Assia Djebar

Source Wikipedia

Assia Djebar, nom de plume de Fatima-Zohra Imalayène, née le 30 juin 1936 à Cherchell (département d’Alger) dans l’actuelle wilaya de Tipaza  (Algérie) et morte le 6 février 2015 à Paris, est une femme de lettres algérienne d'expression française.
Auteure de nombreux romans, nouvelles, poésies et essais, elle a aussi écrit pour le théâtre et a réalisé plusieurs films. Assia Djebar est considérée comme l'une des auteures les plus célèbres et les plus influentes du Maghreb. Elle est élue à l'Académie française en 2005, devenant ainsi la première auteure nord-africaine à y être reçue.

L'Amour, La Fantasia
Assia Djebar

Dans ce ‘roman’ qui est un drôle d’objet, Assia Djebar entremêle plusieurs récits et plusieurs formes de fictions. Elle le débute par le récit historique de la prise d’Alger par l’armée française en 1830, avec en parallèle une partie d’autofiction où elle raconte un peu son enfance dans le village de Cherchell. Sa vie de fille d’instituteur, l’école, le village, les femmes et ses amies cloîtrées dans les maisons, les français et leurs vies parallèles.

Assia Djebar avance donc dans la conquête d’Alger, puis la conquête de l’Algérie, étape par étape, avec son cortège de massacres, de pillages et de viols. On comprend les résistances, les batailles d’alors qui se fondent peu à peu dans la résistance, un siècle plus tard,  de la guerre d’Algérie dans les années 50. Assia Djebar raconte ces nouvelles ‘batailles’ à travers des anecdotes sur les actes de résistance avec en parallèle toujours, cette fois sous une forme un peu onirique, une histoire d’amour, la sienne (autofiction ?).

Un curieux objet littéraire, avec des faits historiques très précis, des souvenirs vécus, et aussi des histoires poignantes de résistance qui ont probablement été racontés à l’auteure par des femmes (de sa famille ?), des réminiscences amoureuses aussi oniriques que poétiques. Tout cela forme un tout, une sorte de roman dans une langue somptueuse, parfois trop d’ailleurs ; je veux dire par là que parfois le style est si recherché qu’il en devient incompréhensible, il suffit alors de se laisser porter par la force des mots.

Intéressant et je ne connaissais pas cette auteure…