Stella Gibbons
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darkanny
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
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Stella Gibbons
Stella Gibbons est une romancière et poétesse anglaise née à Londres le 5 janvier 1902 et morte à Londres le 19 décembre 1989.
source et suite
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Stella Gibbons
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Cold Comfort Farm / La ferme de cousine Judith
Si je devrais qualifier ma lecture en un mot : ravissant !
Un livre idéal pour une liste de livres pour l’été. C’est réjouissant et positif. Flora Poste est un personnage adorable et même si on doit souvent sourire à cause de ses idées et convictions, on ne peut que l’admirer pour sa détermination.
Des bons sentiments, des jolis transformations, on déguste comme on le ferait avec une boîte de chocolats… et tant qu’on n’y mange pas trop, cela ne peut pas nuire
Publié en 1946 sous le titre de La ferme de froid accueil, on a choisi entre-temps La ferme de cousine Judith. Je veux bien croire que celui d’avant était peut-être un peu guindé… mais je ne vais jamais comprendre comment on a pu mettre Judith, personnage très peu présent, même pas très important, dans le titre. Mais bon, cela ne devrait quand même pas nuire au plaisir de lecture.
Et après l’adaptation de Lady Susan de Jane Austen, j’ai rencontré une fois de plus Kate Beckinsale dans celle pour Cold Comfort Farm. Production de la BBC de 1995 : La Ferme du mauvais sort
Cold Comfort Farm / La ferme de cousine Judith
J’ai choisi de mettre la très longue présentation de l’éditeur, puisqu’elle ne révèle pas de secret elle ne va pas nuire au plaisir de découverte.Présentation de l’éditeur
Dans l'Angleterre du début du XXe siècle, les aventures désopilantes de Flora Poste, jeune orpheline déterminée à transformer les vies chaotiques des excentriques cousins qui l'hébergent dans leur ferme décrépite, au fin fond du Sussex. Œuvre culte au Royaume-Uni dès sa parution en 1932, La Ferme de cousine Judith dresse l'irrésistible portrait des travers et petites médiocrités de la middle-class, avec un charme et une ironie so british qui rappellent Jane Austen.
Alors qu'elle a toujours vécu dans l'opulence de la bonne société londonienne, Flora Poste se retrouve à tout juste vingt ans à la fois orpheline et pauvre. Contre l'avis de son amie Mrs Smiling qui la pousse à trouver un emploi, Flora choisit ce que lui dicte la raison : abuser de la générosité de cousins éloignés.
Et c'est ainsi que Flora fait la connaissance des Starkadders : cousine Judith, constamment déprimée par une faute secrète ; son mari Amos, médiocre fermier qui enflamme les foules en les menaçant de la damnation éternelle ; leurs trois enfants, le très lascif Seth, instrument de perdition pour toutes les jeunes filles de la région, l'ambitieux Reuben, bien décidé à reprendre la ferme et la jeune Elfine, qui passe ses journées en jupon dans les bois à réciter des poèmes ; et puis, celle qui mène la ferme à la baguette lors même qu'elle n'a pas quitté sa chambre depuis vingt ans, la terrifiante tante Ada Doom.
Face à ce sommet de chaos et d'hystérie, armée de son seul bon sens et de son livre de chevet, Les Pensées de l'abbé Fausse-Maigre, Flora va entreprendre de transformer la vie des Starkadders, pour leur bien et surtout pour le sien...
Si je devrais qualifier ma lecture en un mot : ravissant !
Un livre idéal pour une liste de livres pour l’été. C’est réjouissant et positif. Flora Poste est un personnage adorable et même si on doit souvent sourire à cause de ses idées et convictions, on ne peut que l’admirer pour sa détermination.
