Thé littéraire
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Re: Thé littéraire
Un poème de Proust a été retrouvé : https://www.lamontagne.fr/illiers-combray-28120/loisirs/ils-ont-decouvert-un-poeme-inedit-de-marcel-proust_13872294/#refresh
"Les souffles flottant dans les bois en fleurs
Abordent au feuillage étincelant ; Luisent les glaïeuls aux ruisseaux en pleurs ;
Au ciel bleu foncé nage un nuage blanc.
L’air tiède est doux aux poitrines blanches
Mises à nu ; la mousse sous les cous S’enfonce ;
voici près des rayons roux
La douceur des mains caressant les hanches.
Il pleut du soleil, il chante de l’eau,
Des baisers pâmés aspirent la peau
Sous les branches.
A Monsieur le sergent Henry, Hommage d’un subordonné
Marcel Proust"
eXPie- Messages : 765
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Thé littéraire
Je passe mon tour...Je ne suis pas très accro au Goncourt !!! Je préfère souvent le Goncourt des lycéens.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3994
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Thé littéraire
Le sujet est intrigant, ce Goncourt me donnerait envie, pour une fois...
eXPie- Messages : 765
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Thé littéraire
Ô quelle. Sur.Prise.
Un vieil homme blanc chez Gallimard.
(Mais oui, le résumé est intrigant. Et j'ai eu de bons échos dessus)
Un vieil homme blanc chez Gallimard.
(Mais oui, le résumé est intrigant. Et j'ai eu de bons échos dessus)
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6813
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Thé littéraire
La maison d'édition Talents Hauts (jeunesse), fondée par Laurence Faron, s'est lancée dans un nouveau défi : une collection LES PLUMÉES, pour remettre en avant des autrices du matrimoine littéraire, oubliées.
« Au vu des textes patrimoniaux et des programmes scolaires, dans lesquels figurent peu de femmes, on pourrait penser que celles-ci ont moins tenu la plume que les hommes. Mais on se rend vite compte que, comme dans d’autres domaines, les femmes ont été invisibilisées, copiées, spoliées par le patriarcat », défend Laurence Faron. D’où le choix des « Plumées » en guise de nom. Ironie du sort, une grande partie d’entre elles a connu de son vivant un succès auprès des pairs et des lecteurs avant de tomber dans l’oubli.
« Le féminisme commence à être à la mode, y compris dans la littérature jeunesse, mais l’on revoit souvent les mêmes parcours des mêmes femmes que l’on dit “inspirantes”, à l’image de Marie Curie ou de Frida Kahlo. C’est très bien que cela existe, mais je me suis dit que ces parcours extraordinaires peuvent aussi s’avérer écrasants pour des plus jeunes. Là où la littérature est pleine de garçons ordinaires héros de romans d’aventures, chez les filles on a tendance à surtout développer le phénomène de la super-héroïne, avec l’idée qu’il faut toujours être au niveau. Il y a peu de modèles de filles ordinaires. »
Un besoin d’aventures ordinaires qui a guidé Laurence Faron et son équipe pour le choix des textes. Les romans proposés devaient aussi pouvoir être accessibles et plaisants à des adolescents. Des histoires d’amour, de familles, d’aventures, de voyages, qui ne doivent pas non plus être trop passéistes ou véhiculer d’idées problématiques. Par exemple, des propos exotisants et racistes, banalisés à certaines époques.
[En les proposant dans un format et un tarif de poche, la maison d’édition espère que ces plumes oubliées viendront chatouiller la curiosité des plus jeunes, mais aussi des enseignants.]
LeMonde
« Au vu des textes patrimoniaux et des programmes scolaires, dans lesquels figurent peu de femmes, on pourrait penser que celles-ci ont moins tenu la plume que les hommes. Mais on se rend vite compte que, comme dans d’autres domaines, les femmes ont été invisibilisées, copiées, spoliées par le patriarcat », défend Laurence Faron. D’où le choix des « Plumées » en guise de nom. Ironie du sort, une grande partie d’entre elles a connu de son vivant un succès auprès des pairs et des lecteurs avant de tomber dans l’oubli.
« Le féminisme commence à être à la mode, y compris dans la littérature jeunesse, mais l’on revoit souvent les mêmes parcours des mêmes femmes que l’on dit “inspirantes”, à l’image de Marie Curie ou de Frida Kahlo. C’est très bien que cela existe, mais je me suis dit que ces parcours extraordinaires peuvent aussi s’avérer écrasants pour des plus jeunes. Là où la littérature est pleine de garçons ordinaires héros de romans d’aventures, chez les filles on a tendance à surtout développer le phénomène de la super-héroïne, avec l’idée qu’il faut toujours être au niveau. Il y a peu de modèles de filles ordinaires. »
Un besoin d’aventures ordinaires qui a guidé Laurence Faron et son équipe pour le choix des textes. Les romans proposés devaient aussi pouvoir être accessibles et plaisants à des adolescents. Des histoires d’amour, de familles, d’aventures, de voyages, qui ne doivent pas non plus être trop passéistes ou véhiculer d’idées problématiques. Par exemple, des propos exotisants et racistes, banalisés à certaines époques.
