Ludmila Oulitskaïa
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Re: Ludmila Oulitskaïa
J’ai vu le documentaire, très intéressant et une auteure qui donne envie de lire ses livres, je commencerai peut-être par Sonietchka alors.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3821
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Re: Ludmila Oulitskaïa
Rencontre avec Ludmila Oulitskaia le 23 avril autour de son dernier livre à la Maison de la Poésie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4642
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Re: Ludmila Oulitskaïa
Mince.. Je vais encore rater ça à quelques jours près 

Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ludmila Oulitskaïa
Le corps de l'âme
Le volume est constitué par deux ensembles de nouvelles, Les amies (5 textes) puis le corps de l'âme (8 textes).
Les personnages principaux sont presque tous des femmes. Trois fois des hommes, et une nouvelle est centrée sur un chien en peluche. Des femmes qui tentent de vivre, d'aimer, de donner sens, de se trouver une place. D'habiter le quotidien, le remplir de gestes, d'habitudes, l'apprivoiser. Mais le réel, le tangible, le matériel ne suffisent pas. Au-delà, des envies, des aspirations, des sensations se manifestent. Indicibles, mouvantes, difficiles à saisir. Mais aussi, sinon plus essentielles que la satisfaction des besoins physiques. Ces nouvelles tentent de saisir les zones incertaines où surgissent, apparaissent, ces pulsions vers une forme de transcendance, vers une forme de l'existence autre que celle visible et sensible. Rien d'intellectuel dans cette démarche : les personnages de la plupart des textes sont des humbles, des simples. Mais les humbles et les simples, ont autant que les ceux qui peuvent penser des concepts et construire des raisonnements, aspirer, ressentir le souffle d'un univers autre que celui qu'ils vivent tous les jours.
Certaines histoires sont tristes ou cruelles, d'autres plus souriantes, voire drôles. L'humour et le second degré sont toujours présents. Comme peut-être parfois une protection contre une émotion trop forte. Mais aussi comme une manière de vivre le monde, le rendre supportable. de même qu'une poésie discrète, surtout pas démonstrative, nimbe tous les aspects du réel le plus banal.
Un très beau recueil, avec des moments magiques, des éclats de lumière enfermés dans des destins de personnages qui n'ont rien d'héroïque. Mais avec qui on passe un moment, dont on pénètre l'intimité, dans un sentiment de fraternité, dans une forme de reconnaissance. Un beau voyage, vers les autres et vers soi-même.
Le volume est constitué par deux ensembles de nouvelles, Les amies (5 textes) puis le corps de l'âme (8 textes).
Les personnages principaux sont presque tous des femmes. Trois fois des hommes, et une nouvelle est centrée sur un chien en peluche. Des femmes qui tentent de vivre, d'aimer, de donner sens, de se trouver une place. D'habiter le quotidien, le remplir de gestes, d'habitudes, l'apprivoiser. Mais le réel, le tangible, le matériel ne suffisent pas. Au-delà, des envies, des aspirations, des sensations se manifestent. Indicibles, mouvantes, difficiles à saisir. Mais aussi, sinon plus essentielles que la satisfaction des besoins physiques. Ces nouvelles tentent de saisir les zones incertaines où surgissent, apparaissent, ces pulsions vers une forme de transcendance, vers une forme de l'existence autre que celle visible et sensible. Rien d'intellectuel dans cette démarche : les personnages de la plupart des textes sont des humbles, des simples. Mais les humbles et les simples, ont autant que les ceux qui peuvent penser des concepts et construire des raisonnements, aspirer, ressentir le souffle d'un univers autre que celui qu'ils vivent tous les jours.
Certaines histoires sont tristes ou cruelles, d'autres plus souriantes, voire drôles. L'humour et le second degré sont toujours présents. Comme peut-être parfois une protection contre une émotion trop forte. Mais aussi comme une manière de vivre le monde, le rendre supportable. de même qu'une poésie discrète, surtout pas démonstrative, nimbe tous les aspects du réel le plus banal.
Un très beau recueil, avec des moments magiques, des éclats de lumière enfermés dans des destins de personnages qui n'ont rien d'héroïque. Mais avec qui on passe un moment, dont on pénètre l'intimité, dans un sentiment de fraternité, dans une forme de reconnaissance. Un beau voyage, vers les autres et vers soi-même.
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Arabella- Messages : 4642
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ludmila Oulitskaïa
wow, cela donne envie...
quand il s'agit d'une langue que je ne peux pas lire, je regarde toujours pour trouver des versions traduites dans une des langues qui me convient le mieux...
la couverture de la version allemande est très belle... mais le titre est étrange (je présume il fait référence à une des histoires)

Alissa kauft ihren Tod (Alissa achète sa mort)
quand il s'agit d'une langue que je ne peux pas lire, je regarde toujours pour trouver des versions traduites dans une des langues qui me convient le mieux...
la couverture de la version allemande est très belle... mais le titre est étrange (je présume il fait référence à une des histoires)

Alissa kauft ihren Tod (Alissa achète sa mort)
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George Gershwin
Re: Ludmila Oulitskaïa
Oui cela donne envie, comme dit Kenavo!
J’ai déjà « Le chapiteau vert » en attente ( Après mon roman de Jung Chang, 640 pages et la LC prévue :p) mais le thème me plait. Merci de ton topo @Arabella.
J’ai déjà « Le chapiteau vert » en attente ( Après mon roman de Jung Chang, 640 pages et la LC prévue :p) mais le thème me plait. Merci de ton topo @Arabella.
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ludmila Oulitskaïa
Oui, merci @Arabella, voilà qui donne encore envie de retrouver cette auteure. 

