Giosuè Calaciura
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Giosuè Calaciura
Giosuè Calaciura

Giosuè Calaciura est né à Palerme en 1960. Il vit et travaille à Rome. Journaliste, il collabore régulièrement avec de nombreux quotidiens et diverses revues ; il écrit également pour le théâtre et la radio. Son premier roman, Malacarne (Les Allusifs), a été publié en 1998. Passes noires, publié en 2005, toujours aux Allusifs, a été finaliste de l’un des prix littéraires italiens les plus prestigieux, le Campiello, en 2002. En 2009, c’est Conte du Bidonville qui est traduit en français chez le même éditeur et publié en 10/18.

Giosuè Calaciura est né à Palerme en 1960. Il vit et travaille à Rome. Journaliste, il collabore régulièrement avec de nombreux quotidiens et diverses revues ; il écrit également pour le théâtre et la radio. Son premier roman, Malacarne (Les Allusifs), a été publié en 1998. Passes noires, publié en 2005, toujours aux Allusifs, a été finaliste de l’un des prix littéraires italiens les plus prestigieux, le Campiello, en 2002. En 2009, c’est Conte du Bidonville qui est traduit en français chez le même éditeur et publié en 10/18.
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Nightingale- Messages : 2349
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Re: Giosuè Calaciura
Borgo Vecchio

Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d’école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s’agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d’elle. Tous rêvent d’avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s’il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s’en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d’une mort certaine.
Il y a la mer, d’un côté du Borgo Vecchio, dont le vent apporte les parfums de viande chez ceux qui, de la viande, n’en mangent jamais. De l’autre, la plaine brûlante de la métropole, ses magasins, ses bourgeois, la loi et ses gardiens. Son marché aux balances truquées, ses venelles tortueuses et antiques, dans lesquelles la police n’ose pas s’aventurer.
L’intrigue est semblable à celle d’un livret d’opéra : violence et beauté, bien et mal se mêlent pour nous tenir en haleine jusqu’au grand final.
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La quatrième de couv évoque bien les protagonistes du roman : Mimmo (baptisé ainsi par son père, le boucher du quartier, qui ignorait que c'était le diminutif de Domenico) ; son ami Christofaro (qui subit chaque jour ou presque la violence de son père) ; Céleste (la fille de la prostituée du quartier). Et aussi Toto le voleur, qui en quelque sorte, fait le lien entre tous. Et puis toute une ribambelle de personnages « secondaires » qui viennent compléter un tableau tantôt cocasse, tantôt cruel.
Un roman court, tout comme ce quartier qui concentre tout en peu d'espace : les valeurs de l'amitié, du travail, de la religion, les petites magouilles, les trahisons... Nous sommes entraînés dans les ruelles tortueuses du quartier, à l'image de ces longues phrases pleines de poésie. En effet, la force de l'auteur est de nous emmener dans ce quotidien, par une si belle écriture qu'on a finalement plus affaire à un conte. Un conte certes souvent dur, mais avec des envolées si magnifiques (il faut le voir décrire sur plusieurs pages comment l'odeur du pain frais se répand dans le quartier).
Un roman qui marque par cette qualité littéraire, et qui gagne sans doute à être relu... Et j'imagine un beau travail de traduction pour avoir su restituer ce style exceptionnel.

Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d’école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s’agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d’elle. Tous rêvent d’avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s’il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s’en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d’une mort certaine.
Il y a la mer, d’un côté du Borgo Vecchio, dont le vent apporte les parfums de viande chez ceux qui, de la viande, n’en mangent jamais. De l’autre, la plaine brûlante de la métropole, ses magasins, ses bourgeois, la loi et ses gardiens. Son marché aux balances truquées, ses venelles tortueuses et antiques, dans lesquelles la police n’ose pas s’aventurer.
L’intrigue est semblable à celle d’un livret d’opéra : violence et beauté, bien et mal se mêlent pour nous tenir en haleine jusqu’au grand final.
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La quatrième de couv évoque bien les protagonistes du roman : Mimmo (baptisé ainsi par son père, le boucher du quartier, qui ignorait que c'était le diminutif de Domenico) ; son ami Christofaro (qui subit chaque jour ou presque la violence de son père) ; Céleste (la fille de la prostituée du quartier). Et aussi Toto le voleur, qui en quelque sorte, fait le lien entre tous. Et puis toute une ribambelle de personnages « secondaires » qui viennent compléter un tableau tantôt cocasse, tantôt cruel.
Un roman court, tout comme ce quartier qui concentre tout en peu d'espace : les valeurs de l'amitié, du travail, de la religion, les petites magouilles, les trahisons... Nous sommes entraînés dans les ruelles tortueuses du quartier, à l'image de ces longues phrases pleines de poésie. En effet, la force de l'auteur est de nous emmener dans ce quotidien, par une si belle écriture qu'on a finalement plus affaire à un conte. Un conte certes souvent dur, mais avec des envolées si magnifiques (il faut le voir décrire sur plusieurs pages comment l'odeur du pain frais se répand dans le quartier).
Un roman qui marque par cette qualité littéraire, et qui gagne sans doute à être relu... Et j'imagine un beau travail de traduction pour avoir su restituer ce style exceptionnel.
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Nightingale- Messages : 2349
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Re: Giosuè Calaciura
Tentant ce Borgo Vecchio, je suppose que c'est à Palerme ? Les personnages ont l'air hauts en couleurs et attachants.
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domreader- Messages : 3092
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Re: Giosuè Calaciura
je l'avais noté lors de la parution, maintenant je passe la commande 

