Alice McDermott
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Re: Alice McDermott
Absolution
Alice MCDermott
Dans ce livre, Alice McDermott se penche sur un moment de la vie de deux femmes américaines, deux épouses américaines, pendant la guerre du Vietnam. Nous sommes à Saïgon en 1963, Tricia est la jeune épouse d’un avocat plein d’avenir qui est délégué auprès des services de renseignements de la marine. Charlene a déjà trois enfants et elle est mariée à un cadre d’une grande entreprise en poste au Vietnam. L’une est aussi timide que l’autre est décidée et pleine d’assurance. Tricia vient à peine d’arriver à Saïgon lorsque toutes les deux se rencontrent un soir de réception et qu’une étrange amitié se noue entre les deux femmes.
Charlene l’intrépide entraîne Tricia dans ses entreprises altruistes, au profit d’enfants vietnamiens ou de patients d’une léproserie à quelques centaines de kilomètres de Saïgon, des entreprises qui ne sont pas toujours exemptes de danger et que les deux femmes mènent parfois en cachette de leurs maris. Souvent la communauté américaine a un regard désobligeant, voire réprobateur sur leurs activités.
Soixante ans plus tard la fille de Charlene contacte Tricia, l’occasion pour les deux femmes de revenir sur leur année à Saïgon avant leur départ précipité du pays et de faire un bilan à la fois nostalgique et fataliste de leur séjour avec un regard humain emprunt de compassion.
Un très joli roman, narré avec virtuosité car Alice McDermott sait raconter des histoires avec suffisamment de détails pour nous intéresser, mais aussi des ellipses presque pudiques qui donnent à réfléchir sans pathos. Un belle réflexion sur les petites ‘bonnes’ actions et ce qu’elles peuvent apporter d’humain pendant les périodes de grands troubles comme la guerre et l’après-guerre. Ne seraient-elles pas aussi un moyen de s’absoudre des grands maux causés par nos concitoyens ? Un roman que j’ai beaucoup aimé malgré le fait que j’ai eu du mal à faire le lien entre la toute dernière partie et le corps du récit.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3637
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Alice McDermott
Un roman que j’ai beaucoup aimé malgré le fait que j’ai eu du mal à faire le lien entre la toute dernière partie et le corps du récit.
Oui, on reste parfois dans le flou avec Alice Mc Dermott, elle entrecroise les époques, les personnages.. C'est ce qui m'avait perdue dans mon dernier, La visite à Broolyn, mais comme dit Dom il y a toujours cette complexité, des détails lancés subrepticement pour capter le lecteur. Je vais la relire!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Absolution
Absolution
Éditions Table ronde (août 2024)
Début des années 60, à Saigon, les américains vivent dans une certaine opulence, en colons dans un pays en guerre. Ecrit sous la forme d’une longue lettre, Absolution prend des allures de témoignage : celui de Patricia, fraîchement débarquée, pleine d’illusions, de naïveté, qui va poser un regard circonspect sur ces congénères, et en dévoiler les travers, non sans une pointe d’humour désabusé.
Patricia veut être l’épouse parfaite, veut s’intégrer à cette société bourgeoise entourant son mari, et très rapidement se retrouve prise sous l’aile de Charlene, une femme pleine d’énergie, occupant frénétiquement son temps, comme dans une quête désespérée de rédemption, à aider les plus démunis. Embarquée dans la mission un peu farfelue de faire confectionner des tenues traditionnelles vietnamiennes pour les poupées Barbie, afin de les vendre aux riches américaines, et obtenir ainsi des fonds utiles aux hôpitaux, Patricia va découvrir un monde complexe.
Alice McDermott, dans un Vietnam chaud et humide, excelle à décrire le monde de ses femmes cantonnées à des rôles d’épouses et de mères, qui se retrouvent souvent seules à gérer leurs enfants, les fausses couches, la solitude, et la superficialité d’une existence vide de sens.
A travers ce livre, elle dénonce également l’arrivisme colonialiste, et les horreurs de la guerre.
Dans une écriture cisaillée et un récit faussement simpliste, elle parvient à donner vie à des personnages complexes et nuancés donnant un angle de vue personnalisé de la Grande Histoire.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Alice McDermott
Merci @Queenie, je l’ajoute à ma liste de rentrée
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alice McDermott
Faut pas oublier que je le donne à qui veut ce bouquin.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Alice McDermott
Queenie a écrit:Faut pas oublier que je le donne à qui veut ce bouquin.
Ah ben... Je veux bien te l'emprunter déjà.. Merci!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alice McDermott
Aeriale a écrit:Queenie a écrit:Faut pas oublier que je le donne à qui veut ce bouquin.
