Gary Younge
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Gary Younge
Gary Younge est un journaliste britannique, né en 1969.
Primé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière de journaliste, Gary Younge écrit pour le Guardian dont il a été le correspondant à Chicago de 2011 à 2015.
Il est l’une des figures les plus importantes du paysage médiatique britannique.
Une journée dans la mort de l’Amérique a reçu plusieurs récompenses, notamment le prestigieux J. Anthony Lukas Book Prize de Columbia University.
Primé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière de journaliste, Gary Younge écrit pour le Guardian dont il a été le correspondant à Chicago de 2011 à 2015.
Il est l’une des figures les plus importantes du paysage médiatique britannique.
Une journée dans la mort de l’Amérique a reçu plusieurs récompenses, notamment le prestigieux J. Anthony Lukas Book Prize de Columbia University.
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Nightingale- Messages : 2811
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gary Younge
Une journée dans la mort de l'Amérique
Chaque jour, ce sont près de sept enfants ou adolescents qui meurent par balle aux États-Unis. Cette statistique glaçante ne peut rendre compte à elle seule des vies détruites par les armes à feu, Gary Younge a donc décidé de raconter le destin des jeunes gens tués au cours d’une journée choisie au hasard. Ils sont dix à être abattus le 23 novembre 2013, dix enfants et adolescents âgés de 9 à 19 ans : sept noirs, deux hispaniques, un blanc.
Gary Younge consacre un chapitre à chacune de ces victimes tuées par balle, parfois par accident, parfois lors d’un règlement de comptes : Jaiden, Kenneth, Stanley, Pedro, Tyler, Edwin, Samuel, Tyshon, Gary et Gustin. En recoupant les entretiens qu’il a menés avec leurs proches, les rapports de la police, du « 911 » et des journalistes locaux, il reconstitue la vie et les dernières minutes de ces jeunes, victimes de leur condition sociale, de la négligence des adultes, des lobbys.
Vibrante immersion dans ces dix courtes vies, Une journée dans la mort de l’Amérique est un ouvrage aussi précis qu’intense. Gary Younge déploie tout son savoir-faire narratif pour nous immerger dans les États-Unis d’aujourd’hui et nous inviter à réfléchir, sans tabou, à cette tragédie américaine.
(source : éditions Grasset)
*****
Voici un ouvrage passionnant, pour peu qu'on s'intéresse un tant soit peu au sujet.
Le travail de Gary Younge est extraordinaire, détaillé, précis.
L’ouvrage est passionnant parce qu'il ne s'agit pas seulement d’égrainer 10 chapitres consacrés aux 10 enfants et ados tués par balle ce jour-là.
Non, chaque chapitre part dans des directions différentes, au fil du récit de l'auteur, de ses digressions. Il emprunte alors à différents domaines, la sociologie, la psychologie, l'histoire, et même la géographie quand il s'agit par exemple d'évoquer la "ségrégation résidentielle" qui structure pour une grande part la société américaine.
C'est aussi passionnant, parce que très "vivant", si j'ose dire. Gary Younge est aussi un des personnages, puisqu'il nous fait part de sa propre position de citoyen noir ayant vécu aux USA avec sa famille. Il nous dit aussi la difficulté à échanger avec certaines des familles des victimes. Il nous fait partager ses recherches, ses doutes, ses remarques. Il est pleinement impliqué.
Une lecture forte et nécessaire.
Chaque jour, ce sont près de sept enfants ou adolescents qui meurent par balle aux États-Unis. Cette statistique glaçante ne peut rendre compte à elle seule des vies détruites par les armes à feu, Gary Younge a donc décidé de raconter le destin des jeunes gens tués au cours d’une journée choisie au hasard. Ils sont dix à être abattus le 23 novembre 2013, dix enfants et adolescents âgés de 9 à 19 ans : sept noirs, deux hispaniques, un blanc.
Gary Younge consacre un chapitre à chacune de ces victimes tuées par balle, parfois par accident, parfois lors d’un règlement de comptes : Jaiden, Kenneth, Stanley, Pedro, Tyler, Edwin, Samuel, Tyshon, Gary et Gustin. En recoupant les entretiens qu’il a menés avec leurs proches, les rapports de la police, du « 911 » et des journalistes locaux, il reconstitue la vie et les dernières minutes de ces jeunes, victimes de leur condition sociale, de la négligence des adultes, des lobbys.
