Colm Tóibín
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Liseron
Aeriale
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Re: Colm Tóibín
@kenavokenavo a écrit:
Je ne saurais pas dire si la lecture se sent autrement si on ne s’intéresse pas à Thomas Mann, mais il est sûr que Colm Tóibín a écrit un vrai chef d’œuvre.
C'est un peu mon questionnement.
Comme il sort en poche, je voulais me laisser tenter.
Mais est-ce bien accessible pour quelqu'un qui, comme moi, ne connait rien à l’œuvre de Thomas Mann ?
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Nightingale- Messages : 2807
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Re: Colm Tóibín
hm... pas évident de répondre
naturellement il y a tout plein d'infos sur la vie, la famille et l'oeuvre de Thomas Mann - si on ne s'y connaît pas, cela peut être trop diffus
mais d'un autre côté, je dois dire que Colm Tóibín est un si bon auteur - on se retrouve naturellement dans les faits de la vie de Thomas
et ce livre pourrait aussi aiguiser la curiosité pour voir de plus près ses livres
naturellement il y a tout plein d'infos sur la vie, la famille et l'oeuvre de Thomas Mann - si on ne s'y connaît pas, cela peut être trop diffus
mais d'un autre côté, je dois dire que Colm Tóibín est un si bon auteur - on se retrouve naturellement dans les faits de la vie de Thomas
et ce livre pourrait aussi aiguiser la curiosité pour voir de plus près ses livres
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Re: Colm Tóibín
Le Magicien
Le roman embrasse la vie de Thomas Mann de ses quinze ans en 1891, jusqu'à la veille de sa mort.
Mais ce qui est formidable, c'est que l'auteur, tout en plaçant Thomas Mann au centre du récit, sait aussi le mettre en retrait à certains moments, pour faire la part belle à tous les autres personnages, qui sont totalement et magnifiquement incarnés, en particulier la famille de l'écrivain, ses enfants, et surtout son épouse, personnage incontournable.
Chacun d’eux existe totalement, leurs caractères sont dessinés avec précisions et empathie, leurs destins sont contés de telle manière que (comme le dit @kenavo) on fait littéralement partie de la famille.
Il y a dans ce roman de multiples passages magnifiques, en particulier quand on accompagne Thomas Mann dans ses pensées, ses observations, qui sont la genèse de l'écriture des différents romans.
Toutes les réflexions sur la musique ont également une place importante.
Et bien sûr, la grande histoire est contées au travers de la vie de cette famille, marquée par l'exil, les engagements (divers selon les personnages).
Une fois le livre refermé, on a deux désirs : lire d'autres romans de Colm Tóibín, et découvrir l’œuvre de Thomas Mann.
Grand coup de cœur !
Et bien, je rassure tout le monde sur ce point. Moi qui ne connait absolument pas l’œuvre de Thomas Mann, et qui ne connaissait pas non plus son parcours, je peux vous dire que ce roman est une merveille. C'est passionnant de bout en bout, on ne le lâche pas.kenavo a écrit:Je ne saurais pas dire si la lecture se sent autrement si on ne s’intéresse pas à Thomas Mann, mais il est sûr que Colm Tóibín a écrit un vrai chef d’œuvre.
Le roman embrasse la vie de Thomas Mann de ses quinze ans en 1891, jusqu'à la veille de sa mort.
Mais ce qui est formidable, c'est que l'auteur, tout en plaçant Thomas Mann au centre du récit, sait aussi le mettre en retrait à certains moments, pour faire la part belle à tous les autres personnages, qui sont totalement et magnifiquement incarnés, en particulier la famille de l'écrivain, ses enfants, et surtout son épouse, personnage incontournable.
Chacun d’eux existe totalement, leurs caractères sont dessinés avec précisions et empathie, leurs destins sont contés de telle manière que (comme le dit @kenavo) on fait littéralement partie de la famille.
Il y a dans ce roman de multiples passages magnifiques, en particulier quand on accompagne Thomas Mann dans ses pensées, ses observations, qui sont la genèse de l'écriture des différents romans.
Toutes les réflexions sur la musique ont également une place importante.
Et bien sûr, la grande histoire est contées au travers de la vie de cette famille, marquée par l'exil, les engagements (divers selon les personnages).
