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Barney Norris

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Message par Queenie Jeu 19 Juil - 8:25

Barney Norris Wjetpi10

Barney Norris est né dans le Sussex (Sud de Londres) en 1987 et a grandi à Salisbury. À la fin de ses études, il fonde la compagnie théâtrale Up In Arms et monte ses premières pièces, Eventide et Visitors, qui lui valent de nombreuses récompenses et l’imposent d’emblée en Angleterre comme l’un des jeunes dramaturges les plus doués de sa génération. Ce qu’on entend quand on écoute chanter les rivières (2017) est son premier roman.


Dernière édition par Queenie le Jeu 19 Juil - 9:20, édité 1 fois

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Message par Mordicus Jeu 19 Juil - 8:56

T'as fait une faute dans le nom du bonhomme.

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Message par Mordicus Jeu 19 Juil - 9:33

Ainsi donc, Ce qu'on entend quand on écoute chanter les rivières.
(Pas grand chose en fait !)


Déjà, parlons du titre. À inutile rallonge. Le seul qui puisse le faire sans transformer son roman en collection Harlequin/SAS c'est Bukowski : Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau.


J'avoue, je me suis laissée entraîner par le résumé.


En gros, ville de Salisbury, Angleterre. 5 personnages, 5 vies, 5 destins, comme les 5 fleuves qui traversent la ville, à se croiser ici et là, pour arriver à la toute fin où "on comprend tout".


Parce que j'adore le "roman de moeurs", j'y ai cru, au départ, quand on apprend des tas de choses sur des tas de gens et leur vie.




Mais au premier chapitre, je faisais déjà la moue. On se tape des pages d'explications géographie-historico-géologico relouds.
Mais passons. C'est une erreur de premier roman sans doute, le mec qui a voulu faire un p'tit chapitre de scientifique pour bien poser le cadre géographique et historique.


On va donc suivre un petit bout de chemin 5 personnes de la ville.
Il y a Rita, OuinOuin n°1, une quinqua malheureuse, alcoolo, qu'a jamais de thune, qui a tout raté dans sa vie (même son fils et sa séparation avec le père), elle a squatté chez des gens, avec des gens, elle a picolé, elle a dealé, elle a baisé n'importe qui. Et bref, elle tient un minable stand de fleurs en faisant semblant de vivre.
Elle est un peu pathétique et caricaturale. La meuf qu'aimerait bien faire mieux, mais qu'est pas foutue de le faire vraiment. C'est toujours plus facile de picoler au bar miteux du coin.
Pauvre petite chose qui accable son ex, la société, mais qui, au final, c'est bien mise dans la merde toute seule.


V'là OuinOuin n°2, Sam, un ado qu'a pas de pote, une mère qui sert à rien (genre froide et distante et super chelou dans sa relation jalouse quand elle voit son mari bien s'entendre avec son fils). Le type il chante dans une chorale à l'église et il s'étonne de pas avoir de pote.
Pose-toi des questions mec.
Bref. Il adore son père.
Mais pas de bol, son père va mourir d'un cancer (ho noooooon). Et pas de bol, au moment où il devrait être à fond à profiter de son papa, une meuf vient lui chatouiller le coeur et cette relation toute tiède et vraiment pas très intéressante fait que Sam, il loupe tout des derniers instants avec Popa et il est tout déconfit et triste et sa mère s'en balec' de son chagrin et aime pas trop qu'il vienne avec à l'hôpital.
Putain mais mec ! Fais quelque chose bordel !


Ah ouais, il va picoler seul un soir.
Wou-Hou.
Et ensuite son père meurt. Il est tout triste, il va voir sa meuf, mais en fait, elle remettrait bien le couvert avec son ex.
Sam est donc super triste, super seul et super pathétique.


Ensuite, y'a un autre vieux, OuinOuin n°3, Georges. Sa meuf vient de mourir d'un cancer. C'est moche. Mais bon, le même jour, ce pauvre gars a renversé une bonne femme à mobylette. Alors il est tout déconfit dans le poste de police, à répondre à un flic.
Mais Ô c'est trop chou, le flic est assez plein de compassion à écouter ce vieux Georges se perdre dans ses souvenirs avec sa femme et la réalité de maintenant au sujet de l'accident.
Allez, courage Georges ! 
(Désolée, mais ce personnage ne m'a fait ni chaud ni froid.)