Des bons sentiments, des jolis transformations, on déguste comme on le ferait avec une boîte de chocolats… et tant qu’on n’y mange pas trop, cela ne peut pas nuire
Publié en 1946 sous le titre de La ferme de froid accueil, on a choisi entre-temps La ferme de cousine Judith. Je veux bien croire que celui d’avant était peut-être un peu guindé… mais je ne vais jamais comprendre comment on a pu mettre Judith, personnage très peu présent, même pas très important, dans le titre. Mais bon, cela ne devrait quand même pas nuire au plaisir de lecture.
Et après l’adaptation de Lady Susan de Jane Austen, j’ai rencontré une fois de plus Kate Beckinsale dans celle pour Cold Comfort Farm. Production de la BBC de 1995 : La Ferme du mauvais sort
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George Gershwin
Re: Stella Gibbons
J'avais lu Westwood d'elle que J'avais beaucoup aimé et là j'ai entamé Le bois du rossignol qui me ravit déjà.
Cet auteur me fait penser à Jane Austen ou à Barbara Pym. Beaucoup d'humour et d'acuité quant à la société britannique un peu guindee du XXe siècle. Je ne m'ennuie jamais avec elle même s'il ne se passe pas grand chose.
Cet auteur me fait penser à Jane Austen ou à Barbara Pym. Beaucoup d'humour et d'acuité quant à la société britannique un peu guindee du XXe siècle. Je ne m'ennuie jamais avec elle même s'il ne se passe pas grand chose.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Je ne connais pas encore, vous me donnez envie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
oh oui, c'est bien que tu remontes ce fil, j'avais noté encore d'autres livres d'elle, j'ai aussi envie de la reprendredarkanny a écrit:J'avais lu Westwood d'elle que J'avais beaucoup aimé et là j'ai entamé Le bois du rossignol qui me ravit déjà.
Cet auteur me fait penser à Jane Austen ou à Barbara Pym. Beaucoup d'humour et d'acuité quant à la société britannique un peu guindee du XXe siècle. Je ne m'ennuie jamais avec elle même s'il ne se passe pas grand chose.
on passe un délicieux moment avec elleArabella a écrit:Je ne connais pas encore, vous me donnez envie.
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George Gershwin
Re: Stella Gibbons
Ah oui bonheur de lecture assuré. Arabella je pense que cet auteur est pour toi.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Comme tu connais bien mes goûts @Darkanny, je pense que je ne vais pas tarder à succomber.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Westwood
Margaret, une jeune enseignante, vient s'installer à Londres avec ses parents. Nous sommes à Londres à la fin de seconde guerre mondiale. La vie est compliquée avec le rationnement et les raids aériens, mais cela n'empêche pas Margaret de se livrer à ses penchants pour le rêverie et l'imagination. Un carnet de tickets de rationnement qu'elle trouve, la met en contact avec une famille d'artistes, et surtout Gerard Challis, un dramaturge qu'elle admire et qui habite une somptueuse propriété à proximité de la maison de sa famille. Maragaret croit pénétrer au paradis en franchissant la porte de Westwood, mais les êtres qui l'habitent ne sont pas forcément tels qu'elle les rêve, et ne vont pas hésiter à utiliser son admiration et bonne volonté. Par ailleurs, elle a l'occasion de faire d'autres rencontres, qui vont aussi modifier sa vision des choses.
C'est merveilleusement écrit, il y a une fine ironie, une façon d'analyser les êtres souvent juste. le personnage de Margaret est peut être un peu trop falot parfois, elle ne voit que peu de choses de la réalité, il lui faut vraiment les points sur les i pour comprendre réellement ce qui se joue, et elle se laisse exploiter sans vergogne sans aucune protestation ni révolte, même si elle évolue à la fin. Les autres personnages sont aussi souvent un peu trop d'une pièce, manquent peut-être un peu de complexité.
Mais c'est une lecture vraiment très plaisante, par moments drôle, par moments touchante, et réellement prenante. Idéale pour une lecture de vacances agréable, même si certains aspects du livre ont un peu vieillis, comme l'obsession du mariage chez les jeunes filles, ou une certaine vision des rapports sociaux.
