Hjalmar Söderberg
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Hjalmar Söderberg
Hjalmar Emil Fredrik Söderberg (né le 2 juillet 1869 à Stockholm et mort le 14 octobre 1941 à Copenhague) est un romancier, auteur dramatique, poète et journaliste suédois.
Biographie
Hjalmar Söderberg débute dans le monde littéraire à l'âge de vingt ans en écrivant pour le quotidien suédois Svenska Dagbladet.
Il sort six ans plus tard son premier roman, Förvillelser (Égarements).
Il s'intéresse à la fin de sa vie au journalisme. Il a critiqué le nazisme avec véhémence, écrivant longuement à ce sujet dans le quotidien libéral, très anti-nazi, suédois Göteborgs Handels- och Sjöfartstidning.
C'est le grand-père maternel de l'écrivain danois Henrik Stangerup (1937-1998).
Il est enterré au cimetière Vestre à Copenhague.
Source : Wikipédia
Bibliographie
1895 Égarements
1901 La jeunesse de Martin Birck
1905 Docteur Glas
1906 Gertrud
1912 Le jeu sérieux
Dernière édition par Kenavo le Lun 23 Jan - 8:24, édité 1 fois
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George Gershwin
Re: Hjalmar Söderberg
Égarements
Cette 'indécence' voire 'pornographie' est aujourd'hui.. plus de 115 années après la première publication naturellement plus d'actualité. Mais ce roman n'a pas pris une ride.Présentation de l'éditeur
C'est le début du printemps à Stockholm. Thomas vient d'obtenir sa licence en médecine ; il déambule dans les rues de la ville, près du port, à l'affût de l'air nouveau, de l'aventure, des rencontres imprévues, avec un but unique : dépenser au plus vite l'argent que son père lui a offert pour son succès. Il s'est acheté une paire de gants rouge, et la jeune fille qui les lui a vendus hante agréablement sa rêverie... Egarements est un roman de la sensation. Il va se dérouler sur une année, quatre saisons, le temps que le héros, ou plutôt l'anti-héros, Thomas Weber, devienne un homme et que les soubresauts de sa jeunesse et de sa mince personnalité - face à l'obligation d'entrer dans l'âge adulte, d'en accepter les immobilismes et la résignation - se donnent libre cours.
Ce roman, devenu un classique de la littérature scandinave, déclencha un scandale lors de sa parution en 1895, et Söderberg fut accusé d'indécence, voire même de pornographie
En effet c'est un très beau tableau des mœurs et coutumes de la bonne société de Stockholm, fin de siècle.
Un roman qui est ficelé tout à fait merveilleusement. Du choix des saisons pour montrer le changement de Thomas, de l'utilisation des couleurs que l'auteur fait (le vert p.ex. joue un rôle important) et même une constellation de personnes mises ensemble lors d'un dîner joue un rôle.
Franz von Stuck, Le péché
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Re: Hjalmar Söderberg
Docteur Glas
Un journal intime, n’importe s’il s’agit d’une forme de roman ou le vrai journal publié, ne se lit pas d’une traite. En tous cas moi je ne peux pas le lire ainsi. J’ai donc lu tous les matins plusieurs pages… et après quelques jours je me suis réjouie de ces ‘rendez-vous’ avec le docteur Glas… bien qu’il soit un personnage déplorable.Présentation de l‘éditeur
Docteur Glas est écrit sous la forme d'un journal intime qui serait tenu justement par le docteur Glas, jeune médecin de Stockholm, qui se trouve devenir le confident de la femme du révérend Gregorius, un de ses patients. Elle lui raconte son désespoir quant à son mariage et le fait qu'elle soit obligée de subir les assauts d'un mari qu'elle exècre. Fou amoureux d'elle, Glas tentera de mettre sur pied un plan pour tuer Gregorius alors qu'il n'est même pas l'heureux élu dans le cœur de la dame.
Amour, haine, manigances, tromperies, mais également droits de la femme, suicide et avortement sont les sujets qui tissent ce livre à la fois classique et très moderne, dans une Suède toujours en avance sur le reste de l'Europe.
J’ai eu de la compassion pour lui et ses idées, la philosophie avec laquelle il s’explique sa vie et le monde autour de lui.
Sur certains aspects j’ai même pu le comprendre, pour d’autres j’ai trouvé la justification, même si je ne pourrais pas les approuver.
