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Amos Oz

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Message par Arabella Jeu 22 Déc - 20:08

Amos Oz (1939 - 2018)



Amos Oz  Oz10

Amos Oz est incontestablement l’écrivain israélien le plus connu à travers le monde. Il est né à Jérusalem en 1939. Son oeuvre est traduite en trente-cinq langues et a reçu de nombreuses distinctions et prix littéraires, dont le Femina étranger en 1988 pour son roman La Boîte noire (Calmann-lévy). Cofondateur du mouvement « La Paix maintenant », il intervient régulièrement dans la presse internationale.
Il vit aujourd’hui à Arad, dans le désert du Néguev.

Source Calmann-Lévy

Romans
Les Terres du chacal, 1965
Ailleurs peut-être, 1966
Mon Michaël, 1968
Toucher l'eau, toucher le vent, 1973
La Colline du mauvais conseil, 1976
Mon vélo et autres aventures, 1978
Sous cette lumière flamboyante, 1979
Une paix parfaite, 1982
Dans la terre d'Israël, 1983
La Boîte noire, 1987 — prix Femina étranger 1988
Connaître une femme, 1989
La Troisième sphère, 1994
Ne dis pas la nuit, 1994
Une panthère dans la cave, 1995
Un juste repos, 1996
Seule la mer, 2002
Une histoire d'amour et de ténèbres (roman autobiographique), 2003
Soudain dans la forêt profonde, 2005
Vie et mort en quatre rimes, 2008
Judas, 2016,

Recueils de nouvelles
Jusqu'à la mort, 1971
Scènes de vie villageoise, 2010
Entre amis, 2013

Essais
Les voix d'Israël, 1983
Les Deux Morts de ma grand-mère et autres essais, 1995
L'histoire commence, Paris, Calmann-Lévy, 1996.
Aidez-nous à divorcer ! - Israël Palestine, deux États maintenant, Paris, Gallimard, 2004.
Comment guérir un fanatique, Paris, Gallimard, 2006.

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Message par Arabella Jeu 22 Déc - 20:11

Mon Michaël

Récit à la première personne, Mon Michaël nous déroule la vie de Hanna, depuis sa rencontre avec celui qui va devenir son mari, Michaël, pendant une petite dizaine d'année, avec des retours en arrière dans son enfance.

La vie quotidienne d'une femme insatisfaite, qui somatise en partie ses peurs et souffrances, qui n'arrive pas à donner sens à sa vie, et à être avec les autres, même ceux sensés être les plus proches d'elle. Une femme un peu étrangère au monde et aux gens qui l'entourent.

L'auteur nous livre d'elle un portrait touchant mais sans complaisance, avec toute la complexité et toutes les ambiguïtés d'une âme humaine, elle a ses zones d'ombres, ses mesquineries, ses cruautés, ce qui nous empêche pas de nous sentir proche d'elle et de la comprendre, même si elle n'est pas toujours sympathique.

Tous les personnages du roman sont d'ailleurs extrêmement fouillés et riches, l'auteur nous donne une image plus ou moins approfondie suivant l'importance du personnage dans le récit, mais jamais simpliste ni stéréotypée. Et bien sûr en premier lieu de Michaël, dont on comprend qu'il insupporte par sa perfection et correction sa femme, mais en même temps on ne peut pas ne pas voir ses qualités et compatir aussi avec lui.

Amos Oz est décidément un fin analyste des profondeurs de l'âme humaine, un observateur avisé des soubresauts que traversent les pauvres hommes, un observateur sans complaisance, qui ne raconte pas de jolies histoires pour faire plaisir, mais qui essaie de rester au plus près de la réalité, avec empathie, sans juger, et surtout sans condamner. Il ne prend à aucun moment le parti de tel ou tel personnage, il nous les montre tels qu'ils sont, au plus près de leurs vérités intérieures, honnêtement. Et cela avec dans un style superbe, dans une écriture riche et dense. Sa façon de décrire est à la fois très prosaïque, il nous donne les détails les plus terre à terre d'existences très ordinaires, nous décrit les repas, les tâches ménagères, les vêtements, mais en même temps il nous entraîne à d'autres moments dans les rêves et les rêves éveillés avec une poésie et un rythme de la phrase qui nous font vivre aussi ces éléments oniriques avec une grande intensité.

A quelle moment et pourquoi une vie humaine prend une mauvaise direction, se perd dans le quotidien, comment construire une relation à deux qui ne soit pas qu'une contrainte, une capitulation devant les désirs de l'autre, comment dire sa vérité profonde et ses aspirations les plus authentiques à quelqu'un, déjà comment les formuler à soi-même ? Amos Oz aborde des thèmes essentiels avec sincérité talent, c'est sans aucun doute un écrivain exigeant vis-à-vis de lui-même, et qui apporte énormément à ses lecteurs.

