Gaëlle Josse
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Gaëlle Josse
Gaëlle Josse, née en septembre 1960, est une femme de lettres française.
source et suite
Bibliographie
Romans
2011 Les Heures silencieuses
2012 Nos vies désaccordées
2013 Noces de neige
2014 Le Dernier Gardien d’Ellis Island
2016 L'Ombre de nos nuits
2017 Un été à quatre mains
2018 Une longue impatience
2019 Une femme en contre-jour
Dernière édition par kenavo le Ven 8 Mar - 6:50, édité 3 fois
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Gaëlle Josse
Les heures silencieuses
Je m'appelle Magdalena Van Beyeren. C'est moi, de dos, sur le tableau.Présentation de l'éditeur
"A l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps." Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits... Dans le silence de l'heure, derrière le précaire rempart de l'ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son coeur, explorant les replis les plus secrets de l'âme
Premières phrases de ce roman et nous voilà témoin d'une "rencontre": Gaëlle Josse qui a vu ce tableau du peintre Emmanuel De Witte et s'est imaginée la vie, et, plus, les pensées de cette femme qu'on voit sur cette image.
En forme de journal intime elle donne une voix à cette inconue et s'est convaincant. On se retrouve à Delft au temps de Vermeer (qui est d'ailleurs aussi cité avec des tableaux à lui).
Autant que j'aime si un auteur se prend d'un personnage réel et en écrit une biographie romancée, autant j'adore cet exploit de donner des mots à une peinture. D'emmener le lecteur à l'intérieur de cette maison, de cette société où les femmes avaient des sorts tout autre que de nos jours.
Pari réussi, belle écriture et mise en scène très réussie. Un très bon moment de lecture.
Emanuel de Witte, Intérieur avec une femme jouant de l'épinette
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Re: Gaëlle Josse
Nos vies désaccordées
Parfois des livres doivent être lu jusqu’à la dernière page pour « diffuser » tout leur charme.Présentation de l'éditeur
"Avec Sophie, j'ai tout reçu, et tout perdu. Je me suis cru invincible. Je nous ai crus invincibles. Jamais je n'ai été aussi désarmé qu'aujourd'hui, ni plus serein peut-être." François Vallier, jeune pianiste célèbre, découvre un jour que Sophie, qu'il a aimée passionnément puis abandonnée dans des circonstances dramatiques, est internée depuis plusieurs années. Il quitte tout pour la retrouver. Confronté à un univers
inconnu, il va devoir se dépouiller de son personnage, se regarder en face. Dans ce temps suspendu, il va revivre son histoire avec Sophie, une artiste fragile et imprévisible, jusqu'au basculement. La musique de nos vies parfois nous échappe. Comment la retrouver?
En cours de route, je dois avouer, j’étais cette fois-ci moins happée par l’auteur que dans son roman d’avant. Mais 130 pages ne se refusent pas et j’étais quand même assez intéressée de voir le crescendo.
Mon ignorance point de vue indices musicales en est surtout la cause de la non-compréhension des premières pages. Gaëlle Josse a changé de registre, ce n’est pas à un tableau réel dont elle inspire la vie, mais à une relation existante : Clara et Robert Schumann.
Mais ce n’est pas une histoire 1:1, elle prend quelques ingrédients de leur vie pour les mélanger et les présenter sous une forme nouvelle.. et c'est tout à fait charmant et valabl.
Clara Schumann – en tant que muse – au pied du tombeau de son mari, cimetière à Bonn
Aimer comme on écrit une icône. On l’écrit avec du temps, du temps infini, avec des couleurs comme du rouge, de l’orange, du brun, avec des traces d’or et infiniment d’amour.
On l’écrit pour se souvenir d’un amour plus fort que le poids des jours, plus fort que ces fragments de mosaïque que nous tentons de rassembler afin que nos vies rencontrent un jour leur visage. Il s’y mêle toutes les larmes et le souvenir des musiques oubliées.