Ah ben... Je veux bien te l'emprunter déjà.. Merci!
Très bien, si jamais, rappelles le moi quand tu viens à Paris
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Alice McDermott
Super... Ca m'allège un peu dans mes achats
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alice McDermott
Absolution
C'est le neuvième roman d'Alice McDermott, tout juste sorti au mois d'août et qui marque une évolution dans son oeuvre.
Déjà parce qu'il est à la première personne. L'essentiel du texte a été écrit par Patricia, maintenant une vieille dame de plus de quatre-vingt ans, qui se souvient d'événements survenus soixante ans auparavant, lorsque jeune mariée, elle a suivi Peter, son époux à Saïgon, où il avait un poste important. C'était en 1963, en pleine guerre du Vietnam. Elle se remémore ce passé, en écrivant à Rainey, qui était une petite fille dont elle a croisé le chemin à l'époque. Elle a surtout beaucoup fréquenté sa mère, Charlene, d'une personnalité aux antipodes de la sienne. A la suite de la réponse de Rainey, qui apporte un éclairage sur sa vie et celle de sa mère, ainsi que d'un personnage important, le dernier mot appartient à Patricia (ou à Charlene peut-être).
Une autre inflexion dans l'oeuvre d'Alice McDermott est de mêler la description de vies ordinaires, de personnages qui n'ont rien de spécialement marquants, ce dans quoi elle excelle, avec l'Histoire. Patricia est une Américaine d'origine irlandaise, comme les personnages de la plupart des romans d'Alice McDermott, mais ici elle se retrouve ailleurs, dans un autre monde, même si elle reste bien sûr marquée par sa culture d'origine. Elle ne se sent pas légitime dans un monde qui n'est pas le sien, celui de cette société privilégiée et oisive en ce qui concerne les femmes, fille de parents modestes, issue d'une communauté dévalorisée. Au contraire de Charlene, volontaire, hyper-active, sûre d'elle. On ne peut pas parler vraiment d'amitié entre elles, tant elles sont différentes, et tant Patricia se montre froidement clinique, presque impitoyable en décrivant la brillante Charlene, que visiblement elle jalouse, tout en n'échappant pas à une forme de fascination. Leurs relations sont complexes, leurs oppositions sont au coeur du roman. Mais le texte est censé être écrit soixante ans après les événements : l'analyse qu'en propose Patricia est forcément marquée par tout ce qu'elle a pu vivre ensuite, c'est une sorte de reconstruction. Comme pour le reste : les choses qu'elle dit sur la condition des femmes ainsi que sur la guerre en cours sont filtrées par tout ce qui a pu être dit, écrit, pensé sur ces questions. Patricia, à plusieurs moments, adopte très clairement un langage entendable à notre époque, pas forcément celui qu'elle aurait tenu dans les années 60, que ce soit sur les rapports hommes-femmes mais aussi sur ceux entre les Américains et les Vietnamiens. L'auteure arrive tout de même à nous transmettre des éléments de la pensée de l'époque, en les plaçant dans la bouche de Peter, le mari de Patricia, que cette dernière rapporte d'une manière neutre.
Il y a un décalage impressionnant entre les existences confortables, voire luxueuses, de ces femmes, qui essaient de reproduire le monde qu'elles connaissent sur un sol étranger et la violence et la brutalité de la guerre en cours. L'auteur décrit la prise progressive de conscience de Patricia, même si là aussi cette dernière a probablement mûrie après son départ de Saïgon. Mais même dans ces vies protégées et centrées sur elles-mêmes, des questionnements et des choix essentiels surgissent. Les culpabilités et les regrets demeurent, les interrogations sur le sens, sur les décisions prises aussi.
Le roman n'est pas univoque, autorise différentes lectures, interprétations. Cela pourra sans doute frustrer certains lecteurs, mais je trouve au contraire que c'est sa grande richesse. Alice McDermott construit admirablement son livre : la forme épistolaire permet des allers-retours, l'introspection, il y a des registres différents, plus intimes, mais aussi quelque chose à un moment donné qui devient presque de l'action, avec un suspens. Malgré un regard distancié, une apparente neutralité, le livre a une forte charge émotionnelle. Pas de pathos, rien de racoleur, mais tout simplement ce qui est raconté est très fort, et résonne forcément très fort au plus intime.
Un livre qui m'a vraiment beaucoup marqué.
C'est le neuvième roman d'Alice McDermott, tout juste sorti au mois d'août et qui marque une évolution dans son oeuvre.
