Betty Smith
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Betty Smith
Betty Smith (15 décembre 1896 – 17 janvier 1972) est un écrivain américain, principalement connue pour son best-seller : Le Lys de Brooklyn (A Tree Grows in Brooklyn), écrit en 1943, paru en France pour la première fois en 1946.
Biographie
Née Elisabeth Wehner, de parents allemands récemment immigrés aux États-Unis, Betty Smith grandit dans la pauvreté dans le quartier de Brooklyn, à New York. Mariée à George H. E. Smith, elle donne naissance à deux filles puis obtient un diplôme en droit à l'Université de Michigan. Elle s’essaye au journalisme, à la littérature, à l’écriture de romans et de pièces de théâtre. Elle divorce en 1938 et se remarie en 1943 à Joseph Jones. Ses quatre romans ont tous été publiés en France.
Betty Smith meurt d'une pneumonie à l'âge de soixante-douze ans.
Source: Wikipédia
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Betty Smith
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A tree grows in Brooklyn / Le Lys de Brooklyn
Lors de ma lecture du livre Portrait(s) de George par Emmelene Landon, j’ai entendu parler pour la première fois de ce livre :
« Est-ce que vous connaissez le début du roman de Betty Smith, Le Lys de Brooklyn – mais qu’on aurait dû traduire par l’Ailante de Brooklyn ? Elle sort un livre de son sac et se met à lire. « Le seul arbre dans la cour de Francie n’était ni une ciguë, ni un sapin. Il avait des feuilles pointues qui poussaient sur des tiges vertes, partant depuis le tronc, faisant ressembler cet arbre à une foule de parasols verts. Certains l’appelaient l’arbre du ciel. Peu importe où la graine tombe, elle donne un arbre qui s’efforce d’atteindre le ciel. Il pousse dans les friches et les ordures, et c’est le seul arbre qui arrive à pousser dans le ciment. Il devient luxuriant, mais seulement chez les pauvres. »
J’ai recherché le résumé que je trouvais tentant, Brooklyn au début du 20e siècle, oui, j’avais envie de voir cela de plus près.
Et quelle bonne découverte !
Faut dire, il faut se prendre du temps pour cette lecture. Betty Smith aime bien raconter maints petits détails afin de donner une impression de cette vie. Mais si on a envie d’embarquer dans cette description d’un quartier bien connu de New York, c’est gagné.
Le quartier qui grouille de gens qui s’attendaient une meilleure vie en Amérique après avoir quitté leur patrie et qui doivent réaliser que la vie doit se gagner aussi dans le nouveau monde, et très souvent avec autant de difficultés que dans leurs pays délaissés.
Mais faut pas s’imaginer une lecture laborieuse. Vue par les yeux de Francie, qui a au début du livre 9 ans et 17 au moment qu’on la quitte, on n’est pas épargné de la rudesse de leur situation pauvre, de leur faim, mais il y a aussi des moments de bonheurs et Francie n’abandonne pas de s’imaginer une vie meilleure… d’abord en inventant des histoires, par après, encouragée par une enseignante, de les écrire…
Il y a certainement beaucoup du vécu dans ces pages, cela peut se sentir, c’est probablement aussi à cause de cela que les détails sont souvent si nombreux, mais pour moi c’était tout le charme de cette histoire.
