Jonathan Safran Foer
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Jonathan Safran Foer
Sources BabelioJonathan Safran Foer esr né(e) à : Washington en 1977Ses grand-parents sont des survivants de la Shoah d’origine polonaise. Sa mère est la directrice d'une SynagogueIl est diplômé de l'Université de Princeton où il a été élève de Joyce Carol Oates et de Jeffrey Eugenides. Il est célèbre pour son premier roman "Tout est illuminé" ("Everything Is Illuminated", 2002), l'histoire d'un jeune juif américain qui voyage en Ukraine pour retrouver la femme qui a sauvé son grand-père du génocide. Le livre est adapté au cinéma en 2005, dans un film de Liev Schreiber, mettant en scène Elijah Wood.Avec "Extrêmement fort et incroyablement près" ("Extremely Loud and Incredibly Close", 2005), il livre un témoignage poignant sur les attentats du 11 septembre 2001, à travers les yeux d'un jeune garçon hypersensible dont le deuil se transforme en quête initiatique dans les rues de New York.Dans son essaie, "Faut-il manger les animaux?" ("Eating Animals", 2009), il utilise son talent littéraire pour plaider contre l'élevage industriel et l'abattage des animaux.Actuellement il habite Brooklyn. Il est séparé de sa femme, la romancière Nicole Krauss, avec laquelle il a eu deux enfants.
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Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jonathan Safran Foer
Extrêmement fort et incroyablement près
L'histoire d'Oskar, 9 ans, enfant surdoué et traumatisé par la perte de son père dans l'attentat des Tours jumelles du 11 septembre. Un jour où il cherche confusément quelque chose à quoi se raccrocher en fouillant le placard de ce dernier, il tombe sur une mystérieuse clé cachée dans un vase. Aucun indice si ce n'est le mot Black écrit sur l'enveloppe. Il va alors se lancer dans une enquête, aidé parfois d'un vieux voisin, rencontrer des gens la plupart farfelus, et peut-être trouver des réponses à ses questions.
Le début m'a accrochée d'emblée, la voix de ce petit Oskar, collectionneur d'objets hétéroclites récoltés lors de ses balades, fan de Stephen Hawking et d'inventions diverses, est hyper attachante. A la fois lucide et naïf, c'est un petit homme fou de sa maman qui ne comprend pas toujours le monde des adultes. Mais il essaie du mieux qu'il peut et garde "ses semelles de plomb" et ses larmes bloquées à l'intérieur.
Sur cette partie là, Safran Foer a réussi quelque chose d'extrêmement fort sans doute. Cette volonté éperdue pour Oskar de croire que la fameuse clé le délivrera de ses tourments et de ses tocs, son obstination à résoudre l'énigme, bien qu'au fond il en doute, est profondément émouvante. La clé restera muette longtemps, comme les non dits que cette famille se transmet depuis la tragédie de Dresde. Mais ces incursions dans le quotidien des autres et sa quête de sens l'aideront à avancer, à admettre l'absurdité de la vie.
Je trouve que le propos était déjà assez riche pour ne pas l'encombrer d'une partie intercalée, l'histoire des grands parents, qui m'aurait intéressée si elle avait été plus claire, moins décousue. J'ai trop senti l'exercice de style derrière, la volonté de faire genre à tout prix. L'idée d'interférer des photos, des dessins, des pages vierges ou noircies, est peut être originale mais apporte peu à l'intrigue et m'en a éloignée au contraire. Arrivée aux trois quarts j'ai perdu patience et failli lâcher. Ca aurait été très dommage car la fin est superbe. Mais pourquoi surcharger l'ensemble? Un beau livre oui sur la perte, le manque, sur tout ce qui ne se dit pas ...Mais j'avais quand même hâte d'arriver au final!
L'histoire d'Oskar, 9 ans, enfant surdoué et traumatisé par la perte de son père dans l'attentat des Tours jumelles du 11 septembre. Un jour où il cherche confusément quelque chose à quoi se raccrocher en fouillant le placard de ce dernier, il tombe sur une mystérieuse clé cachée dans un vase. Aucun indice si ce n'est le mot Black écrit sur l'enveloppe. Il va alors se lancer dans une enquête, aidé parfois d'un vieux voisin, rencontrer des gens la plupart farfelus, et peut-être trouver des réponses à ses questions.
Le début m'a accrochée d'emblée, la voix de ce petit Oskar, collectionneur d'objets hétéroclites récoltés lors de ses balades, fan de Stephen Hawking et d'inventions diverses, est hyper attachante. A la fois lucide et naïf, c'est un petit homme fou de sa maman qui ne comprend pas toujours le monde des adultes. Mais il essaie du mieux qu'il peut et garde "ses semelles de plomb" et ses larmes bloquées à l'intérieur.
Sur cette partie là, Safran Foer a réussi quelque chose d'extrêmement fort sans doute. Cette volonté éperdue pour Oskar de croire que la fameuse clé le délivrera de ses tourments et de ses tocs, son obstination à résoudre l'énigme, bien qu'au fond il en doute, est profondément émouvante. La clé restera muette longtemps, comme les non dits que cette famille se transmet depuis la tragédie de Dresde. Mais ces incursions dans le quotidien des autres et sa quête de sens l'aideront à avancer, à admettre l'absurdité de la vie.
Je trouve que le propos était déjà assez riche pour ne pas l'encombrer d'une partie intercalée, l'histoire des grands parents, qui m'aurait intéressée si elle avait été plus claire, moins décousue. J'ai trop senti l'exercice de style derrière, la volonté de faire genre à tout prix. L'idée d'interférer des photos, des dessins, des pages vierges ou noircies, est peut être originale mais apporte peu à l'intrigue et m'en a éloignée au contraire. Arrivée aux trois quarts j'ai perdu patience et failli lâcher. Ca aurait été très dommage car la fin est superbe. Mais pourquoi surcharger l'ensemble? Un beau livre oui sur la perte, le manque, sur tout ce qui ne se dit pas ...Mais j'avais quand même hâte d'arriver au final!
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