Ecrire une icône à l’image de qu’on ne connait pas, de ce qui demeure plus grand et plus aimant que nous. On l’écrit en écoutant le silence, le vent, les feuilles, et en oubliant la rumeur.
En interrogeant un regard grave qui murmure de croire encore alors que la nuit s’avance.
On l’écrit en se souvenant de la trace des pas minuscules de ceux qui nous ont précédés dans le labyrinthe, à la poursuite d’un rêve qui s’envole, dans l’offrande d’une poussière colorée, les laissant désolés autant qu’éblouis.
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Re: Gaëlle Josse
Noces de neige
Le troisième livre de Gaëlle Josse et décidemment elle n’a pas arrêté de m’enchanter. Elle se renouvelle à tous les coups. En tant que lecteur faut s’aventurier à chaque fois dans un autre univers avec elle et son talent est de la sorte qui arrive à réussir l’exploit.Présentation de l’éditeur
Elles sont des centaines à rêver d'une autre vie. Mais pour Irina, rêver ne suffit pas. De Moscou, le Riviera Express doit la conduire à Nice, jusqu'à Enzo. Elle est prête à saisir sa chance. N'importe quelle chance. Mais sait-on vraiment ce qui nous attend ? Irina n'a jamais entendu parler d'Anna Alexandrovna, jeune aristocrate russe, ni de son long voyage en train, en sens inverse, de la côte d'Azur à Saint-Pétersbourg, un huis clos où les événements tragiques se succèdent. Qui s'en souvient ? Un siècle les sépare, et pourtant leurs histoires sont liées à jamais.
En chapitres alternants entre mars 1881 et mars 2012 on embarque dans ce train qui réunit Nice et la Russie.
Ecriture habile qui arrive à capter le lecteur et des histoires qui se révèlent avec beaucoup de finesse. Sans manquer la petite histoire à la fin pour nouer les deux vies des protagonistes.
Auteur à suivre…
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Re: Gaëlle Josse
Le dernier gardien d’Ellis Island
Gaëlle Josse a visité Ellis Island en 2012. Le centre est devenu entretemps un musée… et bien qu’elle n’ait aucune idée d’écrire sur ce sujet, cette histoire s’est imposée en elle…Présentation de l’éditeur
New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé.
Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.
A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse d'un homme face à ses choix les plus terribles.
Et quel bonheur pour le lecteur !
Depuis ses débuts je suis cette auteure et je la retrouve toujours avec autant de plaisir. Le sujet d’Ellis Island était pour moi un intérêt en plus.
Je l'ai entendu dire dans une interview que les murs d’Ellis Island semblent avoir absorbé les voix de toutes les personnes qui sont passées par là, elle ajoute avec ce roman une voix à cet endroit.
Ici, même l’idée de Dieu ne parvenait pas à réunir les hommes. Je ne sais s’il se taisait, ou bien si nous ne savions pas l’entendre.
Liste d’arrivants de l’Italie, 1900
Les immigrants, dans le chaudron d’Ellis, dans ces fonts batismaux gigantesques, ressortaient sous forme de citoyens américains, libres et égaux, priés de travailler dur, de parler anglais et d’utiliser des dollars en lieu et place de lires, de zlotys ou de roubles. Il est pourtant illusoire de penser que les hommes et les femmes qui œuvrent à la bonne marche de cette entreprise ne sont que des pièces anonymes et substituables, et qu’à trop vouloir oublier ce qui appartient en propre à chacun, c’est un peu de notre âme que nous laissons en chemin.