A tree grows in Brooklyn / Le Lys de Brooklyn
Présentation de l’éditeur
Dans le quartier de Williamsburg, Brooklyn, entre 1912 et 1920. Francie Nolan a 9 ans, des rêves plein la tête, un optimisme à toute épreuve et une envie un peu folle : écrire. Écrire sur sa mère, Katie, qui sait insuffler de la poésie dans leur quotidien ; sur Johnny, son père, son héros, la plus belle voix de Brooklyn ; sur Neeley, son petit frère, un débrouillard qui court les rues avec ses copains ; sur ses tantes, la douce Evy qui a marié le laitier et la pétulante Sissy, qui collectionne les « John », des fiancés si éphémères qu’elle ne prend plus la peine de retenir leur véritable prénom ; sur l’arbre dans la cour, dans lequel elle s’abrite du soleil en été ; sur Williamsburg, son quartier, où tout le monde se connaît et s’entraide. Mais Francie voudrait aussi pouvoir écrire la vérité : sur sa mère qui s’use les mains à faire des ménages ; sur son père qui dépense le peu d’argent qu’il gagne au café du coin ; sur Neeley et les petits de Williamsburg qui fouinent, fouillent, volent ferrailles et haillons pour les revendre aux chiffonniers ; sur la faim qui les tenaille jour après jour ; sur ces hivers où il fait si froid ; sur Williamsburg, le quartier le plus misérable de New York, celui où échouent tous les immigrants venus chercher fortune en Amérique. Alors Francie va lire tous les livres de la bibliothèque, écouter toutes les histoires de sa grand-mère, observer toute la vie de Williamsburg, avant de réussir à trouver sa voix…
Lors de ma lecture du livre Portrait(s) de George par Emmelene Landon, j’ai entendu parler pour la première fois de ce livre :
« Est-ce que vous connaissez le début du roman de Betty Smith, Le Lys de Brooklyn – mais qu’on aurait dû traduire par l’Ailante de Brooklyn ? Elle sort un livre de son sac et se met à lire. « Le seul arbre dans la cour de Francie n’était ni une ciguë, ni un sapin. Il avait des feuilles pointues qui poussaient sur des tiges vertes, partant depuis le tronc, faisant ressembler cet arbre à une foule de parasols verts. Certains l’appelaient l’arbre du ciel. Peu importe où la graine tombe, elle donne un arbre qui s’efforce d’atteindre le ciel. Il pousse dans les friches et les ordures, et c’est le seul arbre qui arrive à pousser dans le ciment. Il devient luxuriant, mais seulement chez les pauvres. »
J’ai recherché le résumé que je trouvais tentant, Brooklyn au début du 20e siècle, oui, j’avais envie de voir cela de plus près.
Et quelle bonne découverte !
Faut dire, il faut se prendre du temps pour cette lecture. Betty Smith aime bien raconter maints petits détails afin de donner une impression de cette vie. Mais si on a envie d’embarquer dans cette description d’un quartier bien connu de New York, c’est gagné.
Le quartier qui grouille de gens qui s’attendaient une meilleure vie en Amérique après avoir quitté leur patrie et qui doivent réaliser que la vie doit se gagner aussi dans le nouveau monde, et très souvent avec autant de difficultés que dans leurs pays délaissés.
Mais faut pas s’imaginer une lecture laborieuse. Vue par les yeux de Francie, qui a au début du livre 9 ans et 17 au moment qu’on la quitte, on n’est pas épargné de la rudesse de leur situation pauvre, de leur faim, mais il y a aussi des moments de bonheurs et Francie n’abandonne pas de s’imaginer une vie meilleure… d’abord en inventant des histoires, par après, encouragée par une enseignante, de les écrire…
Il y a certainement beaucoup du vécu dans ces pages, cela peut se sentir, c’est probablement aussi à cause de cela que les détails sont souvent si nombreux, mais pour moi c’était tout le charme de cette histoire.
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George Gershwin
Re: Betty Smith
Le lys de Brooklyn
Eté 1912. Francie, 11ans, vit dans un quartier pauvre de Brooklyn entourée de ses parents, immigrés d'origine irlandaise et autrichienne, et de son frère Neeley. Passionnée de lectures, elle s'évade après les cours à la bibliothèque et dévore ce qui lui tombe sous la main, en suivant les auteurs par ordre alphabétique. L'auteure nous raconte leur quotidien fait de petits trocs chez le fripier, ses jeux avec Neeley, ses après midi à regarder les passants dans la rue, leur imaginant des vies. Puis l'école, son désir fou de s'instruire, les soirées avec Kate leur mère à découvrir des pages de la Bible ou Shakespeare avant de s'endormir.
Kate a rencontré John à 17ans, s’est retrouvée mère très jeune et a dû assumer les défaillances d'un mari poète, chanteur à ses heures et porté sur l'alcool, qui dilapide leurs maigres ressources. Entre différents ménages et son boulot de concierge, elle se bat pour communiquer aux siens l'envie de s'élever, de sortir de cette misère. Et l'amour de Francie pour ce père attentionné ne lui voile pas l'essentiel: Le salut par les études.
