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Lionel Shriver

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Message par kenavo Dim 5 Sep - 2:04

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Lionel Shriver, née Margaret Ann Shriver le 18 mai 1957 à Gastonia en Caroline du Nord, est une femme de lettres et journaliste américaine.


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Message par kenavo Dim 5 Sep - 2:04

Lionel Shriver A4321 / Lionel Shriver Aaa2001
The Motion of the Body Through Space / Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes
Présentation de l’éditeur
Avec une plume plus incisive que jamais et un humour ravageur, Lionel Shriver livre un roman explosif sur un couple de sexagénaires en crise, dressant au passage un portrait mordant de nos sociétés obsédées par la santé et le culte du corps. Une bombe de provocation qui prouve, s'il le fallait encore, que Lionel Shriver est une des plus fines observatrices de notre temps
Un beau matin, au petit-déjeuner, Remington fait une annonce tonitruante à son épouse Renata : cette année, il courra un marathon. Tiens donc ? Ce sexagénaire certes encore fringant mais pour qui l'exercice s'est longtemps résumé à faire les quelques pas qui le séparaient de sa voiture mettrait à profit sa retraite anticipée pour se mettre enfin au sport ? Belle ambition ! D'autant plus ironique que dans le couple, le plus sportif des deux a toujours été Renata jusqu'à ce que des problèmes de genoux ne l'obligent à la sédentarité.
Qu'à cela ne tienne, c'est certainement juste une passade.
Sauf que contre toute attente, Remington s'accroche. Mieux, Remington y prend goût. Les week-ends sont désormais consacrés à l'entraînement, sous la houlette de Bambi, la très sexy et très autoritaire coach. Et quand Remington commence à envisager très sérieusement de participer à un Iron Man, Renata réalise que son mari, jadis débonnaire et volontiers empoté, a laissé place à un être arrogant et impitoyable. Face à cette fuite en avant sportive, leur couple résistera-t-il ?


Vous le savez, c’est très, très… très rare que je fasse des commentaires négatifs.

Celui-ci ne va pas non plus être négatif, mais il s’agit d’un abandon. Ce qui  m’arrive encore plus rarement que les lectures qui ne me plaisent pas.

Si vous voulez, écoutez Clara Dupond-Monod, elle en dit tout le bien ce qu’on peut trouver dans ce roman. Je veux bien lui croire. Et pour une fois, elle ne m’a pas influencé, j’avais hébergé la version anglaise il y a déjà un bout de temps… à cause de la couverture (anglaise).

Et aussi à cause du nom de l’auteure que je connaissais mais que je n’avais jamais lu. Mais la vague que son Il faut qu’on parle de Kevin avait produite… pfui, on ne pouvait pas échapper à ce phénomène.

Bon, parlons de Remington et Renata.

Après 10 pages je me suis ennuyée.
Je me donne toujours au moins jusqu’à la page 50. Ici, j’avais du mal d'arriver à cette limite et j’ai mis de côté cette lecture avec un « pas pour moi ».

Par après je l’ai repris encore une à deux fois, mais après quelques pages j’étais agacée, je ne voyais aucun intérêt… bref, une rencontre qui ne s’est pas faite.

Cela arrive, pas grave, il y a tant d’autres livres à découvrir.

Avis aux amateurs !

Lionel Shriver A672

Image de la couverture anglaise : Alessandro Gottardo aka Shout

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Message par Queenie Dim 5 Sep - 9:49

À part "Il faut qu'on parle de Kevin" j'ai attendu beaucoup de gens déçus par ces autres livres.
J'aurais bien tenté, mais à chaque fois je suis refroidie

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Message par Queenie Dim 5 Sep - 10:03

C'est un livre que, si mes lectures n'étaient pas aussi du taf, je relirais bien. Pour voir, après 8 ans, si je le trouve toujours aussi bien.

