Rudyard Kipling
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Rudyard Kipling
Rudyard Kipling (1865- 1936)
Rudyard Kipling, né le 30 décembre 1865 à Bombay (Inde) et mort le 18 janvier 1936 à Londres (Angleterre), est un écrivain et poète britannique du XIXe siècle.
Ayant reçu le Prix Nobel de littérature en 1907, il est resté célèbre pour certaines de ses œuvres comme Le Livre de la jungle ou les Histoires comme ça, toujours aussi appréciées des jeunes lecteurs.
Rudyard Kipling naît à Bombay, ville qui fait alors partie du Raj britannique dirigée par la reine Victoria du Royaume-Uni. Son père, un conservateur de musée, l'envoie en Angleterre afin qu'il y suive des études.
Revenu en Inde en 1882, il fait ses débuts littéraires en publiant de petites nouvelles qui le font remarquer. Voyageur infatigable, il finit par s'installer aux États-Unis où il rédige le célèbre Livre de la Jungle (1894) qui connaît un immense succès. Finalement retourné à Londres, il poursuit ses fictions destinées aux enfants. En 1907, il a l'honneur d'être le premier auteur de langue anglaise à recevoir le Prix Nobel de la littérature, à l'âge de 42 ans (ce qui en fait aussi le plus jeune).
Rudyard Kipling expire à Londres, en 1936. Enterré à l'Abbaye de Westminster, il laisse dans son sillage une œuvre littéraire et poétique découverte par chaque nouvelle génération avec toujours le même plaisir.
Source Vikidia
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Rudyard Kipling
Simples contes des collines
Rudyard Kipling, entre grâce à son père, à la Civil and Military Gazette de Lahore, à l’âge de 17 ans. Pour cette revue, il va rédiger un certain nombre de nouvelles, un certain nombre d’entre elles, écrites entre 1886 et 1887 vont constituer l’essentiel du recueil Simples contes des collines, publié en 1888. Ces nouvelles auront du succès, et vont d’emblée lancer la carrière de Kipling.
Il s’agit de quarante nouvelles, courtes, juste quelques pages. La publication dans la Civil and Military Gazette imposait un format court. Les nouvelles se passent aux Indes, plusieurs à Simla, qui est située en montagne, et réputée d’un climat plus propice pendant les grandes chaleurs. Les personnages sont des Britanniques essentiellement, les Indiens présents le sont plutôt au second plan. Nous avons donc un tableau de la société anglo-indienne de la fin du XIXe siècle, de ses usages, de ses habitudes, de ses façons de penser, de ses travers, de ses ridicules, de ses préjugés. Et du regard condescendant voire méprisant qu’elle porte sur les Indiens. Certains personnages sont récurrents, reviennent dans plusieurs textes : Mrs. Hauksbee, le policier Strickland par exemple.
Très célèbre à son époque (lauréat d’un des premiers prix Nobel de littérature), Kipling est un peu passé de mode maintenant, connu essentiellement pour Le livre de la jungle, ou plutôt par la célèbre adaptation faite par Disney. Une image un peu désuète, d’un chantre d’une société coloniale obsolète lui colle un peu à la peau. Mes seules lecture de lui étaient jusqu’à présent Le livre de la jungle et Le second livre de la jungle, faites dans l’enfance, et qui très honnêtement ne m’ont pas laissé un grand souvenir. A cause d’une lecture de quatre de ces nouvelles proposée au musée Guimet (lecture faite par Alexandra Steward) j’ai eu envie de m’y plonger.
Je ne peux pas dire que ces textes m’ont enchanté. Le format court n’est sans doute pas propice au complexe, au construit. Il s’agit en quelques pages de dessiner un personnage, de trouver une anecdote, une chute qui permet de conclure rapidement l’intrigue. Kipling y montre une indéniable efficacité, dans une grande économie de moyens. C’est assez cruel, il n’est pas vraiment tendre pour ses personnages, et montre surtout leurs travers et ridicules. Lu à la file, c’est un peu répétitif (même s’il y a une vraie invention dans les intrigues) et surtout cela manque un peu d’humanité, d’empathie avec ses personnages, qui peuvent avoir un côté type, plus qu’être des vraies personnes. Cela dit, on sent une vraie fascination pour l’Inde, pour sa magie, ses mystères, qui par contraste, font peut-être de ces personnages, souvent des petits fonctionnaires à l’univers mental étroit, ces créatures un peu falotes. Ils ne sont pas à la mesure du pays où ils sont amené à vivre en quelque sorte. Ce qui peut annoncer leur départ prochain. Malgré ce pressentiment, Kipling reste un homme de son milieu, de sa culture, un membre de la bonne société, dont au final il accepte les codes et les impératifs, et il y a là un côté daté. Par exemple la vision de la femme, des relations entre les deux sexes, que véhiculent ces textes, semble vraiment totalement dépassée, caricaturale.
