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Felisberto Hernández

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Message par Arabella Sam 7 Jan - 21:02

Felisberto Hernández (1902-1964)




Felisberto Hernández Hernan10



Ecrivain uruguayen, né et mort à Montevideo. Issu d’une famille dont la situation économique varie entre une certaine aisance et de grandes difficultés financières, ce qui pousse entre autre à des nombreux déménagements. Il commence jeune des études musicales, en particulier il étudie le piano. Sa première professeure est française, Celina Moulié, une amie de sa mère. Il suivra plus tard des cours d’harmonie avec un organiste français, Clemente Cooling. Les deux vont devenir des personnages de ses récits.

A douze ans il échoue à des examens pour pouvoir entrer dans l’enseignement public, ce qui mettre un terme à des véritables études. Dès 15 ans il travaille comme pianiste, et tout d’abord dans des salles de cinéma muet, mais aussi en tant que concertiste, surtout dans des tournées en province, sans arriver à percer. En parallèle, quelques rencontres le mènent vers la littérature. Ses premiers pas en littérature, sont une série d’œuvres brèves, parues sous forme de brochures. C’est dans les années 40 que sa vocation littéraire s’affirme réellement, avec trois textes autobiographiques : Du temps de Clemente Colling, Le cheval perdu et Terres de mémoires, qui reste inachevé. Jules Supervielle qu’il connaît et fréquente encourage sa carrière et manifeste beaucoup d’intérêt pour ses écrits.

En parallèle à sa carrière d’écrivain et de musicien (il a aussi composé), Felisberto Hernández semble connaître une vie personnelle mouvementée, marquée par quatre mariages et des enfants. Mariages qui ne durent guerre.

Grâce à ses amis, il obtient une bourse du gouvernement français pour venir séjourner à Paris, où Supervielle l’aide et lui fait connaître des gens, dont Roger Caillois.

En 1947 paraît un recueil de nouvelles, Personnes n’allumait la lampe, certaines de ces nouvelles connaissent des traductions. Mais il n’arrive pas vraiment à se faire reconnaître, certains de ses récits continuent à paraître, mais il survit par d’obscurs emplois administratifs.

Malgré le peu d’intérêt qu’ont suscité ses écrits de son vivant, il a des admirateurs de taille : Supervielle, Cortazar, Italo Calvino qui l’a fait édité en italien… Il a la réputation d’être un des auteurs latino-américains les plus originaux, et précurseur de toute l’explosion de la deuxième moitié du vingtième siècle.

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Message par Arabella Sam 7 Jan - 21:03

Du temps de Clemente Cooling

Dans ce récit, un narrateur, forcement très proche (jusqu’à quel point ?) de l’auteur, évoque un organiste français qui fut son professeur d’harmonie. Mais nous sommes chez Felisberto Hernández, et il ne va pas nous parler de suite de ce qui est censé être le sujet de son texte. Non, nous allons commencer par un détour, une ballade, le trajet d’un bus, les maisons qui sont là et qui n’étaient pas exactement les mêmes à une certaines époque. Et puis nous rentrons dans une de ces maisons, nous découvrons ses habitants, un fou qui a des crises, sa mère, ses trois sœurs. L’auteur prend le temps nous faisons des tours et détours au gré de sa mémoire. Et puis nous découvrons un neveu musicien, qui prend des leçons avec Clemente Colling, dont nous faisons enfin la connaissance et qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin du récit.

C’est étrange, fascinant, cela demande de l’attention, certaines phrases dans leurs méandres ont besoin de plusieurs lectures, mais c’est prodigieux de finesse, poésie, d’un charme évanescent et légèrement délétère, comme des fleurs qui commenceraient un peu à pourrir dans leur vase. D’une folle originalité, et d’une liberté absolue. Difficile d’oublier un tel texte.

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Message par Arabella Sam 7 Jan - 21:03

Le cheval perdu

Felisberto Hernández remonte encore d’avantage dans son passé, et évoque le souvenir de Celina, son professeur de piano. Nous le découvrons enfant attendant dans un salon, dont les meubles sont sous des housses blanches, et différents objets livrés à sa curiosité d’enfant. Car Celina arrive en retard lui laissant le temps d’imaginer, de s’approprier sa personne à travers les objets qui constituent son cadre de vie. Et puis nous Et puis nous suivons des leçons, nous découvrons Celina par les yeux de l’enfant à qui elle donnait des leçons. Une grande fascination et une grande attirance marquent les sentiments du petit garçon pour son professeur, un professeur qui peut pourtant être sévère et exigeant.

Un enfant devenu adulte, mais qui passe pourtant toujours beaucoup de temps avec Celina et le petit garçon qu’il fut dans les étranges labyrinthes de la mémoire et du souvenir.

Epoustouflant de virtuosité, de sensualité, l’auteur tel un funambule dansant au bord du vide, explore des territoires dangereux et instables de son passé, jamais vraiment quitté, au risque d’y perdre sa vie de maintenant. Une littérature de l’essentiel et du vital.

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Message par Arabella Sam 7 Jan - 21:03

Terres de mémoire

L’auteur jeune homme marié part dans une tournée de pianiste, avec un autre musicien. Le voyage en train se met à évoquer pour lui un autre voyage, fait pendant son adolescence, où il a déjà eu l’occasion de jouer du piano et de faire des rencontres importantes. Mais le présent, et son compagnon de voyage ne se laissent pas toujours oublier, et interfère avec le voyage dans les souvenirs.

Toujours aussi impressionnant que les deux textes précédents, avec une tonalité encore différente, le récit semble plus présent en tant que tel dans ce troisième récit. La frustration en est d’autant plus grande, puisque le texte est inachevé, et on aimerait connaître la suite, et voir comment l’auteur allait conclure ce qu’il avait si brillamment commencé. Tel quel, c’est un grand moment de lecture.

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