Sigismund Krzyzanowski
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Sigismund Krzyzanowski
Sigismund Krzyzanowski (1887-1950)

Pas forcement beaucoup d’éléments d’information sur cet écrivain, qui n’a pas pour ainsi dire pas été publié de son vivant, et qui a vécu pendant une période troublée. Même sa tombe est semble-t-il introuvable. La présentation qui suit est plus ou moins un résumé de la présentation de l’auteur faite sur le site de son éditeur français, Verdier.
Il naît à Kiev, d’un père comptable, et fait des études de droit. Ses études lui prennent semble-t-il beaucoup de temps, et il les termine en 1912 par une tournée d’universités européennes (Paris, Heidelberg, Milan). Il semble avoir été polyglotte.
En 1914 il rentre dans un bureau d’avocat, on perd sa trace pendant la guerre, il réapparaît en 1919 à Kiev, donnant des conférences au Conservatoire Dramatique ou à l’Institut musical, se faisant connaître des milieux intellectuels. Il part en 1922 à Moscou, où il survit difficilement, il donne quelques conférences, écrit quelques articles, mais dès 1925 la censure rejette ses textes.
En 1950, suite à une attaque, il perd l’usage de l’alphabet, et meurt à la fin de la même année d’une crise cardiaque.
Il est découvert et édité par le russe Vadim Perelemouter, écrivain et historien de la littérature, et depuis traduit dans plusieurs langues, dont les éditions Verdier en France, depuis le début des années 90.
Bibliographie française
Le Retour de Münchhausen
Souvenirs du futur,
Le Club des tueurs de lettres
Le Marque-page (nouvelles)
Le Thème étranger (nouvelles)
Estampillé Moscou
Fantôme
Rue Involontaire
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4733
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Sigismund Krzyzanowski
Souvenirs du futur
Nous suivons le personnage principal, Maximilien Sterrer, dans sa découverte et sa lutte avec le temps. Fasciné dès l'enfance par ce concept, il va tenter de le maîtriser, en construisant une machine qui lui permettrait de l'utiliser à sa guise, mais d'une certaine façon d'une manière plus conceptuelle que vraiment utilitariste. Mais le temps a plus d'un tour dans sa manche, et semble s'ingénier à déjouer les efforts de Max, aussi bien en faisant intervenir l'histoire (guerre, révolution…) que des moyens plus subtiles. Max arrive à faire un voyage grâce à sa machine, mais ne gagne pas pour autant.
Etrange livre à la mesure de cet étrange écrivain (j'avais déjà lu il y a fort longtemps le marque-page, un recueil de nouvelles). Les références pleuvent, que ce soit sur la quatrième de couverture ou ailleurs. Wells et La machine à explorer le temps, certes, mais Krzyzanowski est infiniment plus complexe, ce n'est pas un exploit technique qui l'intéresse, ni la connaissance du futur en tant que tel, rien d'utilitariste ni de pragmatique, mais plutôt l'aspect métaphysique de la démarche, le questionnement sur ce qu'est le temps et quel est notre rapport avec lui. Ce qui n'empêche pas par moments le livre d'être une grande précision factuelle, de décrire l'enfant Max, ses rapports avec le monde, et aussi la société post-révolutionnaire. Pas grand-chose en apparence, juste un petit détail, mais qui sonne tellement juste, qui est une sorte de quintessence, et qui rend compte avec une économie de moyens extraordinaire. C'est une prose au millimètre près, rien de trop, mais tout a un sens, chaque mot signifie, c'est profondément pensé et senti. Un étrange voyage, aux confins du temps, des limites de notre compréhension, mais aussi de notre capacité à rêver le monde, à le vouloir autre que ce que les apparences laissent supposer au prime abord. Une façon aussi de voir le monde tangible devenir moins tangible, mais d'une certaine façon plus réel en même temps.
Un auteur d'une très grande originalité, qui a un univers dense et très personnel servi par une magnifique écriture, et une conception du monde d'une infinie complexité.