Déjà parce qu'il est à la première personne. L'essentiel du texte a été écrit par Patricia, maintenant une vieille dame de plus de quatre-vingt ans, qui se souvient d'événements survenus soixante ans auparavant, lorsque jeune mariée, elle a suivi Peter, son époux à Saïgon, où il avait un poste important. C'était en 1963, en pleine guerre du Vietnam. Elle se remémore ce passé, en écrivant à Rainey, qui était une petite fille dont elle a croisé le chemin à l'époque. Elle a surtout beaucoup fréquenté sa mère, Charlene, d'une personnalité aux antipodes de la sienne. A la suite de la réponse de Rainey, qui apporte un éclairage sur sa vie et celle de sa mère, ainsi que d'un personnage important, le dernier mot appartient à Patricia (ou à Charlene peut-être).
Une autre inflexion dans l'oeuvre d'Alice McDermott est de mêler la description de vies ordinaires, de personnages qui n'ont rien de spécialement marquants, ce dans quoi elle excelle, avec l'Histoire. Patricia est une Américaine d'origine irlandaise, comme les personnages de la plupart des romans d'Alice McDermott, mais ici elle se retrouve ailleurs, dans un autre monde, même si elle reste bien sûr marquée par sa culture d'origine. Elle ne se sent pas légitime dans un monde qui n'est pas le sien, celui de cette société privilégiée et oisive en ce qui concerne les femmes, fille de parents modestes, issue d'une communauté dévalorisée. Au contraire de Charlene, volontaire, hyper-active, sûre d'elle. On ne peut pas parler vraiment d'amitié entre elles, tant elles sont différentes, et tant Patricia se montre froidement clinique, presque impitoyable en décrivant la brillante Charlene, que visiblement elle jalouse, tout en n'échappant pas à une forme de fascination. Leurs relations sont complexes, leurs oppositions sont au coeur du roman. Mais le texte est censé être écrit soixante ans après les événements : l'analyse qu'en propose Patricia est forcément marquée par tout ce qu'elle a pu vivre ensuite, c'est une sorte de reconstruction. Comme pour le reste : les choses qu'elle dit sur la condition des femmes ainsi que sur la guerre en cours sont filtrées par tout ce qui a pu être dit, écrit, pensé sur ces questions. Patricia, à plusieurs moments, adopte très clairement un langage entendable à notre époque, pas forcément celui qu'elle aurait tenu dans les années 60, que ce soit sur les rapports hommes-femmes mais aussi sur ceux entre les Américains et les Vietnamiens. L'auteure arrive tout de même à nous transmettre des éléments de la pensée de l'époque, en les plaçant dans la bouche de Peter, le mari de Patricia, que cette dernière rapporte d'une manière neutre.
Il y a un décalage impressionnant entre les existences confortables, voire luxueuses, de ces femmes, qui essaient de reproduire le monde qu'elles connaissent sur un sol étranger et la violence et la brutalité de la guerre en cours. L'auteur décrit la prise progressive de conscience de Patricia, même si là aussi cette dernière a probablement mûrie après son départ de Saïgon. Mais même dans ces vies protégées et centrées sur elles-mêmes, des questionnements et des choix essentiels surgissent. Les culpabilités et les regrets demeurent, les interrogations sur le sens, sur les décisions prises aussi.
Le roman n'est pas univoque, autorise différentes lectures, interprétations. Cela pourra sans doute frustrer certains lecteurs, mais je trouve au contraire que c'est sa grande richesse. Alice McDermott construit admirablement son livre : la forme épistolaire permet des allers-retours, l'introspection, il y a des registres différents, plus intimes, mais aussi quelque chose à un moment donné qui devient presque de l'action, avec un suspens. Malgré un regard distancié, une apparente neutralité, le livre a une forte charge émotionnelle. Pas de pathos, rien de racoleur, mais tout simplement ce qui est raconté est très fort, et résonne forcément très fort au plus intime.
Un livre qui m'a vraiment beaucoup marqué.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4827
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Alice McDermott
Ah merci pour ton commentaire, @Arabella.
Je l’ai commencé et n’ai pas pu beaucoup avancer ces jours ci. Mais il semble différent des autres effectivement. Comme tu dis, il est écrit à la 1ere personne, on est très vite au cœur des pensées de la narratrice. Cela change c’est vrai, mais il me plaît bien, pour l’instant! .
À suivre!
Je l’ai commencé et n’ai pas pu beaucoup avancer ces jours ci. Mais il semble différent des autres effectivement. Comme tu dis, il est écrit à la 1ere personne, on est très vite au cœur des pensées de la narratrice. Cela change c’est vrai, mais il me plaît bien, pour l’instant! .
