Giovanni Francesco Straparola
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature italienne, grecque, turque
Page 1 sur 1
Giovanni Francesco Straparola
Giovanni Francesco Straparola
Source : Wikipédia
Giovanni Francesco Straparola, (Caravaggio, province de Bergame, v. 1480 - Venise, v. 1558) est un écrivain italien de la Renaissance.Son œuvre majeure est Les Nuits facétieuses (Le piacevoli notti), publiée entre 1550 et 1555.
L'identité de Straparola continue à poser question. À peu près tout ce qu'on sait de lui se résume aux maigres informations contenues dans la préface de l'édition originale des Nuits facétieuses. S'il est possible que son prénom ait été « Giovanni Francesco », le nom « Straparola » est improbable, étant donné qu'il ne s'agit pas d'un nom de famille typique ni de cette époque ni du lieu, et que le nom, signifiant littéralement « babilleur », « jacteur », a tous les airs d'un sobriquet utilisé comme nom de plume. On peut toutefois penser que, né dans la province de Bergame, à Caravage, si du moins on en croit la préface, il serait venu s'installer à Venise alors qu'il était jeune homme. De la lecture de ses récits transparaît un homme très cultivé, sachant le latin et plusieurs dialectes italiens, également connaisseur de la littérature de son époque.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4744
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Giovanni Francesco Straparola
Les nuits facétieuses
On ne sait pour ainsi dire rien de Giovanni Francesco Straparola, sauf qu'il est l'auteur d'une série de contes, parues en deux volumes, le premier en 1550, et le deuxième, sans doute à cause du succès du premier en 1553. En 1555 paraîtra une édition qui va les rassembler.
Appelé en Italien le piacevoli notti, le recueil sera très vite traduit en différentes langues, prenant en Français le titre Les nuits facétieuses, infidèle, mais gracieux et correspondant bien au contenu. La première partie est traduite dès 1560 par Jean Louveau, et la deuxième en 1573 par Pierre de Larivey. Mais le succès du livre va être stoppé en 1605 par une mise à l'index de l'ouvrage pour obscénité. Il continuera toutefois à être lu, la preuve en étant le nombre d'emprunts qui lui seront fait. C'est en fait un formidable réservoir d'histoires, certaines originales, apparaissant pour la première fois, d'autres glanées ici ou là. L'édition proposée par José Corti est donc la bienvenue pour lire à la source les versions originales de trames que l'on pourra retrouver ailleurs. Elle reprend les traductions du XVIe siècle, dans une révision effectuée par Joël Gaillard, qui permet de suivre le texte dans une orthographe et syntaxe modernisées.
Lucrezia Gonzaga, en fuite de Milan, se réfugie dans l'île de Murano. Pendant le carnaval, elle réunit une société choisie, de jeunes femmes et de quelques lettrés, et tout ce beau monde s'adonne à l'art de raconter. Il y a treize nuits, pendant les douze premières cinq contes sont racontées, et la treizième et dernière, en comporte treize, comme un dernier feu d'artifice. Chaque nuit débute par un chant (poème) et se termine par une énigme que l'assistance doit trouver.
Les récits-contes sont de natures différentes : il y a des contes merveilleux, premiers exemples littéraires de ce que l'on va appeler contes de fées, des récits lestes, des récits de tromperies etc. Certains sont empruntés à d'autres auteurs, comme à Boccace, d'autres apparaissent pour la première fois, peut-être témoignant de récits jusque là transmis uniquement oralement.
Malgré le récit cadre, il n'y a pas de véritable progression, les récits se répondent très peu, il n'y a pas de thématiques comme dans le Décaméron. Mais Straparola a une plume alerte, et sait construire ses histoires, avec légèreté et efficacité. Tout au moins dans ce qui correspond au premier volume, dans la deuxième partie, la qualité à mon avis baisse, il reprend beaucoup de ses trames à un auteur que je ne connaissais pas, Girolamo Morlini, et ce ne sont pas les plus intéressantes.