Nous suivons le personnage principal, Maximilien Sterrer, dans sa découverte et sa lutte avec le temps. Fasciné dès l'enfance par ce concept, il va tenter de le maîtriser, en construisant une machine qui lui permettrait de l'utiliser à sa guise, mais d'une certaine façon d'une manière plus conceptuelle que vraiment utilitariste. Mais le temps a plus d'un tour dans sa manche, et semble s'ingénier à déjouer les efforts de Max, aussi bien en faisant intervenir l'histoire (guerre, révolution…) que des moyens plus subtiles. Max arrive à faire un voyage grâce à sa machine, mais ne gagne pas pour autant.
Etrange livre à la mesure de cet étrange écrivain (j'avais déjà lu il y a fort longtemps le marque-page, un recueil de nouvelles). Les références pleuvent, que ce soit sur la quatrième de couverture ou ailleurs. Wells et La machine à explorer le temps, certes, mais Krzyzanowski est infiniment plus complexe, ce n'est pas un exploit technique qui l'intéresse, ni la connaissance du futur en tant que tel, rien d'utilitariste ni de pragmatique, mais plutôt l'aspect métaphysique de la démarche, le questionnement sur ce qu'est le temps et quel est notre rapport avec lui. Ce qui n'empêche pas par moments le livre d'être une grande précision factuelle, de décrire l'enfant Max, ses rapports avec le monde, et aussi la société post-révolutionnaire. Pas grand-chose en apparence, juste un petit détail, mais qui sonne tellement juste, qui est une sorte de quintessence, et qui rend compte avec une économie de moyens extraordinaire. C'est une prose au millimètre près, rien de trop, mais tout a un sens, chaque mot signifie, c'est profondément pensé et senti. Un étrange voyage, aux confins du temps, des limites de notre compréhension, mais aussi de notre capacité à rêver le monde, à le vouloir autre que ce que les apparences laissent supposer au prime abord. Une façon aussi de voir le monde tangible devenir moins tangible, mais d'une certaine façon plus réel en même temps.
Un auteur d'une très grande originalité, qui a un univers dense et très personnel servi par une magnifique écriture, et une conception du monde d'une infinie complexité.
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Arabella- Messages : 4733
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Sigismund Krzyzanowski
Arabella a écrit:Sigismund Krzyzanowski (1887-1950)
Pas forcement beaucoup d’éléments d’information sur cet écrivain, qui n’a pas pour ainsi dire pas été publié de son vivant, et qui a vécu pendant une période troublée. Même sa tombe est semble-t-il introuvable. La présentation qui suit est plus ou moins un résumé de la présentation de l’auteur faite sur le site de son éditeur français, Verdier.
Il naît à Kiev, d’un père comptable, et fait des études de droit. Ses études lui prennent semble-t-il beaucoup de temps, et il les termine en 1912 par une tournée d’universités européennes (Paris, Heidelberg, Milan). Il semble avoir été polyglotte.
En 1914 il rentre dans un bureau d’avocat, on perd sa trace pendant la guerre, il réapparaît en 1919 à Kiev, donnant des conférences au Conservatoire Dramatique ou à l’Institut musical, se faisant connaître des milieux intellectuels. Il part en 1922 à Moscou, où il survit difficilement, il donne quelques conférences, écrit quelques articles, mais dès 1925 la censure rejette ses textes.
En 1950, suite à une attaque, il perd l’usage de l’alphabet, et meurt à la fin de la même année d’une crise cardiaque.
Quel mystère !
Peut-être qu'il avait construit une machine à voyager dans le temps ? Peut-être qu'il n'est pas mort (comme Elvis et Michael Jackson)
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6743
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Sigismund Krzyzanowski
Je crois que surtout il évitai de se faire remarquer pour survivre. Mais peut être bien que Souvenirs du futur est autobiographique au final...
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Arabella- Messages : 4733
Date d'inscription : 29/11/2016
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