Tout au long de ce récit qui se présente comme la chronique d'une époque et d'un lieu, ici celui des exilés dans cette entre deux guerres, Betty Smith nous immerge avec une infinie tendresse dans l'intimité de cette famille où la bienveillance prévaut sur l'amertume et le découragement. Aucun pathos, pas de larmes ou d'apitoiement, mais un message d'amour et d'espoir plutôt, qui nous est transmis par le regard de cette enfant devenue jeune femme à la fin du récit et qui irradie tout le roman.
On ressent beaucoup de vécu là dedans, tout le bonheur de ces moments partagés. Comment les garder intacts, par quelle magie ont-ils réussi à chérir la vie? Ensemble c'est tout dirait Anna Gavalda ;-) eh oui, l'amour en remède, la force et l'optimisme comme devise. Un très beau témoignage, joyeux, vibrant, sincère. j'ai eu du mal à les quitter!
Eté 1912. Francie, 11ans, vit dans un quartier pauvre de Brooklyn entourée de ses parents, immigrés d'origine irlandaise et autrichienne, et de son frère Neeley. Passionnée de lectures, elle s'évade après les cours à la bibliothèque et dévore ce qui lui tombe sous la main, en suivant les auteurs par ordre alphabétique. L'auteure nous raconte leur quotidien fait de petits trocs chez le fripier, ses jeux avec Neeley, ses après midi à regarder les passants dans la rue, leur imaginant des vies. Puis l'école, son désir fou de s'instruire, les soirées avec Kate leur mère à découvrir des pages de la Bible ou Shakespeare avant de s'endormir.
Kate a rencontré John à 17ans, s’est retrouvée mère très jeune et a dû assumer les défaillances d'un mari poète, chanteur à ses heures et porté sur l'alcool, qui dilapide leurs maigres ressources. Entre différents ménages et son boulot de concierge, elle se bat pour communiquer aux siens l'envie de s'élever, de sortir de cette misère. Et l'amour de Francie pour ce père attentionné ne lui voile pas l'essentiel: Le salut par les études.
Tout au long de ce récit qui se présente comme la chronique d'une époque et d'un lieu, ici celui des exilés dans cette entre deux guerres, Betty Smith nous immerge avec une infinie tendresse dans l'intimité de cette famille où la bienveillance prévaut sur l'amertume et le découragement. Aucun pathos, pas de larmes ou d'apitoiement, mais un message d'amour et d'espoir plutôt, qui nous est transmis par le regard de cette enfant devenue jeune femme à la fin du récit et qui irradie tout le roman.
On ressent beaucoup de vécu là dedans, tout le bonheur de ces moments partagés. Comment les garder intacts, par quelle magie ont-ils réussi à chérir la vie? Ensemble c'est tout dirait Anna Gavalda ;-) eh oui, l'amour en remède, la force et l'optimisme comme devise. Un très beau témoignage, joyeux, vibrant, sincère. j'ai eu du mal à les quitter!
Aeriale- Messages : 11738
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Betty Smith
contente de lire ton beau commentaire...
un beau souvenir de lecture pour moi
un beau souvenir de lecture pour moi
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Betty Smith
Oui vraiment un beau roman. Il pourrait plaire à pas mal sur ce forum. @Liseron, @Domreader ...
Je regrette presque de l’avoir pris en poche, il fait partie des livres qui me resteront en mémoire, et sa couverture reliée est superbe!
Je regrette presque de l’avoir pris en poche, il fait partie des livres qui me resteront en mémoire, et sa couverture reliée est superbe!
Aeriale- Messages : 11738
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Betty Smith
Oui tu as raison je suis sûre que je vais aimer.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3542
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Betty Smith
Moi aussi, merci @aeriale !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4232
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Betty Smith
Oui...N'hésitez pas, il est pour vous!
Un livre qui nous fait nous évader du quotidien, très lumineux malgré le contexte bien rude.
Recommandé par @Merlette -Nezumi et elle a vu juste :-)
Un livre qui nous fait nous évader du quotidien, très lumineux malgré le contexte bien rude.
Recommandé par @Merlette -Nezumi et elle a vu juste :-)
Aeriale- Messages : 11738
Date d'inscription : 30/11/2016
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