Erika Mann
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Erika Mann

Erika Julia Hedwig Mann, née le 9 novembre 1905 à Munich, morte le 27 août 1969 à Zurich, fille aînée du romancier allemand Thomas Mann et de Katia Mann, est une femme de lettres, comédienne et chanteuse allemande.
Source : Wikipédia
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Re: Erika Mann


Rundherum, Abenteuer einer Weltreise / À travers le vaste monde
Erika n’était pas une romancière comme son père Thomas, oncle Heinrich ou son frère Klaus, mais elle a co-écrit avec ce dernier deux livres de voyage. Celui-ci et Le livre sur la Riviera ou ce qui n'est pas dans le Baedeker, tous deux pas des « guides » de voyage à faire, mais plutôt un assemblage de choses vues, personnes rencontrées…Présentation de l'éditeur
Le 7 octobre 1927, les " enfants terribles " de Thomas Mann, Erika et Klaus, quittent Rotterdam pour New York. Elle a vingt-deux ans, lui vingt et un. Après divers échecs personnels, ils entreprennent ce tour du monde de neuf mois pour être réunis, mais aussi pour faire parler d'eux en profitant de la célébrité de leur père, bientôt prix Nobel de littérature. Ils demeurent six mois aux Etats-Unis puis découvrent Hawaii, le Japon, la Corée et l'Union soviétique. L'apparente insouciance de ces deux jeunes gens qui s'amusent à se faire passer pour des jumeaux est à l'image de ces années d'avant la crise économique et les dérives fascistes, mais ils n'en comprennent pas moins que l'Europe, " si minuscule vue du Kansas ou de Corée, n'est pas le monde ".
Surtout en considérant l’âge des deux lors de ce voyage « autour du monde » c’est tout à fait compréhensible qu’on ne va pas trouver une étude profonde sur les différents pays visités, mais c’est plein d’énergie, de curiosité et surtout écrit si bien qu’on se réjouit de voyager avec eux.
Le volet du séjour en Amérique (qui dure le plus de temps et prend presque deux tiers du livre) il y a à côté de descriptions des villes et paysages vus un « who is who » de l’intelligentsia des fins d’années 20 en Amérique. Et on ne peut que s’étonner qu’ils soient tous les deux lettrés et savent citer et se rappeler de lectures faites en parcourant les différents pays.
J’ai lu Le livre sur la Riviera ou ce qui n'est pas dans le Baedeker avant celui-ci et je retiens la même impression d’une agréable lecture qu’on puisse faire entre-deux et qui garde tout son charme, même avec la distance du temps il y a quand même encore aujourd’hui un intérêt dans ces textes.
J’aime mieux la couverture du livre allemand, on a reproduit l’image avec laquelle ils ont fait la publicité en Amérique pour leurs soirées qu’ils ont donné pour financer leur voyage : ils s’étaient annoncés comme « les jumeaux Mann »

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Re: Erika Mann


Wenn die Lichter ausgehen / Quand les lumières s’éteignent
Présentation de l'éditeur
Dans ce document d’époque, unique en son genre, Erika Mann observe le destin des habitants d’une petite ville allemande, de l’arrivée au pouvoir de Hitler à la toute-puissance du régime nazi. En dix nouvelles entrelacées, toutes basées sur des faits réels, se dresse le tableau d’une société confrontée à la terreur, à la dénonciation et à l’antisémitisme.
D’abord un aspect en dehors de ma lecture : le fait qu’Erika Mann était Allemande, j’ai acheté ce livre en allemand, mais quelle surprise d’ouvrir le livre et de voir « traduit en allemand par… » ?? C’est seulement à ce moment que je vois que la version originale est en effet anglaise « The Lights Go Down » et curieusement elle ne l’a jamais traduit en allemand. Ce n’est qu’en 2005 (!!) qu’une version allemande a été publiée.
Je trouve assez étrange que le public allemand n’a pas eu plus tôt accès à ce livre qui est quand même d’une qualité rare et exceptionnelle.
Elle montre « l’horreur » de la vie quotidienne pour des gens tout à fait normaux, qui sont de bien braves citoyens qui ne font que suivre les règles et lois qui leur sont imposées. Et même en essayant de suivre tout à la ligne, ils ne parviennent pas à rester en dehors de troubles parce qu’il régnait vraiment la paranoïa, tout le monde espionnait tout le monde et même un petit fait comme ne pas sortir le drapeau pouvait amener à un premier avertissement.
Sans pointer avec l’index moral, Erika Mann arrive à raconter dans une écriture très fluide des faits (tous réels, c’est parfois hallucinant et on doit se le dire plusieurs fois pendant la lecture) qui se sont passés lors des « années noires » en Allemagne.
Décidément une lecture très intéressante et qui reste tout à fait d’actualité !
Un livre qui n’a rien perdu de son actualité en gagnant en universalité.
Pierre Deshusses, Le Monde
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