Audur Ava Olafsdottir
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Audur Ava Olafsdottir

Sources : Wikipédia et Zulma éditions
Auður Ava Ólafsdóttir, née en 1958 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise. Elle fait ses études en histoire de l'art à la Sorbonne de Paris. Ce séjour dans un pays catholique et son profond intérêt pour l'art et la musique associés à cette confession l'amène à se convertir au catholicisme.
Active dans la promotion de l'art, elle est professeur d'histoire de l'art à l'université d'Islande et directrice du Musée de l'université d'Islande. À ce titre, elle donne de nombreuses conférences et organise plusieurs expositions.
Elle est lauréate du prix des libraires du Québec 2011 pour Rosa candida (Afleggjarinn), paru en 2007, qui ne sera traduit en français qu'en 2010 aux éditions Zulma), son troisième roman après Le Rouge vif de la rhubarbe (Upphækkuð jörð (« Terre relevée »), paru en 1998, et L'Embellie (Rigning í nóvember, littéralement : « Pluie de novembre »), paru en 2004, qui reçoit le prix de littérature de la ville de Reykjavík.
Le Théâtre national islandais a produit sa première pièce de théâtre à l'automne 2011.
Elle reçoit en 2016 le Prix littéraire des jeunes Européens pour son roman L'Exception (Undantekningin, 2012). Ör, son dernier roman, a valu à son auteur l’Íslensku bókmenntaverðlaunin, le plus prestigieux prix littéraire d’Islande, et le Nordic Council Literature Prize, le « petit Nobel », remis chaque année à un écrivain des cinq pays nordiques.
Œuvres parues en français :Rosa Candida
L'Embellie
L'Exception
Le Rouge Vif de la Rhubarbe
Ör
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Audur Ava Olafsdottir
L'Embellie
Audur Ava Olafsdottir
Tout d’abord son amant lui dit que c’est fini, puis son mari la quitte pour une femme plus jeune dont il attend un enfant, il emporte la plupart des meubles et même le matelas de leur lit. Puis sa meilleure amie, enceinte de six mois se casse la cheville et se retrouve immobilisée à l’hôpital, elle lui confie alors la garde de son fils de quatre ans, sourd et mal voyant. On se dit que tout va vraiment mal pour notre héroïne qui n’a pas vraiment la fibre maternelle en plus.
Audur Ava Olafsdottir
Tout d’abord son amant lui dit que c’est fini, puis son mari la quitte pour une femme plus jeune dont il attend un enfant, il emporte la plupart des meubles et même le matelas de leur lit. Puis sa meilleure amie, enceinte de six mois se casse la cheville et se retrouve immobilisée à l’hôpital, elle lui confie alors la garde de son fils de quatre ans, sourd et mal voyant. On se dit que tout va vraiment mal pour notre héroïne qui n’a pas vraiment la fibre maternelle en plus.
Mais comme elle gagne un chalet en kit à une tombola, elle décide de prendre des vacances avec le petit Tumi et d’installer dans son chalet dans un coin bien sauvage de la lande islandaise. C’est alors que commencent leurs aventures heureuses ou moins heureuses, avec cet enfant qu’il faut apprivoiser, comprendre et réconforter.
Un petit roman frais, sans grande ambition, avec des situations un peu farfelues qui ne semblent jamais atteindre l’insouciance fataliste de notre héroïne qui finalement ne se tire pas si mal de son rôle de mère de subsitution.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Audur Ava Olafsdottir
Du même auteur, j'avais bien aimé Rosa Candida, son héros passionné de roses et ses retrouvailles avec Anna et leur petite fille. Si je me souviens bien, il me semble qu'il y avait de belles pages sur la relation
père-fille...malheureusement c'est une lecture un peu trop éloignée pour que j'en dise plus...
père-fille...malheureusement c'est une lecture un peu trop éloignée pour que j'en dise plus...
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3812
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Audur Ava Olafsdottir
J'avais aussi lu Rosa Candida. J'ai retrouvé mes notes.

Un roman sous forme de conte avec parcours d'un jeune homme tout droit sorti d'un rêve. Arnjoltur est un garçon un peu lunaire, attiré par les fleurs et la nature autant que par les femmes, mais qui ne sait pas très bien quel est le processus concernant ces dernières. Ses interrogations sur les corps autant que sur la mort sont des moments très drôles, comme s'il sortait d'un monde à part et qu'on avait omis de lui donner les clés, alors il s'en remet au hasard.
Il y a des scènes très pittoresques et le recul dû à la narration, toujours descriptive et dénuée de pathos, contribue largement à l'humour.
J'ai souvent ri devant ses questionnements, sa fraîcheur, été surprise par son périple. Rosa Candida fait du bien, avec une grâce particulière. C'est un roman ouvert et généreux, et c'est ce qui m'a accrochée d'emblée, ce regard décalé et naïf.
Par contre je pense que je risque de me lasser si ses textes gardent toujours le même principe, vu ce que dit @Domreader pour "L'embellie"?

