Tarjei Vesaas
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Tarjei Vesaas

Tarjei Vesaas, né le 20 août 1897 à Vinje (comté du Telemark), et décédé le 15 mars 1970 à Oslo, est un écrivain norvégien de langue néo-norvégienne (nynorsk).
Son œuvre, dominée par les thèmes existentiels du mal, de l'absurde, ainsi que par l'omniprésence de la nature, se caractérise par une forte dimension symbolique et onirique.
source et suite
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George Gershwin
Re: Tarjei Vesaas

Nuit de printemps
Le nom de cet auteur m’était connu et l’enthousiasme de –presque- tous les lecteurs qui parlaient de ses livres Les Oiseaux ou Le palais de glace.Présentation de l’éditeur
Livrés à eux-mêmes en l'absence de leurs parents, Hallstein et Sissel ont devant eux les longues heures d'une soirée de printemps nordique. À quatorze ans, Hallstein est encore proche de l'enfance, de l'intensité de son rapport aux êtres et aux choses, de ses rituels magiques. Sa soeur aînée Sissel est à l'orée de l'âge adulte : la complicité qui unit les deux adolescents, toujours forte, est en train de perdre doucement de son évidence... Cette claire nuit où le soleil ne se couchera jamais véritablement sera électrisée par l'irruption, dans la maison, des membres d'une famille dont l'automobile est tombée en panne non loin de là. Une femme est sur le point d'accoucher, mais en marge de cette naissance annoncée, une tension extrême règne entre ces individus surgis de nulle part. Hallstein et Sissel vont se trouver happés par des relations et des événements incompréhensibles, médiateurs malgré eux de conflits qui leur échappent...
Puisque j’ai un penchant pour tout ce qui touche les saisons, c’était d’abord le titre qui m’a attiré. Et l’envie de faire enfin connaissance avec cet auteur.
J’en ressors surtout avec un mot : onirique.
Il y a une certaine tension à partir du moment que cette famille débarque chez Sissel et Hallstein. Et bon nombre des développements de l’histoire me sont restés flou.
J’ai beaucoup aimé le début du livre quand on accompagne Hallstein lors d’une petite virée dans la nature. Les descriptions sont à ce moment d’une beauté exquise.
Par après j’ai lu sans réellement entrer dans ce qui se passait. Quand l’éditeur dit que « l’incommunicabilité est au centre de ce roman », j’ai l’impression que la communication entre l’auteur et moi ne s’est pas fait non plus.
Dommage, mais on ne peut pas toujours avoir le grand coup de cœur.
un avis qui rend plus justice à ce livre
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George Gershwin
Re: Tarjei Vesaas
J'avais lu Palais de Glace il y a quelques temps mais je n'ai pas eu l'occasion d'en faire un commentaire. Je m'en souviens comme une sorte de conte métaphorique, onirique et poétique d'une beauté singulière mais qui ne m'avait pas transportée non plus. Ceci dit je n'étais pas dans un moment où j'étais très réceptive, alors, tout cela est à pondérer. Je me souviens d'une belle écriture néanmoins.
il me reste encore Incendie à lire sur mes étagères.
il me reste encore Incendie à lire sur mes étagères.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3093
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Re: Tarjei Vesaas
Les oiseaux

Roman paru en 1957, initialement traduit en français en 1987.
Il s'agit ici d'une nouvelle traduction que nous proposent les éditions Cambourakis.
Un train-train est en place depuis de nombreuses années entre ce frère et sa sœur ainée qui subvient à leurs besoins, car lui ne fait rien de ses journées, et semble incapable de tenir un travail plus d'une demie-journée. Elle fait beaucoup d'effort pour ne pas succomber à l'exaspération que son frère lui inspire. Entre agacement et bienveillance, elle fait face.
Mais à partir de cette première rencontre avec cet oiseaux, on ne sait pourquoi, un changement s'opère, subtil, délicat, chez Mattis.
Comme si c'est évènement insignifiant pour les autres, lui ouvraient des portes, aiguisait son appétit de liens aux autres.
Il va s'en suivre quelques rencontres fortes et déterminantes.
Dans les premières pages, j'ai été un peu déconcerté. Par les tournures de phrases. Par les dialogues.
Et puis très vite, j'ai été saisi et embarqué.
Car le roman est écrit à la troisième personne, certes, et pourtant on est complètement dans la tête - et dans le cœur - de Mattis, cet homme de 37 ans que tout le monde qualifie de "benêt".
