Julian Barnes
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Julian Barnes
Julian Barnes, né le 19 janvier 1946 à Leicester, est un romancier anglais publiant également sous le pseudonyme de Dan Kavanagh.
Wikipédia a écrit:Après des études de langues et de littérature à l'Université d'Oxford, il travaille comme linguiste pour l'Oxford English Dictionary. Il entreprend une carrière de journaliste pour le Times Literary Supplement et pour la New Review à partir de 1977. Parallèlement, en 1981, il publie un premier roman, Metroland (Prix Somerset-Maugham 1981), et la même année un premier roman policier, Duffy, sous le pseudonyme de Dan Kavanagh1. Il publiera quatre romans policiers au total, toujours sous le même pseudonyme.
Il se consacre ensuite entièrement à la création littéraire et publie des romans qui seront traduits en plus de vingt langues dont Le Perroquet de Flaubert (Prix Médicis essai 1986) ; Love, etc. (prix Femina étranger 1992) — ce roman a été adapté à l'écran par Marion Vernoux dans un film homonyme interprété par Charles Berling, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg — Dix ans après — dans lequel Julian Barnes remet en scène les personnages de Love, etc. avec quelques rides et cheveux blancs en plus — England, England ; le recueil de chroniques Quelque chose à déclarer ; Outre-Manche (recueil de nouvelles) ; Un homme dans sa cuisine ; La Table citron et Arthur et George.
Julian Barnes est aussi à l’occasion traducteur d’Alphonse Daudet. Il est l'exécuteur testamentaire de Dodie Smith, romancière, dramaturge et scénariste britannique connue pour son œuvre Les 101 Dalmatiens.
Romans
Metroland (1980) / Metroland, Denoël, 1995
Before She Met Me (1982) / Avant moi, Denoël, 1991
Flaubert's Parrot (1984) / Le Perroquet de Flaubert, Stock, 1986
Staring at the Sun (1986) / Le Soleil en face, Stock, 1987
A History of the World in 10½ Chapters (1989) / Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2, Stock, 1990
Talking It Over (1991) / Love, etc., Denoël, 1992
The Porcupine (1992) / Le Porc-épic, Denoël, 1993
England, England (1998) / England, England, Mercure de France, 2000
Love, etc (2000) – suite de Talking it Over / Dix ans après, Mercure de France, 2002
Arthur & George (2005) / Arthur et George, Mercure de France, 2007
The Sense of an Ending (2011) – récompensé par le Booker Prize / Une fille, qui danse, Mercure de France, 2013
The Noise of Time (2016) / Le Fracas du temps, Mercure de France, 2016
Essais
Letters from London (1995) / Lettres de Londres, Denoël, 1996
Something to Declare (2002) / Quelque chose à déclarer, Mercure de France, 2004
The Pedant in the Kitchen (2003) / Un homme dans sa cuisine, Mercure de France, 2005
Nothing to Be Frightened Of (2008) / Rien à craindre, Mercure de France, 2009
Through the Window (2012) / Par la fenêtre, Mercure de France, 2015
A Life with Books (2012)
Levels of Life (2013) / Quand tout est déjà arrivé, Mercure de France, 2014
Keeping an Eye Open: Essays on Art (2015)
Nouvelles
Cross Channel (1996) / Outre-Manche, Denoël, 1998
The Lemon Table (2004) / La Table citron, Mercure de France, 2006
Pulse (2011) / Pulsations, Mercure de France, 2011
Romans policiers (sous le pseudonyme de Dan Kavanagh)
Duffy (1980) / La nuit est sale, Gallimard, coll. « Série noire », 1981
Fiddle City (1981) / Le Port de la magouille, Gallimard, coll. « Série noire », 1982 - réédition sous le titre Vol à tous les étages, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1993
Putting the Boot In (1985) / Arrêt de jeu, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1985
Going to the Dogs (1987) / Tout fout le camp, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1991
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
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Re: Julian Barnes
The Lemon Table / La Table Citron
2004
Were you as young as you felt or as old as you thought ?("Hygiene")
Onze nouvelles ayant pour thème le vieillissement, cela peut sembler à priori rébarbatif mais il n'en est rien pour The Lemon Table, de Julian Barnes.