Vibrante immersion dans ces dix courtes vies, Une journée dans la mort de l’Amérique est un ouvrage aussi précis qu’intense. Gary Younge déploie tout son savoir-faire narratif pour nous immerger dans les États-Unis d’aujourd’hui et nous inviter à réfléchir, sans tabou, à cette tragédie américaine.
(source : éditions Grasset)
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Voici un ouvrage passionnant, pour peu qu'on s'intéresse un tant soit peu au sujet.
Le travail de Gary Younge est extraordinaire, détaillé, précis.
L’ouvrage est passionnant parce qu'il ne s'agit pas seulement d’égrainer 10 chapitres consacrés aux 10 enfants et ados tués par balle ce jour-là.
Non, chaque chapitre part dans des directions différentes, au fil du récit de l'auteur, de ses digressions. Il emprunte alors à différents domaines, la sociologie, la psychologie, l'histoire, et même la géographie quand il s'agit par exemple d'évoquer la "ségrégation résidentielle" qui structure pour une grande part la société américaine.
C'est aussi passionnant, parce que très "vivant", si j'ose dire. Gary Younge est aussi un des personnages, puisqu'il nous fait part de sa propre position de citoyen noir ayant vécu aux USA avec sa famille. Il nous dit aussi la difficulté à échanger avec certaines des familles des victimes. Il nous fait partager ses recherches, ses doutes, ses remarques. Il est pleinement impliqué.
En postface, l'auteur : a écrit:Les recherches de la rédaction de ce livre m'ont donné envie de hurler. J'ai voulu crier à Edwin et Dylan que les armes ne sont pas des jouets ; à Jerry de choisir entre emmener les enfants avec lui et rester à la maison ; à Stanley d'arrêter de trainer au coin de la rue ; à Gustin de faire attention à ses fréquentations ; et à la mère de Tyshon de déménager. J'ai voulu crier aux journalistes et à la police de traiter ces morts comme si leur vie avait compté.
Mais plus que de vouloir crier devant qui que ce soit en particulier, j'ai juste eu envie de hurler au clair de lune. Un cri long, triste et perçant pour un pays prospère qui pourrait et devrait en faire davantage pour ses jeunes et ses enfants - pour mes enfants - mais qui semble s'être contenté, du moins législativement, d'un seuil de douleur moralement inacceptable.
Une lecture forte et nécessaire.
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Nightingale- Messages : 2811
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gary Younge
très intéressant tout cela... un sujet glaçant, en effet... je le note
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George Gershwin
Re: Gary Younge
Terrible, oui.
Le fait d'être immergé dans leurs vies et qu'il s'agisse de faits réels doit rendre le livre encore plus glaçant.
Je retiens, merci @Nightingale
Le fait d'être immergé dans leurs vies et qu'il s'agisse de faits réels doit rendre le livre encore plus glaçant.
Je retiens, merci @Nightingale
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Gary Younge
Aeriale a écrit:Terrible, oui.
Le fait d'être immergé dans leurs vies et qu'il s'agisse de faits réels doit rendre le livre encore plus glaçant.
Justement, l'auteur a su faire en sorte que la lecture ne soit pas complètement plombante, malgré un sujet dur.
Ce qui est glaçant, c'est de se dire qu'il s'agit d'une seule journée !
Ce qui est glaçant, c'est de constater - chez les parents des victimes - l'absence totale de remise en question du fameux deuxième amendement.
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Nightingale- Messages : 2811
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gary Younge
Je le note aussi, des livres comme celui-ci sont nécessaires et méritent une audience aussi large que possible, c’est bien d’en parler.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4306
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Gary Younge
Une petite remontée de ce post, car l'ouvrage est paru récemment en poche.
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Nightingale- Messages : 2811
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gary Younge
Merci, ça tombe bien car je m'en souvenais mais sans avoir noté le titre ! Cette fois, c'est fait !
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Liseron- Messages : 4306
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