Jeanne Benameur
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Re: Jeanne Benameur
Le 21 août il va y avoir un nouveau livre de Jeanne Benameur et j’ai grand envie de le découvrir.
Je lui ouvre son fil avec une de mes plus marquantes lectures (commentaire de 2008)
j’ai adoré ce court roman… tellement beau
Laver les ombres
Oui, ce livre lave les ombres... de deux femmes, fille et mère dont on va connaître le passé de l’une pour comprendre le développement de leur relation et le caractère de l’autre.
Ce livre nous parle de la danse
Danser c’est trahir l’espace
[...]
Danser c’est altérer le vide
[...]
Danser c’est attirer le vide
[...]
Danser c’est écrire avec tout son corps
Ce livre nous parle de l’amour, de l’impossibilité de l’intimité à deux.
Il nous parle de confiance et de déception.
Je lui ouvre son fil avec une de mes plus marquantes lectures (commentaire de 2008)
j’ai adoré ce court roman… tellement beau
Laver les ombres
Laver les ombres, en photographie, signifie mettre en lumière un visage pour en faire le portrait.Présentation de l‘éditeur
Lea danse, jetée à corps perdu dans la perfection du mouvement ; la maîtrise du moindre muscle est sa nécessité absolue.
Lea aime, mais elle est un champ de mines, incapable de s'abandonner à Bruno, peintre de l'immobile. En pleine tempête, elle part vers l'océan retrouver sa mère dans la maison de l'enfance. Il faut bien en avoir le coeur net. C'est à Naples, pendant la guerre, qu'un "bel ami" français promet le mariage à une jeune fille de seize ans et vend son corps dans une maison close. C'est en France qu'il faudra taire la douleur, aimer l'enfant inespérée, vivre un semblant d'apaisement au bord du précipice.
En tableaux qui alternent présent et passé, peu à peu se dénouent les entraves dont le corps maternel porte les stigmates. Dans une langue retenue et vibrante, Jeanne Benameur chorégraphie les mystères de la transmission et la fervente assomption des mots qui délivrent.
Oui, ce livre lave les ombres... de deux femmes, fille et mère dont on va connaître le passé de l’une pour comprendre le développement de leur relation et le caractère de l’autre.
Ce livre nous parle de la danse
Danser c’est trahir l’espace
[...]
Danser c’est altérer le vide
[...]
Danser c’est attirer le vide
[...]
Danser c’est écrire avec tout son corps
Ce livre nous parle de l’amour, de l’impossibilité de l’intimité à deux.
Il nous parle de confiance et de déception.
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George Gershwin
Re: Jeanne Benameur
Ceux qui partent
Présentation de l’éditeur
Tout ce que l’exil fissure peut ouvrir de nouveaux chemins. En cette année 1910, sur Ellis Island, aux portes de New York, ils sont une poignée à l’éprouver, chacun au creux de sa langue encore, comme dans le premier vêtement du monde.
Il y a Donato et sa fille Emilia, les lettrés italiens, Gabor, l’homme qui veut fuir son clan, Esther, l’Arménienne épargnée qui rêve d’inventer les nouvelles tenues des libres Américaines.
Retenus un jour et une nuit sur Ellis Island, les voilà confrontés à l’épreuve de l’attente. Ensemble. Leurs routes se mêlent, se dénouent ou se lient. Mais tout dans ce temps suspendu prend une intensité qui marquera leur vie entière.
Face à eux, Andrew Jónsson, New-yorkais, père islandais, mère fière d’une ascendance qui remonte aux premiers pionniers. Dans l’objectif de son appareil, ce jeune photographe amateur tente de capter ce qui lui échappe depuis toujours, ce qui le relierait à ses ancêtres, émigrants eux aussi. Quelque chose que sa famille riche et oublieuse n’aborde jamais.
Avec lui, la ville-monde cosmopolite et ouverte à tous les progrès de ce XXe siècle qui débute.
L’exil comme l’accueil exigent de la vaillance. Ceux qui partent et ceux de New York n’en manquent pas. À chacun dans cette ronde nocturne, ce tourbillon d’énergies et de sensualité, de tenter de trouver la forme de son exil, d’inventer dans son propre corps les fondations de son nouveau pays. Et si la nuit était une langue, la seule langue universelle ?
Grand coup de cœur pour ce roman.
Ce n’est pas le premier livre autour du sujet d’Ellis Island que je lis, mais certainement le plus impressionnant.
J’adore la façon de Jeanne Benameur de s’approcher de ce volet de l’histoire.