[En les proposant dans un format et un tarif de poche, la maison d’édition espère que ces plumes oubliées viendront chatouiller la curiosité des plus jeunes, mais aussi des enseignants.]

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Queenie- Messages : 6813
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Thé littéraire
de même... bien que celui de cette année, je ne le sens pas pour moiLiseron a écrit:Je passe mon tour...Je ne suis pas très accro au Goncourt !!! Je préfère souvent le Goncourt des lycéens.

Le Goncourt des lycéens 2020 pour Djaïli Amadou Amal
source et suite
Mais je suis très contente du Prix Renaudot pour Marie-Hélène Lafon

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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Thé littéraire
Sinon, hier on a discuté chez Gallmeister de la situation des librairies et des auteurs en Amérique, ça fait froid dans le dos.
Imaginez.
New York : 350 librairies.
Paris : 3000 librairies.
40% des livres achetés sont numériques. En France, 3%.
Des auteurs comme Pete Fromm, David Vann, sont sur le point de perdre leurs éditeurs, parce qu'ils ne vendent pas assez là-bas.
Près de la moitié du catalogue Gallmeister, sont des auteur.es qui n'ont pas d'éditeurs dans leur pays. Et un auteur comme Peter Farris était au fond du gouffre, et vivait très précairement, jusqu'à ce qu'il soit édité en France, et gagne de l'argent avec ses livres.
Et là-bas il y a une telle pression du contrôle et de la censure, qu'il est difficile d'écrire de la pure fiction : par exemple, aujourd'hui Pete Fromm ne pourrait pas publier Lucy in the sky, parce qu'on crierait au scandale qu'un homme blanc de 50 ans fasse de son personnage principal une ado de 14 ans (en plus d'être "déplacé" parce qu'il n'y connait rien, ce serait limite malsain).. Un auteur de polar, qui a situé son histoire dans les années 40-50, avec un personnage principal flic raciste a été confronté à la censure parce qu'il ne devait pas utilisé le mot "nègre" dans son livre. Alors qu'évidemment que son personnage raciste ne va dire "homme de couleur" ou "personne noire" pour parler d'un afro-américain...
Le livre de Tiffany McDaniel est aussi passé par une sorte de spécialiste de la culture amérindienne avant d'être publié. Et il a apporté quelques modifications pour ne pas froisser toutes les différentes communautés et tribus indiennes...
Bref
Dans ces conditions, les auteur.es se sentent de moins en moins libres.
Ajoutant à ça qu'aux États-Unis, les éditeurs ne voulant plus que publier des best sellers, ne veulent plus que des livres "à la mode", et en ce moment la mode c'est plutôt des sortes de docu-fiction sur les thèmes du moment : la génération de jeunes qui vont parler de l'immigration de leurs parents et comment ils se sont intégrés, et les questions de genre.
Que ça.
Ce qui limite beaucoup la diversité et la créativité.
Alors... les manuscrits de bons livres américains sont durs à trouver depuis quelques années, possible qu'on voit la qualité de cette littérature en prendre un petit coup très bientôt.
Imaginez.
New York : 350 librairies.
Paris : 3000 librairies.
40% des livres achetés sont numériques. En France, 3%.
Des auteurs comme Pete Fromm, David Vann, sont sur le point de perdre leurs éditeurs, parce qu'ils ne vendent pas assez là-bas.
Près de la moitié du catalogue Gallmeister, sont des auteur.es qui n'ont pas d'éditeurs dans leur pays. Et un auteur comme Peter Farris était au fond du gouffre, et vivait très précairement, jusqu'à ce qu'il soit édité en France, et gagne de l'argent avec ses livres.
Et là-bas il y a une telle pression du contrôle et de la censure, qu'il est difficile d'écrire de la pure fiction : par exemple, aujourd'hui Pete Fromm ne pourrait pas publier Lucy in the sky, parce qu'on crierait au scandale qu'un homme blanc de 50 ans fasse de son personnage principal une ado de 14 ans (en plus d'être "déplacé" parce qu'il n'y connait rien, ce serait limite malsain).. Un auteur de polar, qui a situé son histoire dans les années 40-50, avec un personnage principal flic raciste a été confronté à la censure parce qu'il ne devait pas utilisé le mot "nègre" dans son livre. Alors qu'évidemment que son personnage raciste ne va dire "homme de couleur" ou "personne noire" pour parler d'un afro-américain...
Le livre de Tiffany McDaniel est aussi passé par une sorte de spécialiste de la culture amérindienne avant d'être publié. Et il a apporté quelques modifications pour ne pas froisser toutes les différentes communautés et tribus indiennes...
Bref
Dans ces conditions, les auteur.es se sentent de moins en moins libres.