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Message par Arabella Jeu 22 Déc - 20:12

Entre amis

Un recueil de 8 nouvelles. Qui se passent dans un kibboutz, chaque nouvelle a un habitant du lieu comme centre de gravité. Un kibboutz à un moment où l'on sent que l'esprit de fondation n'est plus complètement là, que les personnes qui l'habitent sont en train de remettre en question les principes fondateurs, où l'on anticipe peut être le fin de cette façon de vivre. Mais ce n'est pas l'essentiel. Qui sont les êtres. Et ceux-là auraient pu exister ailleurs, à une autre époque. Et se poser quand même les mêmes questions, vivre les même douleurs, les mêmes déchirements, les mêmes solitudes. Et avoir les mêmes consolations.

Amos Oz trace en quelques traits précis le portrait de ses personnages. Pathétiques et attachants. Sans sentimentalisme ni pathos. Un peu comme une épure. C'est d'une grande force et densité. Tout est dit en peu de pages, sans mots inutiles. Chaque phrase fait sens et laisse une trace. du grand art.

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Message par kenavo Sam 29 Déc - 3:02

Amos Oz  A444
Seule la mer
Présentation de l’éditeur
Albert Danon est seul. Sa femme Nadia vient de mourir d'un cancer, et son fils Rico est parti au Tibet. Bettine, une vieille amie, veuve elle aussi, s'inquiète pour Albert. Surtout lorsque Dita, la petite amie de Rico, emménage chez lui. Un certain Doubi Dombrov veut produire le scénario de Dita, mais il veut surtout Dita. Qui couche avec Guigui, en pensant à Albert, ou à Rico. Qui pense à sa mère; et ne veut pas rentrer du Tibet.
Un chassé-croisé de voix et d'histoires que le narrateur, affranchi de toute contrainte formelle, tisse, tout en nous parlant de lui, en un poème bouleversant qui se lit comme un roman - ou est-ce un roman qui se lit comme un poème ? - pour serrer au plus près la quintessence de nos vies, le désir, la nostalgie d'un bonheur perdu, la mort qui nous cueille.
Un livre inclassable d'une beauté sauvage, en un mot, une Œuvre inoubliable.
Amos Oz  Aa541

Quelle triste nouvelle j’ai appris hier… cela m’a donné l'idée de retrouver Amos Oz dans mon livre préféré de lui.

J’en ai lu plusieurs de lui mais depuis ma première lecture de ce poème-roman en version allemande lors de sa sortie, je suis tombée amoureuse et il s’agit toujours de mon livre préféré.

Je l’ai lu cette fois-ci en version anglaise et elle est aussi extraordinaire et belle que celle en allemand.

Il s’agit d’une histoire touchante, qui gagne d’intérêt surtout à travers la forme qu’il a choisi pour la raconter.

Ce n’est pas si courant de lire de tels récits et ainsi ils restent d’autant plus en mémoire… après toutes ces années j’ai retrouvé une voix forte et extraordinaire.

Pour moi Amos Oz va surtout rester l’homme qui a écrit ce livre magique drunken

Amos Oz  Aaa429

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Message par domreader Lun 13 Avr - 16:41

Judas
Amos Oz
Amos Oz  Judas10
J’ai bien moins aimé ce livre qu’un précédent intitulé Seule La Mer que j’avais trouvé magnifique, mais j’ai tenu jusqu’au bout sans trop de peine car Amos Oz reste un grand écrivain même si ce roman me semble moins bon.
Nous sommes à Jérusalem en 1959 et Schmuel, un jeune homme désorienté vient d’abandonner ses études et sa thèse qui portait sur Judas et Jésus. Sa petite amie vient de rompre pour épouser un autre homme. Schmuel cherche alors un emploi pour ne plus dépendre financièrement de ses parents alors que son père vient juste de faire faillite. Il répond à une petite annonce qui propose un emploi d’homme de compagnie. Il devra tous les soirs entretenir une conversation avec un vieil homme, Gershom Wald, en échange d’une chambre et d’un petit salaire. Gershom Wald est un érudit, spécialiste de l’histoire du sionisme.
A son arrivée, Schmuel rencontre Atalia, une femme belle et plus âgée que lui qui vit aussi dans cette maison. Schmuel se sent tout de suite attiré par cette femme mystérieuse qui le traite par la dérision et le presque mépris. Schmuel ignore quel est son véritable statut mais comprend qu’elle est très proche du vieil homme. Au fil des semaines, il découvre que Gershom a été ami avec le père d’Atalia, qui s’est reclus dans cette maison et y est mort après que Ben Gourion l’a évincé car leur vision de la construction d’israël étaient radicalement différentes. Amos Oz fait d’ailleurs un parallèle entre le destin de cet homme et celui de Judas, alors qu’ils étaient probablement les plus fervents défenseurs d’un autre ordre, d’une autre façon d’orienter l’histoire du peuple juif.
Judas reste un roman intéressant, même si je n’y ai pas retrouvé le même plaisir de lecture que lors de ma première rencontre avec cet écrivain. Ici on a tout de même l’impression que la mince intrigue n’est que le prétexte à des débats théologiques et historiques sur le judaïsme, le christianisme et le sionisme.