Romancier assez prolifique, il ne s'agit ici que de son deuxième recueil de nouvelles. Avec celui-ci on découvre pourtant un nouvelliste hors pair, qui navigue avec aisance entre divers genres (fiction, monologue, biographie romancée, récit épistolaire), d'une époque, d'un milieu, d'un lieu à l'autre(de la banlieue de Londres des années 60 aux rives d'un lac suédois au 19e siècle). Une virtuosité de l'écriture qui n'a rien de l' exercice de style, mais qui permet onze approches différentes , toutes en précision, intelligence et humour , du même thème.
La vie d'un homme qui défile, en trois visites, à des âges différents, chez le coiffeur ("A Short History of Hairdressing") . Une histoire d'amour impossible dont les protagonistes décident de mettre dorénavant leur coeur en hibernation ("The Story of Mats Israelson"). Les rencontres de deux vieilles amies dans une cafétéria américaine, et les souvenirs qu'elles égrènent, entre illusions et secrets inavouables ("The things you know"). Les virées annuelles à Londres d'un officier en retraite ("Hygiene"). Le dernier amour de Tourgueniev pour une jeune actrice ("The Revival"). La croisade lancée par un amateur de concerts classiques contre les spectateurs trop bruyants ("Vigilance")....
Nostalgie résignée ou amère d'une jeunesse et d'amours perdues, dégradation physique et mémoire en déroute, tentative de stopper la fuite du temps, aléas du désir, manies qui s'installent, illusions qui se dissipent... tout cela est évoqué sans que The Lemon Table verse dans le pathos. Car la gravité se double presque toujours d'humour (selon les nouvelles, décliné en ironie douce ou plus acide, comique réaliste, auto-dérision, tragi-comique, commentaire de biographe irrévérencieux) , comme ultime moyen de défense, de distanciation, contre les maux évoqués plus haut.
The Lemon Table s'ouvre par une des nouvelles les plus amusantes du recueil: "A Short History of Hairdressing", où une visite chez le coiffeur s'apparente à une séance de torture:
2004
Were you as young as you felt or as old as you thought ?("Hygiene")
Onze nouvelles ayant pour thème le vieillissement, cela peut sembler à priori rébarbatif mais il n'en est rien pour The Lemon Table, de Julian Barnes.
Romancier assez prolifique, il ne s'agit ici que de son deuxième recueil de nouvelles. Avec celui-ci on découvre pourtant un nouvelliste hors pair, qui navigue avec aisance entre divers genres (fiction, monologue, biographie romancée, récit épistolaire), d'une époque, d'un milieu, d'un lieu à l'autre(de la banlieue de Londres des années 60 aux rives d'un lac suédois au 19e siècle). Une virtuosité de l'écriture qui n'a rien de l' exercice de style, mais qui permet onze approches différentes , toutes en précision, intelligence et humour , du même thème.
La vie d'un homme qui défile, en trois visites, à des âges différents, chez le coiffeur ("A Short History of Hairdressing") . Une histoire d'amour impossible dont les protagonistes décident de mettre dorénavant leur coeur en hibernation ("The Story of Mats Israelson"). Les rencontres de deux vieilles amies dans une cafétéria américaine, et les souvenirs qu'elles égrènent, entre illusions et secrets inavouables ("The things you know"). Les virées annuelles à Londres d'un officier en retraite ("Hygiene"). Le dernier amour de Tourgueniev pour une jeune actrice ("The Revival"). La croisade lancée par un amateur de concerts classiques contre les spectateurs trop bruyants ("Vigilance")....
Nostalgie résignée ou amère d'une jeunesse et d'amours perdues, dégradation physique et mémoire en déroute, tentative de stopper la fuite du temps, aléas du désir, manies qui s'installent, illusions qui se dissipent... tout cela est évoqué sans que The Lemon Table verse dans le pathos. Car la gravité se double presque toujours d'humour (selon les nouvelles, décliné en ironie douce ou plus acide, comique réaliste, auto-dérision, tragi-comique, commentaire de biographe irrévérencieux) , comme ultime moyen de défense, de distanciation, contre les maux évoqués plus haut.
