Hiromi Kawakami

Hiromi Kawakami, née le 1er avril 1958, est une romancière, critique littéraire et essayiste japonaise née à Tokyo.


source et suite

People From My Neighbourhood

Présentation de l’éditeur
Take a story and shrink it. Make it tiny, so small it can fit in the palm of your hand. Carry the story with you everywhere, let it sit with you while you eat, let it watch you while you sleep. Keep it safe, you never know when you might need it.

In Kawakami's super short 'palm of the hand' stories the world is never quite as it should be: a small child lives under a sheet near his neighbour's house for thirty years; an apartment block leaves its visitors with strange afflictions, from fast-growing beards to an ability to channel the voices of the dead; an old man has two shadows, one docile, the other rebellious; two girls named Yoko are locked in a bitter rivalry to the death.

Small but great, you'll find great delight spending time with the people in this neighbourhood.

C’est vraiment trop facile avec moi.

Après plusieurs lectures dans le temps, j’avais en fait conclu de ne plus revenir vers cette auteure. C’était décidé. Oui.

Jusqu’à ce que j’ai vu cette couverture

C’est quand même impossible de passer à côté… et me voilà donc avec un livre pas traduit pour l’instant pour lui ouvrir son fil.

Je ne saurais pas dire s’il va y avoir une version française. Déjà en France les lecteurs ne sont pas de grands fans de nouvelles… n’en parlons pas de ces micro-nouvelles.

Et c’est en effet de cela qu’il s’agit. Une, deux, trois pages, des courts instantanés, des faits souvent très à part, voire oniriques, raconté de façon court et sans fioriture.

Vous le savez, j’adore les nouvelles… et je dois avouer, j’ai beaucoup aimé ces « tiny stories ». Peut-être Hiromi Kawakami devrait en écrire plus de ce genre au lieu de romans.

Les Années Douces


C'est l'histoire d'une femme de 39 ans et d'un prof de 60 ans qui se croisent par hasard ici et là, prennent plaisir à la compagnie de l'autre (ce sont deux solitaires à la base) mais là où d'habitude, on nous montre des abdos et des décolletés, en nous disant bien qu'il faut user de stratagèmes éculés pour séduire, là au contraire, c'est deux caractères dont les sentiments pourraient s'effaroucher, qui ne cherchent jamais à se revoir de manière volontaire, laisse faire le hasard, jusqu'à ne pas se voir parfois pendant des mois. Bref, deux incertains et du coup la progression est très naturel, le style est pas foufou (je suis maniaque sur l'esthétique) mais étrangement c'est très poétique, très délicat, et ça fait passer beaucoup de choses en étant pudique. C'est mon premier roman japonais et c'était vraiment cool !

Le thème me plaît bien, je note.

Ce roman avait été adapté en roman illustré avec Jiro  Taniguchi non? Le titre me parle, je me demande s’il n’a pas été aussi adapté au cinéma?

Oui, j'ai d'abord lu le manga de Taniguchi, c'est mon préféré de lui d'ailleurs, qui est très fidèle au roman sauf pour la fin.
Je ne connais pas d'adaptation au cinéma mais ce serait une très bonne idée

C'est un bon bouquin, oui, Les Années Douces... Je n'ai pas trouvé d'adaptation au cinéma, par contre, ça n'a pas encore été fait.

Les Années douces, ça me semble être son meilleur livre (ou son seul bon, sachant que Marcher sur un Serpent, qui a quand même eu le prix Akutagawa, et qui date d'avant Les Années Douces, n'a pas été publié chez nous). Cette lumière qui vient de la mer : bof. La Brocante Nakano : encore plus bof. Manazuru : re-bof. Même un recueil de nouvelles, Abandons, je n'ai pas accroché (problème d'affinité avec l'auteur, peut-être).
Et puis j'ai laissé tomber, il y a une limite au masochisme... du coup, je n'ai pas lu Les dix amours de Nishino, ni Soudain, j'ai entendu la voix de l'eau, prix Yomiuri 2015. Et, depuis, plus rien n'arrive chez nous, peut-être que les ventes n'étaient plus suffisantes, je ne sais pas (elle a pourtant continué à écrire, notamment un roman qui a un titre du genre "Ne vous laissez pas kidnapper par de gros oiseaux", qui a eu l'air d'avoir un certain succès, au moins critique, puisqu'il a remporté le prix Izumi Kyoka).

Je regarderai si ce recueil "People From My Neighbourhood" (de ce que j'ai vu, ça regroupe des nouvelles écrites sur pas mal d'années, du coup peut-être que j'accrocherais) paraît en français...

oh oui, publié d'abord dans deux albums, il y a maintenant aussi l'intégrale
j'ai bien aimé le roman, mais certainement l'adaptation de Jirô Taniguchi  

eXPie a écrit:Je regarderai si ce recueil "People From My Neighbourhood" (de ce que j'ai vu, ça regroupe des nouvelles écrites sur pas mal d'années, du coup peut-être que j'accrocherais) paraît en français...

ah oui, ce serait bien s'il y aurait une version française

eXPie a écrit: Manazuru : re-bof.

C'est le seul que j'ai lu de cette auteure. Et je n'en garde que le souvenir d'un livre assez ennuyeux.
Pourtant je ne suis pas du tout en recherche d'action, et j'adore cette littérature japonaise "douce". Mais là, c'était assez vide quand même.

J'en ai lu trois, et je trouve Les années douces vraiment réussi, mais pas du tout les autres. J'ai donc arrêté avec l'auteure, mais je conseille Les années douces.

Comme l'a annoncé Croquant, il m'a prêté Les années douces !

J'avoue que j'étais partagé, ce n'est pas vraiment mon genre de lecture. Croquant me parlait de ce livre tout en le lisant et j'avais l'impression qu'il ne s'y passait pas grand chose.

Je suis ravie d'avoir sauté le pas. J'avais raison sur une chose : il ne se passe pas grand chose ! Mais c'est ce qui fait la beauté du livre. On savoure les moments de calme, il y a une vraie douceur dans leurs rencontres hasardeuses. On sent qu'il y a quelque chose qui se construit entre eux, on ne sait pas vraiment quoi. En tout cas, on s'attache à ces personnages originaux et maladroits et on finit par avoir à cœur de connaître le dénouement de leur histoire. 

C'est mon premier roman japonais et c'est une bonne première.

Ce roman a l’air de faire l’unanimité, je sauterai peut-être le pas aussi alors !