John Robert Lennon
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John Robert Lennon
John Robert Lennon est né en 1970 aux Etats Unis à Phillipsburg- New Jersey. Il réside à New York.
Professeur-assistant à l'Université de Cornell pour le programme de création littéraire, il est auteur de plusieurs oeuvres dont Mailman, son quatrième roman, publié en 2003 aux USA, et le premier publié en France.
John Robert Lennon est également musicien et compositeur, il a réalisé trois albums solo.
Publié à l’aube du vingt et unième siècle, Mailman, road movie existentiel et méchamment drôle, marque la naissance d’une nouvelle révélation de la littérature américaine.
Avec ce roman tendu comme un arc, J. Robert Lennon nous entraîne – de New York à la Floride en passant par le Kazakhstan – dans l’univers d’Albert Lippincott, dit Mailman. Facteur dévoué et maniaque d’une petite ville américaine, Mailman a ses petits secrets: l’habitude compulsive de photocopier et de lire le courrier des autres, une inquiétante dépression nerveuse et la relation tordue qu’il entretient avec sa sœur. Aussi, lorsque l’un de ses usagers se suicide – à cause d’une lettre retenue trop longtemps? –, les événements se précipitent pour Llippincott, qui va devoir faire face une fois pour toutes aux nombreuses fêlures de sa vie.
Si Mailman est bien une comédie noire, c’est aussi l’ambitieuse tentative de dépeindre la destinée d’un homme à la recherche de la paix dans un pays «pétri de violence et de tristesse partagée». C’est comique et tragique à la fois. C’est dérangeant, c’est touchant. C’est la chronique survoltée d’un combat perdu d’avance.
Dans ma prospection des très beaux livres édités chez Monsieur Toussaint Louverture, j'ai découvert cet auteur.
Encore un personnage borderline, coincé dans une sorte de folie qui le consume, à la fois désabusé et zélé, horripilant et attachant, drôle et pathétique malgré lui. Ce genre de personnages bourrés de contradictions face auxquels on ne peut rester insensible.
L'image d'une autre Amérique, celle des marginaux un peu inquiétants, qui nous font rire et nous effraient tout autant car ils reflètent en eux une parcelle de l'absurdité du monde.
Malgré ses escapades au Kazakhstan, pour aider la population locale dans le besoin, malgré ses tentatives de rapprochement avec des parents au bord de la clochardisation, Mailman reste éternellement insignifiant, inefficace, pâle reflet de ce qu'il aurait pu être. Le tour de force de ce livre est de donner tant d'éclat à cette transparence inéluctable.Marine Landrot
Aeriale- Messages : 11757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: John Robert Lennon
-Mailman-
C'est le récit d' Albert Lippincot, un quinqua facteur de son état, un peu vieux garçon et pas mal enclin aux tocs. Pour donner du piment à sa vie monotone, il a pris l'habitude de lire le courrier qu'il est chargé de distribuer. Comme c'est un garçon méticuleux et soigné, il photocopie, range et classe les manuscrits dont il redistribue les originaux. Un jour, un des destinataires se suicide. Persuadé qu'une lettre oubliée aurait pu changer la donne, et terrassé par la culpabilité, il se lance dans un questionnement sur sa propre existence et nous entraîne dans un retour au passé, à la fois comique et tragique, au travers de scènes mêlées au présent.
Ca démarre comme une blague de potache, et ça vire au constat cruel: celui d'un héros décalé, empêtré dans sa gaucherie et son incapacité à trouver sa place dans le moule, ses obsessions et ses pétages de plomb. Un homme assez proche de nous car Albert, malgré ses extravagances (il y a des passages réellement hilarants) est tout à fait lucide. Considérant qu'il a loupé sa vie affective, et que les choses étaient mal engagées dès le départ (son rapport distendu avec ses parents, et avec sa soeur, très ambigu) il tente de comprendre le moment où tout a foiré. Mais sa remise en question tourne en rond et le ramène direct à son rôle de loser chronique dont il n'arrive pas à se détacher.
Un roman absolument jouissif dans sa plus grande partie, mais assez noir voire grinçant au final, qui m'a laissé un goût amer et une forme d'angoisse dans sa dernière partie. Derrière les pitreries compulsives de Mailman, il y a aussi tout le désespoir d'un homme. Quelqu'un d' à la fois pathétique, attachant, naïf et clairvoyant, mais surtout malheureux. Un héros malgré lui, tels que j'aime les trouver parfois, comme chez John Kennedy Toole, en moins extrêmes, peut être. Un roman qui laisse des traces, en tout cas. A lire
C'est le récit d' Albert Lippincot, un quinqua facteur de son état, un peu vieux garçon et pas mal enclin aux tocs. Pour donner du piment à sa vie monotone, il a pris l'habitude de lire le courrier qu'il est chargé de distribuer. Comme c'est un garçon méticuleux et soigné, il photocopie, range et classe les manuscrits dont il redistribue les originaux. Un jour, un des destinataires se suicide. Persuadé qu'une lettre oubliée aurait pu changer la donne, et terrassé par la culpabilité, il se lance dans un questionnement sur sa propre existence et nous entraîne dans un retour au passé, à la fois comique et tragique, au travers de scènes mêlées au présent.
Ca démarre comme une blague de potache, et ça vire au constat cruel: celui d'un héros décalé, empêtré dans sa gaucherie et son incapacité à trouver sa place dans le moule, ses obsessions et ses pétages de plomb. Un homme assez proche de nous car Albert, malgré ses extravagances (il y a des passages réellement hilarants) est tout à fait lucide. Considérant qu'il a loupé sa vie affective, et que les choses étaient mal engagées dès le départ (son rapport distendu avec ses parents, et avec sa soeur, très ambigu) il tente de comprendre le moment où tout a foiré. Mais sa remise en question tourne en rond et le ramène direct à son rôle de loser chronique dont il n'arrive pas à se détacher.
Un roman absolument jouissif dans sa plus grande partie, mais assez noir voire grinçant au final, qui m'a laissé un goût amer et une forme d'angoisse dans sa dernière partie. Derrière les pitreries compulsives de Mailman, il y a aussi tout le désespoir d'un homme. Quelqu'un d' à la fois pathétique, attachant, naïf et clairvoyant, mais surtout malheureux. Un héros malgré lui, tels que j'aime les trouver parfois, comme chez John Kennedy Toole, en moins extrêmes, peut être. Un roman qui laisse des traces, en tout cas. A lire
Aeriale- Messages : 11757
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