Pendant quarante-cinq années – j’ai eu le temps de les compter -, j’ai vu passer ces hommes, ces femmes, ces enfants, dignes et égarés dans leurs vêtements les plus convenables, dans leur suer, leur fatigue, leurs regards perdus, essayant de comprendre une langue dont ils ne savaient pas un mot, avec leurs rêves posés là au milieu de leurs bagages. Des malles, des cantines, des paniers, des valises, des sacs, des tais, des couvertures, et à l’intérieur tout ce qui reste d’une vie d’avant, celle qu’ils ont quittée, et qu’ils doivent, pour ne pas l’oublier, garder dans un lieu fermé au plus profond de leur cœur afin de ne pas céder au déchirement des séparations, à la douleur de se souvenir des visages qu’ils ne reverront jamais. Il faut avancer, s’adapter à une autre vie, à une autre langue, à d’autres gestes, à d’autres habitudes, à d’autres nourritures, à un autre climat. Apprendre, apprendre vite et ne pas s retourner. Je ne sais pas si pour la plupart d’entre eux le rêve s’est accompli, ou s’ils ont brutalement été jetés dans un quotidien qui valait à peine celui qu’ils avaient fui. Trop tard pour y penser, leur exil est sans retour.
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Re: Gaëlle Josse
L’ombre de nos nuits
« Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie.Présentation de l’éditeur
De passage dans une ville sans nom, une femme, dont nous ne connaîtrons pas l'identité, entre au musée.
Au cours d'une déambulation distraite, elle est saisie par le Saint Sébastien soigné par Irène, de Georges de la Tour. Devant l'attitude d'Irène, tout en tendresse et en compassion, la femme va revivre les errements d'une histoire d'amour passée.
En parallèle, nous suivons Georges de la Tour pendant la création du Saint Sébastien, alors qu'il a pour projet de présenter le tableau au roi de France. Deux voix se font écho, celle du peintre et celle de Laurent, son apprenti, chargé de copier le tableau.
Au fil des deux histoires qui se chevauchent, avec la toile pour fil conducteur, les deux époques s'entrelacent, se complètent, jusqu'à donner chair au récit.
Telle est la voie sacrée»
René Char
Je suis cette auteure depuis ses débuts et jusqu’à présent elle a toujours su me toucher. C’est aussi le cas avec ce livre.
Lors de la lecture je n’ai pas tout à fait pu suivre son choix de mélanger l’histoire autour de Georges de la Tour avec celle de son héroïne moderne.
Mais peu à peu je me suis laissé embarquer par son écriture… et j’ai mis la phrase de René Char, qu’elle cite au début, en évidence.
Ce livre parle d’amour… pas la sorte rose bonbon, mais celle qui fait mal, reste inavouée, celle qu’on éprouve pour des humains… ou des œuvres d’art.
Je dois avouer que je ne suis pas aussi enthousiaste que pour d’autres de ses livres, mais comme toujours j’ai passé un très bon moment en sa compagnie et je vais lui rester fidèle.
Georges de la Tour, Saint Sébastien à la lanterne (soigné par Irène)
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Re: Gaëlle Josse
J'ai retrouvé mon commentaire de l'an dernier, un thème qui m'inspirait mais lu à un moment où j'étais moins disponible, ça a peut être gêné ma lecture ;-)
-Le dernier gardien d'Ellis Island-
Le récit se passe en 1954, à Ellis Island, quelques jours avant la fermeture de ce centre d'immigration dont John Mitchell, le narrateur, est son directeur. Cet homme intègre et scrupuleux, resté seul à bord, se retourne sur son passé et rédige alors les souvenirs qui le hantent: Ces femmes et ces hommes qu'il a vu passer pleins d'espoirs, abandonnant leur passé derrière eux, et lâchés le plus souvent dans la précarité. Certains qu'il a dû refouler pour ne pas déroger aux règles très strictes, et d'autres qu'il a aidés, outrepassant ses fonctions, parfois mû par des sentiments troubles.
Un roman écrit dans un style sobre qui nous révèle l'histoire de cet homme solitaire, coincé entre morale et devoir, meurtri par la perte de son épouse et enfermé dans sa bulle, et qui se retrouve face à ses doutes et ses secrets, à ses remords aussi. L'ambiance est forcément austère, et le sujet bien que poignant, ne se prête pas aux débordements, mais j'ai tout de même ressenti une certaine lassitude, un manque de passion, et trop de non dits pour que cette histoire m'emporte. D'ailleurs j'ai mis beaucoup de temps à en faire son résumé, et à l'heure qu'il est, il ne me reste qu'un souvenir diffus. Ce n'était peut être pas la bonne période pour le lire, ceci dit!
