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Aura Xilonen

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Message par Queenie Lun 2 Jan - 17:42

Aura Xilonen A70

Note de l'éditeur :
Aura Xilonen est née au Mexique en 1995. Après une enfance marquée par la mort de son père et des mois d’exil forcé en Allemagne, elle passe beaucoup de temps chez ses grands-parents, s’imprégnant de leur langage imagé et de leurs expressions désuètes. Elle a seulement dix-neuf ans lorsqu’elle reçoit le prestigieux prix Mauricio Achar pour son premier roman, Gabacho. Aura Xilonen étudie actuellement le cinéma à la Benemérita Universidad Autónoma de Puebla.

Gabacho, 2017 (ed. Liana Levi)

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Message par Queenie Lun 2 Jan - 18:21

Aura Xilonen Aa181
Gabacho, 2017 (ed. Liana Levi)
[Il sort le 19 janvier]

Gabacho, avant tout, c'est une langue qui frappe, qui surprend, désarçonne, fait rouler dans la poussière, et se relever les poings dressés, prêt à prendre des coups.

Tenez. Première phrase du livre. Ça donne le ton.
Et donc pendant qu'ils étaient là, ces crevards, à courir après la gisquette, à la harceler, à lui crier des cochonneries, je me suis dit que si je les défonçais tous, ces cons de latinos, je pourrais changer de vie.

Haletant. Saccadé. Une respiration tendue.
C'est toute la vie de Liborio qui surgit dans ces lignes. Lui, le narrateur. Un immigré clandestin. Un mexicain qui a franchit la frontière dans une rage de vivre, de survivre, qui ne le quitte jamais. Qui se retrouve dans une ville obscure des États-Unis, probablement en transition, en tout cas en quête d'une nouvelle vie.

Liborio a un job dans une librairie, exploité mais ça lui donne un logement (dans la mezzanine) et quelques billets. Et, il lit. Tout ce qui lui passe par la main. Il commence par les illustrés, puis plus à l'aise, engouffrera les romans, et la poésie. Très critique. Il ne supporte pas le creux, les belles phrases vides de sens, pour faire joli. Il n'épargne rien. Mais parfois il est touché jusqu'aux tripes.

Liborio est un poète des caniveaux, des laissés pour comptes, des mots bruts, des figures de style urbaines, des punchlines percutantes. Sans le vraiment le savoir (et sans que quiconque croit réellement en son talent, et surtout pas lui-même).

Et surtout, Liborio, il est tombé raide dingue amoureux de la gisquette de l'immeuble d'en face.
Intense. Il raconte son amour, l'étonnement de ses propres bouleversements.

Elle avait les cheveux relevés dans un chignon tout simple, linéaire, comme une colonne grecque, dorique, sans volutes. Elle était belle comme une Vénus au sommet de son chapiteau. Un nez aquilin et des yeux de la taille du ciel. Je l'ai regardée et je suis restée patraque, anéanti. Mon coeur s'évaporait par tous les pores de ma peau. Je respirais plus, j'avais plus d'air, je valsais, traversé par des vagues de tremblements. Je sais pas si cette connerie de coup de foudre, ça existe vraiment, franchement j'y pige que dalle, mais cette gisquette, elle m'a affolé les pupilles à la seconde même où j'ai levé les yeux de mon livre et où je me suis fait estourbir la rétine. D'un coup, j'ai oublié tout ce que j'étais en train de lire, je pouvais plus me concentrer sur ce bouquin à la con. Elle était là, bestialement belle, sauvage. Elle remplissait tout le parc de sa seule présence, insolitement précise.

Évidemment, rien ne va être facile pour Liborio. Ni sa relation avec la gisquette, ni tout ce qui va se mettre sur son chemin.
Il va se prendre des coups, se faire humilier, on va essayer de l'exploiter, il va finir par devoir dormir dehors, se faire voler...
Bref, rien ne lui est vraiment épargné. Sauf qu'il a cette combativité, et cet amour, et il parvient à tout prendre comme un combat dans lequel il se relève toujours.

Aura Xilonen a une richesse de langue (et bravo à la traductrice Julia Chardavoine) incroyable, un mélange de genres qui la rend à la fois poétique et réaliste, des métaphores qui frappent juste, et qui collent parfaitement à son personnage.
Pendant cette lecture, j'ai pensé à Céline et à Calaferte. L'éditeur cite Salinger (que je n'ai toujours pas lu), Queneau (oui, okay, mais y'a toujours quelque chose de trop fabriqué qui me gênait chez Queneau, que je ne ressens pas dans Gabacho), Gary (alors là, je ne vois pas ... )

La description du quotidien de la vie de Liborio, avant et après son départ du Mexique, sont révélés sans état d'âme, comme le reste du livre, dans toute leur brutalité. Pas de concession. Pas de gants.

