Magda Szabo

Haha! Serais-je devenu spécialiste? On aura tout vu 

Anyway. Avec ou sans guillemets, avec accent ou pas, faut lire Szabo!

Abigaël

Gros coup de cœur ! J'ai été happée par le récit de Magda Szabo, conteuse hors pair ! 
Cette fois, il s'agit de l'histoire de Gina, jeune adolescente qui a perdu sa mère et qui est élevée avec beaucoup d'amour par son père, un général hongrois. Nous sommes à la fin de la deuxième guerre mondiale, la Hongrie est en mauvaise posture.
C'est Gina qui raconte et c'est plein d'humour ! Jusqu'ici choyée par son père et et habituée à une vie plutôt mondaine à Budapest, elle ne comprend pas du tout la décision du général de l’envoyer subitement au fin fond de la Hongrie, dans une institution calviniste, Matula, extrêmement  rigide. Peu habituée aux règles, ses premiers jours dans le pensionnat sont catastrophiques et elle finit de surcroît par se mettre à dos toute sa classe.
L'auteure nous régale d'abord avec une succession d'aventures rocambolesques et avec la description de cette institution aux règles strictes et de ses professeurs. Puis la grande Histoire va rejoindre la petite histoire et nous allons apprendre pourquoi le général a voulu éloigner sa fille.Le récit revêt alors une dimension plus tragique et l'histoire s'enveloppe de suspens et de mystère car Abigaël, une statue du jardin, semble veiller sur les pensionnaires et sur Gina, en particulier.
Un récit initiatique et d'apprentissage dans lequel Gina, de petite fille gâtée et rebelle devient une jeune adulte généreuse et attachante et découvre l'amitié, la solidarité et le sens de l'honneur.
Un très beau roman, plus facile d'accès que La Porte, à mon avis.

Liseron a écrit:Un très beau roman, plus facile d'accès que La Porte, à mon avis.

Merci Liseron, j'ai noté.

J'avais beaucoup aimé sa finesse d'écriture dans La Porte, son analyse de la complexité humaine, mais certains côtés m'étaient restés étrangers.

Je voulais la relire sur un autre sujet, celui ci parait idéal

Oui, je pense qu'il devrait te plaire ! Il est paru en poche.

-Albigaël-


Le récit se situe durant la 2ème guerre mondiale. Gina, ado capricieuse et gâtée par un père aimant et veuf, se retrouve subitement envoyée par celui ci, débordé du fait de ses fonctions de général, mais sans autre explication, à Matula, une institution à la terrible réputation éloignée de Budapest. Très vite, cloîtrée dans cette semi forteresse aux allures de monastère et aux règles hyper rigoureuses, Gina se rebelle et se met à dos avec les pensionnaires. Seule Albigaël, une statue nichée au fond du jardin aux bienfaits miraculeux sera sa confidente, sa mystérieuse alliée et une source de questionnements.

Autant dire d'emblée, j'ai peiné à rentrer dans cette histoire qui pourtant évoquait des thèmes forts comme le rôle de la Hongrie face à l'Allemagne en 1940, et un contexte général qui avait de quoi passionner. Mais cet aspect est finalement peu développé, et l'auteure, qui a écrit ce roman durant sa jeunesse pour l'oublier au fond d'un tiroir, s'est plutôt concentrée sur les rapports au sein de cette micro société, les petites histoires entre élèves, les amourettes platoniques envers le beau prof principal, les cachotteries, leurs chamailleries etc...durant une grosse partie du roman.

L'ensemble traîne en longueur et les mêmes problématiques reviennent qui m'ont donné l'impression de ne pas avancer. On croit tenir le bout lorsque le père revenu voir sa fille suite à une tentative de fuite, lui révèle le pourquoi de cet enfermement, mais hélas, l'intrigue retombe rapidement au profit de celles liées au quotidien des collégiennes et j'ai fini par lâcher une centaine de pages avant la fin. 

Un roman sympathique dommage, qui remet à l'honneur certaines notions d'amitié, d'entraide ou d'honneur mais bien différent de La porte. Il faudrait que je retente un troisième 

Dommage ! Mais tu n'avais pas adhéré complètement à La Porte non plus, peut-être que Magda Szabo n'est pas pour toi. Et si j'ai bien compris, tu ne manques pas d'autres auteurs à découvrir