-Le dernier gardien d'Ellis Island-
Le récit se passe en 1954, à Ellis Island, quelques jours avant la fermeture de ce centre d'immigration dont John Mitchell, le narrateur, est son directeur. Cet homme intègre et scrupuleux, resté seul à bord, se retourne sur son passé et rédige alors les souvenirs qui le hantent: Ces femmes et ces hommes qu'il a vu passer pleins d'espoirs, abandonnant leur passé derrière eux, et lâchés le plus souvent dans la précarité. Certains qu'il a dû refouler pour ne pas déroger aux règles très strictes, et d'autres qu'il a aidés, outrepassant ses fonctions, parfois mû par des sentiments troubles.
Un roman écrit dans un style sobre qui nous révèle l'histoire de cet homme solitaire, coincé entre morale et devoir, meurtri par la perte de son épouse et enfermé dans sa bulle, et qui se retrouve face à ses doutes et ses secrets, à ses remords aussi. L'ambiance est forcément austère, et le sujet bien que poignant, ne se prête pas aux débordements, mais j'ai tout de même ressenti une certaine lassitude, un manque de passion, et trop de non dits pour que cette histoire m'emporte. D'ailleurs j'ai mis beaucoup de temps à en faire son résumé, et à l'heure qu'il est, il ne me reste qu'un souvenir diffus. Ce n'était peut être pas la bonne période pour le lire, ceci dit!
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Gaëlle Josse
Kenavo a écrit:
C'est drôle : en postant sur l'autre fil à propos d'Ellis Island, j'ai pensé à ce livre que j'ai lu et aimé et qui m'a encore plus donné l'envie de découvrir ces lieux.
J'ai vu que tu parlais d'un autre livre que je ne connais pas @Kenavo sur le fil un livre, un lieu : il faut que je regarde !!
Invité- Invité
Re: Gaëlle Josse
c'est toujours bien d'avoir des avis différents, on ne peut pas tous aimer les mêmes livresAeriale a écrit:un thème qui m'inspirait mais lu à un moment où j'étais moins disponible, ça a peut être gêné ma lecture ;-)
cool... on va se mettre à la recherche d'autres livresRuth May a écrit:C'est drôle : en postant sur l'autre fil à propos d'Ellis Island, j'ai pensé à ce livre que j'ai lu et aimé et qui m'a encore plus donné l'envie de découvrir ces lieux.
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Re: Gaëlle Josse
Difficile de se décider après vos commentaires, il faudra tenter l'aventure pour se faire un avis.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Gaëlle Josse
J'ai vraiment aimé Les heures silencieuses. Le dernier gardien d'Ellis Island est dans ma PAL.
silou- Messages : 205
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : centre
Re: Gaëlle Josse
oui, elle m'a aussi conquise avec son premier livre... le ton et le sujet du dernier gardien est tout à fait différent... mais j'espère que tu vas trouver autant de plaisir que dans Les heures silencieusessilou a écrit:J'ai vraiment aimé Les heures silencieuses. Le dernier gardien d'Ellis Island est dans ma PAL.
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Re: Gaëlle Josse
Il faudrait que je la relise...Kenavo a écrit:oui, elle m'a aussi conquise avec son premier livre... le ton et le sujet du dernier gardien est tout à fait différent... mais j'espère que tu vas trouver autant de plaisir que dans Les heures silencieusessilou a écrit:J'ai vraiment aimé Les heures silencieuses. Le dernier gardien d'Ellis Island est dans ma PAL.
Je pense vraiment que je n'étais pas dans mon assiette (c'était juste après les évènements du 14 juillet à Nice) car son écriture est sensible.
Je note donc Les heures silencieuses, et tu nous diras pour celui-ci, @Silou
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Gaëlle Josse
en effet, cela a certainement joué un rôle...
je pense que Les heures silencieuses pourrait bien te plaire
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