Mais je dois admettre que la lecture à laquelle j’ai assisté était plus convaincante, peut être parce qu’Alexandre Steward aime visiblement ces textes et en a donné une lecture très vivante et investie. Peut être aussi que le choix des textes était judicieux, ou qu’à petites doses, cela passe mieux. Cela me donne envie de retenter autre chose de l’auteur, d’autant plus qu’il s’agit d’un texte de jeunesse, d’un premier essai dans la fiction, et qu’un voyage en Inde est tout de même toujours tentant.
Rudyard Kipling, entre grâce à son père, à la Civil and Military Gazette de Lahore, à l’âge de 17 ans. Pour cette revue, il va rédiger un certain nombre de nouvelles, un certain nombre d’entre elles, écrites entre 1886 et 1887 vont constituer l’essentiel du recueil Simples contes des collines, publié en 1888. Ces nouvelles auront du succès, et vont d’emblée lancer la carrière de Kipling.
Il s’agit de quarante nouvelles, courtes, juste quelques pages. La publication dans la Civil and Military Gazette imposait un format court. Les nouvelles se passent aux Indes, plusieurs à Simla, qui est située en montagne, et réputée d’un climat plus propice pendant les grandes chaleurs. Les personnages sont des Britanniques essentiellement, les Indiens présents le sont plutôt au second plan. Nous avons donc un tableau de la société anglo-indienne de la fin du XIXe siècle, de ses usages, de ses habitudes, de ses façons de penser, de ses travers, de ses ridicules, de ses préjugés. Et du regard condescendant voire méprisant qu’elle porte sur les Indiens. Certains personnages sont récurrents, reviennent dans plusieurs textes : Mrs. Hauksbee, le policier Strickland par exemple.
Très célèbre à son époque (lauréat d’un des premiers prix Nobel de littérature), Kipling est un peu passé de mode maintenant, connu essentiellement pour Le livre de la jungle, ou plutôt par la célèbre adaptation faite par Disney. Une image un peu désuète, d’un chantre d’une société coloniale obsolète lui colle un peu à la peau. Mes seules lecture de lui étaient jusqu’à présent Le livre de la jungle et Le second livre de la jungle, faites dans l’enfance, et qui très honnêtement ne m’ont pas laissé un grand souvenir. A cause d’une lecture de quatre de ces nouvelles proposée au musée Guimet (lecture faite par Alexandra Steward) j’ai eu envie de m’y plonger.
Je ne peux pas dire que ces textes m’ont enchanté. Le format court n’est sans doute pas propice au complexe, au construit. Il s’agit en quelques pages de dessiner un personnage, de trouver une anecdote, une chute qui permet de conclure rapidement l’intrigue. Kipling y montre une indéniable efficacité, dans une grande économie de moyens. C’est assez cruel, il n’est pas vraiment tendre pour ses personnages, et montre surtout leurs travers et ridicules. Lu à la file, c’est un peu répétitif (même s’il y a une vraie invention dans les intrigues) et surtout cela manque un peu d’humanité, d’empathie avec ses personnages, qui peuvent avoir un côté type, plus qu’être des vraies personnes. Cela dit, on sent une vraie fascination pour l’Inde, pour sa magie, ses mystères, qui par contraste, font peut-être de ces personnages, souvent des petits fonctionnaires à l’univers mental étroit, ces créatures un peu falotes. Ils ne sont pas à la mesure du pays où ils sont amené à vivre en quelque sorte. Ce qui peut annoncer leur départ prochain. Malgré ce pressentiment, Kipling reste un homme de son milieu, de sa culture, un membre de la bonne société, dont au final il accepte les codes et les impératifs, et il y a là un côté daté. Par exemple la vision de la femme, des relations entre les deux sexes, que véhiculent ces textes, semble vraiment totalement dépassée, caricaturale.
