Art déco

Polyglotte, cosmopolite, farouchement indépendante, belle et riche : Tamara de Lempicka (1898-1980), dont les oeuvres figurent parmi les mieux cotées et les plus populaires de l'histoire de l'art, reste largement méconnue.

Son style, synthèse surprenante du néocubisme et de l’art maniériste de la Renaissance, lui a pourtant survécu à travers ses portraits iconiques : La musicienne (1929), La jeune fille en vert (entre 1927 et 1930) et le plus célèbre : Autoportrait dans la Bugatti verte (1929) qui la place, forte et pleine d'assurance, aux commandes d'un bolide que l'époque réservait habituellement aux hommes. Issue de l'aristocratie polonaise ayant fui la révolution d’Octobre pour se réfugier à Paris, bisexuelle revendiquée, amoureuse des figures féminines et grande peintre des corps et de la peau, qui était cette artiste qui se plaisait à répéter : "Il n'y a pas de miracle, il n'y a que ce que l'on fait soi-même" ?

L'art et l'argent
Historiens de l'art, collectionneurs et proches retracent les points saillants du parcours et de la vie de la peintre. Car, si Tamara de Lempicka a construit elle-même sa renommée grâce à son sens de l'entregent, elle a aussi dû braver la condescendance de certains confrères masculins de son temps, peu habitués aux femmes capables de réussir dans le domaine de l'art comme dans celui de l'argent.