Ce texte a été écrit en 1905… et l’écriture reste fraîche et moderne jusqu’aujourd’hui.
Un très bon moment de lecture !
la version de Bengt Ohlsson
Sir Max Beerbohm par Sir William Newzam Prior Nicholson
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Re: Hjalmar Söderberg
Docteur Glas
Le docteur Glas, est un personnage plutôt solitaire, qui rêve plus sa vie, entre souvenirs et projections dans la vie des autres. le jour où Mme Gregorius, la jeune et jolie femme du pasteur, se confie à lui, il est poussé à passer à l'action, et changer le cours du destin.
Hjalmar Söderberg a une très jolie écriture, poétique et impressionniste. Et raconte par touches légères ce personnages, en marge, qui regarde les autres, mais qui agit peu, surtout pour lui-même. Même s'il ne semble pas juger la société, il en montre les hypocrisies et injusices, l'air de rien. Inapte au bonheur, le docteur pense pouvoir changer le cours de la vie des autres, et au final en voit l'inanité.
Je suis très curieuse maintenant de lire Gregorius de Bengt Ohlsson pour voir comment l'auteur a imaginé l'envers du décor et comment il fait parler le pasteur, pas très sympathique de Hjalmar Söderberg.
Le docteur Glas, est un personnage plutôt solitaire, qui rêve plus sa vie, entre souvenirs et projections dans la vie des autres. le jour où Mme Gregorius, la jeune et jolie femme du pasteur, se confie à lui, il est poussé à passer à l'action, et changer le cours du destin.
Hjalmar Söderberg a une très jolie écriture, poétique et impressionniste. Et raconte par touches légères ce personnages, en marge, qui regarde les autres, mais qui agit peu, surtout pour lui-même. Même s'il ne semble pas juger la société, il en montre les hypocrisies et injusices, l'air de rien. Inapte au bonheur, le docteur pense pouvoir changer le cours de la vie des autres, et au final en voit l'inanité.
Je suis très curieuse maintenant de lire Gregorius de Bengt Ohlsson pour voir comment l'auteur a imaginé l'envers du décor et comment il fait parler le pasteur, pas très sympathique de Hjalmar Söderberg.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Hjalmar Söderberg
Je feuilleterais bien le pti Coquin pour préparer une future escapade.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7109
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Hjalmar Söderberg
Le jeu sérieux
Et ben, ce n‘est pas que je lis autant de romans d‘amour pour être le bon juge… mais dire que ce livre soit le seul roman d‘amour qui compte… ou un des plus beaux de la littérature mondiale?… hm… j‘ai vraiment beaucoup de mal avec ce qualificatif.Présentation de l’éditeur
Avec ce livre, Söderberg fait un magnifique portrait de femme, d’une exceptionnelle liberté, d’une étonnante universalité.
Lydia vit pour l’amour, comme Gertrud, elle n’accepte aucune compromission. L’écrivain ne porte aucun jugement, il regarde vivre son personnage, et ce regard la magnifie, la rend inoubliable.
Lorsque le roman commence, Lydia a 18 ans, elle est amoureuse d’Arvid Stjärnblom, qui l’aime également. Elle a confiance en lui, elle est prête à l’attendre, attendre qu’il termine ses études, qu’il trouve sa voie… Mais Arvid « ne supporte pas que quelqu’un l’attende ».
La jeune fille finit par épouser un vieil homme riche. Arvid, de son côté, épouse sa maîtresse qui attend un enfant. Le temps passe, rythmé par l’histoire mondiale : les journaux commentent l’Affaire Dreyfus, la scission entre la Suède et la Norvège, la crainte d’une guerre mondiale…
Arvid est devenu un grand critique musical. Un jour, à l’opéra, Lydia occupe la loge voisine de la sienne… Avant de se donner à lui, la jeune femme lui écrit une lettre où elle explique pourquoi elle s’est mariée, son désir d’être fidèle à son mari battu en brèche par l’ignoble comportement de cet homme lorsqu’elle lui a annoncé qu’elle attendait un enfant. Et surtout, elle lui annonce qu’elle va quitter son mari pour vivre pleinement leur histoire d’amour.