Les énigmes quand à elle sont à peu près introuvables, et très vite deviennent scabreuses. Elles affichent souvent un contenu qui paraît obscène, mais la personne qui propose l'énigme en donne une autre lecture, possible même si pas la plus évidente.
Mais c'est tout à fait plaisant dans l'ensemble, et on comprend que ces contes aient pu inspirer tant de narrateurs à la suite. Des auteurs de contes de fées, comme Basile, Perrault, Grimm, Mme d'Aulnoy y ont emprunté de la matière, mais aussi Shakespeare, et même Molière dans l'École des femmes.
On ne sait pour ainsi dire rien de Giovanni Francesco Straparola, sauf qu'il est l'auteur d'une série de contes, parues en deux volumes, le premier en 1550, et le deuxième, sans doute à cause du succès du premier en 1553. En 1555 paraîtra une édition qui va les rassembler.
Appelé en Italien le piacevoli notti, le recueil sera très vite traduit en différentes langues, prenant en Français le titre Les nuits facétieuses, infidèle, mais gracieux et correspondant bien au contenu. La première partie est traduite dès 1560 par Jean Louveau, et la deuxième en 1573 par Pierre de Larivey. Mais le succès du livre va être stoppé en 1605 par une mise à l'index de l'ouvrage pour obscénité. Il continuera toutefois à être lu, la preuve en étant le nombre d'emprunts qui lui seront fait. C'est en fait un formidable réservoir d'histoires, certaines originales, apparaissant pour la première fois, d'autres glanées ici ou là. L'édition proposée par José Corti est donc la bienvenue pour lire à la source les versions originales de trames que l'on pourra retrouver ailleurs. Elle reprend les traductions du XVIe siècle, dans une révision effectuée par Joël Gaillard, qui permet de suivre le texte dans une orthographe et syntaxe modernisées.
Lucrezia Gonzaga, en fuite de Milan, se réfugie dans l'île de Murano. Pendant le carnaval, elle réunit une société choisie, de jeunes femmes et de quelques lettrés, et tout ce beau monde s'adonne à l'art de raconter. Il y a treize nuits, pendant les douze premières cinq contes sont racontées, et la treizième et dernière, en comporte treize, comme un dernier feu d'artifice. Chaque nuit débute par un chant (poème) et se termine par une énigme que l'assistance doit trouver.
Les récits-contes sont de natures différentes : il y a des contes merveilleux, premiers exemples littéraires de ce que l'on va appeler contes de fées, des récits lestes, des récits de tromperies etc. Certains sont empruntés à d'autres auteurs, comme à Boccace, d'autres apparaissent pour la première fois, peut-être témoignant de récits jusque là transmis uniquement oralement.
Malgré le récit cadre, il n'y a pas de véritable progression, les récits se répondent très peu, il n'y a pas de thématiques comme dans le Décaméron. Mais Straparola a une plume alerte, et sait construire ses histoires, avec légèreté et efficacité. Tout au moins dans ce qui correspond au premier volume, dans la deuxième partie, la qualité à mon avis baisse, il reprend beaucoup de ses trames à un auteur que je ne connaissais pas, Girolamo Morlini, et ce ne sont pas les plus intéressantes.
Les énigmes quand à elle sont à peu près introuvables, et très vite deviennent scabreuses. Elles affichent souvent un contenu qui paraît obscène, mais la personne qui propose l'énigme en donne une autre lecture, possible même si pas la plus évidente.
Mais c'est tout à fait plaisant dans l'ensemble, et on comprend que ces contes aient pu inspirer tant de narrateurs à la suite. Des auteurs de contes de fées, comme Basile, Perrault, Grimm, Mme d'Aulnoy y ont emprunté de la matière, mais aussi Shakespeare, et même Molière dans l'École des femmes.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4744
Date d'inscription : 29/11/2016
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature italienne, grecque, turque
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|