Ainsi le tour de force de l'auteur, par ce choix d'écriture, est de nous faire partager, ressentir et plus encore, toutes les émotions, tous les questionnements de Mattis, et très vite dans la lecture tout devient limpide et évident. C'est la vision du monde Mattis que l'on vit.
Au fil de ma lecture, j'ai oscillé entre deux envies : continuer à tourner les pages au plus vite, ou au contraire refermer le livre pour faire durer le plaisir de lecture plus longtemps.
Très très beau. Coup de cœur, je vous dis !

Présentation de l'éditeur :
Mattis et Hege sont frère et sœur. À trente-sept et quarante ans, ils partagent leur existence dans une maison au bord d’un lac, Hege subvenant infailliblement à leurs besoins tandis que son frère, obnubilé par ses pensées et ses rêves, peine à s’ancrer dans la vie matérielle. Peu habile dans ses interactions avec les autres humains, qui déchiffrent difficilement ses réflexions tortueuses, Mattis témoigne en revanche d’une extrême sensibilité aux signes envoyés par la nature environnante. Son quotidien se voit ainsi transformé par l’arrivée d’une bécasse, avec qui il est persuadé d’avoir établi une connexion privilégiée. Cet événement exceptionnel va durablement bouleverser l’équilibre de ses relations avec sa sœur, pourtant pilier de sa vie, accentuant un décalage qui va aller croissant au fil d’autres rencontres marquantes.
Roman paru en 1957, initialement traduit en français en 1987.
Il s'agit ici d'une nouvelle traduction que nous proposent les éditions Cambourakis.
Un train-train est en place depuis de nombreuses années entre ce frère et sa sœur ainée qui subvient à leurs besoins, car lui ne fait rien de ses journées, et semble incapable de tenir un travail plus d'une demie-journée. Elle fait beaucoup d'effort pour ne pas succomber à l'exaspération que son frère lui inspire. Entre agacement et bienveillance, elle fait face.
Mais à partir de cette première rencontre avec cet oiseaux, on ne sait pourquoi, un changement s'opère, subtil, délicat, chez Mattis.
Comme si c'est évènement insignifiant pour les autres, lui ouvraient des portes, aiguisait son appétit de liens aux autres.
Il va s'en suivre quelques rencontres fortes et déterminantes.
Dans les premières pages, j'ai été un peu déconcerté. Par les tournures de phrases. Par les dialogues.
Et puis très vite, j'ai été saisi et embarqué.
Car le roman est écrit à la troisième personne, certes, et pourtant on est complètement dans la tête - et dans le cœur - de Mattis, cet homme de 37 ans que tout le monde qualifie de "benêt".
Ainsi le tour de force de l'auteur, par ce choix d'écriture, est de nous faire partager, ressentir et plus encore, toutes les émotions, tous les questionnements de Mattis, et très vite dans la lecture tout devient limpide et évident. C'est la vision du monde Mattis que l'on vit.
Au fil de ma lecture, j'ai oscillé entre deux envies : continuer à tourner les pages au plus vite, ou au contraire refermer le livre pour faire durer le plaisir de lecture plus longtemps.
Très très beau. Coup de cœur, je vous dis !

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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2350
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Re: Tarjei Vesaas
Super ! Je le fais remonter dans ma PAL alors.
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domreader- Messages : 3093
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Re: Tarjei Vesaas
je pourrais bien le tenter, car j'avais beaucoup aimé Palais de glace et Nuit de printemps.
J'en profite pour coller ici un vieil avis
Palais de glace.
L'histoire de ces deux petites filles qui se trouvent, se découvrent. Attirées l'une par l'autre sans savoir pourquoi ni comment. Dans un paysage glacial où tout est gelé, où le froid est omniprésent, l'obscurité pleine de peurs et de solitudes silencieuses, les gens y sont bons, simples et effacés.
Difficile de mettre des mots sur la puissance de ce livre.
Vesaas touche juste dans les sentiments forts qui peuvent surgir entre deux personnes, un lien indéfectible, puissant, et tragique.
Des sentiments forts, mais sur lesquels l'auteur ne met pas plein de mots et de développements, ils les nomment, leur donnent leur force et les laissent jouer sur la corde sensible du lecteur.
Bien sûr, cette brièveté donne un aspect irréel à cette relation naissante et aussitôt malmenée, mais le symbolique auquel elle sert et dans lequel elle puise également permet de rester complètement scotché sur cette histoire, sans prêter garde à la vraisemblance.
