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D. H. Lawrence

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Message par domreader Jeu 2 Juil - 11:14

D. H. Lawrence Dh_law10



Source : République Des Lettres


Écrivain anglais, David Herbert Lawrence est né le 11 septembre 1885 à Eastwood (Nottinghamshire, Royaume-Uni).

Sa réputation de chantre de la sexualité et le parfum de scandale qui s'attache à son nom ont un peu occulté la richesse d'une oeuvre qui inclut romans, nouvelles, poésie, essais, récits de voyage, théâtre, peinture, sans compter des milliers de lettres et un manuel d'histoire.

Lawrence passa son enfance dans les Midlands, région à la fois rurale et minière, qui devint pour lui le symbole du tragique clivage entre la bonne vieille Angleterre et la civilisation industrialiste moderne, crise dont son dernier roman L'Amant de lady Chatterley (1928) porte encore la trace. À l'image de sa région natale, sa famille était le lieu de déchirures qu'il décrivit dans son roman largement autobiographique Amants et Fils (1913).

Son père Arthur Lawrence, un mineur un peu fruste et bon vivant, avait séduit par sa prestance physique la discrète Lydia Beardsall, ancienne institutrice issue d'une famille assez bourgeoise et très croyante. Cinq enfants étaient nés de leur union. La pauvreté et les difficultés du quotidien n'avaient fait qu'accentuer les différences entre cette mère puritaine et un mari sensuel et buveur. À l'attrait succéda vite le conflit permanent. Le jeune David Herbert, toujours protégé par sa mère en raison de sa santé fragile, lui était passionnément attaché, alors qu'il avait plutôt honte de son père.

Avec le recul du temps, par un effet de renversement tendant à réhabiliter la figure du père et du mâle, Arthur Lawrence deviendra le prototype de tous les héros virils appartenant à un monde souterrain obscur et régénérateur, avatar de la mine, et Lydia Beardsall celui de toutes les femmes volontaires et castratrices de ses récits. C'est à cause de la discorde du couple parental autant que de la fréquentation ultérieure des féministes d'Eastwood et de sa propre expérience d'homme marié que Lawrence s'attachera à décrire la guerre des sexes pour mieux prôner un idéal "équilibre stellaire" entre l'homme et la femme.

Après ses études secondaires, Lawrence eut une brève expérience professionnelle dans une fabrique de matériel chirurgical qu'il dut quitter à cause d'une grave pneumonie, signe précurseur de la tuberculose dont il devait souffrir toute sa vie. Durant sa convalescence, en 1901, il fit la connaissance de Jessie Chambers, fille d'un fermier des environs. Il allait souvent la voir à Haggs Farm pour faire de longues promenades dans la nature et discuter de leurs lectures communes (dont Carlyle, Nietzsche, Baudelaire, Verlaine, les grands romanciers français et russes, etc.). Cette ferme, la famille Chambers et Jessie sont évoqués dans son premier roman, Le Paon blanc (1911).

Amants et Fils raconte la faillite de l'idylle entre les deux jeunes gens en raison de leurs inhibitions et de la possessivité extrême de la mère du héros. Jessie Chambers encouragea la vocation de Lawrence et l'aida à publier ses premières nouvelles en 1907 et quelques poèmes en 1909 — ce qui permit au jeune artiste d'entrer en contact avec le milieu littéraire londonien et de rencontrer notamment Ezra Pound. Avant ces timides débuts, Lawrence avait poursuivi ses études pour devenir instituteur et terminé sa formation à l'université de Nottingham.

De 1908 à 1912, il enseigna à Croydon, au sud de Londres, mais dut là encore démissionner pour raison de santé. Durant cette période, plusieurs femmes lui inspirèrent des poèmes: Jessie, trop éthérée et bientôt délaissée, Helen Corke, une collègue séduisante dont l'histoire personnelle lui fournit la trame du Profanateur, et sa fiancée d'un temps, Louise Burrows, avec qui il rompit au cours de la sombre période de dépression qui suivit la mort de Mme Lawrence en 1910.

En 1912, il envisagea de partir en Allemagne comme lecteur. Il rendit alors visite à Ernest Weekley, l'un de ses anciens professeurs de l'université de Nottingham qui avait une épouse allemande: Frieda von Richthofen. Il eut le coup de foudre pour cette femme de six ans son aînée et mère de trois enfants. Quelques semaines plus tard, il partait avec elle pour l'Allemagne. Frieda abandonna définitivement mari et enfants, ce qui n'alla pas sans problèmes. Mr. Noon, roman publié posthume en 1984, présente une version burlesque de cette expérience.