The Lemon Table s'ouvre par une des nouvelles les plus amusantes du recueil: "A Short History of Hairdressing", où une visite chez le coiffeur s'apparente à une séance de torture:
Le recueil se clôt de façon plus sombre avec "The Silence", qui évoque les derniers moments du compositeur Sibelius. Ici point de tentative d'échapper à l'inévitable, mais au contraire le désir de s'assoir à la "Table Citron" , table d'un café berlinois où il est obligatoire de parler de la mort (le citron en étant le symbole dans la Chine ancienne). Et l'aspiration du musicien, et de l'homme usé, au silence final.Now the torturer-in-chief had the clippers out. That was another bit Gregory didn’t like. Sometimes they used hand-clippers, like tin-openers, squeak grind squeak grind round the top of his skull till his brains were opened up. But these were the buzzer-clippers, which were even worse, because you could get electrocuted from them. He’d imagined it hundreds of times. The barber buzzes away, doesn’t notice what he’s doing, hates you anyway because you’re a boy, cuts a wodge off your ear, the blood pours all over the clippers, they get a short-circuit and you’re electrocuted on the spot. Must have happened millions of times. And the barber always survived because he wore rubber-soled shoes.
When music is literature, it is bad literature. Music begins where words cease. What happens when music ceases? Silence. All the other arts aspire to the condition of music. What does music aspire to? Silence. In that case, I have succeeded. I am now as famous for my long silence as I have been for my music.
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Re: Julian Barnes
Arthur et George
2007
Le roman commence à la fin du 19e siècle, et à la façon du générique d' Amicalement Vôtre... Alternant des chapitres intitulés "Arthur" et "George", il met en parallèle l'enfance et la jeunesse de deux personnages que beaucoup semble opposer. Arthur, enfant robuste et hyperactif, grandit à Édimbourg dans une famille de petite noblesse désargentée. Il s'enthousiasme pour les sports de plein air et les romans de chevalerie . George, fils d'un vicaire de village, frêle, réservé et myope, passe son enfance dans la campagne anglaise. Arthur devient médecin, puis un des écrivains les plus célébrés de son époque. George étudie le droit, s'établit en tant que notaire à Birmingham et aspire à une vie discrète et tranquille. Leurs chemins ne semblaient pas destinés à se croiser...Pourtant, ils se rencontreront à cause des "Great Wyrley Outrages" qui firent les gros titres en 1903, et dont les retombées peuvent évoquer l'affaire Dreyfus .
Pour évoquer cette affaire réelle, Barnes mêle documentation historique et fiction. J'avais apprécié la finesse et l'humour de ses analyses psychologiques dans les nouvelles de The Lemon Table. Barnes fait preuve du même talent de portraitiste en explorant la vie intérieure de nos deux héros, leur évolution, leurs pensées les plus secrètes, aspirations et douleurs. Que ce soit celle d'un homme maintenant statufié par la célébrité ou celle d'un anonyme, la biographie est aussi passionnante.
Barnes souligne les différences entre Arthur l'écrivain exubérant et George le solicitor effacé, mais aussi ce qui les rapproche. Tous deux sont attachés aux traditions anglaises, mais également fascinés par l'avenir. L'un modèle son comportement sur des idéaux chevaleresques médiévaux, tout en voyant dans le spiritisme la science du futur. L'autre ne quitte pas les attributs vestimentaires du parfait Englishman, bowler hat and umbrella , mais voit avec délices Birmingham devenir une des villes les plus modernes d'Europe. En cela, ils incarnent bien leur époque, l'Angleterre edouardienne, charnière entre le lourd héritage victorien, et les profonds changements sociaux, politiques et technologiques du 20e siècle. Cette ambivalence est reflétée dans la narration, Arthur et George évoluant tour à tour dans des récits au passé et au présent.
Rappel d'une erreur judiciaire maintenant oubliée, Arthur & George n'en a pas moins des résonances très actuelles en évoquant racisme et préjugés, discrimination et difficultés de l'intégration, aveuglement de la machine judiciaire et emballement médiatique autour des affaires criminelles ...