Une fois le livre refermé, on a deux désirs : lire d'autres romans de Colm Tóibín, et découvrir l’œuvre de Thomas Mann.
Grand coup de cœur !
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Nightingale- Messages : 2807
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Re: Colm Tóibín
Eh bien, tu l’as dévoré, on dirait ! Noté !
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Liseron- Messages : 4304
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Re: Colm Tóibín
trop contente de te lire, merci pour ce beau commentaire et quelle joie que tu as autant aimé
Et côté Thomas Mann, puisque tu aimes les pavés: Les Buddenbrook reste une entrée parfaite dans son oeuvre
n'importe le titre, je pense que tu vas trouver ton bonheur dans bon nombre d'autres livres de Colm Tóibín, mais si tu veux rester dans le même genre - il a écrit Le Maître mettant au centre un autre géant de la littérature: Henry James, sublime!Nightingale a écrit:Une fois le livre refermé, on a deux désirs : lire d'autres romans de Colm Tóibín, et découvrir l’œuvre de Thomas Mann.
Et côté Thomas Mann, puisque tu aimes les pavés: Les Buddenbrook reste une entrée parfaite dans son oeuvre
Dernière édition par kenavo le Ven 23 Fév - 1:23, édité 1 fois
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Re: Colm Tóibín
kenavo a écrit:n'importe le titre, je pense que tu vas trouver ton bonheur dans bon nombre d'autres livres de Colm Tóibín, mais si tu veux rester dans le même genre - il a écrit Le Maître mettant au centre un autre géant de la littérature: Henry James, sublime!Une fois le livre refermé, on a deux désirs : lire d'autres romans de Colm Tóibín, et découvrir l’œuvre de Thomas Mann.
Et côté Thomas Mann, puisque tu aimes les pavés: Les Buddenbrook reste une entrée parfaite dans son oeuvre
Oh ouii, j'avais été marquée par Les Buddenbrook je n'ai plus eu l'occasion de le relire pourtant ensuite, ses livres étant tout de même de sacrés pavés.
Ce que vous dites à propos de son histoire narrée par Colm Toibin est très tentant. Je l'ai aussi noté bien sûr!
Aeriale- Messages : 11925
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Re: Colm Tóibín
kenavo a écrit:n'importe le titre, je pense que tu vas trouver ton bonheur dans bon nombre d'autres livres de Colm Tóibín, mais si tu veux rester dans le même genre - il a écrit Le Maître mettant au centre un autre géant de la littérature: Henry James, sublime!
Sans doute, mais malheureusement Le Maître est totalement introuvable apparemment.
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Nightingale- Messages : 2807
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Re: Colm Tóibín
Contente de voir que tu as aimé mon écrivain irlandais préféré. C'est un grand.
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domreader- Messages : 3618
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Re: Colm Tóibín
quel dommage...Nightingale a écrit:malheureusement Le Maître est totalement introuvable apparemment.
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Re: Colm Tóibín
kenavo a écrit:quel dommage...Nightingale a écrit:malheureusement Le Maître est totalement introuvable apparemment.
Oui j'ai regardé sur pal mal de sites d'occasion et on le trouve mais à des prix exorbitants entre 50et 80 euros le format poche !
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domreader- Messages : 3618
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Colm Tóibín
Le magicien
Difficile de résumer ce roman biographique avec une personnalité si complexe que celle de Thomas Mann et des siens, famille hors du commun qui a traversé l'Histoire et ses tragédies sur plus d'un demi siècle. Je vais juste débroussailler ce que j'en ai retenu..
D'entrée on découvre le jeune Thomas, héritier d'une grande et riche lignée de négociants de Lübeck, élève médiocre peu porté sur le commerce, qui tente de donner le change en s'intéressant aux affaires de son père, en aparté. On imagine sa déconvenue, ou plutôt le choc ressenti lorsque ce qu'il pensait lui revenir de droit lui échappe au décès de ce dernier, l'entreprise se voyant dissolue selon ses dernières volontés. Ceci explique peut-être ce besoin de prouver quelque chose, marquer son temps par l'écriture? Mais à partir de là le destin de Mann, qu'un poste d'assureur attend à Munich, va changer radicalement. Marié avec Katia avec qui il aura six enfants, son soutien indéfectible jusqu'à sa mort, il va s'inspirer de ses observations, de ses tourments et de ses désirs enfouis pour bâtir une oeuvre magistrale couronnée par le Prix Nobel en 1929.