Lionel Shriver 97822910
(Livre qui fait partie de la sélection J'ai lu aux couvertures refaites récemment, pour leurs livres phares)


Il faut qu'on parle de Kevin
Trad. Françoise Cartano

Points étonnants et culottés de ce bouquin : tout est vu du point de vue de la mère, qui écrit à son (ex)mari. Hyper subjectif. Avec ce regard froid, qui cisèle, ne prend aucun détour. Et qui accuse, d'emblée, l'enfant d'être un Monstre.
Le livre a la force de ne pas reposer sur un faux suspens : on sait tout de suite l'horreur, et pourtant il est haletant, parce que, comme Eva, on veut comprendre, on veut voir ce qu'il y a derrière. Sauvés, nous n'aurons pas les explications raccourcis. Ni un enchevêtrement psychologique lourdingue.
C'est du pur et dur, la question du Mal Incarné. Et ça a l'incroyable talent de nous faire douter de l'objectivité d'Eva, à essayer de voir au-delà de ce qu'elle nous dit. Essayer de voir, aussi, à travers le regard du "bon" papa Franklin.
Mais les plans sont serrés, et on a du mal à ne pas croire à ce que raconte Eva sur ce qu'est son fils.
Question très forte du lecteur sur ce qui est inné et ce qui s'acquiert.
L'auteur a le talent de nous mettre au cœur de l'horreur, les mains pleine de sang, le doigt pointé vers Kevin le Monstre, et de parvenir à ce que le lecteur cherche sa propre vérité là-dedans.

Une vraie justesse de ressentie et de réflexion d'Eva face aux situations et aux impasses sur lesquelles elle se casse de plus en plus le nez : son mari qui s'éloigne, s'aveugle, les choses qui changent quand un enfant arrive, les sacrifices, très intéressants passages sur le non désir d'enfant, et le pourquoi "on y vient", l'impossibilité de désigner un enfant comme Mal. Questions sur le couple, la famille, l'ambition, la carrière, le regard des autres.
Ce livre a l'intelligence de retourner les valeurs habituelles pour les questionner.

Le ton est glaçant parce qu'Eva dit les choses sans passer par des chicaneries, elle veut tout dire, tout révéler, décortiquer et, aussi, s'autoflageller.
Et surtout, ne rien lâcher. Jamais. Ni son enfant terrible (qu'elle reste l'ultime ennemi dans une sorte de martyr expiatoire d'avoir enfanter le Monstre, et peut-être, de l'avoir créer par son non désir ?), ni son mari qui ne fait plus aucun effort pour la soutenir, ni son job, ni ses rêves.

Ce livre nous fait sortir des schémas habituels et questionne intelligemment.
C'est plein de tension, de stress, d'horreur, de malsain.

Je mettrais juste un bémol sur la longueur. Le livre aurait pu être coupé d'une centaine de pages. Le côté redondant ennuie parfois. Eva qui répète, se répète, ré-interprète, énumère.
Ça souligne le côté obsessionnel d'Eva, ça lui donne aussi ce côté étrange et pas tout à fait net qui nous donne l'impression qu'elle n'est peut-être pas tout à fait équilibrée non plus.

Ce qui est perturbant pour elle, c'est l'imperfection de sa vie, cet enfant qu'elle ne contrôle pas, cette peur qu'elle affronte mais qu'elle ne surmonte jamais.

C'est d'ailleurs intéressant aussi tous les passages sur les peurs, nos peurs profondes que l'on affronte ou pas. Ce qui en découle.
La mère d'Eva est agoraphobe, elle ne sort jamais de chez elle. Enfant, Eva était obligée d'aller faire les courses pour sa mère. Elle crevait de peur de traverser la ville pour acheter une brique de lait, mais elle le faisait. Elle avait peur que son "secret" soit révélé à l'école.
Adulte, Eva monte une boite de voyage genre globe trotter, et part tous les 3 mois à l'étranger, avec un sac à dos et aucun repère. Elle a peur de ces voyages, mais elle les fait. Elle en tire une jouissance de martyr, de maîtrise de la raison sur l'affect.

Kevin m'est parfois apparu comme un de ces pays hostiles dans lesquels on peut se retrouver. Des choses semblent familières, mais "pas net". Troublant, déstabilisant. Effrayant, au final, parce que ça perturbe la notion même de réalité. Eva explore Kevin, essaye de l'apprivoiser. Au lieu d'en faire un guide touristique, elle en fait des lettres à son mari. Une cartographie précise de cet enfant étranger.

C'est certain qu'il est très marquant, ce livre.
Et regorge de beaucoup de choses qu'on peut laisse passer, parce que l'auteur les glisse, une fois, deux fois, trois fois. On les intègre sans même s'en rendre compte.