Malgré leurs fréquentes chamailleries, Frieda apporta à Lawrence ce que Jessie n'avait pas pu lui donner: un merveilleux sentiment d'épanouissement sexuel. Elle avait de l'expérience, une certaine culture, une forte personnalité, et point non négligeable pour ce fils de mineur, c'était une aristocrate. Comme elle avait été la maîtresse d'Otto Gross, un disciple de Freud, elle initia Lawrence aux théories psychanalytiques. Le début de leur relation fut une période de grande créativité pour Lawrence: il conçut une vaste fresque en deux volets qui devait devenir L'Arc-en-ciel (1915) et Femmes amoureuses (1920), commença La Fille perdue (1920) et écrivit un recueil de poèmes d'amour, Vois ! Nous en sommes sortis ! (1917).

Pendant deux ans, les amants voyagèrent à travers l'Europe. Ils firent deux séjours en Italie qui fournirent à Lawrence la matière du récit Crépuscule sur l'Italie (1916). Puis, Frieda ayant obtenu son divorce, ils rentrèrent se marier à Londres en juillet 1914. La guerre éclata. Ils restèrent bloqués en Angleterre, au grand désespoir de Lawrence. Antimilitariste, antinationaliste, marié à une Allemande, inapte au service militaire, Lawrence fut l'objet de tracasseries sans fin. Les deux époux, soupçonnés d'être des espions, furent expulsés de Cornouailles où ils s'étaient réfugiés. Dès 1915, pour échapper à ce qu'il considérait comme le déclin de l'Occident, Lawrence avait voulu créer une petite communauté utopique, baptisée "Rananim", avec quelques amis dont le critique John Middleton Murry et sa compagne Katherine Mansfield. Il poursuivit toute sa vie ce rêve de salut à mi-chemin entre une sorte de communisme et un élitisme douteux mais son entreprise ne vit jamais le jour. Il ne lui resta qu'à intégrer son messianisme dans son oeuvre.

L'Arc-en-ciel, par son titre, semble annoncer un renouveau mais présente surtout une vision nostalgique et désabusée de la société à travers l'histoire de trois générations de couples d'une même famille. Le roman fut condamné pour obscénité en 1915. Du même coup, Lawrence fut astreint à des années de difficultés financières et à attendre cinq ans pour publier Femmes amoureuses, oeuvre assez apocalyptique où ne brille qu'une incertaine lueur d'espoir pour le couple qui échappe au "flux de la corruption" et parvient à une union quasi mystique réconciliant le mental et le sensuel. D'intéressants essais: l'Étude sur Thomas Hardy, La Couronne, Éducation du peuple, éclairent ces deux romans et témoignent de l'intérêt de l'écrivain pour l'art, l'histoire, l'ethnologie, la psychanalyse, la théosophie et les problèmes sociaux de son époque.

Dès qu'ils le purent en 1919, les Lawrence fuirent l'Angleterre et allèrent s'installer pendant deux ans en Sicile, à Taormina, d'où ils firent quelques voyages à travers l'Europe. Lawrence y finit La Verge d'Aaron (1922), roman où l'on voit apparaître les thèmes de l'amitié entre hommes et du leader charismatique. Il y écrivit aussi, outre diverses nouvelles et l'amusant récit d'un voyage en Sardaigne, Sardaigne et Méditerranée (1921), ses très allègres Études sur la littérature classique américaine et deux livres de "pseudo-philosophie" qui partent d'une critique de Freud: Psychanalyse et Inconscient (1921) et Fantaisie de l'inconscient (1922). C'est également en Italie qu'il composa la plupart des étonnants poèmes du recueil Oiseaux, Bêtes et Fleurs (1923), où il poursuit sa méditation amusée sur l'univers naturel sexué et sa réflexion souvent amère sur l'homme, cet animal social et politique perverti par des siècles de judéo-christianisme et d'idéalisme.

En 1922, D. H. Lawrence fut invité par Mabel Dodge, une riche américaine qui vivait avec un Indien à Taos, au Nouveau-Mexique, et aimait à s'entourer d'artistes. Les Lawrence partirent vers l'Amérique via l'Orient. Ils passèrent quelques semaines à Ceylan puis séjournèrent trois mois en Australie où Lawrence rédigea son roman le plus politique: Kangourou (1923), dans lequel il renvoie dos à dos fascisme et communisme.