2007
Le roman commence à la fin du 19e siècle, et à la façon du générique d' Amicalement Vôtre... Alternant des chapitres intitulés "Arthur" et "George", il met en parallèle l'enfance et la jeunesse de deux personnages que beaucoup semble opposer. Arthur, enfant robuste et hyperactif, grandit à Édimbourg dans une famille de petite noblesse désargentée. Il s'enthousiasme pour les sports de plein air et les romans de chevalerie . George, fils d'un vicaire de village, frêle, réservé et myope, passe son enfance dans la campagne anglaise. Arthur devient médecin, puis un des écrivains les plus célébrés de son époque. George étudie le droit, s'établit en tant que notaire à Birmingham et aspire à une vie discrète et tranquille. Leurs chemins ne semblaient pas destinés à se croiser...Pourtant, ils se rencontreront à cause des "Great Wyrley Outrages" qui firent les gros titres en 1903, et dont les retombées peuvent évoquer l'affaire Dreyfus .
Pour évoquer cette affaire réelle, Barnes mêle documentation historique et fiction. J'avais apprécié la finesse et l'humour de ses analyses psychologiques dans les nouvelles de The Lemon Table. Barnes fait preuve du même talent de portraitiste en explorant la vie intérieure de nos deux héros, leur évolution, leurs pensées les plus secrètes, aspirations et douleurs. Que ce soit celle d'un homme maintenant statufié par la célébrité ou celle d'un anonyme, la biographie est aussi passionnante.
Barnes souligne les différences entre Arthur l'écrivain exubérant et George le solicitor effacé, mais aussi ce qui les rapproche. Tous deux sont attachés aux traditions anglaises, mais également fascinés par l'avenir. L'un modèle son comportement sur des idéaux chevaleresques médiévaux, tout en voyant dans le spiritisme la science du futur. L'autre ne quitte pas les attributs vestimentaires du parfait Englishman, bowler hat and umbrella , mais voit avec délices Birmingham devenir une des villes les plus modernes d'Europe. En cela, ils incarnent bien leur époque, l'Angleterre edouardienne, charnière entre le lourd héritage victorien, et les profonds changements sociaux, politiques et technologiques du 20e siècle. Cette ambivalence est reflétée dans la narration, Arthur et George évoluant tour à tour dans des récits au passé et au présent.
Rappel d'une erreur judiciaire maintenant oubliée, Arthur & George n'en a pas moins des résonances très actuelles en évoquant racisme et préjugés, discrimination et difficultés de l'intégration, aveuglement de la machine judiciaire et emballement médiatique autour des affaires criminelles ...
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Julian Barnes
un auteur que j'ai découvert après avoir vu l'adaptation d'un de ses romans, Love, etc.
C'est plutôt rare et je préfère le faire dans l'autre sens, d'abord le livre, ensuite le film... mais cela m'arrive et ici j'étais agréablement surprise
tout cela est bien loin pour en parler plus en détail (j'ai l'impression que j'ai encore lu d'autres, mais là ma mémoire me lâche, trop flou).. mais j'en garde le souvenir d'un auteur que je voulais retrouver... ce fil sera peut-être la motivation
C'est plutôt rare et je préfère le faire dans l'autre sens, d'abord le livre, ensuite le film... mais cela m'arrive et ici j'étais agréablement surprise
tout cela est bien loin pour en parler plus en détail (j'ai l'impression que j'ai encore lu d'autres, mais là ma mémoire me lâche, trop flou).. mais j'en garde le souvenir d'un auteur que je voulais retrouver... ce fil sera peut-être la motivation
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Julian Barnes
Je l'espère, car c'est un écrivain remarquable!
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Merlette- Messages : 2334
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Re: Julian Barnes
Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2
A History of the World in 10½ Chapters
1989
Queenie a suggéré de donner un avis sur une oeuvre en 3 mots et cela est idéal pour présenter ce livre de Julian Barnes, qui n'est ni un roman ni un véritable recueil de nouvelles, mais 10 histoires, plus une "parenthèse", se déroulant à des époques diverses et mettant en scène des personnages très différents, entretenant des rapports subtils entre elles, dont le thème de l'Arche de Noé Ce serait tellement dommage d'en dévoiler le contenu que je vais utiliser cette option:
Intelligent, Spirituel, Instructif et je rajouterais Délectable.