Dernière édition par domreader le Mar 21 Avr - 16:10, édité 1 fois

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Message par Arabella Lun 20 Avr - 21:43

La boîte noire

Publié en 1986, lauréat du prix Médicis étranger en 1988, c'est le septième roman d'Amos Os. Il s'agit d'un roman épistolaire.

La première lettre émane d'une femme, Ilana. Elle écrit à son premier mari, Alec, avec qui elle a perdu contact après un divorce orageux. Elle fait appel à lui pour venir en aide à leur fils, Boaz. L'adolescent renvoyé de l'école où il était scolarisé a des problèmes avec la justice et risque de finir dans un établissement pour délinquants. Un échange s'établit entre les deux ex-époux, la voix du nouvel mari de Ilana, Michel se mêle très vite à ce duo. Plus épisodiquement, Boaz intervient, ainsi que Manfred, l'avoué d'Alec. Nous découvrons progressivement les différents protagonistes, leurs histoires, ce qui s'est joué entre eux. Mais aussi leurs attitudes devant l'existence, leurs choix ontologique pourrait-on dire, ce sur quoi ils fondent et justifient leur existence. Alec est un intellectuel, critique vis-à-vis de la religion et mettant en cause la politique menée en Israël, en particulier vis-à-vis des Arabes. Michel est un juif pieux et pratiquant, militant dans un parti d'extrême droite. Ilana étant sans doute plus dans la sensation et la sensibilité. Elle est une sorte de pont improbable, en même temps qu'un sujet de conflit entre les deux hommes.

Mais en révélant par bribes les existences de ses personnages, Amos Oz suggère que ces choix, aussi rationnels et tranchés qu'ils puissent paraître, sont aussi des postures, des façons de se défendre, de rendre la vie supportable. Et que les personnes ne se résument pas à cela, Que les contradictions habitent chacun, et qu'un dialogue, aussi impossible qu'il le paraisse, n'est jamais exclu. Qu'il y a une sorte de communication à un niveau plus profond qui peut exister, en dehors des mots, des idées exprimées.

C'est un roman brillant, maîtrisé de bout en bout. La forme du roman épistolaire permet de dévoiler les personnages et ce qui les habitent progressivement, avec des nombreux non dits, naturels dans des lettres écrites à des personnes qui connaissent une histoire que le lecteur découvre petit à petit. Et il y a aussi la possibilité de contradictions, de mensonges, de jeux, puisqu'on parle à un autre, que l'on veut persuader, manipuler, séduire, vaincre. En même temps une forme de sincérité naît progressivement, se confronter à l'autre peut devenir aussi se confronter à soi-même. le roman qui peut apparaître à certains moments comme une question de manipulation, avec une part de cynisme, même si ce n'est pas toujours le même personnage qui apparaît comme le manipulateur, finit par dépasser ce registre et terminer par une vraie émotion.

Un très grand livre.

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Message par Arabella Lun 20 Avr - 21:44

Seule la mer

Un livre qui interpelle de prime abord : sous le titre est indiqué « roman », or quand on ouvre on découvre :

Un chat

Non loin de la mer, rue Amirim
M. Albert Danon vit seul. C'est un amateur
d'olives et de feta.
Un homme affable, conseiller fiscal de son état.
Il y a peu, un matin,
un cancer de l'ovaire emporta sa femme, Nadia
Elle laissa des robes, une coiffeuse, des napperons
finement brodés. Leur fils unique, Enrico David,
est parti crapahuter dans les montagnes, au Tibet.

A Bat-Yam, c'est une matinée d'été chaude et humide
mais la nuit tombe déjà sur ces montagnes. Un brouillard
bas s'étire dans les ravins. Une bise mordante
hurle comme une bête et la lumière déclinante
prend de plus en plus l'aspect d'un mauvais rêve.

Le sentier bifurque à cet endroit,
une pente est raide, l'autre est douce.
La carte ne mentionne pas cet embranchement
et, comme l'obscurité s'épaissit et que le vent souffle
en rafales de grêle, Rico doit intuitivement choisir entre
le chemin le plus court et le plus facile.