Installé dans un ranch à Taos de 1922 à 1925, il s'intéressa aux Indiens, visita le Mexique, mais ne rencontra que peu de traces de la civilisation primitive authentique dont il avait rêvé. Dans Matinées mexicaines (1927), il décrit avec passion les danses rituelles qui en sont les derniers vestiges. Aussi imagina-t-il de rendre au peuple mexicain leur ancienne religion aztèque après une sanglante révolution et l'établissement d'un régime théocratique assez barbare dans Le Serpent à plumes (1926). Ce séjour américain fut interrompu par un voyage en Europe en 1923, lors duquel Lawrence invita de nouveau ses amis à venir fonder Rananim à Taos. Il ne fut suivi que par Dorothy Brett, une femme peintre, sourde, amoureuse de lui et plutôt encombrante. À son retour à Taos, la vie entre ses trois femmes, Frieda, Mabel et Brett, s'avéra difficile. Il se vengea de Mabel à travers l'héroïne de L'Amazone fugitive (1928), qui se sacrifie avec une volupté perverse aux dieux indiens, et de Brett dans La Princesse où une Européenne vierge cherche et réussit à se faire violer.

Il était encore en Amérique lorsque son père mourut en 1924. Sa très belle pièce biblique David (1925) évoque le passage conflictuel d'un ordre ancien, celui de Saül — une figure de père — à celui du rusé David, personnage ambigu à qui son homonyme David Herbert Lawrence s'est en partie identifié.

Fatigué par le climat et la maladie, sachant maintenant qu'il était tuberculeux, Lawrence rentra en Europe à la fin de 1925. Il passa par Londres, l'Allemagne, loua une maison près de Gênes, publia St Mawr (L'Étalon). En Italie, Frieda devint la maîtresse du propriétaire Angelo Ravagli, qui allait être son troisième mari après la mort de l'écrivain. Puis Lawrence s'installa à Florence d'où il alla visiter les tombes étrusques. Il exalte la délicate conscience phallique de ce peuple disparu dans Promenades étrusques (1932) et imagine un Christ entièrement paganisé s'éveillant à la conscience de la chair dans L'Homme qui était mort.

L'Amant de lady Chatterley, dont il existe trois versions, veut aussi célébrer la "tendresse phallique". Ce roman, ainsi que les tableaux qu'il avait peints à Florence lui valurent encore de douloureux démêlés avec la censure anglaise, totalement insensible à sa mystique et sa morale fondées sur un profond respect de la vie instinctive et de la nature.

Il passa ses deux dernières années à voyager fébrilement en Europe en quête d'un mieux-être qu'il ne trouva jamais. Il mourut le 2 mars 1930 à Vence (Alpes-Maritimes), où il fut enterré avant que Frieda fasse rapporter ses cendres à Taos en 1935. Sur sa tombe, un phénix, emblème qu'il avait depuis longtemps choisi pour Rananim, rappelle le titre d'un de ses derniers poèmes (Phoenix) et sa foi en un perpétuel cycle de mort et de renouveau.

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Message par domreader Jeu 2 Juil - 11:18

D. H. Lawrence Arc10


L’Arc-En-Ciel
The Rainbow
D.H. Lawrence
 
The Rainbow est la saga de la famille Brangwen sur trois générations à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle . D.H. Lawrence va se concentrer essentiellement sur les femmes de la famille.
 
A la mort de son père Tom Brangwen reprend la ferme familiale, il y vit avec sa mère et une servante Tilly, Puis il est seul avec Tilly lorsque sa mère décède. C’est un fermier compétent, affable ou bourru selon les moments, un solitaire plutôt taiseux. Il se pique de curiosité pour la servante du pasteur, une jeune femme étrange qu’il croise parfois et il apprend qu’elle est étrangère, originaire de Pologne, veuve et qu’elle a une petite fille Anna. Très vite La pensée de cette femme s’impose à lui et il se décide à l’aborder, puis à la demander en mariage.
 
D.H. Lawrence commence alors à traiter d’un de ses thèmes de prédilection, les rapports hommes-femmes, et les liens charnels, la passion physique. Dans ce couple, celui de Tom et de Lydia, il va y avoir un affrontement des personnalités et des volontés, un besoin de domination par l’un ou par l’autre. L’époque étant plutôt à la domination masculine, Tom semble trouver naturel de soumettre sa femme, mais Lydia est volontaire, résiliente et sait imposer sa volonté. C’est souvent l’élan charnel qui lissera les choses. Très vite, après que la petite Anna lui a été hostile, il arrivera à s’en faire une alliée, il l’aimera comme sa propre fille et l’adoptera.
 