A History of the World in 10½ Chapters
1989
Queenie a suggéré de donner un avis sur une oeuvre en 3 mots et cela est idéal pour présenter ce livre de Julian Barnes, qui n'est ni un roman ni un véritable recueil de nouvelles, mais 10 histoires, plus une "parenthèse", se déroulant à des époques diverses et mettant en scène des personnages très différents, entretenant des rapports subtils entre elles, dont le thème de l'Arche de Noé Ce serait tellement dommage d'en dévoiler le contenu que je vais utiliser cette option:
Intelligent, Spirituel, Instructif et je rajouterais Délectable.
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Merlette- Messages : 2334
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Re: Julian Barnes
J'ai souvent tourné autour de cet auteur sans jamais franchir le pas. 2017 sera peut-être la bonne année pour le découvrir.
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Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Julian Barnes
Epi a écrit:J'ai souvent tourné autour de cet auteur sans jamais franchir le pas. 2017 sera peut-être la bonne année pour le découvrir.
Oh oui!
(mince alors, j'aurais dû t'en choisir un pour la chaîne Bookies )
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Julian Barnes
Je suis sûre que celui que tu as choisi est bien aussiCéline a écrit:Epi a écrit:J'ai souvent tourné autour de cet auteur sans jamais franchir le pas. 2017 sera peut-être la bonne année pour le découvrir.
Oh oui!
(mince alors, j'aurais dû t'en choisir un pour la chaîne Bookies )
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Epi- Messages : 1943
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Re: Julian Barnes
Je croise les doigts pour qu'il te plaise mais j'ai des petits doutes (que tous les participants à cette chaîne éprouvent, je pense ...).
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Merlette- Messages : 2334
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Re: Julian Barnes
Si je n'aime pas je te le dirai gentiment promis ! Et ce ne serait pas bien grave mais franchement, je n'ai pas d'inquiétude (et j'arrête de flooder ton fil)
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Epi- Messages : 1943
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Re: Julian Barnes
-La seule histoire-
Le narrateur Paul a 19 ans et occupe son dernier été avant l'université en jouant des doubles au tennis local. Là il y rencontre Susan, la quarantaine bien sonnée, mariée à un homme taciturne et mère de deux filles de son âge. Peu à peu s'instaure entre eux une relation particulière qui se transforme en une liaison cachée puis révélée au grand jour lorsque les deux amants s'enfuient à Londres avec les économies de Susan. Le bonheur semble alors parfait aux yeux de Paul, mais peu à peu les premiers signes d'alcoolisme de son amante font surface, transformant leur idylle en un cauchemar éveillé.
Vaut-il mieux avoir connu la passion quitte à tout perdre ou ne jamais avoir aimé et s'épargner? L'auteur nous prend à témoin dans une construction particulière, employant le "je" dans une première partie lorsqu'il nous raconte leur histoire telle qu'il s'en souvient, privilégiant les moments heureux et l'insouciance des débuts. Puis le "vous", renversant le point de vue comme s'il cherchait à se justifier, mettant une distance entre sa passion et la raison, analysant leur cheminement et les faits tels qu'il les a vécus, s' interrogeant sur son incapacité à stopper cette descente aux enfers.
La fin est sans doute la plus distante mais paradoxalement la plus poignante, avec l'emploi du "il" qui le ramène à son statut d'homme en bout de course, désabusé et lucide face à ce qu'on peut voir comme l' échec de sa vie, et "sa seule histoire".
Un roman-constat bien écrit et intelligent, mais qui parfois m'a lassée tant Julian Barnes revient sur ce même thème de culpabilité, sur celui des souvenirs et des interrogations. Hormis le tout début, lorsqu'ils se connaissent, où la légèreté et l'humour sont bien présents, le rythme devient ensuite lent et le ton bien monocorde plus on avance. De même, ces passages entre le vous et le il se justifient totalement, mais freinent l'empathie au point d'attendre impatiemment la chute, c'est en tout cas le sentiment que j'ai eu.
