A l'affiche
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Re: A l'affiche
-Le deuxième acte-
Deux amis (Louis Garrel et Raphael Quenard) marchent dans un coin perdu de la campagne. Le premier propose un plan à son copain Willy: séduire la fille qui le poursuit malgré lui: Florence (Léa Seydoux) et dont il n'a que faire. Celle ci veut même le présenter à son père (Vincent Lindon) lors d'un déjeuner où ils se retrouveront tous les quatre.
Un film dans le film au cours duquel les acteurs s'adressent aux caméramen, aux spectateurs, les prenant à parti par de petites remarques incisives sur les diktats à la mode: La tendance Meetoo et son évolution, le politiquement correct, ce qui se dit et ne doit pas se dire, l'égo des acteurs, etc..
Quentin Dupieux s'amuse et nous avec. Les situations inversées s'entremêlent, le vrai du faux et l'absurde n'est jamais loin, mais c'est jouissif et leurs réparties font souvent mouche car derrière le rire, la critique pointe. Des réflexions sur l'évolution de l'industrie cinématographique et sur la société en général que le cinéaste dénonce dans un éclat de rire et qui sonnent plutôt justes, tout en gardant cette légèreté apparente qui lui est propre. Trop court pour marquer les esprits mais assez pour soulever le voile des non dits. C'est drôle et efficace, un bon moment de détente!
Deux amis (Louis Garrel et Raphael Quenard) marchent dans un coin perdu de la campagne. Le premier propose un plan à son copain Willy: séduire la fille qui le poursuit malgré lui: Florence (Léa Seydoux) et dont il n'a que faire. Celle ci veut même le présenter à son père (Vincent Lindon) lors d'un déjeuner où ils se retrouveront tous les quatre.
Un film dans le film au cours duquel les acteurs s'adressent aux caméramen, aux spectateurs, les prenant à parti par de petites remarques incisives sur les diktats à la mode: La tendance Meetoo et son évolution, le politiquement correct, ce qui se dit et ne doit pas se dire, l'égo des acteurs, etc..
Quentin Dupieux s'amuse et nous avec. Les situations inversées s'entremêlent, le vrai du faux et l'absurde n'est jamais loin, mais c'est jouissif et leurs réparties font souvent mouche car derrière le rire, la critique pointe. Des réflexions sur l'évolution de l'industrie cinématographique et sur la société en général que le cinéaste dénonce dans un éclat de rire et qui sonnent plutôt justes, tout en gardant cette légèreté apparente qui lui est propre. Trop court pour marquer les esprits mais assez pour soulever le voile des non dits. C'est drôle et efficace, un bon moment de détente!
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Memory-
Une femme célibataire, dont on imagine un passé lourd, se partage entre ses réunions aux AA, son boulot dans un centre d'accueil pour handicapés et l'éducation de sa fille. Un soir lors d'une fête d'anciens du lycée, elle tombe sur Saul, qui lui souffre d'amnésie, une sorte d'Alzheimer précoce.
Cela parle donc de mémoire, comme le dit le titre. Celle que l'on traine derrière soi et qu'on voudrait oublier, et celle que l'on aimerait retrouver. Sur ce thème plutôt sombre et cette rencontre improbable de deux cabossés de la vie dont l'issue semble bien aléatoire, le cinéaste réussit à nous toucher grâce au jeu des acteurs, Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, tout en pudeur et intériorité. Une histoire simple, sans surplus, tendre et sincère qui m'a fait oublier un moment toute la morosité et l'aigreur de ce monde survolté. Non romantiques s'abstenir
Une femme célibataire, dont on imagine un passé lourd, se partage entre ses réunions aux AA, son boulot dans un centre d'accueil pour handicapés et l'éducation de sa fille. Un soir lors d'une fête d'anciens du lycée, elle tombe sur Saul, qui lui souffre d'amnésie, une sorte d'Alzheimer précoce.