Une fois adulte Anna épouse Will, le neveu de Tom, un rêveur passionné de la chose religieuse et des œuvres d’art religieuses. D.H. Lawrence insiste sur leur lune de miel dans leur petite maison près du presbytère, où le monde extérieur est aboli par leur ardeur charnelle pendant plusieurs semaines. Mais déjà les tensions se font jour entre les deux jeunes êtres : Will fils aîné, convaincu d’un forme d’autorité masculine naturelle qu’il devrait avoir sur l’autre et Anna très jeune femme qui a été gâtée et à qui on a tout cédé. Les scènes se succèdent, tous deux luttent pour trouver leur place, et ne veulent rien concéder. Leurs différents sont souvent apaisés par leur entente physique. Puis les enfants arrivent et D.H. Lawrence se focalisera essentiellement sur la trajectoire de leur aînée, Ursula qui aura dès le départ une forme d’indomptabilité et une volonté de fer qu’elle affirmera dans sa vie adulte par une liberté d’esprit peu commune par le refus d’un lien permanent avec un homme ce qui aliénerait sa liberté. Une liberté dont il faudra payer le prix.
 
Les personnages décrits par D.H. Lawrence sont complexes, et ils évoluent dans un monde en pleine transformation due à la révolution industrielle rapide avec la lutte des classes qui l’accompagne et aussi la guerre qui bouleverse le monde. Bien que Lawrence décrive en détails leurs sentiments et leurs façons d’agir, tous conservent une part d’ombre, ce qui nous les rend parfois imprévisibles  ou énigmatiques.

C’est un beau long roman, avec des personnages marquants et des scènes marquantes par une forme de beauté poétique ou par une violence émotionnelle forte. On sent en Lawrence l’amoureux de la nature et du monde rural dans des descriptions lyriques qui évoquent sa foi dans le monde naturel bien plus que dans un monde spirituel religieux. Un bien beau roman qui pourrait parfois décourager par la longueur des descriptions des sentiments éprouvés par les personnages. Il faut simplement se laisser porter par les mots.

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Message par Liseron Jeu 2 Juil - 17:54

Pour l'instant, je passe mon tour ! Je suis toujours dans les Enfants Jéronime, un bon roman mais que je n'arrive pas à lire d'une traite et que j'entrecoupe d'autres lectures !

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Message par kenavo Ven 3 Juil - 5:52

commentaire de 2012

D. H. Lawrence A355
L’homme qui aimait les îles
Présentation de l'éditeur
Si « aucun homme n’est une île », certains aspirent néanmoins à découvrir celle qui les rendra heureux. Le héros de ce récit, l’un des derniers et des plus intenses de D.H. Lawrence, a choisi de quitter le continent pour se tailler un royaume à sa mesure. Mais où trouver sa plénitude ? Comment être à soi-même un territoire fini ? Botaniste qui tente d’ordonner le chaos du monde ou maître qui organise son domaine au milieu de la mer, l’insulaire volontaire va ainsi aller, île après île, jusqu’au bout de son utopie personnelle.
Voici un texte limpide, beau et méconnu où éclate le génie tourmenté de l’écrivain anglais, un texte à lire seul au milieu du monde.
Certes, il s’agit d’un homme qui s’achète une île et s’en va vivre sur elle en emportant quelques « domestiques » pour organiser sa vie sur cette île et qui par après va encore déménager à deux reprises sur d’autres îles en diminuant la taille de l’île mais aussi le nombre de personnes qu’il emporte. Mais voilà que la « façade » qui recouvre la philosophie derrière.

On apprend dans la préface de Thierry Gillyboeuf que D.H. Lawrence avait en effet un ami, Compton MacKenzie, qui a effectué ce périple de « island-hopping », mais plus que cette transformation littéraire de la vie d’un de ses amis, il s’agit ici aussi d’un reflet de Lawrence sur sa propre vie.

Comme la préface le suggère on peut voir la communauté, le mariage et l’indépendance dans les trois îles différentes et j’en suis d’accord pour cette vue sur cette réflexion de l’auteur sur sa vie. Bien que je ne connais pas tout de sa biographie, le voilà quand même bien tracé.

Livre qui m’a donné envie d’aller plus loin avec cet auteur. Surtout son côté voyageur m’intéresse pour en faire quelques trajets en sa compagnie.

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George Gershwin
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