Oswald Wynd
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Oswald Wynd
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Oswald Wynd
Une odeur de gingembre
Surtout auteur de romans policiers, Oswald Wynd s'est appuyé pour écrire ce récit, sur ses souvenirs de jeunesse, passée au Japon. Une odeur de gingembre suit la destinée de Mary, une écossaise venue en Chine au tout début du XXe siècle pour épouser un jeune diplomate anglais, Richard. Ils se connaissent peu, et leur mariage ne sera pas une réussite, malgré la naissance rapide d'une petite fille, Jane. Mary découvre un monde très loin de son univers protégé et conventionnel, et se découvre elle-même. Elle vit une passion avec un officier japonais, une grossesse rompt son mariage. Elle n'a plus que la possibilité de fuir au Japon, où son amant la prend en charge matériellement. Mais dans l'esprit de la société dont il est issu, il fait adopter son fils adultérin par une famille liée à la sienne, qui est puissante et riche. Mary est désespérée, et ne veut pas quitter le Japon, même si elle peu de chances de revoir son fils. Malgré les difficultés, elle trouve du travail et se bat pour se faire une place modeste dans une société peu ouverte aux étrangers et laissant peu de possibilités aux femmes. Elle sera une observatrice acérée et fine du monde qui l'entoure, de ses us et coutumes.
Un bon livre, assez classique dans sa forme, qui mélange journal intime et lettres que Mary écrit à diverses personnes. le style est relativement simple, il est censé épouser l'écriture d'une jeune fille, puis d'une femme, qui même issue d'un milieu plutôt favorisé, n'a pas fait d'études poussées, en partie pour des raisons de convenances. L'auteur crée un personnage attachant, qui développe rapidement son esprit critique et apprend à se prendre en charge et à faire ses choix, tout en tenant compte des circonstances et de ce qui est possible. Même si l'histoire pourrait déborder dans la direction d'un sentimental appuyé, l'auteur fait preuve de retenu, ne détaille pas certains épisodes parmi les plus mélodramatiques, l'écriture à posteriori (journal et lettres) permettant une sorte de mise à distance, une analyse qui relativise et explique plus qu'elle ne cherche à émouvoir à tout prix.
Le plus intéressant à mon sens, est le tableau de la vie des expatriés en Chine, et encore plus la vie au Japon, la description d'une culture, d'une civilisation très éloignée de l'européenne. L'auteur s'est probablement fortement inspiré des années qu'il a vécu au Japon. Les événements essentiels de ce début du XXe siècle sont vus par le prisme japonais, mais reflétés par l'oeil d'une écossaise. Elle ne nous donne pas une analyse approfondie, mais plutôt des remarques de bon sens, en accord avec le personnage.
C'est tenu du début jusqu'à la fin, le personnage est cohérent dans son évolution, et on suit son parcours avec intérêt et sympathie. Une lecture romanesque de très bonne qualité, qui donne l'occasion d'un beau voyage dans le temps et dans d'autres cultures.
Surtout auteur de romans policiers, Oswald Wynd s'est appuyé pour écrire ce récit, sur ses souvenirs de jeunesse, passée au Japon. Une odeur de gingembre suit la destinée de Mary, une écossaise venue en Chine au tout début du XXe siècle pour épouser un jeune diplomate anglais, Richard. Ils se connaissent peu, et leur mariage ne sera pas une réussite, malgré la naissance rapide d'une petite fille, Jane. Mary découvre un monde très loin de son univers protégé et conventionnel, et se découvre elle-même. Elle vit une passion avec un officier japonais, une grossesse rompt son mariage. Elle n'a plus que la possibilité de fuir au Japon, où son amant la prend en charge matériellement. Mais dans l'esprit de la société dont il est issu, il fait adopter son fils adultérin par une famille liée à la sienne, qui est puissante et riche. Mary est désespérée, et ne veut pas quitter le Japon, même si elle peu de chances de revoir son fils. Malgré les difficultés, elle trouve du travail et se bat pour se faire une place modeste dans une société peu ouverte aux étrangers et laissant peu de possibilités aux femmes. Elle sera une observatrice acérée et fine du monde qui l'entoure, de ses us et coutumes.
Un bon livre, assez classique dans sa forme, qui mélange journal intime et lettres que Mary écrit à diverses personnes. le style est relativement simple, il est censé épouser l'écriture d'une jeune fille, puis d'une femme, qui même issue d'un milieu plutôt favorisé, n'a pas fait d'études poussées, en partie pour des raisons de convenances. L'auteur crée un personnage attachant, qui développe rapidement son esprit critique et apprend à se prendre en charge et à faire ses choix, tout en tenant compte des circonstances et de ce qui est possible. Même si l'histoire pourrait déborder dans la direction d'un sentimental appuyé, l'auteur fait preuve de retenu, ne détaille pas certains épisodes parmi les plus mélodramatiques, l'écriture à posteriori (journal et lettres) permettant une sorte de mise à distance, une analyse qui relativise et explique plus qu'elle ne cherche à émouvoir à tout prix.
Le plus intéressant à mon sens, est le tableau de la vie des expatriés en Chine, et encore plus la vie au Japon, la description d'une culture, d'une civilisation très éloignée de l'européenne. L'auteur s'est probablement fortement inspiré des années qu'il a vécu au Japon. Les événements essentiels de ce début du XXe siècle sont vus par le prisme japonais, mais reflétés par l'oeil d'une écossaise. Elle ne nous donne pas une analyse approfondie, mais plutôt des remarques de bon sens, en accord avec le personnage.
C'est tenu du début jusqu'à la fin, le personnage est cohérent dans son évolution, et on suit son parcours avec intérêt et sympathie. Une lecture romanesque de très bonne qualité, qui donne l'occasion d'un beau voyage dans le temps et dans d'autres cultures.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Oswald Wynd
Noté !
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Oswald Wynd
Intéressant! C'est juste la forme de lettre et journal qui me retient...
Je note pour voir si jamais il se trouve en bibliothèque.
Je note pour voir si jamais il se trouve en bibliothèque.
Aeriale- Messages : 11830
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Oswald Wynd
C'est un peu comme une série de la BBC ou un film de James Ivory : plaisant, très bien fait et plein d'émotion, sans être idiot ni trop simpliste. Pas forcément ce que je préfère, mais de temps en temps cela fait du bien.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
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