Cela parle donc de mémoire, comme le dit le titre. Celle que l'on traine derrière soi et qu'on voudrait oublier, et celle que l'on aimerait retrouver. Sur ce thème plutôt sombre et cette rencontre improbable de deux cabossés de la vie dont l'issue semble bien aléatoire, le cinéaste réussit à nous toucher grâce au jeu des acteurs, Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, tout en pudeur et intériorité. Une histoire simple, sans surplus, tendre et sincère qui m'a fait oublier un moment toute la morosité et l'aigreur de ce monde survolté. Non romantiques s'abstenir
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Ma belle-mère l’a beaucoup aimé bien qu’elle ne soit pas une grande romantique !!
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4314
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Re: A l'affiche
Je l'ai beaucoup aimé
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7159
Date d'inscription : 29/11/2016
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Re: A l'affiche
Longlegs
Alors, là, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un thriller aussi intense, oppressant, et original !
Incroyable.
Ça peut être éprouvant si vous êtes sensibles.
La réalisation joue beaucoup avec les sons (très peu d'ambiance musicale : les respirations, les craquements, les souffles sont exacerbés), les plans rendent les lieux habités, toujours un peu flottants.
L'esthétique est très léchée.
_________________
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Queenie- Messages : 7159
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Le Comte de Monte Cristo-
Je ne connaissais que les grosses lignes du roman de Dumas, mais cette adaptation menée tambour battant réactualise génialement le récit. D’entrée le réalisateur nous embarque grâce à une superbe mise en scène. Des décors, des costumes, une photographie à couper le souffle, et un casting aux petits oignons.
Il y a bien des moments où je me suis demandée…Comment Dantes pouvait récupérer son bateau intact qui l’attendait, de même lorsqu’il s’évade et qu’il retrouve la demeure où il vivait enfant. Sans parler de sa transformation, masquée peut être, mais très reconnaissable. Mais d’après ce que j’ai lu, l’invraisemblable fait aussi partie du texte.
Des petits détails qui ne m’ont pas enlevé le plaisir de suivre le périple endiablé de ce personnage flamboyant mu par son désir de vengeance. Ou de justice, comme il le nuance.
Un vrai bon film romanesque comme il se doit donc, qui renoue avec la tradition et m’a emportée durant ces 3 heures sans que je regarde une seule fois ma montre. Avec un Pierre Niney au top. Bref je me suis régalée
Je ne connaissais que les grosses lignes du roman de Dumas, mais cette adaptation menée tambour battant réactualise génialement le récit. D’entrée le réalisateur nous embarque grâce à une superbe mise en scène. Des décors, des costumes, une photographie à couper le souffle, et un casting aux petits oignons.
Il y a bien des moments où je me suis demandée…Comment Dantes pouvait récupérer son bateau intact qui l’attendait, de même lorsqu’il s’évade et qu’il retrouve la demeure où il vivait enfant. Sans parler de sa transformation, masquée peut être, mais très reconnaissable. Mais d’après ce que j’ai lu, l’invraisemblable fait aussi partie du texte.
Des petits détails qui ne m’ont pas enlevé le plaisir de suivre le périple endiablé de ce personnage flamboyant mu par son désir de vengeance. Ou de justice, comme il le nuance.
Un vrai bon film romanesque comme il se doit donc, qui renoue avec la tradition et m’a emportée durant ces 3 heures sans que je regarde une seule fois ma montre. Avec un Pierre Niney au top. Bref je me suis régalée
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Le roman de Jim
Aymeric, un garçon profondément gentil, déstabilisé suite à une rupture amoureuse, se retrouve embarqué dans un cambriolage. Au sortir de prison, il tombe sur une ancienne collègue enceinte d’un autre et entame une relation avec elle. Lorsque l’enfant naît, Aymeric le vit comme s’il était lui même le géniteur. Mais leur vie à trois, sereine et perdue dans les montagne du haut Jura, est chamboulée à l'arrivée soudaine du vrai père…
Un film sensible et juste sur l'instinct paternel et ce rapport spécial père de substitution/fils « adopté » créé par les circonstances. Il nous montre les deux côtés, l'attachement du père envers cet enfant qu'il a élevé, et aussi celui du gamin pris en étau entre ces deux papas dont il ne sait plus trop qui est le légitime.