Avec lui, on va traverser tous les fracas de l'Histoire, de la 1ere guerre mondiale à la montée du nazisme, suivre son évolution, psychologique autant que politique, de son soutien à l'Allemagne du Kaiser en 14/18 jusqu'à son engagement contre l'idéologie hitlérienne. De sa première parution sur le déclin d'une famille, les Buddenbrook, jusqu'aux plus célèbres, La montagne magique ou Mort à Venise, relatives à ses expériences, ses frustrations et son homosexualité refoulée.
Avec lui, Colm Toibin nous fait côtoyer Gustave Mahler, sa femme Alma, Brecht, Eleanor Roosevelt et tant d'autres, dont bien sûr son frère Heinrich, Katia, et ses enfants dont Klaus l'ainé, écrivain malheureux, écrasé par la gloire de Thomas. On navigue au milieu des turbulences du siècle, ses guerres, ses bouleversements (ils n'en seront pas épargnés du fait en partie de la judaïcité de Katia) leur repli en Suisse, aux USA et même en France un court temps. On partage ainsi l'existence de cette tribu plutôt dysfonctionnelle où un besoin impératif de solidarité, de protection, tentera de subsister malgré les fortes divergences de chacun.
J'ai été prise par le sujet, engloutie plutôt, tant il est dense, au point parfois de m'essouffler. Mais quelle approche! Toibin a fouillé au plus près des ressentis de son personnage. Un homme à multiples facettes, très secret et toujours sous contrôle, écartelé dans ses choix de vie autant que politiques, qui m'a semblé parfois perdu, se réfugiant dans ses écrits afin de pouvoir affronter la réalité. Impressionnant de maitrise en tout cas, l'auteur touche à l'essentiel par cette incursion dans l'intime et offre un roman surprenant et excessivement riche. Et en plus l'écriture est fluide! Prix des lecteurs 2024 chez Poche, c'est mérité :-)
Difficile de résumer ce roman biographique avec une personnalité si complexe que celle de Thomas Mann et des siens, famille hors du commun qui a traversé l'Histoire et ses tragédies sur plus d'un demi siècle. Je vais juste débroussailler ce que j'en ai retenu..
D'entrée on découvre le jeune Thomas, héritier d'une grande et riche lignée de négociants de Lübeck, élève médiocre peu porté sur le commerce, qui tente de donner le change en s'intéressant aux affaires de son père, en aparté. On imagine sa déconvenue, ou plutôt le choc ressenti lorsque ce qu'il pensait lui revenir de droit lui échappe au décès de ce dernier, l'entreprise se voyant dissolue selon ses dernières volontés. Ceci explique peut-être ce besoin de prouver quelque chose, marquer son temps par l'écriture? Mais à partir de là le destin de Mann, qu'un poste d'assureur attend à Munich, va changer radicalement. Marié avec Katia avec qui il aura six enfants, son soutien indéfectible jusqu'à sa mort, il va s'inspirer de ses observations, de ses tourments et de ses désirs enfouis pour bâtir une oeuvre magistrale couronnée par le Prix Nobel en 1929.
Avec lui, on va traverser tous les fracas de l'Histoire, de la 1ere guerre mondiale à la montée du nazisme, suivre son évolution, psychologique autant que politique, de son soutien à l'Allemagne du Kaiser en 14/18 jusqu'à son engagement contre l'idéologie hitlérienne. De sa première parution sur le déclin d'une famille, les Buddenbrook, jusqu'aux plus célèbres, La montagne magique ou Mort à Venise, relatives à ses expériences, ses frustrations et son homosexualité refoulée.
Avec lui, Colm Toibin nous fait côtoyer Gustave Mahler, sa femme Alma, Brecht, Eleanor Roosevelt et tant d'autres, dont bien sûr son frère Heinrich, Katia, et ses enfants dont Klaus l'ainé, écrivain malheureux, écrasé par la gloire de Thomas. On navigue au milieu des turbulences du siècle, ses guerres, ses bouleversements (ils n'en seront pas épargnés du fait en partie de la judaïcité de Katia) leur repli en Suisse, aux USA et même en France un court temps. On partage ainsi l'existence de cette tribu plutôt dysfonctionnelle où un besoin impératif de solidarité, de protection, tentera de subsister malgré les fortes divergences de chacun.