Et on a envie de prendre soin de Liborio, de le voir trouver un refuge, une éclaircit. Quelqu'un.

Ce livre est intense. Captivant. Coup de poing. Sensible.

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Message par domreader Mar 3 Jan - 18:28

Me plait bien celui-là aussi.... C'est traduit de l'espagnol je suppose ?

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Message par Queenie Mar 3 Jan - 20:33

domreader a écrit:Me plait bien celui-là aussi.... C'est traduit de l'espagnol je suppose ?

Oui.
C'est ça.

Ça doit être rude à lire dans sa langue originale si on n'est pas parfaitement bilingue. La richesse de vocabulaire avec les néologismes et l'argot mélangés, ouch.


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Message par domreader Mer 4 Jan - 19:21

Queenie a écrit:
domreader a écrit:Me plait bien celui-là aussi.... C'est traduit de l'espagnol je suppose ?

Oui.
C'est ça.

Ça doit être rude à lire dans sa langue originale si on n'est pas parfaitement bilingue. La richesse de vocabulaire avec les néologismes et l'argot mélangés, ouch.


En fait comme cela parlait d'un clandestin aux US, je me demandais juste dans quelle langue elle l'avait écrit. Mais comme elle vit au Mexique en fait la réponse est évidente. Je ne lis pas l'espagnol du tout...

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Message par Queenie Dim 22 Jan - 16:49

Des petits morceaux autour de la littérature, assez succulents


[La plupart des bouquins que je me suis farcis dans la librairie, ils m'ont juste éclaboussé la rétine de déchets foireux, avec leurs mots diptères comme des aiguilles sans fil.
"Boss, le fou furieux qui raconte qu'il écrivain est passé tout à l'heure ; celui de la navette spatiale sans freins. Il m'a demandé si on avait quelque du Pi 3,1416 Téllez. Un roman de tablettes et de réseaux sociaux qui s'appelle
Conection Facebook. Il aimerait qu'on lui trouve.
- Il aime plus les romans de narcos ?
- Ben, cette fois-ci il voulait pas un truc mexicain.
- Ce drôle d'oiseau dantesque change de goûts comme de chaussettes. Tu vas voir, dans quelques temps, il va aimer Coelho. Aïe, aïe, aïe.
- Et quoi, c'est nul, Boss ?
- Ah, mon sagouin, si tu savais ! ça m'étonnerait franchement pas que ça lui plaise à de drôle d'oiseau, avec toute cette merde qu'il s'injecte dans les yeux.
- Mais c'est ce qui se vend le plus, Boss.
- Et alors ? On peut pas vivre sans chiottes parce qu'on va tous chier au moins une fois par jour, mais c'est pas pour autant qu'on les met sur un piédestal au milieu du salon, ni qu'on se prosterne devant, non ?
- Je vous comprends pas, Boss. Vous chiez plus d'une fois par jour.
- Ah, mon Dieu, libérez-moi de ce gros couillon. Qu'est-ce que tu veux capter si de toute façon t'es qu'un abruti analphabète ? Ce que je te raconte, c'est une métaphore du capitalisme.
- Salaud.
- Qu'est-ce que t'as dit, le débilou bédaveur ?
- Que le capitalisme est un salaud, patron. C'est ce que vous avez dit la dernière fois, non, le salaud de néolibéralisme ?
- Me prends pas pour un con, le bâtard hystéro.
- Moi jamais, Boss. Qu'est-ce que vous allez chercher là !"]

ça me fait marrer !

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Message par Aeriale Mar 13 Mar - 11:26

-Gabacho-



Queenie a écrit:Gabacho, avant tout, c'est une langue qui frappe, qui surprend, désarçonne, fait rouler dans la poussière, et se relever les poings dressés, prêt à prendre des coups.

Queenie en parle bien, Gabacho c'est vraiment ça au départ. Un récit qui démarre à fond la caisse, entre deux bastons et des mots qui frappent, pas de temps pour souffler.

Le récit de ce jeune exilé mexicain qui tente d'échapper à la misère de son quotidien et se retrouve embauché clandestinement par un libraire un peu dingue, puis obligé de fuir suite à une bagarre pour défendre sa "gisquette" (traduire son amoureuse) nous est narré à cent à l'heure. Pas de temps morts et un langage des rues, mélange d'argot et de spanish americanisé, qui bouscule le lecteur, le malmène souvent, puis reprend son souffle et sans crier gare lâche des petites bulles de lumière dont la grâce percute de plein fouet.

