Tom Robbins

Luciole a écrit:Laisse toi aller à tes envies @Chrisdusud !!! 

Oui dès que j'aurai terminé celui que je suis en  train de lire !

J'ai lu 150 pages de ce pavé de Féroces infirmes retour des pays chauds et je rejoins votre enthousiasme. C'est un super livre, j'adore!
Ce n'est pas un livre facile à lire pourtant, ca demande du temps parce que les phrases fourmillent de comparaisons, de sous entendus et les tournures de phrases sont complexes. Il faut parfois que je m'y reprenne mais l'effort en vaut la peine parce qu'il plein de surprises ce bouquin . Je retrouve un peu la teinte des San Antonio mais dans une écriture beaucoup plus riche.
 La traduction est  exceptionnelle et ca ne devait pas être évident de traduire le monde si particulier de Tom Robbins.

Chrisdusud a écrit: Je retrouve un peu la teinte des San Antonio mais dans une écriture beaucoup plus riche.

Tu as tout à fait raison, même plaisir de lecture.

Ah oui ? J'ai toujours cru que les San Antonio n'étaient pas très très bien écrits. Faut que j'essaye ?


Contente que ça te plaise Chris !

Queenie a écrit:Ah oui ? J'ai toujours cru que les San Antonio n'étaient pas très très bien écrits. Faut que j'essaye ?

Frédéric Dard en a tellement écrit ! ca doit être assez inégal mais tu trouves des tas de formules inventées par lui des comparaisons loufoques. 
Exemples :

Comme on n’a jamais trouvé jusqu’à ce jour le moyen d’exprimer l’orthographe des mots de même consonance, l’ignoble personnage hoche la tête avec conviction.
Je remarque alors, car j’ai le sens olfactif surdéveloppé, qu’une odeur obsédante comme l’œil de Caïn flotte dans la voiture. Vu que nous ne traversons pas de cours de ferme, j’en conclus que nous devons ces effluves à la mère Béru. La chérie s’est aspergée de parfums aussi variés que véhéments.

Je suis en train de ligoter un article à sensation sur la vie sexuelle de Robinson Crusoé – et j’en suis à ce passage culminant où il est démontré que, malgré sa grande piété, c’est avec Vendredi qu’il cessa de faire maigre – lorsque la porte de mon bureau s’ouvre devant la personne chétive de Pinaud.
Je lève un œil, constate la médiocrité de l’incident, et l’abaisse sur cette prose de choix quand je perçois un bruit qui n’est pas sans évoquer le dégonflage d’un pneu.

Oui, question invention verbale il est très fort, voire virtuose. Les San Antonio, c'est voisin du style d'Audiard, en plus rabelaisien et cru.
J'avais aussi des préjugés avant de le lire et je n'ai pas regretté ma découverte, c'est réjouissant.

Queenie a écrit:
Mickey le Rouge (1981)
(De souvenir de conversation, je crois que c'est en cours de traduction chez Gallmeister, donc il devrait revenir tout beau, et tout bien traduit)

Le voilà !


Aucune raison de le bouder, il est tout beau (et je n'ai pas pu résister à me plonger dedans, c'est tout bon)

Comme je grignote son autobio doucelicieusement, je vous laisse ça ici

Queenie a écrit:Comme je grignote son autobio doucelicieusement

j'ai lu les premiers chapitres en ligne... et c'est délicieux... je pense que cela va être mon premier livre de lui... en tout cas c'est noté tout en haut de ma LAL

Tom Robbins parle de sa librairie préférée Village Books à Bellingham, Washington dans le livre My Bookstore