J'ai été prise par le sujet, engloutie plutôt, tant il est dense, au point parfois de m'essouffler. Mais quelle approche! Toibin a fouillé au plus près des ressentis de son personnage. Un homme à multiples facettes, très secret et toujours sous contrôle, écartelé dans ses choix de vie autant que politiques, qui m'a semblé parfois perdu, se réfugiant dans ses écrits afin de pouvoir affronter la réalité. Impressionnant de maitrise en tout cas, l'auteur touche à l'essentiel par cette incursion dans l'intime et offre un roman surprenant et excessivement riche. Et en plus l'écriture est fluide! Prix des lecteurs 2024 chez Poche, c'est mérité :-)
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Re: Colm Tóibín
ô quel plaisir de te lire, merci pour ce beau commentaire...
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Re: Colm Tóibín
Merci à vous deux pour nous avoir donné envie! Et toi la première d'ailleurs.
Je vais le faire circuler parmi mon groupe de lecture, c'est vraiment étonnant cette découverte de Thomas Mann et de sa lignée.
Une photo suivie d'un article paru dans le magazine "Books", qui en dit long ;-)
Je vais le faire circuler parmi mon groupe de lecture, c'est vraiment étonnant cette découverte de Thomas Mann et de sa lignée.
Une photo suivie d'un article paru dans le magazine "Books", qui en dit long ;-)
Ils étaient vaniteux, narcissiques, célèbres, incestueux, complètement dysfonctionnels. Thomas Mann, son épouse Katia, leurs six enfants et leurs petits-enfants ont toujours présenté au monde l'image d'un clan de lettres harmonieux, incarnation d'une Allemagne idéale. La plongée dans leur intimité révèle une tout autre réalité. Dans cet univers familial carcéral, le culte du non-dit associé au goût de l'exhibitionnisme était destructeur.
Aeriale- Messages : 11925
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Re: Colm Tóibín
Maison Des Rumeurs
House Of Names
Colm Toibin
Comme j’aime Colm Toibin ! Il se renouvelle dans chacun de ses romans avec la même force, le même talent.
Ici il nous offre une réécriture romanesque de l’Orestie d’Eschyle, ou du moins des deux premières pièces. En préambule nous sommes dans le palais d’Agamemnon où Clytemnestre prépare le mariage de sa fille Iphigénie avec Achille. Agamemnon a demandé à son épouse de le rejoindre sur les rives d’Aulis, vers les côtes de Troie, afin d’unir Iphigénie et Achille. Une fois arrivée, Clytemnestre s’aperçoit du piège que lui a tendu son mari afin de pouvoir sacrifier Iphigénie aux dieux et ainsi d’obtenir des vents plus favorables pour pousser sa flotte jusqu’aux rives de Troie.
Rentrée au palais, Clytemnestre rumine sa vengeance et se jure de tuer son mari dès le retour de celui-ci de Troie. Afin d’assouvir sa vengeance, elle prend pour amant Egisthe qui l’aidera dans son dessein. Mais Oreste, fils évincé d’Agamemnon sera celui qui vengera son père en revenant d’exil. L’histoire est connue et a été maintes fois reprise, sous des formes diverses depuis l’antiquité.
Colm Toibin parvient à la réinventer, en développant des aspects divers de cette histoire, les préparatifs du pseudo-mariage d’Iphigénie, la vengeance lentement mûrie de Clytemnestre (9 ans quand même !) avec un amant qui prend petit à petit le pouvoir et éloigne Oreste. Il raconte l’exil d’Oreste tenu emprisonné au loin avec d’autres enfants nobles de la cité, sa fuite et son long chemin de retour vers le palais en compagnie de Léandre. Toibin a choisi un style sobre,et écrit avec un détachement calme qui convient à merveille à ces temps antiques si éloignés de nous sans pour autant nous tenir trop à distance des tourments et de l’agitation intérieure des personnages.
Comme d’habitude, c’est magnifique dans un registre et un style complètement différents de ce que j’ai pu lire de lui jusqu’à présent.
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domreader- Messages : 3618
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