Et chacun des personnages qu’elle a choisi de faire figurer dans ce récit devient réel et palpable.
Son écriture m’a fascinée à chaque fois que j’ai lu un texte d’elle, mais j’ai l’impression qu’elle excelle dans cette histoire.
Dans le texte de l’auteur sur le site d’Actes Sud, elle écrit entre autre :
Chaque vie comme un poème
et c’est tout à fait cela.
Elle a écrit un très beau poème...
Jeanne Benameur elle-mème en parle si bien de ce livre :
“ Quand j’écris un roman, j’explore une question qui m’occupe tout entière. Pour Ceux qui partent, c’est ce que provoque l’exil, qu’il soit choisi ou pas. Ma famille, des deux côtés, vient d’ailleurs. Les racines françaises sont fraîches, elles datent de 1900. J’ai vécu moi-même l’exil lorsque j’avais cinq ans, quittant l’Algérie pour La Rochelle.
Après la mort de ma mère, fille d’Italiens émigrés, et ma visite d’Ellis Island, j’ai ressenti la nécessité impérieuse de reconsidérer ce moment si intense de la bascule dans le Nouveau Monde. Langue et corps affrontés au neuf. J’étais enfin prête pour ce travail.
Je suis partie en quête de la révolution dans les corps, dans les cœurs et dans les têtes de chacun des personnages car c’est bien dans cet ordre que les choses se font. La tête vient en dernier. On ne peut réfléchir sa condition nouvelle d’étranger qu’après. Le roman permet cela. Avec les mots, j’ai gagné la possibilité de donner corps au silence.
Sexes, âges, origines différentes. Aller avec chacun jusqu’au plus profond de soi. Cet intime de soi qu’il faut réussir à atteindre pour effectuer le passage vers l’ailleurs, vers le monde. Chaque vie alors comme une aventure à tenter, précieuse, imparfaite, unique. Chaque vie comme un poème.
J’ai choisi New York en 1910 car ce n’est pas encore la Première Guerre mondiale mais c’est le moment où l’Amérique commence à refermer les bras. Les émigrants ne sont plus aussi bienvenus que dix ans plus tôt. L’inquiétude est là. Et puis c’est une ville qui inaugure. Métro, gratte-ciels… Une ville où les femmes seraient plus libres que dans bien des pays d’Europe. Cette liberté, chacun dans le roman la cherche. Moi aussi, en écrivant.
Dans ce monde d’aujourd’hui qui peine à accueillir, notre seule vaillance est d’accepter de ne pas rester intacts. Les uns par les autres se transforment, découvrent en eux des espaces inexplorés, des forces et des fragilités insoupçonnées. C’est le temps des épreuves fertiles, des joies fulgurantes, des pertes consenties.
C’est un roman et c’est ma façon de vivre.”
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George Gershwin
Re: Jeanne Benameur
J'aime bien l'écriture de Jeanne Benameur, j'ai lu il y a quelques années son roman Otages intimes, sur le difficile retour dans son village natal d'un photographe de guerre, qui avait été pris en otage. Comment ré-apprivoiser la vie, qu'est-ce-que la liberté ? Un très beau texte.
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Liseron- Messages : 4288
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jeanne Benameur
si tu aimes son écriture, tu devrais tenter celui-ci
je suis encore sous le charme... je pense même de le relire dans peu de temps pour savourer une fois de plus cette beauté
je suis encore sous le charme... je pense même de le relire dans peu de temps pour savourer une fois de plus cette beauté
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George Gershwin
Re: Jeanne Benameur
Je viens d'avoir l'occasion d'aller l'écouter, ce fut une très belle rencontre ! Une femme extraordinaire, d'une grande profondeur, terriblement humaine, à l'écoute et d'une grande simplicité ! Chapeau ! Envie maintenant de lire tous ses livres !!
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Liseron- Messages : 4288
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jeanne Benameur
tu pourrais commencer avec Ceux qui partentLiseron a écrit:Envie maintenant de lire tous ses livres !!
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Re: Jeanne Benameur
C'est prévu !
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Liseron- Messages : 4288
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jeanne Benameur
Ceux qui partent
Comme @kenavo, j'ai eu un coup de coeur pour ce roman.
Déjà, tout ce qui fait référence à Ellis Island me fascine mais là, en plus l'auteur nous donne à rencontrer tout un ensemble de personnages tous plus emblématiques de l'époque les uns que les autres... Ils amènent tous avec eux, dans leur âme, un petit bout de leur terre natale ou de leur passé...Outre le fait de nous parler des premiers pas sur l'Ile face à New-York, Jeanne Benameur sait très bien nous parler de l'émigration en tant que choix, que vécu...c'est très émouvant, parfois déchirant mais cela donne un texte d'une grande beauté.