Un drôle de roman, un peu fou et très brutal dans sa première partie, qui plus Librerio avance dans son histoire et reprend pied, aidé de quelques rencontres décisives (il ne le perd jamais vraiment en fait, il y croit dur comme fer ) et de son amour indéfectible pour sa belle Aireen, gagne en douceur et disons le, en beauté. La violence fait place à l'empathie, les phrases chocs à d'autres infiniment plus amples et souples, et là j'ai commencé à vraiment aimer.

Surprenant, tendu comme un arc, sans faux semblants: C'est tout l'univers de cette jeune auteure et clairement, ça envoie! @Domreader, tente... mais tu es prévenue, il y a un cap à passer :-)

Merci @Queenie pour la découverte, un roman qui me restera en tête!!
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Message par Queenie Mar 13 Mar - 20:28

Je suis contente. J'avais vu que t'étais un peu perdue à un moment. J'ai eu peur. Je le trouve fantastique. Frappant. Marquant.
(Et j'avoue, il me fait penser à moi, à mes 18 ans, tout ça)
Cette petite frappe pleine de colère avec son coeur tout prêt à exploser d'amour.

Je n'ai pas vu les faiblesses. J'étais conquise, aveugle. Peut-être qu'elles existent bien. Mais... pour sa défense, elle était toute jeune quand elle a écrit ce roman (19ans), et c'est déjà une bombe !

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Message par Aeriale Mer 14 Mar - 7:59

Queenie a écrit:Je suis contente. J'avais vu que t'étais un peu perdue à un moment. J'ai eu peur. Je le trouve fantastique. Frappant. Marquant.
(Et j'avoue, il me fait penser à moi, à mes 18 ans, tout ça)
Cette petite frappe pleine de colère avec son coeur tout prêt à exploser d'amour.!
C'est vrai, j'ai peiné au début! Un peu de mal avec les expressions de la rue, ça m'a paru stéréotypé tant il y en avait!

Mais cela vaut le coup de passer outre, le reste est touchant, c'est un beau personnage, ce Liberio (ce poète des caniveaux, comme tu dis :-) toujours à fond, prêt à tout pour sa belle!
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Message par Arabella Ven 22 Jan - 23:35

Gabacho


Je conseille à tous ceux qui ont aimé ce roman de ne pas lire ce commentaire. Je ne prétends pas à une quelconque objectivité, mais je vais juste me défouler un peu après une lecture qui pour moi a été des plus pénibles, très loin des livres que j'aime.

Liborio est originaire du Mexique, mais à une époque indéterminée (lui-même il ignore son âge) il est venu aux USA ; il revient dans le roman sur des épisodes de ce voyage. Il est à la fin de l'adolescence, est il vit dans sur la mezzanine de la librairie où il a trouvé un emploi. Il prend la défense d'une jeune femme à l'arrêt du bus devant la librairie, ce qui provoque des représailles de la bande des petits truands du quartier : Liborio est violemment tabassé, et la librairie saccagée. Liborio se retrouve à la rue, et galère. Mais cela lui permet de se rapprocher d'Aireen, qui habite en face de librairie, et dont il est tombé amoureux, et de se trouver un nouveau foyer, dans un centre pour enfants déshérités. Pour aider le centre, il se lance dans la boxe, pour laquelle il se révèle avoir un talent hors du commun.

J'ai tout détesté dans ce roman. L'écriture, dans un langage sensé être le langage des vrais gens. Un mélange de grossièretés (fuck est incontestablement le mot le plus utilisé) et d'insultes, un mélange de mots anglais à tout bout de champ, une syntaxe incertaine. Avec au final un répertoire très réduit, c'est toujours les mêmes expressions qui reviennent. Mais, affectation suprême, vient de temps en temps un mot vraiment très peu utilisé, pour lequel beaucoup de gens devront utiliser un dictionnaire. Un chic type (ou une brave fille) se reconnaissent à la quantité de gros mots utilisés : les personnes parlant un langage qui en serait dépourvu sont d'avance jugées et condamnées.