Les paysages sont superbes, l'authenticité évidente, J’ai été conquise par le charme de cette histoire tendre et sincère qui ne déborde jamais dans le pathos. Les acteurs sont parfaits, peut-être un bémol sur Bertrand Belin, mais Karim Leklou apporte à son personnage une douceur et une fragilité bien masquée sous sa démarche de type un peu balourd. Enfin un film des frères Larrieu qui me touche, simple et sans rajout. J'ai beaucoup aimé! Hâte de lire le livre à présent…
Aymeric, un garçon profondément gentil, déstabilisé suite à une rupture amoureuse, se retrouve embarqué dans un cambriolage. Au sortir de prison, il tombe sur une ancienne collègue enceinte d’un autre et entame une relation avec elle. Lorsque l’enfant naît, Aymeric le vit comme s’il était lui même le géniteur. Mais leur vie à trois, sereine et perdue dans les montagne du haut Jura, est chamboulée à l'arrivée soudaine du vrai père…
Un film sensible et juste sur l'instinct paternel et ce rapport spécial père de substitution/fils « adopté » créé par les circonstances. Il nous montre les deux côtés, l'attachement du père envers cet enfant qu'il a élevé, et aussi celui du gamin pris en étau entre ces deux papas dont il ne sait plus trop qui est le légitime.
Les paysages sont superbes, l'authenticité évidente, J’ai été conquise par le charme de cette histoire tendre et sincère qui ne déborde jamais dans le pathos. Les acteurs sont parfaits, peut-être un bémol sur Bertrand Belin, mais Karim Leklou apporte à son personnage une douceur et une fragilité bien masquée sous sa démarche de type un peu balourd. Enfin un film des frères Larrieu qui me touche, simple et sans rajout. J'ai beaucoup aimé! Hâte de lire le livre à présent…
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Emilia Perez
Le thème était vraiment casse gueule: Un baron de la mafia mexicaine qui décide de changer de sexe et recrute une avocate pour planifier sa "disparition". Le tout tellement énorme qu'on se demande si le film ne va pas sombrer dans le ridicule. Et pas du tout.
Audiard emporte son spectateur dans son improbable épopée avec un sens du rythme et un brio impressionnants, évite les pièges par un mélange de genres (thriller comédie musicale, drame humain) qui efface les barrières et tient en haleine jusqu'au bout. L' idée d'introduire des danses et des chants, très bien orchestrés, dynamise l'ensemble et efface les petits bémols qui pourraient gêner, niveau vraisemblance.
On est vraiment dans la fable, le rêve. Pas non plus "trop" surpris lorsque ce narco trafiquant, nourri de violence, se mute en bonne âme vouée à retrouver les disparus et consoler les familles. Hyper culotté, oui, mais ça passe et même bien.
Un sacré tour de force, j'avoue, plein d'audace et surprenant de la part de ce metteur en scène dont j'avais vu en dernier Les Olympiades, beaucoup plus chronique intimiste que spectacle débridé! Pas vu le temps passer:-)
Le thème était vraiment casse gueule: Un baron de la mafia mexicaine qui décide de changer de sexe et recrute une avocate pour planifier sa "disparition". Le tout tellement énorme qu'on se demande si le film ne va pas sombrer dans le ridicule. Et pas du tout.
Audiard emporte son spectateur dans son improbable épopée avec un sens du rythme et un brio impressionnants, évite les pièges par un mélange de genres (thriller comédie musicale, drame humain) qui efface les barrières et tient en haleine jusqu'au bout. L' idée d'introduire des danses et des chants, très bien orchestrés, dynamise l'ensemble et efface les petits bémols qui pourraient gêner, niveau vraisemblance.