Un avis mitigé donc, après l'emballement du début. Je relirai tout de même cet auteur car il a une forme de pudeur qui me plait :-)
« En amour tout est vrai, tout est faux ; et c'est la seule chose sur laquelle on ne puisse pas dire une absurdité. »"Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence Il peut servir de modèle, ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi, un premier amour cautérise le coeur, et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice. »
Le narrateur Paul a 19 ans et occupe son dernier été avant l'université en jouant des doubles au tennis local. Là il y rencontre Susan, la quarantaine bien sonnée, mariée à un homme taciturne et mère de deux filles de son âge. Peu à peu s'instaure entre eux une relation particulière qui se transforme en une liaison cachée puis révélée au grand jour lorsque les deux amants s'enfuient à Londres avec les économies de Susan. Le bonheur semble alors parfait aux yeux de Paul, mais peu à peu les premiers signes d'alcoolisme de son amante font surface, transformant leur idylle en un cauchemar éveillé.
Vaut-il mieux avoir connu la passion quitte à tout perdre ou ne jamais avoir aimé et s'épargner? L'auteur nous prend à témoin dans une construction particulière, employant le "je" dans une première partie lorsqu'il nous raconte leur histoire telle qu'il s'en souvient, privilégiant les moments heureux et l'insouciance des débuts. Puis le "vous", renversant le point de vue comme s'il cherchait à se justifier, mettant une distance entre sa passion et la raison, analysant leur cheminement et les faits tels qu'il les a vécus, s' interrogeant sur son incapacité à stopper cette descente aux enfers.
La fin est sans doute la plus distante mais paradoxalement la plus poignante, avec l'emploi du "il" qui le ramène à son statut d'homme en bout de course, désabusé et lucide face à ce qu'on peut voir comme l' échec de sa vie, et "sa seule histoire".
Un roman-constat bien écrit et intelligent, mais qui parfois m'a lassée tant Julian Barnes revient sur ce même thème de culpabilité, sur celui des souvenirs et des interrogations. Hormis le tout début, lorsqu'ils se connaissent, où la légèreté et l'humour sont bien présents, le rythme devient ensuite lent et le ton bien monocorde plus on avance. De même, ces passages entre le vous et le il se justifient totalement, mais freinent l'empathie au point d'attendre impatiemment la chute, c'est en tout cas le sentiment que j'ai eu.
Un avis mitigé donc, après l'emballement du début. Je relirai tout de même cet auteur car il a une forme de pudeur qui me plait :-)
Dernière édition par Aeriale le Jeu 3 Jan - 21:06, édité 1 fois
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Julian Barnes
Même avis que toi sur un autre roman de Barnes que je m'étais forcée à terminer. Redites, ton monotone, ennui et pour finir, en tout cas pour moi, désintérêt. Je n'ai plus ouvert un livre de lui depuis.
Dernière édition par domreader le Jeu 3 Jan - 17:26, édité 1 fois
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3618
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Julian Barnes
J'ai lu il y a longtemps Une fille qui danse, et je me souviens que je n'étais pas vraiment arrivée à entrer dans le livre...Je m'étais dit que ce n'était pas un auteur pour moi et je ne crois pas que ton commentaire va me donner envie de réessayer !
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Liseron- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/01/2017
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Re: Julian Barnes
Aie, c'est son point faible alors. Je pensais que c'était dû à l'histoire, les regrets, les remords etc...ce côté tristoune et répétitif dans les parties 2et 3 du bouquin.domreader a écrit:Même avis que toi sur un autre roman de Barnes que je m'étais forcée à terminer. Redites, ton monotone, ennui et pour finir, en tout cas pour moi, désintérêt. Je n'ai plus ouvert un livre de lui depuis.
C'est celui que j'ai encore dans ma bibli, pas sûre que je reprenne avec celui là donc.Liseron a écrit:J'ai lu il y a longtemps Une fille qui danse, et je me souviens que je n'étais pas vraiment arrivée à entrer dans le livre...Je m'étais dit que ce n'était pas un auteur pour moi et je ne crois pas que ton commentaire va me donner envie de réessayer !
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
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