À suivre!
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alice McDermott
Absolution
Le récit de Patricia, épouse d’un ingénieur détaché à Saigon durant la guerre du Vietnam en 1963, nous est narrée au travers d’une lettre adressée à la fille de Charlène, l’amie qu’elle se fit lors de sa première Garden party alors qu’elle tentait d’incorporer le cercle très privilégié des expatriés américains.
Fascinée autant qu’interloquée par la personnalité forte et charismatique de celle ci, Tricia (surnommée ainsi sans son avis) va être entraînée dans les diverses œuvres de charité, collectes de fonds et autres bonnes actions sous la férule autoritaire de son « amie »,dont l’ascendant prend de plus en plus d'ampleur au point de parfois la mettre en danger.
La narratrice, peu assurée face à cette femme hyper influente et combative, subit davantage cette relation qu’elle n’en jouit. Jusqu’à se demander un jour le bien fondé de toutes ces entreprises. Dans son désir effréné de maternité, elle sera même l’objet d’un petit complot, point déterminant qui lui fera prendre conscience de ses propres envies et de ses choix personnels qui l’aideront à se construire.
Alice McDermott utilise cette fois un style plus personnel et nous plonge dans le quotidien de ces femmes gâtées, oisives, confrontées à la misère et au chaos ambiants, cherchant à s'amender de leur vie luxueuse, complètement décalées. Des existences figées dans un attentisme confortable les protégeant de toute remise en question en se dévouant à des petites causes.
60 ans plus tard, Patricia revenant sur ce passé trouble dans cette confession épistolaire, se demande où se situait la part d'altruisme de tous ces actes? Peut-être était ce juste un besoin de se rendre utile dans une existence vide de sens en regard à l'horreur qui les entourait. Un moyen de se donner bonne conscience ou pire de se faire valoir au regard des autres. La honte, le remords soudain de n'avoir été au final que des spectatrices passives et accommodantes d'un gâchis humain qui les dépassait.
C'est un texte fort, toute en subtilité qui force à s'interroger, à regarder derrière soi. Une façon de s'absoudre, de faire la paix avec sa conscience. Sans donner de réponse précise. Encore un petit bijou de finesse où chaque détail compte et que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire <3.
Le récit de Patricia, épouse d’un ingénieur détaché à Saigon durant la guerre du Vietnam en 1963, nous est narrée au travers d’une lettre adressée à la fille de Charlène, l’amie qu’elle se fit lors de sa première Garden party alors qu’elle tentait d’incorporer le cercle très privilégié des expatriés américains.
Fascinée autant qu’interloquée par la personnalité forte et charismatique de celle ci, Tricia (surnommée ainsi sans son avis) va être entraînée dans les diverses œuvres de charité, collectes de fonds et autres bonnes actions sous la férule autoritaire de son « amie »,dont l’ascendant prend de plus en plus d'ampleur au point de parfois la mettre en danger.
La narratrice, peu assurée face à cette femme hyper influente et combative, subit davantage cette relation qu’elle n’en jouit. Jusqu’à se demander un jour le bien fondé de toutes ces entreprises. Dans son désir effréné de maternité, elle sera même l’objet d’un petit complot, point déterminant qui lui fera prendre conscience de ses propres envies et de ses choix personnels qui l’aideront à se construire.
Alice McDermott utilise cette fois un style plus personnel et nous plonge dans le quotidien de ces femmes gâtées, oisives, confrontées à la misère et au chaos ambiants, cherchant à s'amender de leur vie luxueuse, complètement décalées. Des existences figées dans un attentisme confortable les protégeant de toute remise en question en se dévouant à des petites causes.
60 ans plus tard, Patricia revenant sur ce passé trouble dans cette confession épistolaire, se demande où se situait la part d'altruisme de tous ces actes? Peut-être était ce juste un besoin de se rendre utile dans une existence vide de sens en regard à l'horreur qui les entourait. Un moyen de se donner bonne conscience ou pire de se faire valoir au regard des autres. La honte, le remords soudain de n'avoir été au final que des spectatrices passives et accommodantes d'un gâchis humain qui les dépassait.
C'est un texte fort, toute en subtilité qui force à s'interroger, à regarder derrière soi. Une façon de s'absoudre, de faire la paix avec sa conscience. Sans donner de réponse précise. Encore un petit bijou de finesse où chaque détail compte et que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire <3.
Aeriale- Messages : 11968
Date d'inscription : 30/11/2016
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