On est vraiment dans la fable, le rêve. Pas non plus "trop" surpris lorsque ce narco trafiquant, nourri de violence, se mute en bonne âme vouée à retrouver les disparus et consoler les familles. Hyper culotté, oui, mais ça passe et même bien.
Un sacré tour de force, j'avoue, plein d'audace et surprenant de la part de ce metteur en scène dont j'avais vu en dernier Les Olympiades, beaucoup plus chronique intimiste que spectacle débridé! Pas vu le temps passer:-)
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Je l'ai trouvé aussi très réussi, intense, hyper bien joué et rythmé.
C'est plein d'humanité et de complexité.
C'est plein d'humanité et de complexité.
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Queenie- Messages : 7159
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Tatami-
A partir de faits réels, ce film coréalisé par une iranienne (qui joue le rôle de l'entraineuse) et un israélien, retrace le parcours d'une judokate iranienne ultra combative rêvant de décrocher la médaille d'or aux Championnat du Monde, forcée par les autorités de son pays de simuler une blessure pour éviter un éventuel match avec son adversaire israélienne.
Le fait qu'il soit tourné en vase clos (on ne sort quasiment pas des lieux de compétition) et en noir et blanc accentue le côté oppressant et crucial de l'enjeu mais m'a un peu plombée au départ. Mais c'est un bon film, c'est indéniable, empli de symboles, et qui donne la voix aux femmes au travers du sport. Je ne raffole pas du judo mais les scènes sont superbement rendues et on est tenu en haleine jusqu'à la fin. A voir!
A partir de faits réels, ce film coréalisé par une iranienne (qui joue le rôle de l'entraineuse) et un israélien, retrace le parcours d'une judokate iranienne ultra combative rêvant de décrocher la médaille d'or aux Championnat du Monde, forcée par les autorités de son pays de simuler une blessure pour éviter un éventuel match avec son adversaire israélienne.
Le fait qu'il soit tourné en vase clos (on ne sort quasiment pas des lieux de compétition) et en noir et blanc accentue le côté oppressant et crucial de l'enjeu mais m'a un peu plombée au départ. Mais c'est un bon film, c'est indéniable, empli de symboles, et qui donne la voix aux femmes au travers du sport. Je ne raffole pas du judo mais les scènes sont superbement rendues et on est tenu en haleine jusqu'à la fin. A voir!
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Faut tellement que je retourne au ciné !
Ça me manque !
Ça me manque !
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Queenie- Messages : 7159
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Quand vient l'automne
Une retraitée à l'air bien respectable vit tranquille dans son village en Bourgogne, pas loin de son amie qu'elle accompagne régulièrement voir son fils en prison. En ce début d'automne, elle se prépare à accueillir sa fille et son petit fils qu'elle a prévu de garder pour les vacances. Mais les relations mère- fille sont tendues et tout dérape suite à un incident..
Comme souvent avec Ozon, on ne sait pas trop où il nous emmène. Ca démarre comme une comédie, ça tourne au drame ( surprenant, limite incongru) en prenant des allures de thriller. Au début on se demande ce que cache tout ce passé que chacun évoque à demi mots, des non dits en suspens, une grand mère trop parfaite. Les morceaux de l'histoire se recomposent tout en gardant leur mystère.
Hélène Vincent est géniale dans ce rôle double, mi sainte, mi démon. Elle passe de la tendresse à une duplicité trouble avec une aisance incroyable, et Ozon joue sur ce fil autant qu'il peut. Le film nous balade, flirte avec l'onirique, le subconscient, touche à pas mal de sujets, le remords, la rédemption, sans creuser vraiment et en nous laissant malicieusement avec quelques blancs. Mais il se laisse voir agréablement, surtout grâce à l'interprétation de son actrice principale (quel beau rôle pour H Vincent, et rare surtout) et sa complexité. Surprenant et malin.