Margaret, une jeune enseignante, vient s'installer à Londres avec ses parents. Nous sommes à Londres à la fin de seconde guerre mondiale. La vie est compliquée avec le rationnement et les raids aériens, mais cela n'empêche pas Margaret de se livrer à ses penchants pour le rêverie et l'imagination. Un carnet de tickets de rationnement qu'elle trouve, la met en contact avec une famille d'artistes, et surtout Gerard Challis, un dramaturge qu'elle admire et qui habite une somptueuse propriété à proximité de la maison de sa famille. Maragaret croit pénétrer au paradis en franchissant la porte de Westwood, mais les êtres qui l'habitent ne sont pas forcément tels qu'elle les rêve, et ne vont pas hésiter à utiliser son admiration et bonne volonté. Par ailleurs, elle a l'occasion de faire d'autres rencontres, qui vont aussi modifier sa vision des choses.
C'est merveilleusement écrit, il y a une fine ironie, une façon d'analyser les êtres souvent juste. le personnage de Margaret est peut être un peu trop falot parfois, elle ne voit que peu de choses de la réalité, il lui faut vraiment les points sur les i pour comprendre réellement ce qui se joue, et elle se laisse exploiter sans vergogne sans aucune protestation ni révolte, même si elle évolue à la fin. Les autres personnages sont aussi souvent un peu trop d'une pièce, manquent peut-être un peu de complexité.
Mais c'est une lecture vraiment très plaisante, par moments drôle, par moments touchante, et réellement prenante. Idéale pour une lecture de vacances agréable, même si certains aspects du livre ont un peu vieillis, comme l'obsession du mariage chez les jeunes filles, ou une certaine vision des rapports sociaux.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Très contente que tu aies aimé.
Je me doutais que ça allait te plaire. Il ne te reste plus qu'à continuer avec Le bois du rossign ol qui est très réussi à mon goût.
Il me reste Le célibataire et La ferme de cousine Judith. Je m'en réjouis d'avance.
Je me doutais que ça allait te plaire. Il ne te reste plus qu'à continuer avec Le bois du rossign ol qui est très réussi à mon goût.
Il me reste Le célibataire et La ferme de cousine Judith. Je m'en réjouis d'avance.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Je note aussi bien sûr, j'étais persuadée d'un avoir lu un ou deux, mais ce n'est pas le cas je confondais avec Kaye Gibbons je crois qui est plus contemporaine et d'une lecture agréable mais sans plus. Je suis persuadée que Stella Gibbons me plaira !! Merci darkanny.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Stella Gibbons
De rien dom
En plus tu peux les lire en VO
En plus tu peux les lire en VO
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Oui, Dom, tu dois pouvoir en trouver plus que ceux qui sont traduits.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Le bois du rossignol
A 21 ans, devenue veuve, Viola, sans ressources, (travailler pour une femme dans les années 30 du siècle dernier, sans instruction était à la fois difficile, et déclassant) vient vivre chez ses beaux parents, à la campagne. La maison est mortifère : Mr Whiter est un petit tyran qui impose à ses femmes des règles strictes, sur les horaires et convenances, et qui malgré des revenus confortables économise sur tout. Ses deux filles mûrissantes de plus de trente ans, étouffent, et Viola, jolie, naïve et écervelée, est vite au bord de la dépression. Elles en viennent à rêver d'affection : Madge l'aînée, de celle d'un chien (que son père interdit), Tina, la cadette, fantasme sur le trop beau jeune chauffeur engagé récemment. Viola, quand à elle, rêvasse au plus beau parti de la région, Victor, jeune, séduisant, riche et sur le point de se fiancer à une fille de son milieu. Elles paraissent avoir peu de chances de réussir à vivre leurs désirs, mais le destin s'en mêle.
