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Matteo Maria Boiardo

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Message par Arabella Lun 5 Mar - 19:34

Matteo Maria Boiardo Boiard10



Matteo Maria Boiardo, né au château de Scandiano dans la province de Reggio d'Émilie en Émilie-Romagne en 1440 ou en 1441 et mort le 20 décembre 1494 à Reggio d'Émilie, est un poète et homme politique italien qui fut au service des ducs de Ferrare.


Matteo Maria Boiardo descend d'une famille noble attachée à la dynastie des Este qui était à la tête du duché de Ferrare. Cette ville était alors un important centre culturel dominé par l'homme de lettres Guarino Guarini. Là, Boiardo mène de studieuses études humanistes, mais qui seront de courte durée car il se retrouve très jeune à la tête de la famille et doit rejoindre Scandiano pour administrer ses biens. Il n'en sortira plus que rarement pour accomplir les missions que lui confient les Este qui l'ont placé à la tête du gouvernement de Reggio d'Émilie.


Il compose ses premiers textes en latin : des Chants à la louange de la famille d'Este et des églogues allégoriques (les Pastoralia). Il traduit des historiens grecs comme Lucien de Samosate et latins comme Apulée et notamment leurs versions respectives de l'Ane d'or. Il compose même une comédie : le Timone à partir d'un dialogue de Lucien. Son Canzoniere, composé en italien mais publié sous le titre latin Amorum libri III, révèle une nette influence pétrarquiste. Il écrivit en outre des Sonetti e Canzoni.


Cependant l'œuvre majeure de Matteo Maria Boiardo est sans conteste le poème chevaleresque intitulé Orlando Innamorato (en français : "Roland amoureux") composé en l'honneur du duc Hercule II d'Este. Les deux premières parties publiées en 1483 rencontrent un franc succès auprès du public ferrarais. L'entrée de l'armée de Charles VIII en Italie en 1494 met le pays en état de guerre et interrompt la composition de la troisième partie du poème.


Ce poème laissé inachevé par l'auteur a été complété par Nicolo degli Agostini et Lodovico Domenichi puis refondu par Francesco Berni (1541) qui le 'traduisit' en toscan. L'Arioste lui donna une suite quelques années plus tard, Roland Furieux, suite si célèbre en son temps qu'elle a éclipsé le Roland Amoureux de Boiardo. L' Orlando innamorato a été traduit plusieurs fois en français. La traduction la plus répandue est celle de Alain-René Lesage (1717). À vrai dire il s'agit plus d'une adaptation que d'une traduction car Lesage a modifié certains personnages et transformé le style parfois rude de Boiardo en un récit galant digne des précieuses. C'est la seule version actuellement disponible.

Source : Wikipédia

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Message par Arabella Lun 5 Mar - 19:36

Roland amoureux




Composé entre 1476 et 1494, resté inachevé, éclipsé dans la postérité par l'ouvrage de l'Arioste, Roland furieux, qui est une continuation du récit de Boiardo, le Roland amoureux est une vaste oeuvre en vers, un roman de chevalerie, d'amour et de guerre. le livre connut un très grand succès de son temps, ce qui entraîna « la suite » de l'Arioste.


Boiardo s'appuie pour rédiger son texte sur Historia de vita Caroli Magni et Rolandi attribuée à l'évêque Turpin, rangé parmi les douze pairs du royaume de Charlemagne, présent (entre autres ) dans la Chanson de Roland. La geste de Charlemagne a joui d'une grande popularité en Italie, Boiardo a eu l'ambition d'écrire un roman de type nouveau, qui joindrait aux thèmes et personnages de chansons de gestes ceux des romans arthuriens, avec la large place accordé à l'amour, à la magie, à l'aventure. Boiardo, avant le Roland, s'était déjà fait connaître par des poésies d'amour d'inspiration pétrarquiste. Mais nous sommes pendant la renaissance, et les thèmes, mythes et récits antiques, sont également de la partie ; les lecteurs croiserons ainsi dans le Roland, des nymphes, le Cyclope, une sirène, les armes d'Hector...Des sources multiples d'inspiration donc, que Boiardo fond dans un seul récit.


Tout débute par une femme, la plus belle des belles, Angélique. Fille du roi de Cathay, elle vient à la cour de Charlemagne, où tous les chevaliers tombent sous son charme. Mais elle a des mauvaises intentions : accompagnée de son frère, qui dispose d'armes enchantées, elle se propose comme prix du combat entre le frère et les chevaliers qui le souhaitent, le but étant d'amener les chevaliers chrétiens, qui ne pourront gagner le combat, comme prisonniers chez son père. Evidemment le complot est déjoué, mais de nombreux chevaliers, et surtout le plus fameux d'entre eux, Roland, sont complètement subjugués par la trop belle Angélique, qu'ils sont prêts à poursuivre jusqu'au bout du monde. Sur la route, de nombreuses aventures, des châteaux enchantés, des dragons, des géants, des princesses captives et tant d'autres. Et quelques guerres aussi, celles que des prétendants amoureux font au père d'Angélique, pour pouvoir l'épouser, celle que les musulmans livrent aux chrétiens etc. Il n'est pas possible de résumer les nombreuses péripéties et rebondissements, ni évoquer tous les héros et héroïnes qui habitent les pages de Boiardo.


L'auteur est un admirable conteur, qui enchaîne les aventures, qui laisse un personnage en fâcheuse posture pour évoquer un autre héros, qui lorsqu'on pense enfin arriver à un moment d'accalmie, trouve moyen de relancer le récit par des faits encore plus grandioses et palpitants. Il est dommage que ce livre ne soit pas vraiment accessible en français, la seule version que j'ai trouvée est une vieille traduction du XVIIIe siècle de Lesage, qui d'après la préface, a pas mal modifié l'oeuvre d'origine, pour l'adapter au goût de son époque. Une traduction moderne, avec les exigences actuelles en ce qui concerne la fidélité, ne serait pas un luxe.

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Message par silou Lun 5 Mar - 22:58

Arabella, tu as lu les 35432 vers Shocked  ?
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Message par Arabella Mar 6 Mar - 7:21

La traduction, ou plutôt l'adaptation, n'est pas en vers, le livre fait à peu près 350 pages, et je l'ai lu en entier.

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Message par eXPie Mar 6 Mar - 7:30

Plutôt que de republier une nouvelle ancienne de Guerre et Paix avec quelques pauvres notes en bas de page et un appareil critique quasiment inexistant, La Pléiade pourrait peut-être se pencher dessus...
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Message par Queenie Mar 6 Mar - 9:46

eXPie a écrit:Plutôt que de republier une nouvelle ancienne de Guerre et Paix avec quelques pauvres notes en bas de page et un appareil critique quasiment inexistant, La Pléiade pourrait peut-être se pencher dessus...

C'est comme la légion d'honneur, on peut leur proposer des choses à publier à la pléiade ?

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Message par Arabella Mar 6 Mar - 19:01

Vu la tournure commerciale pris par la Pléiade, je n'y crois pas une seconde. En revanche, Les Belles Lettres devraient se pencher là-dessus, c'est un peu le seul éditeur où l'on trouve un peu de la Renaissance italienne, à part deux ou trois bouquin célèbrissimes dont il existe 20 éditions.  Mais même là, cela ne semble pas à l'ordre du jour.

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