Quoi qu'il en soit, M. Danon se lèvera
et éteindra son ordinateur. Il ira
se poster à la fenêtre. Dehors, dans la cour,
un chat sur le mur. Il a vu un lézard.
Il ne cédera pas.

Et en feuilletant les pages suivants on se rend vite compte que tout le livre est constitué de textes plus ou moins courts qui ressemblent à des poèmes. Cela désarçonne, interroge au départ. J'imagine que certains lecteurs pourront se sentir tellement perdus qu'ils vont vite arrêter la lecture.

Mais si on arrive à rentrer dans le livre, suivre le projet de l'auteur, on est petit à petit bercé et charmé par cette façon de raconter. Car Amos Oz nous raconte la vie de ses personnages, Albert, Nadia, Enrico David, Dita, Bettine…Des vies simples, sans beaucoup d'événements à première vue. Même si évidemment pour les personnages, c'est immense. Alors ce qui compte le plus, ce sont les ressentis, les sensations, les impressions, les sentiments. Et c'est cela que ces textes restituent. Et cette forme est tout à fait adéquate pour rendre justement cela. Les petites choses de ces vies. Les belles comme les douloureuses. La vie et la mort. le quotidien, avec ses sourires et ses larmes. Les peurs et les joies, les espoirs et les déceptions. Amos Oz sait regarder ses personnages avec une immense tendresse, tout en nous montrant aussi les choses moins belles, plus troubles. Et il se met en scène aussi dans certains textes sous la forme du Narrateur. Un échange intervient entre lui et les êtres qu'il crée, un dialogue.

Une aventure de lecture assez unique, pas forcément reproductible d'ailleurs, mais si on arrive à y adhérer, difficile à oublier. Un livre qui confirme pour moi l'immense talent d'Amos Oz et me donne envie de tout découvrir de lui.

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Message par kenavo Mar 21 Avr - 7:14

drunken oh merci pour ce beau commentaire
oui, un livre tellement extra et comme tu dis, si on arrive à y entrer, un bijou

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Message par Arabella Mar 21 Avr - 8:52

C'est un ancien commentaire que j'ai récupéré. Ma lecture récente, c'est La boîte noire. Vraiment superbe aussi.

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Message par Liseron Mar 21 Avr - 15:51

Merci pour ces commentaires, je vais commencer par Seule la mer, que j'avais déjà noté et que je fais remonter en haut de la liste !

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Message par domreader Mar 21 Avr - 16:11

Je suis contente de voir qu'il me reste quelques beaux romans d'Amos Oz à lire !

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Message par Aeriale Jeu 13 Mai - 18:22

Entre amis

Amos Oz  Tzolzo50

Huit nouvelles qui s'orchestrent autour du quotidien d'un kibboutz et dans lesquelles on retrouve plusieurs personnages, des gens unis (du moins en théorie et selon le titre un peu ironique) sur le principe du partage, de la concertation et de l'égalité, principes élaborés par les membres fondateurs. Un monde en vase clos, qui avec l'usure du temps et la résurgence des désirs les plus basiques, a bien du mal à tenir.

Que ce soit Yoav si intègre, amoureux de Nina, Roni Shindlin le cancanier jaloux des privilèges, Henia dont le fils Yotam rêve de suivre les traces de son oncle dissident parti à l'étranger, ou Youval, malheureux au milieu des autres gamins obligés de rejoindre la maison des enfants le soir tombé. Tous aux prises avec leurs peurs, leurs envies, leurs frustrations exacerbées dans ce concentré d'existences où la nature humaine se révèle telle qu'elle est.

Parfois jalouse, mesquine, souvent cruelle ou injuste, éprise de liberté par dessus tout. Une communauté idéalisée dont la rigidité des règles interdisant la propriété privée et le profit personnel, n'admet aucun compromis et laisse aux assemblées générales le soin de décréter ce qui est bon ou pas pour chacun. Mais comment croire que de simples préceptes puissent contrôler voire étouffer la moindre individualité?

Amos Oz, que je découvre dans ce très beau recueil, nous offre un condensé d'humanité. Par de courtes anecdotes, des bouts de vie captés dans l'instant, il nous pointe du doigt les limites de ce monde utopique, un constat amer pour les anciens, mais nous laisse seul juge, à l'image de Martin et son rêve d'Espéranto, le langage universel qui relierait tous les hommes. Peu de pages pour un récit très dense et chargé en émotion. Encore une magnifique découverte, tout en pudeur et finesse. Merci à vous, @Arabella @Kenavo et les autres I love you
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Message par Arabella Jeu 13 Mai - 18:26

Merci pour ton beau commentaire @Aeriale

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