Ajoutant à ça qu'aux États-Unis, les éditeurs ne voulant plus que publier des best sellers, ne veulent plus que des livres "à la mode", et en ce moment la mode c'est plutôt des sortes de docu-fiction sur les thèmes du moment : la génération de jeunes qui vont parler de l'immigration de leurs parents et comment ils se sont intégrés, et les questions de genre.
Que ça.
Ce qui limite beaucoup la diversité et la créativité.
Alors... les manuscrits de bons livres américains sont durs à trouver depuis quelques années, possible qu'on voit la qualité de cette littérature en prendre un petit coup très bientôt.
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Queenie- Messages : 6813
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Thé littéraire
Oui c'est bien triste quand on pense au vivier considérable d'auteurs de grand talent aux USA.
J'avais vu ce qu'en disait David Joy, à l'occasion de la sortie de son dernier roman "Ce lien entre nous", ce qui confirme tes propos, à savoir heureusement qu'il est traduit en France car c'est ici qu'il est le plus reconnu.
Quant à la censure, elle est liée à la judiciarisation à outrance qui règne aux States. Tout le monde a peur d'un procès pour tout et n'importe quoi. Mais ne nous regardons pas le nombril, ça en prend le chemin chez nous. Et je ne parle pas des réseaux asociaux, qui sont une mine de censeurs en tous genres, qui n'hésitent pas à menacer de mort le premier venu qui ne pense pas comme eux.
Bref, si écrire devient aussi risqué, encore une belle part de la culture qui va fondre.
Si ça continue, les romans seront des objets de contrebande !
J'avais vu ce qu'en disait David Joy, à l'occasion de la sortie de son dernier roman "Ce lien entre nous", ce qui confirme tes propos, à savoir heureusement qu'il est traduit en France car c'est ici qu'il est le plus reconnu.
Quant à la censure, elle est liée à la judiciarisation à outrance qui règne aux States. Tout le monde a peur d'un procès pour tout et n'importe quoi. Mais ne nous regardons pas le nombril, ça en prend le chemin chez nous. Et je ne parle pas des réseaux asociaux, qui sont une mine de censeurs en tous genres, qui n'hésitent pas à menacer de mort le premier venu qui ne pense pas comme eux.
Bref, si écrire devient aussi risqué, encore une belle part de la culture qui va fondre.
Si ça continue, les romans seront des objets de contrebande !
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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2501
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Thé littéraire
Quelle tristesse ! Je ne pensais pas que la situation était aussi dramatique...
Merci pour le retour @Queenie ! Un très bon prétexte pour leur acheter encore plus de livres !
Merci pour le retour @Queenie ! Un très bon prétexte pour leur acheter encore plus de livres !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3994
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Thé littéraire
Queenie a écrit:Sinon, hier on a discuté chez Gallmeister de la situation des librairies et des auteurs en Amérique, ça fait froid dans le dos.

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George Gershwin
Re: Thé littéraire
kenavo a écrit:Queenie a écrit:Sinon, hier on a discuté chez Gallmeister de la situation des librairies et des auteurs en Amérique, ça fait froid dans le dos.c'est affligeant
Oui ça fait peur. J'avais remarqué que depuis quelques temps les sorties de livres d'auteurs américains manquaient de diversité, enfin je veux dire que pas grand chose ne me tentait. Et c'est vrai aussi comme le disait @Queenie que les histoires d'émigrants sont nombreuses dans les parutions actuelles. Les USA vont vers un appauvrissement de leur offre littéraire qui déjà avait été lissée par l'influence des ateliers d'écriture.
Ces nouvelles contraintes judiciaires pèsent sur les auteurs comme une forme de censure.
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3270
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Thé littéraire
Liseron a écrit:Quelle tristesse ! Je ne pensais pas que la situation était aussi dramatique...
Merci pour le retour @Queenie ! Un très bon prétexte pour leur acheter encore plus de livres !
C'est peut-être un complot d'Oliver Gallmeister pour qu'on achète encore plus de livres chez eux !
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Queenie- Messages : 6813
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Thé littéraire
domreader a écrit:kenavo a écrit:Queenie a écrit:Sinon, hier on a discuté chez Gallmeister de la situation des librairies et des auteurs en Amérique, ça fait froid dans le dos.c'est affligeant
Oui ça fait peur. J'avais remarqué que depuis quelques temps les sorties de livres d'auteurs américains manquaient de diversité, enfin je veux dire que pas grand chose ne me tentait. Et c'est vrai aussi comme le disait @Queenie que les histoires d'émigrants sont nombreuses dans les parutions actuelles. Les USA vont vers un appauvrissement de leur offre littéraire qui déjà avait été lissée par l'influence des ateliers d'écriture.
Ces nouvelles contraintes judiciaires pèsent sur les auteurs comme une forme de censure.
Des livres qui racontent tous la même chose, écrits de la même façon.
Quelle perspective.
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Queenie- Messages : 6813
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
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