Un roman sous forme de conte avec parcours d'un jeune homme tout droit sorti d'un rêve. Arnjoltur est un garçon un peu lunaire, attiré par les fleurs et la nature autant que par les femmes, mais qui ne sait pas très bien quel est le processus concernant ces dernières. Ses interrogations sur les corps autant que sur la mort sont des moments très drôles, comme s'il sortait d'un monde à part et qu'on avait omis de lui donner les clés, alors il s'en remet au hasard.
Il y a des scènes très pittoresques et le recul dû à la narration, toujours descriptive et dénuée de pathos, contribue largement à l'humour.
J'ai souvent ri devant ses questionnements, sa fraîcheur, été surprise par son périple. Rosa Candida fait du bien, avec une grâce particulière. C'est un roman ouvert et généreux, et c'est ce qui m'a accrochée d'emblée, ce regard décalé et naïf.
Par contre je pense que je risque de me lasser si ses textes gardent toujours le même principe, vu ce que dit @Domreader pour "L'embellie"?
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Audur Ava Olafsdottir
Oui tu as raison, un c'est bien, deux c'est sympa, trois ce serait trop si c'est le même registre.Aeriale a écrit:
Par contre je pense que je risque de me lasser si ses textes gardent toujours le même principe, vu ce que dit @Domreader pour "L'embellie"?
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Audur Ava Olafsdottir
J'ai lu d'abord Rosa Candida, en une journée, tant j'étais subjugué par la justesse des mots pour décrire ces relations : celle d'un jeune homme et son père, d'un jeune homme et son pays, d'un jeune homme et sa fille, d'un jeune homme et son idylle d'une nuit.
C'était beau, touchant et profond, ce déracinement pour (re)trouver qui il est véritablement dans ce jardin d'un monastère !
Puis j'ai lu Ör et comme dit plus haut par @Aeriale et @Domreader, la recette semble un peu la même, un peu réchauffé, et on sait que ce n'est jamais très bon... Pourtant je ressens toujours cette justesse dans l'écriture, mais c'est le récit qui ne parvient pas à être passionnant au point de rester dans le livre.
C'était beau, touchant et profond, ce déracinement pour (re)trouver qui il est véritablement dans ce jardin d'un monastère !
Puis j'ai lu Ör et comme dit plus haut par @Aeriale et @Domreader, la recette semble un peu la même, un peu réchauffé, et on sait que ce n'est jamais très bon... Pourtant je ressens toujours cette justesse dans l'écriture, mais c'est le récit qui ne parvient pas à être passionnant au point de rester dans le livre.
ekivhoc- Messages : 106
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Audur Ava Olafsdottir
Miss Islande

Dalir une région reculée de l' Islande dans les années 60. Heckla 21 ans, dont le prénom désigne un volcan et son énergie créatrice, quitte la ferme familiale pour Reykjavík munie de quelques manuscrits dont elle est l'auteure. Passionnée de littérature dans un univers sexiste et très étroit, elle est résolue à s'imposer en tant qu'écrivaine. Là bas, elle retrouve ses amis d'enfance, Isey devenue mère au foyer et Jon john son amour de jeunesse, un homosexuel qui peine à trouver sa place, avant de rencontrer un bibliothécaire -poète qui devient son amant.
Autant dire de suite, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à cette histoire assez basique où des personnages dont on ne connait pas les pensées (ou très peu) rêvent de liberté ou cherchent l'inspiration tout en étant coincés dans une société encore très rétrograde. Le style, comme pour Rosa Candida, est très factuel, l'écriture froide et concise, le parti pris de l'auteure étant de laisser le lecteur s'imprégner de cette atmosphère, libre de ses ressentis. Mais ce qui avait fonctionné dans le premier, la poésie de l'ensemble, le côté conte, ici a fait un flop, en tout cas pour moi.
Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher de près ou de loin à ces personnages, la plupart dépressifs, ni senti beaucoup de compassion de la part de l'héroïne envers eux. A force de tourner le dos à toute émotion et de taire leur ressentis, ils en deviennent désincarnés, le récit se bornant à retranscrire leurs faits et gestes. On en vient vite à s'ennuyer ferme d'autant que l'histoire n'avance pas vraiment. Sans parler de la fin qui tombe bizarrement. J'avais raison d 'hésiter à la relire!
(PS: Et pourtant elle a obtenu le Prix Médicis étranger 2019!)