Ce livre est tout à fait délicieux, surtout dans une satire, terriblement drôle d'une famille très conventionnelle, où l'on s'interdit tout, et où l'ennui et la froideur règnent. le portrait d'une société et de ses conventions, des représentations stéréotypées de l'époque, sur les femmes et leur rôle, sur les classes sociales etc sont aussi dépeintes avec justesse et surtout beaucoup d'humour. Les personnages ne sont pas idéalisés, ils ont tous leurs petits travers et/ou leurs grands défauts, et s'ingénient pour des mauvaises raisons à s'interdire le bonheur. Les relations et les sentiments amoureux, même s'ils sont au centre des préoccupations de nos héroïnes, ne sont pas idéalisés, la difficulté de construire une relation à deux, les compromis à rechercher et les déceptions à accepter ne sont pas ignorés. Stella Gibbons dresse de portraits de femmes très différentes, avec une vraie finesse, de quelques hommes aussi, même s'ils sont un peu au second plan.
C'est peut-être un peu léger par moments, voire très improbable, surtout vers la fin, l'auteur s'ingénie à faire preuve d'un grand optimisme, alors que compte tenu de certains éléments du roman, on pourrait s'attendre à plus de noirceur, ou encore un peu plus de causticité. Mais tel quel, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre, qui m'a fait beaucoup rire.
A 21 ans, devenue veuve, Viola, sans ressources, (travailler pour une femme dans les années 30 du siècle dernier, sans instruction était à la fois difficile, et déclassant) vient vivre chez ses beaux parents, à la campagne. La maison est mortifère : Mr Whiter est un petit tyran qui impose à ses femmes des règles strictes, sur les horaires et convenances, et qui malgré des revenus confortables économise sur tout. Ses deux filles mûrissantes de plus de trente ans, étouffent, et Viola, jolie, naïve et écervelée, est vite au bord de la dépression. Elles en viennent à rêver d'affection : Madge l'aînée, de celle d'un chien (que son père interdit), Tina, la cadette, fantasme sur le trop beau jeune chauffeur engagé récemment. Viola, quand à elle, rêvasse au plus beau parti de la région, Victor, jeune, séduisant, riche et sur le point de se fiancer à une fille de son milieu. Elles paraissent avoir peu de chances de réussir à vivre leurs désirs, mais le destin s'en mêle.
Ce livre est tout à fait délicieux, surtout dans une satire, terriblement drôle d'une famille très conventionnelle, où l'on s'interdit tout, et où l'ennui et la froideur règnent. le portrait d'une société et de ses conventions, des représentations stéréotypées de l'époque, sur les femmes et leur rôle, sur les classes sociales etc sont aussi dépeintes avec justesse et surtout beaucoup d'humour. Les personnages ne sont pas idéalisés, ils ont tous leurs petits travers et/ou leurs grands défauts, et s'ingénient pour des mauvaises raisons à s'interdire le bonheur. Les relations et les sentiments amoureux, même s'ils sont au centre des préoccupations de nos héroïnes, ne sont pas idéalisés, la difficulté de construire une relation à deux, les compromis à rechercher et les déceptions à accepter ne sont pas ignorés. Stella Gibbons dresse de portraits de femmes très différentes, avec une vraie finesse, de quelques hommes aussi, même s'ils sont un peu au second plan.
C'est peut-être un peu léger par moments, voire très improbable, surtout vers la fin, l'auteur s'ingénie à faire preuve d'un grand optimisme, alors que compte tenu de certains éléments du roman, on pourrait s'attendre à plus de noirceur, ou encore un peu plus de causticité. Mais tel quel, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre, qui m'a fait beaucoup rire.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Stella Gibbons
Ca me tente bien, je le note pour ma visite à la bibli cette semaine !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4265
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Stella Gibbons
Le célibataire
Nous sommes pendant la deuxième guerre mondiale, dans une petite ville pas très loin de Londres. Une riche famille y est installée dans une belle demeure : un frère, une soeur et une cousine. Mais la guerre fait qu'une si grande maison si peu occupée risque de se voir imposer des personnes dont les maisons ont été bombardés, et Miss Fielding, pour prévenir cette réquisition, se décide à loger une dame de ses relations ainsi que son grand fils de 25 ans, même si Betty a eu par le passé une histoire d'amour avec son frère, Kenneth. Et une des obsessions de Miss Fielding est d'empêcher son frère, bien sûr pour son bien, de se marier. Elle recueille également une jeune réfugiée d'un pays des Balkans, ce qui lui permet d'avoir à bon compte une domestique très efficace, ce qui par ces temps de guerre n'est pas facile. Mais Vartouhi, sous des dehors dociles et souriants, a une personnalité bien trempée et un physique qui fait chavirer les hommes. D'autres visiteurs, pas forcément prévus ni bienvenus vont également perturber le calme de la maison et de ses occupants.