Et dans cette invraisemblance, Vesaas touche à une justesse dans l'âme humaine. Dépendre de quelqu'un, trouver un lien, se détacher des autres, du monde, avoir cette solitude qui creuse et ce trop plein de sentiments.
A côté de ça, Vesaas met en avant le paysage, cette nature magnifique et dangereuse. Ce monde silencieux, de froid, d'obscurité et d'éclats de lumière. Le Palais des glaces est, évidemment, le point central, puissamment réel et symbolique. Dans sa beauté, son inaccessibilité, ses mystères, sa formation et sa disparition.
Une fin parfaite !
Tragique, mais pas que. Une sensibilité, un renouveau. Quelque chose qui touche à la destinée des êtres, proches de la nature, parfois en fusion avec elle, avec ses cycles.
Ce livre parle aux sentiments profonds qui font qu'on est toujours seul au monde tout en ayant toujours quelqu'un à qui se raccrocher. Une promesse.
J'en profite pour coller ici un vieil avis
Palais de glace.
L'histoire de ces deux petites filles qui se trouvent, se découvrent. Attirées l'une par l'autre sans savoir pourquoi ni comment. Dans un paysage glacial où tout est gelé, où le froid est omniprésent, l'obscurité pleine de peurs et de solitudes silencieuses, les gens y sont bons, simples et effacés.
Difficile de mettre des mots sur la puissance de ce livre.
Vesaas touche juste dans les sentiments forts qui peuvent surgir entre deux personnes, un lien indéfectible, puissant, et tragique.
Des sentiments forts, mais sur lesquels l'auteur ne met pas plein de mots et de développements, ils les nomment, leur donnent leur force et les laissent jouer sur la corde sensible du lecteur.
Bien sûr, cette brièveté donne un aspect irréel à cette relation naissante et aussitôt malmenée, mais le symbolique auquel elle sert et dans lequel elle puise également permet de rester complètement scotché sur cette histoire, sans prêter garde à la vraisemblance.
Et dans cette invraisemblance, Vesaas touche à une justesse dans l'âme humaine. Dépendre de quelqu'un, trouver un lien, se détacher des autres, du monde, avoir cette solitude qui creuse et ce trop plein de sentiments.
A côté de ça, Vesaas met en avant le paysage, cette nature magnifique et dangereuse. Ce monde silencieux, de froid, d'obscurité et d'éclats de lumière. Le Palais des glaces est, évidemment, le point central, puissamment réel et symbolique. Dans sa beauté, son inaccessibilité, ses mystères, sa formation et sa disparition.
Une fin parfaite !
Tragique, mais pas que. Une sensibilité, un renouveau. Quelque chose qui touche à la destinée des êtres, proches de la nature, parfois en fusion avec elle, avec ses cycles.
Ce livre parle aux sentiments profonds qui font qu'on est toujours seul au monde tout en ayant toujours quelqu'un à qui se raccrocher. Une promesse.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Tarjei Vesaas
Nuit de printemps
Les parents d’Hallstein et Sissel se sont absentés pour une nuit. Les deux adolescents (14 et 18 ans) ont la maison pour eux. Un souffle de liberté étrange. Sissel a Tore qui lui tourne autour (et espère peut-être bien profiter de cette nuit sans parent) mais celle-ci se montre plutôt froide, avec un comportement qui échappe à Tore et à Hallstein. Hallstein qui croit encore à la magie des signes, a les sentiments à fleur de peau, et entre dans la vie d’un pas léger et attentif.
Et puis, dans leur petit univers, voilà que débarque toute une famille en détresse. Tombée en panne de voiture un peu plus bas, ils cherchent un refuge pour la nuit.
Et là, c’est un méli-mélo de situations à la fois drôles, tragiques, intenses, légères, douces et folles qui défilent.
Les « vieux » se sont disputés. La femme ne marche pas. Refuse de prononcer un mot depuis que son époux lui a dit de se taire. Lui, est comme une pile électrique. A parler et à bouger tout le temps. Tant et si bien qu’il agace tout le monde.
Leur fils est pragmatique, un peu sec, séduisant et tout en nerf. Sa femme va accoucher dans quelques heures.
La dernière, Gudrun, a 13 ans, est fait immédiatement craquer le cœur de Hallstein.
Hallstein et Sissel qui vont se retrouver mêlés aux histoires de cette famille, une nuit de rebondissements, de négociations, de disputes, de nature et d’amour.