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Re: Giosuè Calaciura
domreader a écrit:Tentant ce Borgo Vecchio, je suppose que c'est à Palerme ? Les personnages ont l'air hauts en couleurs et attachants.
La ville n'est pas nommée dans le roman, mais effectivement on peut le supposer.

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Nightingale- Messages : 2349
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Re: Giosuè Calaciura

Borgo Vecchio
J’avais passé commande après le beau commentaire de Nightingale.
En voyant la sortie d’un autre roman qui va figurer parmi mes lectures de Noël, fallait quand même d’abord passer par ce quartier du Borgo Vecchio…
Une histoire qui m’a fait penser au Montedidio de Erri de Luca.
Avec Giosuè Calaciura on se trouve à Palerme tandis pour Erri de Luca s’était Naples. Mais les quartiers des dépourvus ne changent pas tellement d’une ville à l’autre.
Ensemble avec les deux garçons qui forment un peu le centre de cette histoire, on va rencontrer tout plein de gens de leur quartier. Tous très haut en couleur.
Une bonne façon de s’approcher de ce Borgo Vecchio.
Une visite mémorable.
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Nightingale- Messages : 2349
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Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Giosuè Calaciura
oui, signée Gerard DuBoisNightingale a écrit:Tu parles de celui-ci, je pense. En tout cas, la couv est superbe.![]()
et non seulement la couverture est superbe, il y a en tout +/- 12 images qui accompagnent le texte... extra
mon avis va suivre en décembre

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George Gershwin
Re: Giosuè Calaciura
Illustrations : Gérard DuBois

Le tram de Noël
voilà en effet le genre d’histoire qui sent trop bon Noël.
Même avec tous ces gens qu’on va découvrir dans ce tram et qui ne font pas partie des plus fortunés, il y a une vraie atmosphère de fêtes de fin d’année qui se dégage.
C’est aussi dû à l’écriture de Giosuè Calaciura qui sait faire de si beaux « portraits » de ces gens, on a envie de faire partie de cette course en tram.
Et avec en plus des belles peintures de Gérard Dubois, voici le vrai beau livre pour Noël.






Le tram de Noël
Présentation de l’éditeur
Un tramway quitte la ville, dans l'obscurité de la nuit de Noël, pour s'enfoncer dans les périphéries. A chaque arrêt, des précaires de la vie montent à bord. Avec leur lot de misère, de tristesse et de déception, ils se dirigent, silencieux, vers un réveillon où la magie de Noël n'opère plus. Pourtant, dans cette nuit, le cri d'un nouveau-né, abandonné à l'arrière, va tresser un lien magique entre ces voyageurs, et éveiller quelque chose en eux...
Après l'inoubliable Borgo Vecchio, Giosuè Calaciura offre une nouvelle fois une voix à ceux auxquels on ne donne jamais la parole. Ce conte de Noël, véritable hommage à Dickens, nous rend l'urgence, la profondeur et les contradictions de notre temps.

Même avec tous ces gens qu’on va découvrir dans ce tram et qui ne font pas partie des plus fortunés, il y a une vraie atmosphère de fêtes de fin d’année qui se dégage.
C’est aussi dû à l’écriture de Giosuè Calaciura qui sait faire de si beaux « portraits » de ces gens, on a envie de faire partie de cette course en tram.
Et avec en plus des belles peintures de Gérard Dubois, voici le vrai beau livre pour Noël.





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