Une retraitée à l'air bien respectable vit tranquille dans son village en Bourgogne, pas loin de son amie qu'elle accompagne régulièrement voir son fils en prison. En ce début d'automne, elle se prépare à accueillir sa fille et son petit fils qu'elle a prévu de garder pour les vacances. Mais les relations mère- fille sont tendues et tout dérape suite à un incident..
Comme souvent avec Ozon, on ne sait pas trop où il nous emmène. Ca démarre comme une comédie, ça tourne au drame ( surprenant, limite incongru) en prenant des allures de thriller. Au début on se demande ce que cache tout ce passé que chacun évoque à demi mots, des non dits en suspens, une grand mère trop parfaite. Les morceaux de l'histoire se recomposent tout en gardant leur mystère.
Hélène Vincent est géniale dans ce rôle double, mi sainte, mi démon. Elle passe de la tendresse à une duplicité trouble avec une aisance incroyable, et Ozon joue sur ce fil autant qu'il peut. Le film nous balade, flirte avec l'onirique, le subconscient, touche à pas mal de sujets, le remords, la rédemption, sans creuser vraiment et en nous laissant malicieusement avec quelques blancs. Mais il se laisse voir agréablement, surtout grâce à l'interprétation de son actrice principale (quel beau rôle pour H Vincent, et rare surtout) et sa complexité. Surprenant et malin.
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Les graines du figuier sauvage-
Téhéran à l’heure des dernières révoltes sanglantes dénonçant le port du voile. Le cinéaste nous plonge dans l’intimité d’une famille de classe moyenne. Le père vient d’être nommé juge, sa femme voit ça comme un belle ascension sociale mais lui sait qu’il devra se compromettre. Confronté à ses filles, qui elles suivent les affrontements via les réseaux sociaux, la famille va connaître ses premières fractures en même temps que le pays se disloque.
Ce film, tourné dans un climat pesant en toute clandestinité, est lourd de sens et forcément troublant. Le cinéaste utilise la sphère familiale pour démontrer parallèlement les dérives d’un régime fondé sur des principes religieux dépassés mais toujours vivaces chez les plus anciens. Le père représentant le système des mollahs, pris dans un engrenage, finit par renvoyer cette violence au sein de sa propre cellule familiale. La dernière partie tourne bizarrement dans une sorte de course poursuite digne d’un bon thriller et rompt brutalement avec l’atmosphère intimiste du début (ce qui n’est pas si mal, le film est quand même très long et certaines scènes s'éternisent) pour finir un peu maladroitement, j’ai trouvé.
C’est sûrement voulu, pour bien marquer les esprits, mais il m’a semblé que cela devenait trop appuyé, un peu trop symbolique pour rester "dedans". Cela reste un bon film, bien sûr, très méritant et profondément révélateur de l’impasse dans laquelle se retrouve l’Iran. À voir sûrement, mais 20 bonnes minutes en moins sur 2H 45 suffisaient à mon goût ;- )
Téhéran à l’heure des dernières révoltes sanglantes dénonçant le port du voile. Le cinéaste nous plonge dans l’intimité d’une famille de classe moyenne. Le père vient d’être nommé juge, sa femme voit ça comme un belle ascension sociale mais lui sait qu’il devra se compromettre. Confronté à ses filles, qui elles suivent les affrontements via les réseaux sociaux, la famille va connaître ses premières fractures en même temps que le pays se disloque.
Ce film, tourné dans un climat pesant en toute clandestinité, est lourd de sens et forcément troublant. Le cinéaste utilise la sphère familiale pour démontrer parallèlement les dérives d’un régime fondé sur des principes religieux dépassés mais toujours vivaces chez les plus anciens. Le père représentant le système des mollahs, pris dans un engrenage, finit par renvoyer cette violence au sein de sa propre cellule familiale. La dernière partie tourne bizarrement dans une sorte de course poursuite digne d’un bon thriller et rompt brutalement avec l’atmosphère intimiste du début (ce qui n’est pas si mal, le film est quand même très long et certaines scènes s'éternisent) pour finir un peu maladroitement, j’ai trouvé.