Vesaas arrive à mener son récit tambours battants. Donnant à son roman des allures de vaudeville, il mêle humour et drame avec talent, tout en abordant les thèmes de l’incommunicabilité entre les êtres, du Grand Amour, de la nature, des relations familiales…
Les parents d’Hallstein et Sissel se sont absentés pour une nuit. Les deux adolescents (14 et 18 ans) ont la maison pour eux. Un souffle de liberté étrange. Sissel a Tore qui lui tourne autour (et espère peut-être bien profiter de cette nuit sans parent) mais celle-ci se montre plutôt froide, avec un comportement qui échappe à Tore et à Hallstein. Hallstein qui croit encore à la magie des signes, a les sentiments à fleur de peau, et entre dans la vie d’un pas léger et attentif.
Et puis, dans leur petit univers, voilà que débarque toute une famille en détresse. Tombée en panne de voiture un peu plus bas, ils cherchent un refuge pour la nuit.
Et là, c’est un méli-mélo de situations à la fois drôles, tragiques, intenses, légères, douces et folles qui défilent.
Les « vieux » se sont disputés. La femme ne marche pas. Refuse de prononcer un mot depuis que son époux lui a dit de se taire. Lui, est comme une pile électrique. A parler et à bouger tout le temps. Tant et si bien qu’il agace tout le monde.
Leur fils est pragmatique, un peu sec, séduisant et tout en nerf. Sa femme va accoucher dans quelques heures.
La dernière, Gudrun, a 13 ans, est fait immédiatement craquer le cœur de Hallstein.
Hallstein et Sissel qui vont se retrouver mêlés aux histoires de cette famille, une nuit de rebondissements, de négociations, de disputes, de nature et d’amour.
Vesaas arrive à mener son récit tambours battants. Donnant à son roman des allures de vaudeville, il mêle humour et drame avec talent, tout en abordant les thèmes de l’incommunicabilité entre les êtres, du Grand Amour, de la nature, des relations familiales…
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Queenie- Messages : 6606
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Localisation : *CabanCouette*
Re: Tarjei Vesaas
Tous ces aspects que tu cites, conviennent aussi pour décrire Les Oiseaux : cette façon de nous placer au cœur des sentiments, des ressentis ; la force du paysage et des éléments.Queenie a écrit:
Vesaas touche juste dans les sentiments forts qui peuvent surgir entre deux personnes, un lien indéfectible, puissant, et tragique.
Des sentiments forts, mais sur lesquels l'auteur ne met pas plein de mots et de développements, ils les nomment, leur donnent leur force et les laissent jouer sur la corde sensible du lecteur.
A côté de ça, Vesaas met en avant le paysage, cette nature magnifique et dangereuse. Ce monde silencieux, de froid, d'obscurité et d'éclats de lumière.
Très vrai aussi dans Les oiseaux.Queenie a écrit:Une fin parfaite !
Tragique, mais pas que. Une sensibilité, un renouveau. Quelque chose qui touche à la destinée des êtres, proches de la nature, parfois en fusion avec elle, avec ses cycles.
Du coup, ce Palais de glace me tente beaucoup aussi.

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Nightingale- Messages : 2350
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Re: Tarjei Vesaas
Et moi je vais aller voir du côté des Oiseaux !
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Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Tarjei Vesaas
J ai emporté Les Oiseaux en vacances.
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domreader- Messages : 3093
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Tarjei Vesaas
-Le Palais de glace-

Deux petites filles: Siss, la meneuse de la classe, brillante et populaire, et Unn, la nouvelle venue, orpheline solitaire et renfermée, se scrutent et se cherchent jusqu’à ce que la dernière invite Siss chez elle, ou du moins chez sa tante.
Bien que tout les sépare, elles vont ce soir là vivre une expérience atypique. Comme un coup de foudre réciproque où la découverte de l’autre passera par des non dits et un secret jamais révélé. Le lendemain, bouleversée par cette nouvelle amitié hors normes, Unn n’osant plus affronter la réalité, s’échappe et se réfugie dans un palais de glace façonné par la nature elle même.
Histoire d’amour absolu, intensité des sentiments de l’enfance scellés en une sorte de pacte non avoué, sublimés par la perte. Des thèmes forts sacralisés par ce cadre froid, un peu mythique et voué à disparaître, comme un rite initiatique avant le passage dans le monde des adultes, le printemps revenu. Unn emprisonnée elle même dans la promesse qu’elle s’est faite ( ne pas oublier son amie) confond la vie et le souvenir. Ce n’est qu’une fois libérée qu’elle s’ouvrira à de nouveaux sentiments.
