Aharon Appelfeld
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Re: Aharon Appelfeld
Oui il devrait te plaire cet auteur,@Domreader.
Je ne l’ai lu qu’à deux reprises, et chaque fois des lectures marquantes, et dans des thèmes différents. Il sort du lot.
Merci de cet avis positif @Nightingale, cela fait remonter son fil, de plus
Je ne l’ai lu qu’à deux reprises, et chaque fois des lectures marquantes, et dans des thèmes différents. Il sort du lot.
Merci de cet avis positif @Nightingale, cela fait remonter son fil, de plus

Aeriale- Messages : 10190
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Aharon Appelfeld
-La stupeur-

Un petit village d' Ukraine pendant l'occupation allemande en 1941. l'héroïne, Irina, jeune femme mariée à une brute et subissant ses assauts quotidiens, assiste un matin à une scène insolite. Ses voisins juifs sont alignés devant leur épicerie, tenus en joue par le gendarme qui les connait pourtant bien. Obligés de s'agenouiller "sur ordre supérieur", puis de creuser une fosse devant l'indifférence générale, ils ne peuvent empêcher le pillage de leur boutique. Irina, témoin malgré elle de cette humiliation, leur apporte de quoi se nourrir tout en s'adonnant malgré tout à ses occupations habituelles. Au matin, elle découvre horrifiée la fosse comblée. Bouleversée, rattrapée par la culpabilité, elle décide de tout quitter et part au travers des campagnes pour une errance expiatoire.
Aharon Appelfeld, qui a écrit ce roman peu avant sa mort, est encore hanté par ses vieux démons: la dénonciation de la haine des juifs, leur martyr et leur mise au ban. Mais ici son illustration est rendue du côté de ceux qui en ont été les témoins passifs, ceux qui n'ont rien dit ou fait et sont devenus de ce fait les complices des massacres. Lorsque Irina s'en va transmettre ses visions, possédée par "une voix qui ne lui appartient plus" en scandant à tue tête que Jésus était juif et que "quiconque assassine un juif assassine Jésus", elle devient une messagère de Dieu, un esprit obnubilé par les exactions et le repentir.
Cette deuxième moitié m'est apparue assez vite insupportable. Le rythme en devient lent, poussif, Appelfeld n'hésitant pas à user de répétitions, comme une sorte de leit-motiv lancinant qui à force m'a terriblement plombée. Je n'ai pas vraiment compris le rapport avec les femmes humiliées, sous le joug des hommes, qui la soutiennent et l'acclament tout au long de sa prêche alors que ces derniers l'insultent ou la brutalisent. Cela m'a semblé un raccourci un peu facile, ou bien il est mal amené. Bref, une lecture laborieuse, j'avais hâte d'arriver au bout, bien que ce livre soit court. Déçue

Un petit village d' Ukraine pendant l'occupation allemande en 1941. l'héroïne, Irina, jeune femme mariée à une brute et subissant ses assauts quotidiens, assiste un matin à une scène insolite. Ses voisins juifs sont alignés devant leur épicerie, tenus en joue par le gendarme qui les connait pourtant bien. Obligés de s'agenouiller "sur ordre supérieur", puis de creuser une fosse devant l'indifférence générale, ils ne peuvent empêcher le pillage de leur boutique. Irina, témoin malgré elle de cette humiliation, leur apporte de quoi se nourrir tout en s'adonnant malgré tout à ses occupations habituelles. Au matin, elle découvre horrifiée la fosse comblée. Bouleversée, rattrapée par la culpabilité, elle décide de tout quitter et part au travers des campagnes pour une errance expiatoire.
Aharon Appelfeld, qui a écrit ce roman peu avant sa mort, est encore hanté par ses vieux démons: la dénonciation de la haine des juifs, leur martyr et leur mise au ban. Mais ici son illustration est rendue du côté de ceux qui en ont été les témoins passifs, ceux qui n'ont rien dit ou fait et sont devenus de ce fait les complices des massacres. Lorsque Irina s'en va transmettre ses visions, possédée par "une voix qui ne lui appartient plus" en scandant à tue tête que Jésus était juif et que "quiconque assassine un juif assassine Jésus", elle devient une messagère de Dieu, un esprit obnubilé par les exactions et le repentir.
Cette deuxième moitié m'est apparue assez vite insupportable. Le rythme en devient lent, poussif, Appelfeld n'hésitant pas à user de répétitions, comme une sorte de leit-motiv lancinant qui à force m'a terriblement plombée. Je n'ai pas vraiment compris le rapport avec les femmes humiliées, sous le joug des hommes, qui la soutiennent et l'acclament tout au long de sa prêche alors que ces derniers l'insultent ou la brutalisent. Cela m'a semblé un raccourci un peu facile, ou bien il est mal amené. Bref, une lecture laborieuse, j'avais hâte d'arriver au bout, bien que ce livre soit court. Déçue

Aeriale- Messages : 10190
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Aharon Appelfeld
Oui c'est toujours dommage d'être déçu par le roman d'un auteur qu'on aime.
Ce que tu décris, je le craignais un peu au vu du thème de ce roman, c'est pourquoi je ne me suis pas précipité sur celui-ci.
Mais il y a tant à découvrir encore dans son œuvre (pour moi en tout cas).
Et comme je te le disais, je pense que tu pourrais aimer Mon père et ma mère.
Ce que tu décris, je le craignais un peu au vu du thème de ce roman, c'est pourquoi je ne me suis pas précipité sur celui-ci.
Mais il y a tant à découvrir encore dans son œuvre (pour moi en tout cas).
Et comme je te le disais, je pense que tu pourrais aimer Mon père et ma mère.
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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2269
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Aharon Appelfeld
Nightingale a écrit:Mais il y a tant à découvrir encore dans son œuvre (pour moi en tout cas).
Et comme je te le disais, je pense que tu pourrais aimer Mon père et ma mère.
Oui... Je me suis lancée à cause d’une critique enthousiaste entendue autour de moi, mais cela ne l’a pas fait pour moi :-(
J’ai en tout cas noté « Mon père et ma mère », merci Nightingale!!
Aeriale- Messages : 10190
Date d'inscription : 30/11/2016
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