Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Torquato Tasso

Aller en bas

Torquato Tasso Empty Torquato Tasso

Message par Arabella Sam 20 Jan - 19:06

Torquato Tasso Tasse10



Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation le Tasse (en italien, il Tasso), est un poète italien, né le 11 mars 1544 à Sorrente (région de Campanie, Italie), mort le 25 avril 1595 à Rome passé à la postérité pour son épopée, La Gerusalemme liberata (autrefois traduite sous le titre La Jérusalem délivrée, aujourd'hui Jérusalem libérée, 1580), poème épique où il dépeint, à la manière des romans de chevalerie, les combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première Croisade, au cours du siège de Jérusalem. Souffrant, depuis ses 30 ans de maladie mentale, il mourut alors que le pape allait le couronner « roi des poètes ». Jusqu'au début du XIXe siècle, Le Tasse fut l'un des poètes les plus lus en Europe : Jean-Jacques Rousseau fut un de ses admirateurs ; il aimait lire et relire Le Tasse, dont il cite un vers dans Les Rêveries du promeneur solitaire1. Auguste Comte en fit le représentant de la littérature épique moderne dans son calendrier positiviste, et Simone Weil voyait dans la « Jérusalem délivrée » l'une des plus hautes expressions de l'espérance chrétienne.



Source : Wikipédia

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

Torquato Tasso Empty Re: Torquato Tasso

Message par Arabella Sam 20 Jan - 19:08

Aminte




Si son œuvre n’est plus tellement lue aujourd’hui, Le Tasse a connu à son époque, et longtemps après, une immense célébrité, son œuvre a été également une grande source d’inspiration pour de nombreux artistes, aussi bien écrivains que musiciens ou peintres. Surtout son ouvrage le plus connu, La Jérusalem délivrée, mais aussi Aminte, pastorale dramatique.

La pièce est jouée à la cour de Ferrare en 1573. Elle connaît un succès international, elle est jouée à la cour en France, et connaît très rapidement une traduction française. La veine pastorale, imitée de l’antiquité avait une longue tradition en Italie : Dante et Pétrarque ont écrit des œuvres s’y rattachant. Mais Le Tasse va produire une œuvre marquante dans cette esthétique, les pastorales dramatiques françaises du début du XVIIe siècle en sont marquées. Mais elle a aussi inspirée des opéras, Métastase a d’ailleurs écrit un livret à partir de la pièce. Bien plus tard encore, puisqu’en 1876, trois siècles après la création de la pièce, le canevas du ballet Sylvie de Léo Delibes y trouve son argument. Cela contraste avec l’oubli dans laquelle est tombée aujourd’hui : aucune traduction moderne n’existe en français, le texte le moins difficile à trouver est la vieille traduction du fin du XVIe siècle.

Il s’agit d’une pièce en cinq actes, comme dans le modèle antique. Un prologue, dans lequel apparaît l’Amour précède la pièce. A la fin de chaque acte, il y a une courte intervention d’un choeur de bergers. Aminte et Sylvie ont été élevés ensemble. Aminte est tombé amoureux de Sylvie, mais cette dernière se refuse à l’amour. Aminte ne voit plus de raison de vivre. Mais il n’est pas le seul à désirer la belle Sylvie : un Satire est sur le point de la violer, lorsque Aminte survient, chasse la créature et délivre la belle. Mais cette dernière s’enfuit sans aucun remerciement ni adoucissement. Aminte est encore plus désespéré. On lui apprend la mort de Sylvie à la chasse : il se précipité pour se tuer. Mais c’était une fausse nouvelle : Sylvie a réussi à échapper aux loups. Lorsqu’on lui apprend la mort d’Aminte, elle réalise enfin l’amour qu’elle a pour lui, et veux partager son sort. Heureusement, Aminte a survécu à la chute, et les deux jeunes gens vont pouvoir se marier.

Il est difficile de juger de la pièce dans une vieille traduction, dans une langue où des mots ou des tournures ne sont pas forcément faciles à comprendre. Néanmoins une poésie, certes très baroque et précieuse, mais réelle, se dégage du texte. La nature du Tasse n’est pas réaliste, mais très allégorique et métaphorique. L’amour est certes un sentiment, mais aussi une notion philosophique. Il y a un aspect sensuel, voire érotique dans le texte, non dépourvu d’un aspect quelque peu cruel et violent, un rapport de force, psychologique et physique, qui cohabite avec une galanterie extrême. En quelque sorte tous les aspects, y compris contradictoires, se font jour, plaisir, bonheur, joie, comme douleur, souffrance, dans une alternance, comme inséparablement mêlées.

Une œuvre complexe et riche, que j’aimerais pouvoir lire un jour dans une traduction plus accessible à un lecteur d’aujourd’hui.

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum