Jan Guillou
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Jan Guillou
Jan Guillou (1944- )
Source : Wikipédia
Jan Oscar Sverre Lucien Henri Guillou, né le 17 janvier 1944 d’un père français et d’une mère norvégienne à Södertälje, est l’un des plus célèbres écrivains et journalistes suédois. Parmi ses ouvrages, les plus connus sont ses romans mettant en scène l’espion suédois Carl Hamilton et sa trilogie du templier Arn Magnusson.
Guillou est devenu célèbre pour avoir révélé un scandale lié aux services secrets en 1973 (L’« affaire IB »). Cette révélation lui a valu dix mois d’emprisonnement. Il est aujourd’hui un journaliste indépendant influent, en particulier sur le conflit au Moyen-Orient et diverses questions intérieures. Ses articles, publiés dans le plus important organe de presse suédois, Aftonbladet, critiquent notamment la manière dont les États-Unis mènent leur « guerre contre le terrorisme », l’occupation des territoires palestiniens par Israël, les services secrets suédois et les prétendus « experts » qui sévissent, par exemple, dans les tribunaux.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jan Guillou
Le chemin de Jérusalem
Il s'agit du premier volume d'une trilogie, dont le héros vit au XIIe siècle. Originaire de Suède, la titre de la trilogie (Arn le chevalier du temple) nous annonce qu'il va voyager jusqu'à Jérusalem pour devenir combattant au nom du Christ. Ce premier volume nous raconte ce qui précède, et ce qui amène Arn à emprunter ce chemin.
Le roman se centre au départ sur la figure de Sigrid, la mère d'Arn, alors qu'elle est enceinte de lui. Elle pense avoir une vision, qui l'amène à faire un important don de terres aux Cisterciens, avec qui elle se lie par cette occasion. Cette dotation, qu'elle pense d'inspiration divine, est certes un acte pieux, mais Sigrid est une femme de tête et elle parvient à tirer profit de différentes manières de sa générosité, et en tout premier lieu, en faisant former certains de ses serfs aux techniques d'avant garde maîtrisées par les moines, dans la construction par exemple. Nous la suivons ensuite dans ses domaines, dans la vie quotidienne, pendant qu'en arrière plan grandissent les enfants, dont Arn. Suite à un accident que les parents pensent mortel, ces derniers décident de consacrer leur fils à Dieu. Ils tardent un peu à respecter leur voeu, mais des malheurs s'abattant sur eux, en particulier sur dame Sigrid, qui les poussent à enfin honorer leur promesse : l'enfant est amené chez les Cisterciens, qui vont l'élever, d'abord en Suède, mais très rapidement au Danemark. Il y reçoit une éducation complète, religieuse et intellectuelle, mais aussi technique et militaire, un des moines étant un ancien templier. Les moines reviennent en Suède et Arn devenu un jeune homme accompli, est renvoyé chez son père, pour que son destin se décide. Il va vivre des aventures hors du commun, participer aux événements politiques de son temps, et connaître l'amour. Mais son ignorance de certains aspects de la vie temporelle va lui jouer des tours, et il va se retrouvé excommunié. Il n'a plus le choix : pour être pardonné, il doit partir comme templier pour de nombreuses années. Mais ce sera dans le prochain tome.
C'est un roman extrêmement prenant et efficace, les événements s'enchaînent sans un temps mort. Il y a aussi le contexte historique, et plus culturel, présentant quelques aspects de la vie en Suède au moyen-âge. C'est un grand livre d'images, sans aucun doute un peu simplificateur, mais très plaisant à feuilleter. le personnage est probablement un peu trop parfait, son seul défaut étant une sorte d'innocence qui l'amène à des actions dont certaines sont regrettables, mais jamais réellement mauvaises, il se fait plutôt manipuler par ignorance et en subit ensuite les conséquences. La fin est aussi un peu rapide à mon goût, parce qu'il faut bien qu'il finisse par partir en Palestine. L'écriture est sans doute un peu basique, mais bien adaptée à un récit dans lequel les événements et l'action ont la première place. En résumé, on ne voit pas les pages passer, et j'ai hâte de continuer et de découvrir les aventures d'Arn en tant que templier.
Il s'agit du premier volume d'une trilogie, dont le héros vit au XIIe siècle. Originaire de Suède, la titre de la trilogie (Arn le chevalier du temple) nous annonce qu'il va voyager jusqu'à Jérusalem pour devenir combattant au nom du Christ. Ce premier volume nous raconte ce qui précède, et ce qui amène Arn à emprunter ce chemin.
Le roman se centre au départ sur la figure de Sigrid, la mère d'Arn, alors qu'elle est enceinte de lui. Elle pense avoir une vision, qui l'amène à faire un important don de terres aux Cisterciens, avec qui elle se lie par cette occasion. Cette dotation, qu'elle pense d'inspiration divine, est certes un acte pieux, mais Sigrid est une femme de tête et elle parvient à tirer profit de différentes manières de sa générosité, et en tout premier lieu, en faisant former certains de ses serfs aux techniques d'avant garde maîtrisées par les moines, dans la construction par exemple. Nous la suivons ensuite dans ses domaines, dans la vie quotidienne, pendant qu'en arrière plan grandissent les enfants, dont Arn. Suite à un accident que les parents pensent mortel, ces derniers décident de consacrer leur fils à Dieu. Ils tardent un peu à respecter leur voeu, mais des malheurs s'abattant sur eux, en particulier sur dame Sigrid, qui les poussent à enfin honorer leur promesse : l'enfant est amené chez les Cisterciens, qui vont l'élever, d'abord en Suède, mais très rapidement au Danemark. Il y reçoit une éducation complète, religieuse et intellectuelle, mais aussi technique et militaire, un des moines étant un ancien templier. Les moines reviennent en Suède et Arn devenu un jeune homme accompli, est renvoyé chez son père, pour que son destin se décide. Il va vivre des aventures hors du commun, participer aux événements politiques de son temps, et connaître l'amour. Mais son ignorance de certains aspects de la vie temporelle va lui jouer des tours, et il va se retrouvé excommunié. Il n'a plus le choix : pour être pardonné, il doit partir comme templier pour de nombreuses années. Mais ce sera dans le prochain tome.
C'est un roman extrêmement prenant et efficace, les événements s'enchaînent sans un temps mort. Il y a aussi le contexte historique, et plus culturel, présentant quelques aspects de la vie en Suède au moyen-âge. C'est un grand livre d'images, sans aucun doute un peu simplificateur, mais très plaisant à feuilleter. le personnage est probablement un peu trop parfait, son seul défaut étant une sorte d'innocence qui l'amène à des actions dont certaines sont regrettables, mais jamais réellement mauvaises, il se fait plutôt manipuler par ignorance et en subit ensuite les conséquences. La fin est aussi un peu rapide à mon goût, parce qu'il faut bien qu'il finisse par partir en Palestine. L'écriture est sans doute un peu basique, mais bien adaptée à un récit dans lequel les événements et l'action ont la première place. En résumé, on ne voit pas les pages passer, et j'ai hâte de continuer et de découvrir les aventures d'Arn en tant que templier.
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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jan Guillou
Encore une belle tentation !!
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Jan Guillou
Je suis dans le deuxième tome, et c'est toujours aussi bon. Un vrai tourne page !
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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jan Guillou
Le chevalier du Temple
Le deuxième tome de la trilogie d'Arn évoque les vingt années de pénitence imposées par l'Église à Arn et à sa bien-aimée, Cecilia.
Arn les passe en Palestine, parmi les Templiers, chez lesquels ses capacités lui permettent d'avoir des responsabilités, de fréquenter les grands-maîtres et les puissants de ce monde. D'être en quelque sorte aux premières loges pour suivre l'actualité, ce qui nous permet de suivre les événements politiques et vivre les guerres et batailles en première ligne. Même si peu de dates sont données, nous sautons pas mal d'années et l'auteur condense pas mal d'événements qui se sont passé sur plus de temps que ne semble le laisser à penser le roman. Les deux faits les plus saillants, les batailles de Montgisard et celle de Hattîn, distantes de 10 ans paraissent beaucoup plus proches l'une de l'autre qu'elles ne le sont en réalité. Peu importe, Jan Guillou veut nous montrer la fin de la domination franque sur Jérusalem, et vu la complexité, emprunte quelques raccourcis. La fin des vingt ans de la pénitence d'Arn prend symboliquement fin le jour de la bataille de Hattîn, et deux pages se tournent en même temps.
Pendant ce temps, Cecilia, cloîtrée sous la férule d'une abbesse cruelle et perverse, subira bien des avanies, mais connaître l'amitié de certaines des autres pensionnaires du couvent, dont celle d'une autre Cecilia, qui deviendra reine, et va aussi acquérir de nombreuses compétences pratiques, et deviendra une gestionnaires avisée et compétente. Cette partie est un peu plus courte, même si le nombre des chapitres est presque le même : la longueur de ceux consacrés à Cecilia est moins importante. Cela nous permet, en plus de suivre ce personnage, de connaître la situation politique dans ce que deviendra la Suède. Cecilia Rosa devenue reine revient voir son amie, et une fois les vingt années de punition achevées, notre héroïne peut sortir. Ces chapitres font un contrepoint à la guerre en Palestine, et d'une certaine façon permettent d'entretenir le suspens.
C'est vraiment très bien fait et d'une terrible efficacité sur le plan narratif, même si on ne se fait jamais vraiment trop de soucis pour nos deux héros, même dans les situations les plus difficiles. C'est sans doute un peu simplifié voire caricatural sur le plan historique, même si je suis loin d'être une spécialiste. La question de la vraisemblance se pose aussi évidemment : Arn a beau participer à tous les combats périlleux au premier rang, il s'en sort toujours quasiment sans dommages. Sans oublier sa grande amitié avec Saladin, et la façon dont Cecilia, pauvre fille cloîtrée arrive à savoir tout sur la situation politique de son pays. Les personnages positifs sont de toutes les façons complètement idéalisés, alors que les négatifs le sont vraiment à 100 %.
Mais cela n'empêche pas le livre d'être une lecture très plaisante, les pages semblent se tourner toutes seules, tellement le récit est bien fait. Jan Guillou est avant tout un conteur, un faiseur d'histoires, et sur ce plan, il est vraiment excellent. Un très bon dérivatif pour temps troublés.
Le deuxième tome de la trilogie d'Arn évoque les vingt années de pénitence imposées par l'Église à Arn et à sa bien-aimée, Cecilia.
Arn les passe en Palestine, parmi les Templiers, chez lesquels ses capacités lui permettent d'avoir des responsabilités, de fréquenter les grands-maîtres et les puissants de ce monde. D'être en quelque sorte aux premières loges pour suivre l'actualité, ce qui nous permet de suivre les événements politiques et vivre les guerres et batailles en première ligne. Même si peu de dates sont données, nous sautons pas mal d'années et l'auteur condense pas mal d'événements qui se sont passé sur plus de temps que ne semble le laisser à penser le roman. Les deux faits les plus saillants, les batailles de Montgisard et celle de Hattîn, distantes de 10 ans paraissent beaucoup plus proches l'une de l'autre qu'elles ne le sont en réalité. Peu importe, Jan Guillou veut nous montrer la fin de la domination franque sur Jérusalem, et vu la complexité, emprunte quelques raccourcis. La fin des vingt ans de la pénitence d'Arn prend symboliquement fin le jour de la bataille de Hattîn, et deux pages se tournent en même temps.
Pendant ce temps, Cecilia, cloîtrée sous la férule d'une abbesse cruelle et perverse, subira bien des avanies, mais connaître l'amitié de certaines des autres pensionnaires du couvent, dont celle d'une autre Cecilia, qui deviendra reine, et va aussi acquérir de nombreuses compétences pratiques, et deviendra une gestionnaires avisée et compétente. Cette partie est un peu plus courte, même si le nombre des chapitres est presque le même : la longueur de ceux consacrés à Cecilia est moins importante. Cela nous permet, en plus de suivre ce personnage, de connaître la situation politique dans ce que deviendra la Suède. Cecilia Rosa devenue reine revient voir son amie, et une fois les vingt années de punition achevées, notre héroïne peut sortir. Ces chapitres font un contrepoint à la guerre en Palestine, et d'une certaine façon permettent d'entretenir le suspens.
C'est vraiment très bien fait et d'une terrible efficacité sur le plan narratif, même si on ne se fait jamais vraiment trop de soucis pour nos deux héros, même dans les situations les plus difficiles. C'est sans doute un peu simplifié voire caricatural sur le plan historique, même si je suis loin d'être une spécialiste. La question de la vraisemblance se pose aussi évidemment : Arn a beau participer à tous les combats périlleux au premier rang, il s'en sort toujours quasiment sans dommages. Sans oublier sa grande amitié avec Saladin, et la façon dont Cecilia, pauvre fille cloîtrée arrive à savoir tout sur la situation politique de son pays. Les personnages positifs sont de toutes les façons complètement idéalisés, alors que les négatifs le sont vraiment à 100 %.
Mais cela n'empêche pas le livre d'être une lecture très plaisante, les pages semblent se tourner toutes seules, tellement le récit est bien fait. Jan Guillou est avant tout un conteur, un faiseur d'histoires, et sur ce plan, il est vraiment excellent. Un très bon dérivatif pour temps troublés.
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