Géza Csáth
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Géza Csáth
Géza Csáth (1887 - 1919)

Géza Csáth (né József Brenner) (13 février 1887 à Szabadka – 11 septembre 1919 près de Kelebia) est un écrivain, psychiatre et critique musical hongrois. Il était le cousin de Dezső Kosztolányi. Il est connu pour l'atmosphère sombre et étrange de ses nouvelles, pour son Journal où il fait figure de séducteur invétéré, et pour sa santé mentale vacillante.
C'est en 1904 que Csáth quitte sa Szabadka natale (aujourd'hui Subotica en Serbie, cette ville faisait à l'époque partie de l'Empire austro-hongrois) et s'installe à Budapest pour étudier la médecine, tout en continuant son œuvre d'écrivain, entamée très tôt dans sa jeunesse. Les années 1910, après l'obtention de son doctorat, sont marquées pour lui par une fascination morbide pour les drogues, qu'il expérimente souvent lui-même pour mieux en cerner les effets. Il devient dépendant, notamment à la morphine, et doit souvent se soigner, tout en continuant d'exercer lui-même la médecine psychiatrique. Ses problèmes ne cessent de s'aggraver, il devient paranoïaque, tue sa femme Olga (dont il est question dans son Journal) le 22 juillet 1919 et se suicide peu après.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4733
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Géza Csáth
Le jardin du mage
Né à la fin du XIXe siècle, psychiatre, morphinomane, Géza Csáth voulait avant tout être écrivain. Sa vie fut courte et tragique : entre dépendance à la drogue, des épisodes de folie, le meurtre de sa femme, enfin le suicide.
Les nouvelles de ce recueil révèlent des paysages intérieurs d'une poésie inquiète, d'une angoisse sourde, d'une insatisfaction viscérale et inexplicable. Un arrière fond de fantastique, une folie toujours possible. L'enfance est un moment clé, qui pourrait apparaître par moments comme un paradis perdu, mais même là, le serpent rôde ; c'est peut être à partir de là que la mélancolie, une perception dévoyée, un douloureux questionnement s'installent, et minent les personnages jusqu'à l'issue fatale. Les individus sont seuls, une relation à l'autre semble impossible.
Toutes les nouvelles ne sont pas si torturées, parfois un certain humour, même s'il est cruel, est présent, comme dans le chien, où un homme par vanité s'offre un chien qui est une cause de déplaisirs et de tourments. Mais la plupart du temps les choses dérapent, souvent jusqu'à la mort.
C'est étrange et dérangeant, on peut peut-être établir un lien avec les contes de Jean Lorrain ou de Marcel Schwob, mais en plus cruel. Il y a aussi l'influence de contes d'Andersen, dans leurs aspects les plus inquiétants. Un univers très personnel, et qui laisse une forte trace.
Né à la fin du XIXe siècle, psychiatre, morphinomane, Géza Csáth voulait avant tout être écrivain. Sa vie fut courte et tragique : entre dépendance à la drogue, des épisodes de folie, le meurtre de sa femme, enfin le suicide.
Les nouvelles de ce recueil révèlent des paysages intérieurs d'une poésie inquiète, d'une angoisse sourde, d'une insatisfaction viscérale et inexplicable. Un arrière fond de fantastique, une folie toujours possible. L'enfance est un moment clé, qui pourrait apparaître par moments comme un paradis perdu, mais même là, le serpent rôde ; c'est peut être à partir de là que la mélancolie, une perception dévoyée, un douloureux questionnement s'installent, et minent les personnages jusqu'à l'issue fatale. Les individus sont seuls, une relation à l'autre semble impossible.
Toutes les nouvelles ne sont pas si torturées, parfois un certain humour, même s'il est cruel, est présent, comme dans le chien, où un homme par vanité s'offre un chien qui est une cause de déplaisirs et de tourments. Mais la plupart du temps les choses dérapent, souvent jusqu'à la mort.
C'est étrange et dérangeant, on peut peut-être établir un lien avec les contes de Jean Lorrain ou de Marcel Schwob, mais en plus cruel. Il y a aussi l'influence de contes d'Andersen, dans leurs aspects les plus inquiétants. Un univers très personnel, et qui laisse une forte trace.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4733
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Géza Csáth
lorsque tu en avais parlé sur le fil des lectures, un tel nom ne pouvait pas m'échapper... j'avais fait quelques recherches... très peu disponible et avec l'aspect que ce serait peut-être trop tordu pour moi... ton commentaire confirme...
mais tu sais bien que je suis toujours prenante pour les auteurs aux noms 'étranges'
mais tu sais bien que je suis toujours prenante pour les auteurs aux noms 'étranges'

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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Géza Csáth
Quelle drôle de vie, pour cet auteur...
Ca interpelle, et en même temps ç'est très glaçant. Je ne sais pas s'il serait pour moi?
Ca interpelle, et en même temps ç'est très glaçant. Je ne sais pas s'il serait pour moi?
Aeriale- Messages : 10760
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Géza Csáth
Oui ça a l'air bien curieux ce recueil de nouvelles. Mais lorsqu'on lit le résumé de sa biographie on se demande bien comment il pourrait en être autrement.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3209
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Géza Csáth
Je pourrais me laisser séduire.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6743
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
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