Le regard et l'écriture de Stella Gibbons sont toujours acérés, et la description de cette famille anglaise, de la tyrannique vieille fille mûrissante, de son frère soumis, de la cousine un peu perfide ainsi que des personnages qui gravitent autour est réjouissante et par moments fort drôle. Mais ce livre m'a moins convaincu que le bois du rossignol. Sans doute à cause du personnage de la jeune étrangère, par trop folklorique voire stéréotypé. Un certain nombre de jugements, une vision de la société, ont vieilli et n'arrivent plus à faire sourire, et peuvent même sembler gênants. Ce qui est un peu le risque de romans qui dépeignent une société et ses représentations. Même si Stella Gibbons critique et ridiculise un certain nombre de préjugés, une vision de classe, avec un humour décapant, elle reste quand même un peu prisonnière de son milieu, et considère comme évident ou souhaitable des moeurs et opinions qui ne vont plus de soi, ou qui sont choquants aujourd'hui, par exemple sur le rôle de la femme ou sur les personnes issues d'une autre culture que la sienne.
Mais cela reste une lecture très agréable, le roman est très bien construite, et fort drôle.
Nous sommes pendant la deuxième guerre mondiale, dans une petite ville pas très loin de Londres. Une riche famille y est installée dans une belle demeure : un frère, une soeur et une cousine. Mais la guerre fait qu'une si grande maison si peu occupée risque de se voir imposer des personnes dont les maisons ont été bombardés, et Miss Fielding, pour prévenir cette réquisition, se décide à loger une dame de ses relations ainsi que son grand fils de 25 ans, même si Betty a eu par le passé une histoire d'amour avec son frère, Kenneth. Et une des obsessions de Miss Fielding est d'empêcher son frère, bien sûr pour son bien, de se marier. Elle recueille également une jeune réfugiée d'un pays des Balkans, ce qui lui permet d'avoir à bon compte une domestique très efficace, ce qui par ces temps de guerre n'est pas facile. Mais Vartouhi, sous des dehors dociles et souriants, a une personnalité bien trempée et un physique qui fait chavirer les hommes. D'autres visiteurs, pas forcément prévus ni bienvenus vont également perturber le calme de la maison et de ses occupants.
Le regard et l'écriture de Stella Gibbons sont toujours acérés, et la description de cette famille anglaise, de la tyrannique vieille fille mûrissante, de son frère soumis, de la cousine un peu perfide ainsi que des personnages qui gravitent autour est réjouissante et par moments fort drôle. Mais ce livre m'a moins convaincu que le bois du rossignol. Sans doute à cause du personnage de la jeune étrangère, par trop folklorique voire stéréotypé. Un certain nombre de jugements, une vision de la société, ont vieilli et n'arrivent plus à faire sourire, et peuvent même sembler gênants. Ce qui est un peu le risque de romans qui dépeignent une société et ses représentations. Même si Stella Gibbons critique et ridiculise un certain nombre de préjugés, une vision de classe, avec un humour décapant, elle reste quand même un peu prisonnière de son milieu, et considère comme évident ou souhaitable des moeurs et opinions qui ne vont plus de soi, ou qui sont choquants aujourd'hui, par exemple sur le rôle de la femme ou sur les personnes issues d'une autre culture que la sienne.
Mais cela reste une lecture très agréable, le roman est très bien construite, et fort drôle.
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