Quelle surprenante lecture, elle m'a interrogée bien que je n'aie pas vraiment non plus cherché à élucider tous ses mystères ni été particulièrement retournée par la symbolique de ce thème, l'amitié plus forte que la mort, le deuil etc...
Pourtant une belle écriture, avec une atmosphère volontairement floue, énigmatique et de somptueuses descriptions de la nature mais personellement cela n'a pas suffi à me transporter. Peut être que la froidure ambiante a gelé ma perception! Un joli conte ceci dit, avec des images qui me resteront mais des questions en suspens aussi et ça c’est un peu frustrant! Mais ce n’est sans doute pas le plus important..
Je retentirai l’auteur avec « Les Oiseaux », j’attends vos derniers commentaires!

Deux petites filles: Siss, la meneuse de la classe, brillante et populaire, et Unn, la nouvelle venue, orpheline solitaire et renfermée, se scrutent et se cherchent jusqu’à ce que la dernière invite Siss chez elle, ou du moins chez sa tante.
Bien que tout les sépare, elles vont ce soir là vivre une expérience atypique. Comme un coup de foudre réciproque où la découverte de l’autre passera par des non dits et un secret jamais révélé. Le lendemain, bouleversée par cette nouvelle amitié hors normes, Unn n’osant plus affronter la réalité, s’échappe et se réfugie dans un palais de glace façonné par la nature elle même.
Histoire d’amour absolu, intensité des sentiments de l’enfance scellés en une sorte de pacte non avoué, sublimés par la perte. Des thèmes forts sacralisés par ce cadre froid, un peu mythique et voué à disparaître, comme un rite initiatique avant le passage dans le monde des adultes, le printemps revenu. Unn emprisonnée elle même dans la promesse qu’elle s’est faite ( ne pas oublier son amie) confond la vie et le souvenir. Ce n’est qu’une fois libérée qu’elle s’ouvrira à de nouveaux sentiments.
Quelle surprenante lecture, elle m'a interrogée bien que je n'aie pas vraiment non plus cherché à élucider tous ses mystères ni été particulièrement retournée par la symbolique de ce thème, l'amitié plus forte que la mort, le deuil etc...
Pourtant une belle écriture, avec une atmosphère volontairement floue, énigmatique et de somptueuses descriptions de la nature mais personellement cela n'a pas suffi à me transporter. Peut être que la froidure ambiante a gelé ma perception! Un joli conte ceci dit, avec des images qui me resteront mais des questions en suspens aussi et ça c’est un peu frustrant! Mais ce n’est sans doute pas le plus important..
Je retentirai l’auteur avec « Les Oiseaux », j’attends vos derniers commentaires!
Aeriale- Messages : 10440
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Tarjei Vesaas
Bon, ça va, tu l'as tout de même apprécié !
Je l'ai vraiment adoré ce bouquin.
Nuit de Printemps était plus étrange et mystérieux pour moi.
Il faudrait que j'essaye Les Oiseaux.
Je l'ai vraiment adoré ce bouquin.
Nuit de Printemps était plus étrange et mystérieux pour moi.
Il faudrait que j'essaye Les Oiseaux.
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Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Tarjei Vesaas
Eh bien, apparemment j’étais passée à côté de ce fil…cette fois, c’est noté !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3823
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Tarjei Vesaas
Queenie a écrit:Bon, ça va, tu l'as tout de même apprécié !
Je l'ai vraiment adoré ce bouquin.
Nuit de Printemps était plus étrange et mystérieux pour moi.
Il faudrait que j'essaye Les Oiseaux.
Oui je reconnais qu’il déploie une forte puissance, sans que les choses soient nommées explicitement, comme tu le dis plus haut. On reste dans le flou et à nous d’imaginer.
Après, je ne l’ai pas adoré autant que toi, il m’a manqué peut être une logique, quelque chose de plus relié au réel. Mais c’est un roman qui interpelle, c’est certain.
J’ai relu ton commentaire et tu en parles bien, tu l’as ressenti a fond, mieux que moi! Mais si Nuit de printemps est encore plus étrange c’est pas gagné, de mon coté :p
Aeriale- Messages : 10440
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Tarjei Vesaas
Aeriale a écrit:Pourtant une belle écriture, avec une atmosphère volontairement floue, énigmatique et de somptueuses descriptions de la nature mais personellement cela n'a pas suffi à me transporter.
C'est vraiment cette sensation qu'il me reste de Nuit de Printemps, donc, effectivement, ce n'est peut-être pas pour toi.
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Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
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