Ah.
On arrive à ma préférée.
OuinOuin n°4, Alison.
Alors elle, elle mérite des Gogolpex de claques !
Comment elle m'a saoulééééééééé !
Femme de militaire, elle déménage souvent et est installée dans une énième baraque de fonction avec les mêmes meubles fonctionnels partout, la même pelouse et le même ennui. Elle tient un journal où elle raconte Le Vide Absolu de sa vie. Elle l'écrit pour son mari, qui est loin, en Afghanistan je crois. Les pages s'enchaînent où elle déverse un flot ininterrompu de vide et de pathétique. Elle se rêvait actrice de théâtre et fait partie d'une petite troupe où elle ne cherche pas à se faire de pote, où elle picole seule le soir, où son fils (en pension) va revenir, mais elle ne sait pas quoi foutre avec lui. On dirait des étrangers qui se côtoient sans savoir vraiment pourquoi.
Et Alison en raconte des kilomètres de "chéri sans toi je ne sais rien faire", "chéri je me sens si vide"
PUTAIN MAIS FOUS-TOI L'FEU SALE GRELUCHE !
Va baiser, commence le judo, fais-toi des copines, épile-toi le maillot, va courir, nager nue, achète un chien.
J'en sais rien quoi, mais CHANGE QUELQUE CHOSE.


Des tartes.
Je la hais.
Apathique, molle, triste, défaitiste, chiante...


Tous ces putains de personnages sont plein de regrets et de remords. C'est insupportable ! Comme s'ils étaient pris dans des sables mouvants à se laisser aspirer mollement sans rien tenter. Ils subissent leur vie, leurs échecs, leur douleur et y'a pas dix grammes de combativité ou de retroussage de manches.


Pis le dernier OuinOuin, c'est un effet de style du narrateur omnipotent, Liam, qui explique pourquoi tous ces personnages sont là. Il se sont croisés sans trop le savoir et voilà. Et lui aussi, sa vie elle sert à rien.


Youpi la fête.
Mets ta tête dans le four.


...


Saoulée je vous dis !


C'est tellement chiant d'immobilisme et de OuinOuin à toutes les pages. Si au moins un personnage était venu les secouer et leur mettre quelques coups de pied au cul.
Mais noooooooon.
Ah mais qu'est-ce qu'on regrette ! On est plein de remords, on regarde sans arrêt sa jeunesse en se disant que c'était mieux avant. Ho putain les gars, ça va hein. Toute la vie ne s'arrête pas à 24 ans et demi.


Quel ennui.
Et quelle envie de rentrer dans le bouquin et de leur gueuler dessus putain !
Ils chialent tous sur le jeunesse, sur leurs actes manqués. 
Pffff.


...


Grosse déception.
 
J'ai aucun problème avec la tristesse ou les romans glauques et plein de spleen.
Mais là.
Je peux rien sauver tant leurs regrets/remords/immobilisme/défaitisme sont embourbants.

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Message par Queenie Jeu 19 Juil - 20:37

J'adore !

Tu prends des notes au fur et à mesure pour te souvenir si précisément des choses ? Tu arrives terriblement à donner du corps à ce que tu racontes ! J'ai eu l'impression de les voir devant moi.

(Je n'avais jamais entendu parler de ce livre)

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Message par Mordicus Ven 20 Juil - 9:55

Ptêtre que je suis "passée à côté" de la beauté de ce roman hein. D'autres aimeront (d'ailleurs, je serai curieuse d'avoir l'avis de quelqu'un d'autre).


J'ai terminé ma lecture il y a quelques jours et tous ces foutus personnages m'ont tellement saoulée ! C'est encore très vivace comme sentiment d'agacement. Du coup, je me souviens plutôt bien de cette gourde d'Alison et de ce mou-du-gland de Sam qu'est pas foutu de profiter de son papa en train de crever.


(Il est sorti il y a quelques mois déjà. Et il m'a été vendu assez bien par une libraire. Ben celle-là, je vais pas de sitôt me fier à son jugement.)

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Message par Queenie Ven 20 Juil - 10:04

(T'as qu'à écouter mes conseils aussi !
Entre ça et ton bouquin qui avait l'air d'un truc feel good de coach de vie... On te conseille mal je trouve...)

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Message par Aeriale Ven 20 Juil - 10:08

Oh la la, en effet, ça n'a pas l'air transcendant, cette affaire de chants de rivière! Tu l'as bien descendu en tout cas, @Mordicus!!!

J'aime bien aussi vous lire dans des lectures assassines, ça rend loquace.

(Au fait où est passé @eXPie?)
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