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Shirley Hazzard

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Message par Aeriale Mer 14 Déc - 12:16

Shirley Hazzard  Shirley-hazzard-4


Née à Sydney en Australie en 1931, fille de diplomates, amie de Graham Greene, Shirley Hazzard a beaucoup voyagé en Asie et en Europe. Elle est l'auteur de plusieurs romans, dont The Transit of Venus ( 1981) , mais aussi d'essais et de nouvelles. Aux Etats-Unis, Le Grand Incendie a été couronné par le National Book Award. Elle est décédée le 12 décembre 2016

-La baie de midi-


Shirley Hazzard  51wTx8FnQ4L._UY250_





J'avais lu le commentaire de Kena, mitigé. Eh bien personnellement je l'ai quittée sans tristesse, quel ennui! Je n'ai pas du tout réussi à rentrer dans le psychisme de ces personnages, ils m'ont tous semblé désenchantés, sans réelle motivation ou même envies, un petit monde élégant et désoeuvré, replié sur lui même, auquel je suis restée totalement insensible.

Que ce soit Gianni (dont on oublie complètement qu'il est metteur en scène vu qu'il ne mentionne jamais ses activités) fanfaron un peu imbu aux réactions incontrôlables, sa maîtresse Gioconda (que l'on devine plus ou moins romancière) au passé dit-on tragique (je n'ai rien senti là non plus) Et enfin Justin, philosophe à ses heures et plus ou moins ami de coeur de l'héroïne, dont la principale activité est de jouer des mots et des situations sans jamais engager sa vraie nature ( si tant est qu'il en ait une)

Même les descriptions de Naples, que l'on imaginait colorées et sensuelles, m'ont laissée de marbre. Bref, je n'ai pas aimé cette écriture froide et distante, pourtant très (trop) stylée et surement adaptée à l'état d'esprit de cette communauté de privilégiés, mais qui m'est apparue trop précieuse pour ressentir une quelconque émotion. Dommage, aucun souffle n'est venu balayer cette baie bien trop plate à mon goût. Le grand incendie au nom plein de promesses serait il plus trépidant?

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Message par Chrisdusud Mer 14 Déc - 13:33

Comme on se retrouve sur pas mal de livres, j'éviterai celui-ci..
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Message par Arabella Mer 14 Déc - 13:42

Le passage de Venus


Au tout début du roman, le professeur Thrale évoque ce passage de la planète Vénus en 1769 devant le soleil, qui aurait été à l'origine de la découverte de l'Australie par le capitaine Cook, parti observer ce rare phénomène astronomique. Mais Vénus étant capricieuse, il n'en a pas observé grand-chose mais découvert un continent.

Le roman évoque la vie de deux soeurs originaires d'Australie, Grace et Caroline (Caro). Leurs parents meurent dans le naufrage d'un bateau, lorsqu'elles sont encore enfants, et c'est leur demi-soeur, Dora, qui les élève, les marquant à jamais de son sadisme culpabilisant. Elles viennent en Grande-Bretagne, Grace épouse le fils du professeur Thrale, Christian, un haut fonctionnaire diplomate, et Caro devient une femme indépendante, travaillant dans un ministère, vivant des aventures amoureuses, puis épouse un Américain très riche. 

Shirley Hazzard nous dépeint leurs vies, par petites touches, à des moments soigneusement choisis. Elle le fait d'une façon subtile et délicate, évoquant des sensations, un univers intérieur, plus que des événements en tant que tels. Elle capte l'évolution des personnages, leurs changements, leur maturation, la perte des illusions et des espoirs, en même temps que des instants de bonheur ou d'apaisement. Mais le goût de cendre et l'insatisfaction dominent. Il est difficile de faire les bons choix, surtout qu'au moment où les choses se décident, on en est rarement conscient, c'est rétrospectivement que l'on sait que l'on c'était trouvé à un carrefour. 

Shirley Hazzard a une écriture bien à elle, fait d'élégance et de distance, d'une très légère ironie, une façon de procéder par petites touches, comme dans un tableau impressionniste, et il faut se placer à une certaine distance pour appréhender les choses dans leur globalité. Cela demande un effort de concentration, mais le livre en vaut le coup, on est peu à peu happé dans ce récit sensible et fin, où à la fois on sent que l'auteur est en empathie avec ses personnages, mais en même temps elle les traque pour mettre en lumière tous leurs secrets, leur vérité intérieure, même la moins flatteuse. Cela donne des portraits d'une extrême justesse, même si c'est mélancolique, comme le temps qui passe.


Dernière édition par Arabella le Mer 14 Déc - 13:48, édité 1 fois

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Message par Aeriale Mer 14 Déc - 13:47

Oui, je ne le sens pas du tout pour toi Chris!