En tout cas, un très bon livre. Qui me donne envie de revoir le film (que j'avais trouvé lourdingue il me semble). Et d'en lire d'autres de cet auteur !


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Message par domreader Dim 5 Sep - 14:37

Il faut qu'on parle de Kevin m'avait aussi beaucoup marquée.

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Message par Liseron Mar 15 Nov - 12:14

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Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes

Drôle de lecture ! Avant d'arriver au chapitre 4 et à la page 71, j'étais à peu près sure que je n'irai pas au-delà des cent premières pages de ce roman  unknow ! Et puis, le rythme s'est accéléré, le ton est devenu plus mordant et le livre, très, très drôle…
Les premiers chapitres nous permettent de faire connaissance avec Remington et Serenata, un couple d'une soixantaine d'années, encore complices après de nombreuses années de mariage...jusqu'au licenciement brutal de Remington. Ce n'est pas tant cette mise à la retraite forcée l'élément déclencheur d'une grosse crise conjugale mais plutôt le fait que Remington décide brusquement de se mettre au sport et de courir un marathon. Serenata le prend très mal car elle, une grande sportive jusque-là, se retrouve au même moment très handicapée et menacée d'une opération, pour un genou en piteux état.
C'est ainsi que l'écart entre les deux conjoints va se creuser au fil des entraînements intensifs de Remington. L'auteure s'en donne à cœur joie pour décrire et se moquer férocement de cette catégorie de la population qui décide brusquement de se mettre au sport, au mépris de leur santé et de leur porte-monnaie. Car Remington entre véritablement en religion, celle du running, avec ses uniformes moulants et clinquants (en lycra s'il vous plaît !), ses harangueurs de foule et ses investissements dans des appareils de plus en plus sophistiqués.
Sa prêtresse se nomme Bambi, une jeune femme bodybuildée, coach sportive, qui fait sa connaissance sur le parcours du marathon et le convainc, malgré sa piètre performance, de se lancer dans la préparation d'un triathlon, genre Iron Man !! Moyennant finances, bien sûr ! C'en est trop pour Serenata, qui ne reconnaît plus son mari en cet homme qui dilapide tout leur argent et qui la fuit pour se consacrer à ses entrainements en compagnie de quelques autres, sous l'autorité de la divine Bambi.
Cette critique acerbe de ceux et celles qui s'adonnent à outrance au culte du sport, au culte d'eux-mêmes se double en parallèle, via le personnage de Valeria, fille de Remington et Serenata, d'une critique non moins féroce de ceux qui se font happer et manipuler par les communautés évangéliques. Le parallèle est intéressant et savoureux et offre de nombreux passages désopilants…L'auteure ne s'en tient pas là et égratigne également au passage les adeptes du wokisme, dans un passage surréaliste relatant le conseil de discipline, auquel est convoqué Remington et dans les difficultés que Serenata rencontre elle aussi dans son métier.
Trop caricatural, me direz-vous ? Malheureusement pas tant que ça...et en toile de fond, Lionel Shriver nous livre une réflexion profonde sur la vieillesse, la peur du déclin physique et, pour ceux qui sont en couple, la difficulté à vieillir sur un même tempo.
Au final, malgré un début un peu poussif et quelques longueurs, un livre intéressant sur certains travers bien réels de notre société et sur la difficulté à accepter la vieillesse et les renoncements qu'elle entraîne. Mais quelle rigolade !!

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Message par kenavo Mer 16 Nov - 6:08

tiens, j'aurais peut-être dû rester encore pour quelques pages en plus...
je ne pense pas que je vais y revenir, mais merci pour ton commentaire, qui sait si l'occasion se représente... Wink

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Message par Aeriale Mer 16 Nov - 8:20

Ah oui... je n 'imaginais pas qu'elle puisse être drôle, cette auteure.

Je n'ai pas encore lu Il faut qu'on parle de Kevin, que j'ai dans ma boibliothèque, sûrement à cause de l'épaisseur du livre (et la crainte des redites dont parle @Queenie) mais j'avais vraiment aimé le film, glaçant à souhait, avec Tilda Swinton, excellente! 

Celui-ci me tente bien... Merci @Liseron
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