« Le Jeu sérieux est le seul roman d’amour qui compte dans notre littérature », a écrit un critique suédois. Oserons-nous aller au-delà de ce jugement et dire simplement que Le Jeu sérieux est un des plus beaux romans d’amour de la littérature mondiale ?
Mais mettons de côté cette catégorie de roman d‘amour… il s‘agit d‘un vrai bon moment de lecture.
Naturellement il y a cette histoire entre Arvid et Lydia et venant à la postface d‘Elena Balzamo (exquise, je voudrais la poster en entier) on apprend même ce qui est du vécu dans ce manège de sentiment.
Et c‘est certain qu‘on va y faire plusieurs tours.
Par moment j‘avais surtout envie de donner quelques bonnes giffles à cet Arvid qui ne semble pas pouvoir ce décider ce qu‘il veut. Il aurait eu besoin plus d‘une fois d‘une petite pousse pour le guider dans la bonne direction.
Mais bon, cela appartient probablement aussi à l‘univers de ce roman, qui se lit d‘ailleurs d‘une traite.
J‘ai aussi appris dans la postface d‘Elena Balzamo que Gun-Britt Sundström a écrit le roman För Lydia et qui raconte les événements du point de vue de la femme.
Malheureusement pas disponible dans une des langues que je puisse lire.
C’est marrant, Hjalmar Söderberg semble inspirer les auteurs de s’emparer de ses histoires et transformer les points de vue, déjà lu dans le fabuleux Gregorius de Bengt Ohlsson pour le roman Docteur Glass.
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Re: Hjalmar Söderberg
J'étais totalement passée à côté de ce fil, je note bien sûr et je surligne le nom de cet auteur.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3568
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Hjalmar Söderberg
C'est comme Aragon qui présentait Djamila comme "le plus beau roman d'amour au monde", c'était de la propagande plus qu'autre chose, même si c'est un beau livre. Cela peut écraser le livre, et provoquer de la déception, même si cela fait lire.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Hjalmar Söderberg
oh oui, tu vas faire de belles lecturesdomreader a écrit:J'étais totalement passée à côté de ce fil, je note bien sûr et je surligne le nom de cet auteur.
tout à fait, et tu as raison, je n'ai pas touché Djamila pendant très longtemps à cause de cette phraseArabella a écrit:C'est comme Aragon qui présentait Djamila comme "le plus beau roman d'amour au monde", c'était de la propagande plus qu'autre chose, même si c'est un beau livre. Cela peut écraser le livre, et provoquer de la déception, même si cela fait lire.
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Re: Hjalmar Söderberg
La Jeunesse de Martin Birck
Aujourd’hui on fête la Sainte Lucie, célébré surtout en Suède.Présentation de l’éditeur
" Bijou de charme et de grâce que ce petit roman suédois. Il va droit au cœur. " Marie Claire
Le deuxième roman de Hjalmar Soderberg a été publié à l'origine en 1901 et retrace le développement du héros depuis une enfance apparemment idyllique à Stockholm jusqu'à la maturité. C'est un livre avec des thèmes «fin de siècle» - mélancolie, érotisme et décadence.
Ainsi c’était mon idée de choisir un auteur suédois pour mieux marquer la date.
L’éditeur mentionne quelques thèmes traités dans ce roman et je pense que c’est surtout « mélancholie » que je vais retenir.
On retrouve le héros de cette histoire (dont j’ai lu quelque part que l’auteur y a mis beaucoup de sa propre biographie) à trois reprises : en tant que jeune enfant, entouré d’une mère qui l’adore, une sœur avec laquelle il partage beaucoup de jeux et un père, un peu moins présent, mais le « tableau de famille » est parfait.
Ensuite on découvre Martin au moment de son entrée dans la vie professionnelle. Il a terminé ses études avec distinction et il a des idées de voyages et éventuellement une carrière d’écrivain.
On le retrouve dix ans plus tard, toujours dans le même travail qui ne lui donne aucune satisfaction, mais il a l’impression qu’il ne peut pas trouver mieux. Ces rêves de jeunesse se sont envolés.
En effet, la partie autour de sa jeunesse est la plus réjouissante, cette innocence enfantine est touchante. Par après c’est beaucoup de désenchantement.
Côté écriture c’était un vrai plaisir de retrouver cet auteur. Quels beaux moments on va vivre aux côtés de Martin Birck, même si pour lui cela ne se présente pas si gai.
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