LC La danse océane, de Claude Pujade-Renaud

Queenie a écrit:C'est vrai que sur les derniers chapitres, les personnages prennent un peu plus de chair (le comble de les avoir tant désincarnés, réduits à des simples traits succincts... pour des danseurs si plein, vivant si intensément - je ne sais pas : Claude Pujade-Renaud m'a semblé trop dans la théorie, pas assez dans le vécu. Elle n'a pas osé ou n'a pas su s'approprier cette histoire, ces gens).

J'en suis au chapitre 13 (D'est en est) et effectivement ca s'humanise un peu plus.  Déjà la voix de "Poussy-Humphrey" se fait un peu entendre, et elle apporte cette fraîcheur qui manquait.

Et puis, la fragilité des corps se pointe, du moins celui de Doris. Comme s'il avait trop supporté non seulement physiquement mais intrinsèquement, il reflète tous ses manques.

Et puis les lettres de Léo!
Comme @Queenie, je les trouve magnifiques. De finesse, de sensibilité, d'intelligence. J'aurais aimé en lire davantage, moi aussi!
Enfin quelqu'un qui se livre et sort ses tripes (mais de façon si élégante en même temps que poignante)

Queenie a écrit:Bref
Un bon livre, au final très cérébral et froid et distant, ce qui ne colle pas avec ce que j'aime lire, et j'ai trouvé, ne collait pas tellement au sujet : ces êtres intenses, en communauté, qui ont tout affronté pour tenir.

Et mon grand reproche ce sont toutes ces répétitions, l'impression de lire souvent les mêmes scènes, les mêmes phrases, et d'avoir affaire à des caricatures plutôt qu'à de vraies personnes.

Je le finirai demain mais mon avis rejoint en partie le tien. Sauf que pour moi ce ne sont pas des caricatures, les passionnés de danse sont à mon sens toutes ainsi, mus que par leur seul art, vouant absolument tout à lui.

Comme Doris prête à sacrifier sa vie personnelle et familiale, Charles qui ne trouve pas son équilibre et se perd dans l'alcool, José le révolté. Ils nous resteront hermétiques quelque part. Claude Pujad-Renaud qui a étudié la danse, le rapport au corps, et voué sa vie à la création, sait de quoi elle parle, c'est certain. Il n'en reste pas moins que pour les profanes dont je fais partie, il y aura toujours une part d'incompréhension que l'on qualifiera de froideur.

J'ai quand même hâte de voir la chute (si on peut dire ;-)

J'ai fini et je suis un peu mitigée. Il y a vraiment de très belles choses pour moi, toutes les descriptions de la danse déjà, où j'ai vraiment eu la sensation de voir rien qu'en lisant, et les vidéos disponibles ont confirmées à quel point c'était vraiment bien rendu. J'ai trouvé aussi la fin très réussie, les personnages prennent corps, si on peu oser le paradoxe.
Mais il y a en effet, en ce qui concerne l'intériorité des personnages, leur personnalités, leurs relations, des répétitions, une sorte de vue de l'extérieur, un peu froide si on veut. Cela devient bien plus convaincant lorsque l'auteure leur laisse la parole, et j'ai aussi trouvé les lettres de Charles magnifiques, et les passages où le jeune fils de Doris s'exprime très réussis. De même dans la partie finale, tout d'un coup, la danse moins présente, les personnages deviennent plus saisissables.
Un peu frustrée, parce que je trouve que le sujet était magnifique, la danse, la création, ces personnalités hors normes, et leurs relations, compliquées, mais très riches, la gestion compliquée de tout cela, les choix, les inévitables frustrations, la fragilité. Et quelque chose n'a pas complètement marché, les personnages ont pendant une partie du livre, étaient vus presque de l'extérieur, d'une manière trop factuelle peut-être, pas assez sensible, empathique. Cela s'arrange dans la dernière partie, et on se dit que si cela avait pu se mettre en place avant, cela aurait été vraiment excellent.
Mais je ne regrette pas cette lecture, et j'ai trouvé certains passages très bons.

Je viens à l'instant de terminer... Beaucoup d'émotions dans les derniers chapitres...
Je reviendrai plus tard...

Je l’ai fini, je ne regrette pas de l’avoir lu mais ... ouf. 

Beaucoup de répétitions, trop d’opacité parfois, peut être faut il être féru de danse mais j’avoue, ce livre ne m’a pas bouleversifiée non plus, même s’il est marquant. 

Je suis toujours restée loin des personnages. Peut être le côté biographie dont parle Queenie..

Je ne suis pas sûre que cette auteure soit pour moi. Trop de froideur, sans doute..

Je suis contente de voir que l'on est toutes d'accord.

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