Je l'ai lu il y a quelques temps ( à sa sortie, en 2011) dans le cadre de partage de lectures, mais je l'avais complètement oublié! Mieux vaut attaquer avec Le passage de Vénus dont Arabella nous parle! Ou bien Le grand incendie, que je me garde aussi dans un coin de la tête :-)
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Message par domreader Mer 14 Déc - 18:30

The Great Fire - Le Grand Incendie
Shirley Hazzard

Virago 2004 - 314 p


Shirley Hazzard  Fire10

Aldred Leith est le fils d’un romancier reputé mais tous deux n’ont jamais été proches, toutefois une dernière lettre du père semble une main tendue à Aldred qui relit cette lettre dans le train qui l'emmène vers sa prochaine affectation. Au moment où débute le roman, en 1947 Aldred Leith est un officier anglais décoré pour sa bravoure, il a été affecté à Kure au Japon, non loin d’Hiroshima. Il travaille à un ouvrage qui traite des effets de la guerre sur des cultures et des civilisations anciennes telles que celles de la Chine et du Japon. Dans les collines qui dominent Kure, là où il a pris ses quartiers, il rencontrent deux adolescents Benedict et Helen Driscoll, les merveilleux enfants de l’officier Driscoll alors aux commandes du camp.

Le brillant Benedict est atteint d’une maladie nerveuse dégénérative et sa sœur Helen reste toujours à ses côtés. Tous deux font front à la maladie et à l’imbécilité profonde et brutale de leurs parents grâce à la littérature et à la culture. Helen lit des livres et beaucoup de poésie à son frère et tous deux parlent, discutent, se nourissent de mots. Aldred leur est immédiatement sympathique, et leur amitié s’épanouit presque instantanément. A 32 ans, il a un mariage et un divorce derrière lui mais la fraîcheur, le sérieux et la profondeur de la jeune Helen le séduisent – tous deux tombent amoureux bien sûr. Pendant ce temps à Hong Kong, Peter Exley un ami d’Aldred qui veut être historien, fouille et analyse aussi l’après-guerre en interrogeant les criminels de guerre et leurs victimes. Les deux amis correspondent sur leurs expériences et par la suite, Peter aura un destin inattendu. Le roman nous mène de Kure à Hong Kong en passant par la Chine, l’Angleterre où se rend Aldred pour enquêter où voir des amis.


Un critique du Guardian a dit que la maladie dégénérative de Benedict et ses conséquences symbolisait les effets de la bombe sur Hiroshima et ses populations. C’est une belle façon d’interpréter un des aspects de ce livre. Le thème principal en reste l’amour : le regard de l’auteur est désabusé sur l’immense chantier qui reste du ‘Grand Incendie’ de la guerre, sur les ruines fumantes du monde, sur les millions de vies bouleversées ou interrompues, mais le grand sauveur reste l’amour, le seul sentiment qui permet de supporter tout cela.

C’est un très beau livre, doux et triste. Shirley Hazzard est un écrivain extrêmement subtil qui sait évoquer les sentiments de façon juste, avec beaucoup de nuance. Dans un style complexe mais clair elle parle de façon sensible et intelligente des relations entre les êtres. Quel talent ! J’ai eu bien du mal à sortir de ce livre envoûtant.

PS: En lisant la biographie de SHirley Hazzard on découvre d'étranges similitudes avec la vie d'Helen Driscoll, surtout au début de sa vie et sur sa famille. Son regard sur le monde et ses turpitudes est très personnel. Elle a d'ailleurs travaillé pour l'ONU qu'elle a quitté tant elle trouvait cette grosse machine incapable de résoudre ou de gérer les conflits, d'où le ragard désabusé.

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Message par kenavo Mar 1 Sep - 2:56

Shirley Hazzard  A2272
Greene on Capri
A Memoir

Présentation de l’éditeur
The subtle portrait of a great but difficult man and a legendary island.
When friends die, one's own credentials change: one becomes a survivor. Graham Greene has already had biographers, one of whom has served him mightily. Yet I hope that there is room for the remembrance of a friend who knew him-not wisely, perhaps, but fairly well-on an island that was "not his kind of place," but where he came season after season, year after year; and where he, too, will be subsumed into the capacious story.
For millennia the cliffs of Capri have sheltered pleasure-seekers and refugees alike, among them the emperors Augustus and Tiberius, Henry James, Rilke, and Lenin, and hosts of artists, eccentrics, and outcasts. Here in the 1960s Graham Greene became friends with Shirley Hazzard and her husband, the writer Francis Steegmuller; their friendship lasted until Greene's death in 1991. In Greene on Capri, Hazzard uses their ever volatile intimacy as a prism through which to illuminate Greene's mercurial character, his work and talk, and the extraordinary literary culture that long thrived on this ravishing, enchanted island.
Cela fait déjà des années que ce livre se trouvait sur ma liste… et j’attendais une traduction. Il n’y en a toujours pas, mais puisque je voulais faire quelques lectures autour de Capri, c’était le moment de retrouver Shirley Hazzard et Graham Green sur cette île.

Par moment j’avais des doutes si mon choix de lecture était vraiment bien fait. Si le nom de l’île n’aurait pas été dans le titre, j’aurais supposé qu’il s’agissait vraiment seulement d’une biographie de Greene.

Reste que la plupart des rencontres entre Shirley Hazzard, son mari et Greene se font en effet sur Capri et c’est dû à l’écriture agréable de Shirley Hazzard que j’ai passé un bon moment sur l’île. Mais voilà clairement plus un livre pour les enthousiastes de Greene que pour ceux qui veulent faire connaissance de l’île.

Shirley Hazzard  A2263

En 1948, Graham Greene a vécu dans la Villa Il Rosaio de Edwin Cerio

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