Le personnage du photographe ne cesse de nous ramener vers ces clichés que l'on a tous vus de ces émigrants qui croyaient trouver une terre promise où leur rêves deviendraient possibles...
Comme @kenavo, j'ai eu un coup de coeur pour ce roman.
Déjà, tout ce qui fait référence à Ellis Island me fascine mais là, en plus l'auteur nous donne à rencontrer tout un ensemble de personnages tous plus emblématiques de l'époque les uns que les autres... Ils amènent tous avec eux, dans leur âme, un petit bout de leur terre natale ou de leur passé...Outre le fait de nous parler des premiers pas sur l'Ile face à New-York, Jeanne Benameur sait très bien nous parler de l'émigration en tant que choix, que vécu...c'est très émouvant, parfois déchirant mais cela donne un texte d'une grande beauté.
Le personnage du photographe ne cesse de nous ramener vers ces clichés que l'on a tous vus de ces émigrants qui croyaient trouver une terre promise où leur rêves deviendraient possibles...
Invité- Invité
Re: Jeanne Benameur
contente de te lire... ce livre ne pouvait que te plaire… quel bijou
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Re: Jeanne Benameur
Je l'avais aussi rencontrée autour d'un "brunch littéraire" à Manosque il y a plus de dix ans, et vraiment c'est une femme d'un charisme exceptionnel. Très humaine, chaleureuse, très à l'écoute. Une personnalité marquante, je suis d'accord avec @Liseron
Je ne l'ai jamais lue par contre, mais comme vous, les récits autour d' Ellis Island m'intriguent toujours. Je note au cas où, merci!
Je ne l'ai jamais lue par contre, mais comme vous, les récits autour d' Ellis Island m'intriguent toujours. Je note au cas où, merci!
Aeriale- Messages : 11888
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jeanne Benameur
Tout est à lire de ce écrivain...mais je ne suis pas objective!!!
@Liseron parle d'Otages intimes, je crois, il me reste celui-là à découvrir...je résiste en sachant qu'il attend !
@Liseron parle d'Otages intimes, je crois, il me reste celui-là à découvrir...je résiste en sachant qu'il attend !
Invité- Invité
Re: Jeanne Benameur
Et moi, j'ai tout à découvrir ! Ceux qui partent vient de rejoindre ma PAL...Ruth May a écrit:Tout est à lire de ce écrivain...mais je ne suis pas objective!!!
@Liseron parle d'Otages intimes, je crois, il me reste celui-là à découvrir...je résiste en sachant qu'il attend !
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Liseron- Messages : 4288
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jeanne Benameur
Ceux qui partent
Coup de coeur ! Jeanne Benameur nous parle d'un sujet qu'elle connait bien puisqu'elle est arrivée en France avec sa famille à l'âge de 5 ans et demi.
Partir ? Rester ? Tout quitter ? Pourquoi, pour quoi ? L'auteure, d'une très belle écriture, précise, sensible, poétique, évoque l'exil, la perte, la solidarité mais aussi la fierté et le désir d'indépendance.
Au travers de plusieurs personnages magnifiques, ceux qui arrivent à Ellis Island pendant cette année 1910 et ceux qui vont venir à leur rencontre, Jeanne Benameur nous plonge dans un très beau récit.
Attention ! Il ne se passe pas grand-chose (ce qui pourrait peut-être en déconcerter certains) car c'est surtout d'attente qu'il s'agit, celle de ces migrants aux portes de l'Amérique, avec leurs rêves et leurs espoirs. Mais quelle galerie de personnages !
Il y a, entre autres, Emilie, la jeune italienne éprise de liberté et d'indépendance, Esther, l'arménienne qui a tout perdu, Gabor, le jeune gitan qui parle aux âmes avec son violon et André, un jeune photographe new-yorkais aux origines islandaises, qui saisit dans ses photos la vérité et l'humanité de ces hommes et de ces femmes et renoue lui aussi avec le passé familial. Des rencontres se font, des regards s'échangent, certains découvrent l'amour, d'autres, la jalousie. Ce sont des personnages bien vivants auxquels on s'attache et qu'on quitte à regrets, en espérant qu'ils finiront par être heureux...
Vraiment, un très beau livre !
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Liseron- Messages : 4288
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Jeanne Benameur
trop contente de te lire... et du me donnes envie de relireLiseron a écrit:Ceux qui partent
Coup de coeur !
Vraiment, un très beau livre !
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