Dalir une région reculée de l' Islande dans les années 60. Heckla 21 ans, dont le prénom désigne un volcan et son énergie créatrice, quitte la ferme familiale pour Reykjavík munie de quelques manuscrits dont elle est l'auteure. Passionnée de littérature dans un univers sexiste et très étroit, elle est résolue à s'imposer en tant qu'écrivaine. Là bas, elle retrouve ses amis d'enfance, Isey devenue mère au foyer et Jon john son amour de jeunesse, un homosexuel qui peine à trouver sa place, avant de rencontrer un bibliothécaire -poète qui devient son amant.
Autant dire de suite, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à cette histoire assez basique où des personnages dont on ne connait pas les pensées (ou très peu) rêvent de liberté ou cherchent l'inspiration tout en étant coincés dans une société encore très rétrograde. Le style, comme pour Rosa Candida, est très factuel, l'écriture froide et concise, le parti pris de l'auteure étant de laisser le lecteur s'imprégner de cette atmosphère, libre de ses ressentis. Mais ce qui avait fonctionné dans le premier, la poésie de l'ensemble, le côté conte, ici a fait un flop, en tout cas pour moi.
Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher de près ou de loin à ces personnages, la plupart dépressifs, ni senti beaucoup de compassion de la part de l'héroïne envers eux. A force de tourner le dos à toute émotion et de taire leur ressentis, ils en deviennent désincarnés, le récit se bornant à retranscrire leurs faits et gestes. On en vient vite à s'ennuyer ferme d'autant que l'histoire n'avance pas vraiment. Sans parler de la fin qui tombe bizarrement. J'avais raison d 'hésiter à la relire!
(PS: Et pourtant elle a obtenu le Prix Médicis étranger 2019!)
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Audur Ava Olafsdottir
Bon, je crois qu'il faut renoncer à cette auteure qui avait écrit un premier livre sympa et frais, mais qui depuis, nous déçoit au fil des romans.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Audur Ava Olafsdottir
Tu as raison!domreader a écrit:Bon, je crois qu'il faut renoncer à cette auteure qui avait écrit un premier livre sympa et frais, mais qui depuis, nous déçoit au fil des romans.
Je n'avais plus du tout l'idée de la lire, comme on disait ce procédé narratif s'épuise de lui-même à force. Mais c'était un cadeau de ma belle soeur et je n'ai pas osé le changer.
- Spoiler:
- Heureusement qu'il a une belle couverture
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Audur Ava Olafsdottir
Le rouge vif de la rhubarbe

J'ai d'abord été un peu décontenancé par cette lecture, qui me semblait passer du coq à l'âne d'un chapitre à l’autre. Et puis finalement, quelquechose s'installe. Cette narration reflète bien l'état d'esprit de la jeune Ágústína, tout est en suggestion, en désir, en rêve...
Plusieurs choses reviennent inlassablement dans le récit : les moments de cuisine avec Nina ou partagés avec les autres habitants du village (tout est parfum, lumières, couleurs, dans un pays qu'on imagine toujours gris et froid) ; la présence des oiseaux (au travers du travail de la mère et du désir d'Ágústína d'avoir une "vue d'ensemble") ; les lettres qu'elle reçoit de sa mère viennent aussi ponctuer le roman.
Petit à petit, par petites touches, on comprend aussi ce qui s'est produit dans le passé.
Finalement, je trouve que la quatrième de couv ne reflète pas vraiment le propos du roman. Cette idée de l'ascension de le montagne n'est pas l'essentiel, selon moi.
Comme plusieurs ici, j'avais découvert l'auteure par Rosa Candida (qui est en fait son troisième roman), et j'avais adoré.
Le rouge vif de la rhubarbe est son premier roman.
Je vois que plusieurs ici ont été un peu déçues de leurs lectures des autres romans de l'auteure. Je pense vraiment que vous pourriez vous y retrouver avec ce roman sensible, où tout est effleuré.
130 pages très agréables.

Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie. Elle collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…
J'ai d'abord été un peu décontenancé par cette lecture, qui me semblait passer du coq à l'âne d'un chapitre à l’autre. Et puis finalement, quelquechose s'installe. Cette narration reflète bien l'état d'esprit de la jeune Ágústína, tout est en suggestion, en désir, en rêve...
Plusieurs choses reviennent inlassablement dans le récit : les moments de cuisine avec Nina ou partagés avec les autres habitants du village (tout est parfum, lumières, couleurs, dans un pays qu'on imagine toujours gris et froid) ; la présence des oiseaux (au travers du travail de la mère et du désir d'Ágústína d'avoir une "vue d'ensemble") ; les lettres qu'elle reçoit de sa mère viennent aussi ponctuer le roman.
Petit à petit, par petites touches, on comprend aussi ce qui s'est produit dans le passé.
Finalement, je trouve que la quatrième de couv ne reflète pas vraiment le propos du roman. Cette idée de l'ascension de le montagne n'est pas l'essentiel, selon moi.
Comme plusieurs ici, j'avais découvert l'auteure par Rosa Candida (qui est en fait son troisième roman), et j'avais adoré.
Le rouge vif de la rhubarbe est son premier roman.
Je vois que plusieurs ici ont été un peu déçues de leurs lectures des autres romans de l'auteure. Je pense vraiment que vous pourriez vous y retrouver avec ce roman sensible, où tout est effleuré.
130 pages très agréables.

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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2338
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
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