Mais je dois admettre que la lecture à laquelle j’ai assisté était plus convaincante, peut être parce qu’Alexandre Steward aime visiblement ces textes et en a donné une lecture très vivante et investie. Peut être aussi que le choix des textes était judicieux, ou qu’à petites doses, cela passe mieux. Cela me donne envie de retenter autre chose de l’auteur, d’autant plus qu’il s’agit d’un texte de jeunesse, d’un premier essai dans la fiction, et qu’un voyage en Inde est tout de même toujours tentant.
Dernière édition par Arabella le Mar 1 Mai - 8:43, édité 1 fois
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Rudyard Kipling
j'avais tenté avec ses 'ghost stories' et j'ai un autre recueil de lui... mais après quelques nouvelles, je l'ai mis de côté pour reprendre plus tard... et cela ne s'est pas fait... je pense que ce n'est pas un auteur pour moi, pas mal, mais il ne me tente pas plus que ça, parfois le 'contact' ne se fait pas
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George Gershwin
Re: Rudyard Kipling
Dans mon gros volume Bouquin j'ai aussi ces histoires de fantômes, mais je crois que tenterai plus un roman, Kim est censé être son meilleur. Peut-être reprendre Le livre de la jungle. Tu l'as lu, @Kenavo ?
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Rudyard Kipling
non, jamais lu ce classique... je sais que la version Disney est complètement à côté du livre, mais les images de l'adaptation me restent trop en tête...Arabella a écrit:Kim est censé être son meilleur. Peut-être reprendre Le livre de la jungle. Tu l'as lu, @Kenavo ?
j'ai aussi entendu que du bien de Kim... en effet, peut-être un roman pourrait m'approcher plus de lui...
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Re: Rudyard Kipling
Illustrations: Gaëtan Dorémus
Si…
Pour le poème, on peut dire qu‘il fait écho à celui de Maya Angelou côté aspect positif.
Rudyard Kipling exprime dans ses mots aussi une forme de courage envers la vie qui fait du bien au lecteur.
Une lecture revigorante accompagnée d‘illustrations qui donnent le grand sourire.
Si…
Après ma découverte de la collection Seghers Jeunesse Bilingue avec le livre de Maya Angelou/Géraldine Alibeu, je voulais voir tous les albums publiés jusqu‘à présent.Présentation de l‘éditeur
Si tu peux t'adresser à tous sans t'abaisser,
Frayer avec les rois sans orgueil ni mépris ;
Si ami, ennemi, nul ne peut te blesser,
Si tout homme pour toi compte, mais à son prix,
Et si tu peux remplir la minute implacable,
Seconde après seconde, au rythme où le temps glisse,
Le monde sera tien, dans son être innombrable,
Et ‒ bien mieux ‒ tu seras un Homme, toi, mon fils !
Avec Le Livre de la jungle, le poème " Si... " est l'une des oeuvres les plus célèbres de Rudyard Kipling. Parents et enfants pourront le redécouvrir ici, dans une nouvelle traduction de Françoise Morvan et à travers une petite histoire sans paroles de Gaëtan Dorémus. À la lecture, chacun pourra en convenir : ce poème moderne, généreux, s'applique tout aussi bien aux filles qu'aux garçons !
Pour le poème, on peut dire qu‘il fait écho à celui de Maya Angelou côté aspect positif.
Rudyard Kipling exprime dans ses mots aussi une forme de courage envers la vie qui fait du bien au lecteur.
Une lecture revigorante accompagnée d‘illustrations qui donnent le grand sourire.
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George Gershwin
Re: Rudyard Kipling
Magnifique poème, qu'un de mes fistons avait appris en CM2 !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4262
Date d'inscription : 02/01/2017
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Re: Rudyard Kipling
Je confirme, Kim est un bon roman, pas extraordinaire mais avec un thème original et très bien écrit. J'en garde un bon souvenir. Je regarderai si je retrouve mes notes.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3570
Date d'inscription : 02/12/2016
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