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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2348
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Ludmila Oulitskaïa
kenavo a écrit:wow, cela donne envie...
quand il s'agit d'une langue que je ne peux pas lire, je regarde toujours pour trouver des versions traduites dans une des langues qui me convient le mieux...
la couverture de la version allemande est très belle... mais le titre est étrange (je présume il fait référence à une des histoires)
Alissa kauft ihren Tod (Alissa achète sa mort)
En effet, c'est le titre d'une nouvelle. Et malgré les apparences, l'une des plus légères.
J'ai assisté à une rencontre à la maison de la poésie samedi 23. C'est vraiment une sacrée personnalité, elle pourrait être un des personnages de ses livres. Entre énergie et humour, mais aussi beaucoup d'émotion, elle vit vraiment très difficilement le fait d'avoir été obligée de quitter son pays.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4642
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ludmila Oulitskaïa
La soupe d'orge perlé, et autres nouvelles

Ce sont trois courtes nouvelles extraites du recueil Un si bel amour.
Leur point commun est de s'attacher à des jeunes filles de 10-12 ans environ.
La première "Le 2 mars de cette année-là" évoque Lilia, jeune fille juive qui subit l'humiliation d'un de ses camarades d'école en particulier. Sa vie quotidienne est aussi rythmée par sa proximité avec son arrière-grand-père au crépuscule de sa vie. Il est ici question de la mort qui va intervenir sous plusieurs formes.
La deuxième nouvelle "La varicelle" met en scène un groupe de jeune filles invitées chez une de leurs amies pour un anniversaire. On est entrainé avec elles dans leurs jeux d'enfants au cours de cet après-midi, puis les jeux vont évoluer vers leurs préoccupations de pré-adolescentes où la sexualité pointe.
La troisième nouvelle "La soupe d'orge perlé" (qui est la plus courte) fait référence à plusieurs souvenirs d'enfance autour de cette fameuse soupe.
On retrouve l'écriture de Ludmila Oulitskaïa de Sonietchka, pour une lecture touchante, à la fois tendre et âpre. Globalement on ne rigole pas. Même sous les jeux des jeunes filles, on ressent une certaine tension. Étonnant de voir aussi comment chaque personnalité est évoquée avec détail en aussi peu de pages. Ma préférée est la première histoire.

Ce sont trois courtes nouvelles extraites du recueil Un si bel amour.
Leur point commun est de s'attacher à des jeunes filles de 10-12 ans environ.
La première "Le 2 mars de cette année-là" évoque Lilia, jeune fille juive qui subit l'humiliation d'un de ses camarades d'école en particulier. Sa vie quotidienne est aussi rythmée par sa proximité avec son arrière-grand-père au crépuscule de sa vie. Il est ici question de la mort qui va intervenir sous plusieurs formes.
La deuxième nouvelle "La varicelle" met en scène un groupe de jeune filles invitées chez une de leurs amies pour un anniversaire. On est entrainé avec elles dans leurs jeux d'enfants au cours de cet après-midi, puis les jeux vont évoluer vers leurs préoccupations de pré-adolescentes où la sexualité pointe.
La troisième nouvelle "La soupe d'orge perlé" (qui est la plus courte) fait référence à plusieurs souvenirs d'enfance autour de cette fameuse soupe.
On retrouve l'écriture de Ludmila Oulitskaïa de Sonietchka, pour une lecture touchante, à la fois tendre et âpre. Globalement on ne rigole pas. Même sous les jeux des jeunes filles, on ressent une certaine tension. Étonnant de voir aussi comment chaque personnalité est évoquée avec détail en aussi peu de pages. Ma préférée est la première histoire.
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Nightingale- Messages : 2348
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Ludmila Oulitskaïa
Nightingale a écrit:
On retrouve l'écriture de Ludmila Oulitskaïa de Sonietchka, pour une lecture touchante, à la fois tendre et âpre. Globalement on ne rigole pas.
Oui c’est un peu ce mélange entre âpreté et une certaine tendresse bien cachée entre les lignes qui ressort dans Sonietchka. Mais dans l’ensemble c’est assez austère comme style.
Celui ci me dirait mais soyons raisonnable.. J’ai toujours Le chapiteau vert en attente quelque part
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ludmila Oulitskaïa
Ce n'est pas comparable, déjà en termes de format. Ces 3 nouvelles se trouvent en à peine 100 pages en tout petit format.Aeriale a écrit:
Celui ci me dirait mais soyons raisonnable.. J’ai toujours Le chapiteau vert en attente quelque part
Et pour le style non plus, c'est pourquoi je rapproche ces nouvelles du style de Sonietchka, alors que Le chapiteau vert est différent (et c'est un pavé).

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Nightingale- Messages : 2348
Date d'inscription : 09/12/2017
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Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Ludmila Oulitskaïa
Nightingale a écrit:Ce n'est pas comparable, déjà en termes de format. Ces 3 nouvelles se trouvent en à peine 100 pages en tout petit format.
Et pour le style non plus, c'est pourquoi je rapproche ces nouvelles du style de Sonietchka, alors que Le chapiteau vert est différent (et c'est un pavé).
Entendu Nigthingale! Moi qui redoute les pavés, j'en suis à mon troisième consécutif (A part "Madame Hayat") je vais laisser un peu de temps, mais je suis partante pour une forme différente alors ;-)
Aeriale- Messages : 10430
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