Avec un tel parti pris stylistique, on pourrait s'attendre à un contenu noir, pessimiste, une vision de la société critique et mettant en cause. Mais que nenni : entre une amourette fleur bleue digne d'un Harlequin des années 50 du siècle dernier, et des bons sentiments dégoulinants, nous sommes loin d'une quelconque satire sociale ou dénonciation, ou même tout simplement d'un tableau de la vie d'un jeune immigré isolé qui puisse prétendre à une forme de véracité. Tout ceux que nous apprenons de la vie de Liborio au Mexique et des raisons de sa venu aux USA est des plus flous, et tire au possible sur la corde sensible. Suite à la mort de sa mère (à la naissance, comme il se doit), il est élevé par une « marraine » à côté de laquelle la mère Thénardier est une sainte, et qui ressemble terriblement à l'affreuse marâtre de Cendrillon. Un malheureux accident où un gars qui agressait Liborio trouve la mort est l'élément déclencheur de son départ, un hasard en somme. Nous n'apprendrons riens sur les conditions économiques, sociales ou autre de l'immigration, juste quelques brèves scènes lacrymales. Mais malgré tous ses malheurs, notre héros est un brave garçon, qui a le coeur sur la main, travailleur et prêt à aider les autres. Et il trouve très vite sa place au foyer, où il devient l'idole des enfants. La boxe devient une possibilité de se sortir de sa situation et d'aider les bonnes gens qui l'ont aidé. Il trouve des entraîneurs prêts à le coacher, mais franchement il n'en a pas réellement besoin : en quelques secondes il met KO tous ses adversaires pourtant bien plus aguerris que lui. Les réseaux sociaux, comme il se doit, ont une part dans ses succès, et le roman s'achève dans une promesse pour le futur, auquel est liée une petite fille en fauteuil roulant...

Ce fut une lecture éprouvante entre le style (si on peut dire) de l'auteur, les bons sentiments dégoulinants, les invraisemblances, sans oublier les interminables scènes de boxe. L'auteur redit à plusieurs reprises que les livres sont très loin de la vie, enfin certains. Je pense que l'on peut ranger le sien dans cette catégorie, le langage « familier » censé assuré la véridicité de l'histoire, est juste un cache-sexe pour une histoire sentimentale et totalement improbable.

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Message par Liseron Sam 23 Jan - 8:13

Eh bien...je découvre ce fil et ses avis divergents ! Comme je sors d’un livre qui m’a aussi déçue, je ne vais pas tenter celui-là alors !

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Message par Aeriale Lun 25 Jan - 11:35

Huhu, en effet! Tu n'as pas du tout accroché! Ceci dit le contraire m'aurait laissée sur le flanc  Wink

J'avais eu aussi des difficultés avec le langage souvent argotique, le côté baston à cent à l'heure. Mais peu à peu, j'étais bien rentrée dans le sujet et le héros m'était devenu sympathique et touchant. 

Il y avait de petites envolées que j'avais trouvé lumineuses par la suite, lorsque l'histoire d'amour que tu trouves trop improbable (et qui l'est, c'est possible) se met davantage en place. 

Ce n'est pas un roman incontournable, ni aussi marquant pour moi qu'il a dû l'être pour @Queenie, mais j'en garde un bon souvenir!
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Message par Arabella Lun 25 Jan - 23:04

J'ai du mal avec les livres "contes pour grandes personnes", je vois tout de suite tout ce qui est invraisemblable, juste pour faire plaisir au lecteur, un peu en dépit du bon sens. Mais je conçoit que si on laisse l'esprit critique (un peu trop critique peut-être) de côté on puisse y trouver du plaisir.
Mais comme tu dit, ce n'est vraiment pas pour moi.

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Message par Aeriale Mar 26 Jan - 8:50

Je ne l'aurais pas forcément mis dans la catégorie conte, on est quand même bien ancré dans une réalité et elle est dure. Et au travers, il y a une sorte de magie qui opère (ou pas) 

Rien à voir par exemple avec "Buveurs de vent" (de Franck Bouysse) dont on parle beaucoup, qui a eu un prix (Jean Giono, je crois) classé conte social et qui pour le coup est carrément caricatural et très prévisible. 

Ne le lis pas, celui là @Arabella. Tu vas détester  Razz
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Message par Queenie Mar 26 Jan - 9:15

C'est un excellent livre.
Je ne vois aucun conte là-dedans, je ne vois pas de dégoulinage de bons sentiments.

C'est une magnifique histoire, intense, ancrée dans le réel, tout en ayant un aspect très romancé.
Le langage familier n'est pas un cache-sexe mais un style lyrique urbain et jeune qui déboite. Et dit la vérité vraie qui explose des tripes.

Le narrateur est jeune, très jeune, et tout cela se sent dans l'écriture, la façon de voir et de vivre le monde.
C'est passionné et passionnel.

Et la langue est peut-être mouvante, argotique, mais c'est le propre d'une langue vivante que les jeunes (souvent) s'approprient, tordent, malmènent, et en inventent des expressions de langage ultra parlante
(Dans ce sens le livre que je viens de terminer Manger bambi en est un parfait autre exemple)

On a tendance à dénigrer le langage des nouvelles générations, alors qu'on en est tous et toutes passé par là, et j'aime plutôt y voir là un enrichissement - parfois brutal et dérangeant - qu'un appauvrissement.

Je l'ai lu il y a 3-4 ans et j'en garde toujours un puissant souvenir. Signe que ce n'était pas une faribole.

Mais, clairement, il n'est pas fait pour tou·tes les lecteurices.

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