C’est sûrement voulu, pour bien marquer les esprits, mais il m’a semblé que cela devenait trop appuyé, un peu trop symbolique pour rester "dedans". Cela reste un bon film, bien sûr, très méritant et profondément révélateur de l’impasse dans laquelle se retrouve l’Iran. À voir sûrement, mais 20 bonnes minutes en moins sur 2H 45 suffisaient à mon goût ;- )
Aeriale- Messages : 11950
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Aeriale a écrit:-Tatami-
A partir de faits réels, ce film coréalisé par une iranienne (qui joue le rôle de l'entraineuse) et un israélien, retrace le parcours d'une judokate iranienne ultra combative rêvant de décrocher la médaille d'or aux Championnat du Monde, forcée par les autorités de son pays de simuler une blessure pour éviter un éventuel match avec son adversaire israélienne.
Le fait qu'il soit tourné en vase clos (on ne sort quasiment pas des lieux de compétition) et en noir et blanc accentue le côté oppressant et crucial de l'enjeu mais m'a un peu plombée au départ. Mais c'est un bon film, c'est indéniable, empli de symboles, et qui donne la voix aux femmes au travers du sport. Je ne raffole pas du judo mais les scènes sont superbement rendues et on est tenu en haleine jusqu'à la fin. A voir!
Merci pour ton retour, j'y suis allée, et je n'ai pas été déçue.
L'ambiance qui monte crescendo en tension est ultra prenante, et oppressante... Quelle situation de merde...
Les actrices sont impressionnantes de justesse.
Tout est hyper bien filmé, le noir et blanc est parfait.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7159
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Miséricorde-
Un petit village de l’Aveyron déserté où rien ne semble bouger. Un matin Jérémie revient sur les lieux de son adolescence suite au décès du père de son ami d’enfance. Sa veuve ( Catherine Frot, toujours excellente) le reçoit et lui propose de rester quelques jours de plus. Mais rien ne va plus tourner rond à partir de là
D’entrée, le metteur en scène nous cueille pour une balade dans l’inconnu, le mystérieux voire l’irrationnel. On suit le personnage sans trop savoir ce qu’il cherche, ou convoite. Et ce n’est pas le seul. Tous semblent sortir de leur rôle, être à l’affût de quelque chose d’indicible, ou de quelqu’un. Et leur rencontre fortuite (ou programmée) au cœur de la forêt attise les envies, parfois les haines..
Un thriller déroutant, drôle et décalé, qui joue avec les codes habituels et nous surprend tout du long. Irrévérencieux, bourré de malice et d’audace, il désarme autant qu’il accroche et interroge. Un bon moment assez jubilatoire qui peut tout autant laisser sur le côté, ou même agacer. À chacun de voir;-)
Un petit village de l’Aveyron déserté où rien ne semble bouger. Un matin Jérémie revient sur les lieux de son adolescence suite au décès du père de son ami d’enfance. Sa veuve ( Catherine Frot, toujours excellente) le reçoit et lui propose de rester quelques jours de plus. Mais rien ne va plus tourner rond à partir de là
D’entrée, le metteur en scène nous cueille pour une balade dans l’inconnu, le mystérieux voire l’irrationnel. On suit le personnage sans trop savoir ce qu’il cherche, ou convoite. Et ce n’est pas le seul. Tous semblent sortir de leur rôle, être à l’affût de quelque chose d’indicible, ou de quelqu’un. Et leur rencontre fortuite (ou programmée) au cœur de la forêt attise les envies, parfois les haines..
Un thriller déroutant, drôle et décalé, qui joue avec les codes habituels et nous surprend tout du long. Irrévérencieux, bourré de malice et d’audace, il désarme autant qu’il accroche et interroge. Un bon moment assez jubilatoire qui peut tout autant laisser sur le côté, ou même agacer. À chacun de voir;-)
Aeriale- Messages : 11950
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