.
Même si je n'en ai entendu que du bien.
Même si je n'en ai entendu que du bien.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Colson Whitehead
me tooNightingale a écrit:Ça me tente...
mais puisqu'il n'est pas le seul, il est pour l'instant sur ma liste et doit attendre son tour
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Re: Colson Whitehead
Présentation de l'éditeur :
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les Etats libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le "misérable cœur palpitant" des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'"Underground Railroad", le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
A la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.
"Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui." The New York Times
Comme convenu je vous livre mes impressions à la lecture de ce roman.
On sent dans la démarche de Colson Whitehead, un souci du détail, presque documentaire pour dépeindre cette période. Il est évident que ce roman est le fruit de recherches approfondies.
Du coup, on peut lui trouver un aspect assez "froid", on est aux prises avec la réalité du quotidien, au détriment d'une démarche romanesque. Certains pourront le regretter.
Toutefois, cette rigueur du récit colle à la rudesse du propos. On découvre au passage qu'il n'y a pas les "bons" noirs et les "mauvais" blancs. C'est bien plus complexe. Dans le périple, on découvre un pays entier coupé en deux, mais pas d'une façon simplement géographique nord/sud. Les tensions étaient telles que tout le monde soupçonnait tout le monde. Certains noirs pouvaient en dénoncer d'autres ; des enfants de familles blanches pouvaient dénoncer leurs parents venant en aide à des noirs...
C'est aussi avec ça que l'Amérique a dû se construire. Et n'oublions pas que l'Europe était très impliquée dans le commerce des esclaves.
Et notons cette étonnante idée de l'auteur : ce choix de matérialiser par moment le chemin de fer clandestin, au travers de souterrains mystérieux. S'enfoncer dans les ténèbres pour aller vers la lumière... peut-être, mais aussi vers l'inconnu.
Pour ma part je me suis laissé embarquer. Après un passage à vide - pour moi - dans le dernier quart du roman, la fin est à nouveau haletante.
Dernière édition par Nightingale le Ven 12 Jan - 9:50, édité 1 fois
Nightingale- Messages : 2802
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Colson Whitehead
Merci pour cet aperçu et tes impressions Nightingale!
Le plus surprenant c'est son sens du détail et ce train souterrain imaginaire. Il y a beaucoup de romanesque, tout de même, non?
Long mais intéressant on dirait. J'y viendrai aussi peut-être :-)
Le plus surprenant c'est son sens du détail et ce train souterrain imaginaire. Il y a beaucoup de romanesque, tout de même, non?
Long mais intéressant on dirait. J'y viendrai aussi peut-être :-)
Aeriale- Messages : 11922
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Colson Whitehead
oh oui, tout cela me donne encore plus envie de découvrir...
merci pour ton commentaire
merci pour ton commentaire
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George Gershwin
Re: Colson Whitehead
Aeriale a écrit:
Le plus surprenant c'est son sens du détail et ce train souterrain imaginaire. Il y a beaucoup de romanesque, tout de même, non?
Long mais intéressant on dirait. J'y viendrai aussi peut-être :-)
Vous pouvez en découvrir plus ici sur la réalité du Chemin de fer clandestin.
Tout dépend ce qu'on entend par "romanesque". Pour moi, ça évoque plus une "aventure", une "épopée".
Le roman prend plutôt le parti de décrire une réalité historique aux travers des yeux du personnage principal. Et pas uniquement d'ailleurs. Au travers du regard d'autres personnages aussi.
Long ? Pas tant que ça. Je l'ai bouclé en 8 jours. Et je n'ai pas que ça à faire !...
Nightingale- Messages : 2802
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Colson Whitehead
Merci pour ton commentaire, je l'emporte donc avec moi la semaine prochaine, on part quelques jours un peu loin, ce sera parfait pour l'avion ! Mes impressions seront pour le retour...
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4303
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Colson Whitehead
Merci pour les précisions! J'ignorais ce réseau caché, et en effet c'est très proche de la réalité alors...
Tout comme Liseron, je pense le lire bientôt. Noté en tout cas!
Tout comme Liseron, je pense le lire bientôt. Noté en tout cas!
Aeriale- Messages : 11922
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Colson Whitehead
Underground Railroad
Mes impressions rejoignent celles de @Nightingale.
A travers l'histoire de Cora, jeune esclave qui s'échappe d'une plantation en Géorgie, on découvre surtout la réalité du Chemin de fer clandestin, Colson Whitehaed parvient vraiment à nous intéresser au sujet et donne même l'envie d'en savoir plus : le livre est plus un récit, fort bien documenté et très intéressant, qu'un roman qui vous emporte et vous bouleverse. Bien qu'on suive avec beaucoup d'intérêt le parcours de Cora et qu'on ne lâche pas le livre avant la fin, on reste à distance du personnage, sans doute parce que l'auteur déroule son récit sans pathos...Certaines scènes, décrivant la haine des Blancs envers les Noirs ou envers ceux qui les aident à fuir et les tortures qu'ils leur infligent, sont froidement décrites et assez dures à lire.
Enfin, l'auteur rend un magnifique hommage à tous les abolitionnistes et livre un vibrant plaidoyer contre le racisme.
Son prix ne récompense-t-il pas surtout cela ?
Sur le même sujet, j'avais lu avec beaucoup de plaisir La Dernière fugitive, de Tracy Chevalier
Mes impressions rejoignent celles de @Nightingale.
A travers l'histoire de Cora, jeune esclave qui s'échappe d'une plantation en Géorgie, on découvre surtout la réalité du Chemin de fer clandestin, Colson Whitehaed parvient vraiment à nous intéresser au sujet et donne même l'envie d'en savoir plus : le livre est plus un récit, fort bien documenté et très intéressant, qu'un roman qui vous emporte et vous bouleverse. Bien qu'on suive avec beaucoup d'intérêt le parcours de Cora et qu'on ne lâche pas le livre avant la fin, on reste à distance du personnage, sans doute parce que l'auteur déroule son récit sans pathos...Certaines scènes, décrivant la haine des Blancs envers les Noirs ou envers ceux qui les aident à fuir et les tortures qu'ils leur infligent, sont froidement décrites et assez dures à lire.
Enfin, l'auteur rend un magnifique hommage à tous les abolitionnistes et livre un vibrant plaidoyer contre le racisme.
Son prix ne récompense-t-il pas surtout cela ?
Sur le même sujet, j'avais lu avec beaucoup de plaisir La Dernière fugitive, de Tracy Chevalier
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Liseron- Messages : 4303
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Colson Whitehead
Parmi d'autres thèmes plus prégnant, pour ceux que ça intéresse, la fuite des esclaves était bien abordée dans "Libéria" de Christophe Naigeon, livre qui m'avait passionné (voir fil). J'attaquerai donc celui-ci pour compléter les réflexions sur le sujet du racisme (moral, économique, politique, humain, philosophique, social, ...)
Ovalire- Messages : 127
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 66
Localisation : IdF
Re: Colson Whitehead
Ovalire a écrit:Parmi d'autres thèmes plus prégnant, pour ceux que ça intéresse, la fuite des esclaves était bien abordée dans "Libéria" de Christophe Naigeon, livre qui m'avait passionné (voir fil). J'attaquerai donc celui-ci pour compléter les réflexions sur le sujet du racisme (moral, économique, politique, humain, philosophique, social, ...)
Suis allé jeter un œil au fil dédié. Merci pour l'info.
Nightingale- Messages : 2802
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
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